D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. 53'|g^ aée.Samedi 2 Avril 1870. 5,478. REVEE POLITIQJCEw Le Sénat de France s'est réuni'hier dans ses Sureaux pour nommer la commission de dix membres qui sera chargée d'examir ner le projet c(e sénalus consulté présenté lundi dernier. Les échos du Luxembourg représentent la haute Assemblée comme très émue de l'importance des transforma tions qu'elle est appelée accomplir. De vives discussions auraient lieu- dans les sphères sénatoriales^, et révéleraient des conflits d'opinion que M. Kouher lui même aura quelque peine apaiser. A en croire lq français. Un npmbre de plus en plus considérable de membres serait décidé faire subir au projet ministériel des modi fications considérables. Dans quel sens? La composition de la commission pourra sans doute nous en donner quelque idée. Il semble cependant que ces velléités d'initia tive, quelle que puisse en être la direction, n'aient pas grandp chance de résister l'épreuve de la discussion publique, et il reste jusqu'à nouvel ordre infiniment pro bable que le Sénat n'apportera aucun changement essentiel au projet de rema niement constitutionnel élaboré par M. E. Ollivier et approuvé par l'Empereur. Le Corps législatif de France s'est donné un nouveau congé de trois jours. La séance de mercredidans laquelle il a pris cette décision,a été très-agitée. Il n'y avait pour tant, l'ordre du jour que des conclusions de la cpmmision d'initiative. En député de la gauche, M. de Kéralry, avait déposé un projet de lôttendanl n'accorder, partir de 1880, le droit électoral qu'aux citoyens sachant lire et écrire le français. Celte pro position a été rejelée sur l'avis de la com mission, moins parce qu'elle proclamait indirectement le principe de l'instruction obligatoire que parce qu'elle apportail une restriction au suffrage universel; et depuis la loi du 51 mai, d'impopulaire mémoire, aucune mesure restrictive, quelques argu ments qu'on invoque, n'a de chance d'être acceptée par l'opinion publique et votée par une Chambre française. Le problèmesi ardu de ^réorganisation municipale de>Paris ne panait pas-près<de recevoir une solution. La-commission ex traparlementaire qui s'occupe de cet objet a, dans sa séance d'avant hier, rejeté, par 18 voix.contre 5, l'ensemple des disposi tions qui résumait-tout son travail de deux mois. L'œuvre est donc recommencer. Tf— tnriTT-. ii ii .igaaagsaBinhn n m. i. les craintes lesrplus Vives, et l'on èsr peut- être la veille d'une crise ministérielle. Un grave incident viëht dë'de pKodtiire au Reichsratb de Vienne. Le rrialencofiti'eUx projet de reforme électorale présenté par le ministère-, et aux tertyee duquel l'élec tion directe p3r les piopufatidnspdevait être substituée -l'élection par les Diètes chaque fois que les députés- élis réfuseraient'de siéger ou déposeraient leur mandat, ce projet de réformedisons-nous a eu pré: cisément pouf effet d'aaener la situation que ses auteurs voulaient rendre impossi ble il a provoqué la désertion én masse des députés polonais et d'autres provinces slaves. Quarante six membres du Reich- srath ont déposé leur mandat. Nbbsf apprenons que M. le chanoine De Haerne, membre de la Chambre des re présentants, doit partir aujourd'hui pour Home-, où le savant recteur du séminaire Anglais Bruges est appelé ponr lë règle ment d'affaires qui concernent la bellé institution religieuse qu'il dirige. Le prince Pierre Bonaparte se propose, paraît il, de venir s'installer Bruxelles pendant quelques temps. On assure qu'il adonné des ordres pour que dans sa mai son de l'avenue Louise tout soit préparé pour le recevoir. Le Moniteur publie la loi qui autorise le gouvernement acquérir les bâtiments et terres dépendant des anciennes colonies de bienfaisance situées Merxplas Rycke- vorsel et Woriel. On lit dans le Phare de la Loire: Le courrier de l'Inde apporte la nouvelle de l'incendie,sur la rade extérieure de Batavia, du trois mâts Frédéric, d'Anvers, jaugeant 805 tonneaux. L'équipage a été sauvé. On signale Verviers que des pièces fausses de vingt francs l'effigie de Napo léon 111au millésime de 1868circulent dans la contrée. Ces pièces sont faites d'un alliage beau coup plus léger que l'or et n'ont qu'un peu plus de la moitié du poids des bonnes piè ces. Ellés sont bien imitées, mais l'argent du métal est cuivreux et le son en est sourd comme celui d'une pièce en zinc ou en étain. Leur valeur est nulle, n'étant recouver tes que d'une faible pellicule-d'or. Un vièux sanglier qui', depuis plu sieurs annéesavait établi son quartier général'Borgoumont Gleize, au grand désespoir des cultivateurs', qui voyaient souvent en une nuit tout unebamp ravagé, a été abattu d'un seul coup de' fusil par un adroit chasseur de la commune. M.'Bl D. Ce vieux solitaire pesait*i f5 kilog.; sa tête est surtout remarquable comme gros seur. Les défenses mesurent dix centimè tres de longueur. On sait que le fusil de Beaumont vient d'être adopté en Hollande, après de nortt- breux essais comparatifs avec les systèmes Peabody, Bemington, etc. Le Roi favorisait surtout le Remington, déjà adopté pour la cavalerie, et a montré quelque difficulté se ratifier la majorité de la commission. C'est un ouvrier de Wandre (Liège) qui a apporté ces perfec tionnements au fusil Chassepot, qui lui ont valu lès suffrages de la Hollande. (Meuse.) Mercredi .matin est arrivé Anvers, par le chemin de fer du Pays-de Waes, un triste cortège. C'étaient six malheureux enfants dont l'aîné n'avait pas sept ans, accompagnés df^un gendarme de la brigade de'Beveren et de l'hôtesse de l'estaminet la Cloche, de celte commune. Voici ce qui était arrivé Un monsieur d'un âge mûr s'était présenté samedi dernier la Cloche avec ces enfants. Il commanda pour lui et pour eux de la bière et des tartines qu'il p*»yà el pria la dame de vouloir soigner les enfants et leur donner ce qu'ils désiraient jusqu'à sdh rètotfr, àyhnt faire une com mission dans laf commune. Puis il partit a-prèd avoir enïbrafcSé les éhfànts; depuis lors il n'a plus reparu. On ignore si ce mal heureux s'est sbicidé ou s'il s'agit d'un aba ndbrt d'enfante. Les ebfahts délàlteés par' leur père dans l'estamiuet Id Cloche, Bè'vèren étaient au nôrtbrë dé 7 au lieu de 6. On les a conduits'chëz la' mèretenant un estaminet Wilryck. Qtfand les enfants furent remîs'à là mère, le pèrè, le nommé Tirtmermaïis, ancien garde champêtre de Stabroeck', n'était pàs eHëôïè réntré. L'Union de Charteroi rapporte une tentative de meurtrequi a 'eu lied dimanche Datnpretny, dans les circonstances'que voici DeuX vieilles pelsonDes, mari et femme, occupènt dans cette commune une petite maison où ils vient seuls. Dimahche après- midi la femme sé rendit dans une dépen dance de l'habitation potir y prendre du charbon. Elle était occupée a ce coin lors qu'une de ses voisines, uné femme demi idiote, se présentà tout coup. N'avez vous pas vu mes frères? lui démanda-1 elle Non. Vous avez dû les voir? Je vous assure que non» ils De vien nent jamais ici. Si sic'est vouk qui êtes cause de tout? il faut que cela finisse. En même temps elle tira de sa pèche un rasoirefse jeta en braridissant son artne sur m vieille femme. Celui ci -reçût d'abôrd une profônde entaillé l'une des jOtfes, puis une seconde defautrecôté delà figure. Là folle-chercha ensuite lui couper la gorgemais sa victime parvint heureuse ment la tenir distance jusqu'au montrent où le mari, attiré par les cris de sa fefame et par le rassemblement qui se formait auprès de sa -demeure, cout-ut vers la remi. se et réussit arrêter cette scène horrible. -— VërS lé milieu 'du mois dé décembre 1868','ufi hdftffflè assassiùat'jetàR l'épod varilè/'dans 1a commune d'Houdefig Coe gniesv Là* dàtué Reyveuvé' d'ùn riche LE PROPAGATEUR FOI CATHOLIQUE* -- CONSTITUTION BELGE. L'ordre Ou jour épuisé, la Chambre s'est ajournéelundi prochain après une discussion des plus vives ou plutôt des plus violentes. OU's'est d'abord étonné de n*â'vOir rien faire, quand tant de loîssdnt en préparation. Ensuite, plusieurs mem bres de la-gauche ont demandé qu'on revînt sur le vote de mardi, et qu'on fixât un'joui1 pour la discussion de l'interpellation de M. Grévy sur le pouvoir constituant. Le mouvement républicain que nous signalions en Italie, et qui paraît avoir avorté ces jours derniers,'est l'objet des commentaires de la presse: florentine. Mal gré ses déclarations»- le gouvernement a NOUVELLES DIVERSES.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1870 | | pagina 1