industriel, âgée de 74 ans, vivait seule dans
cette commune. Mais un de ses Ois habitait
avec sa femme et ses enfants une maison
voisine. Tous les joursvers la brunela
belle fille de M"* Rey venait pousser les
volets de la demeure occupée par la sep
tuagénaire.
Le vendredi 48 décembre, au soir, la bru
de M"" Rey s'acquitta comme de coutume
de cette besogne sans rien remarquer
d'étrange dans l'intérieur de la maison.
Le lendemain matin, une femme du voi
sinage, s'étant présentée chez M"' Rey pour
travailler en journée et n'ayant pu parvenir
ouvrir la porte de la maison, alla conter
le fait la belle-fillé; celle-ci vint alors,
accompagnée de la journalière, et pénétra
dans l'habitation, fermée par devant, par la
porte de derrière, qui était restée ouverte.
Les deux femmes, étant rentrées dans la
chambre manger, virent une mare de
sang au pied d'une table où se trouvaient
encore deux verres vides et un pot de bière.
Elles remarquèrent ensuite, partir de la
table, une traînée de sang qui allait vers
la chambre voisine. Elles entrèrent dans
cette chambreoù elles trouvèrent enfin
au pied de l'escalier conduisant l'étage,
le corps inanime et horriblement mutilé de
la veuve Rey.
L'assassinat paraissait avoir été produit
l'aide d'un instrument contondant, tel
qu'un marteau.
Le mobile du crime semblait avoir été
le vol car on coffre en chêne, dans lequel
se trouvait une boîte eu fer-blanc qui con
tenait probablement des valeurs et qui a
disparu a été fracturé. Cependantcinq
mille francs, en pièces de cinq francs, fu
rent retrouvés intacts, sous du linge, au
fond du coffre fracturé.
L'auteur de ce forfait n'a pas encore été
découvert. Pendant longtemps, le parquet
de Mons porta ses soupçons sur un autre
fils de la dame Rey, lequel, au moment du
crime, venait de quitter le pays pour se
rendre en Amérique. Quelques jours avant
l'assassinat, il avait été vu dans la com
mune, où il était venu pour faire ses adieux
sa mère. Des lettres adressées par lui
cette dernière, de Liveapool et de Sout-
bampton, furent interceptées, et la justice
suppose qu'elle avaient été jetées la poste
deces villes pourdéroutersesin vestigations.
Se trouvant New York, le 15 janvier
1869, il entendit lire haute voix, dans
l'Indépendancele récit de l'assassinat dont
sa mère avait été la victime et dont on le
soupçonnait d'être l'auteur. Il se refusa
tout d'abord croire a la réalité de cet
événement; mais, après s'être rendu au
consulat belge, il ne lui fut plus possible
de douter. Immédiatement il se mit la
recherche deceux des passagers qui avaient
fait la traversée avec luiparvint heureu
sement en découvrir le plus grand nom
bre, et, muni de lenrs attestations, ainsi
que de celle du capitaine du paquebot
bord duquel il s'était tronvé, il se remit en
route pour la Belgique. Il arriva Mons et
se présenta an parquet, où il parvint faci
lement établir qu'il avait quitté le pays
le 13 décembre et s'était embarqué Li-
verpool le 16 du même moisqu'il était
par conséquent, impossible qu'il pût être
l'auteur de l'assassinat commis Houdeng-
Goegnies le 18.
La justice s'était donc trompéeet le
véritable coupable continuait jouir de
l'impunité. L'affaire semblait abandonnée,
mais voisi que tout-à-coup le hasard, cette
fois encore, a révélé des circonstances qui
mettraient la justice sur les traces du vé
ritable auteur du crime. L'instruction
été reprise le 23 mars avec une vigueur
nouvelle. Puisse t-elle aboutir celte fois.
Le 21 mars, un habitant de Haidbau-
sen a cherché tuer sa femme en lui ver
sant du plomb fondu dans l'oreille gauche
pendant qu'elle dormait. La malheureuse
s'étant éveillée par la douleur, le meurtrier
chercha l'étouffer. Heureusement les voi
sins, attirés par les cris de la femme, sont
parvenus s'emparer du meurtrier. La vie
de la victime n'est point en danger, mais on
redoute qu'elle reste complètement sourde.
On lit dans le Paris-Journal La
propriétaire de la brasserie allemande de
la rue Grange Batelière, où Tropmann al
lait, et où il fut rencontré en société de
plusieurs individus, reçoit presque tous les
jours des lettres remplies de menaces.
Avant hier on loi disait, que poor la
narguer, de se.attire sa fenêtre trois
heures du matin,qu'elle verrait les fameux
complices. Inutile de dire que les agents
envoyés n'ont rien vu.
Hier encore on lui en envoya uneantre,
lui donnant rendez-vous place delà Bourse;
on s'y rendit, mais, naturellement, on ne
rencontra personne. Toutes ces lettres sont
signées Henry; on les attribue un fou.
La colonie anglaise d'Alger vient d'i
naugurer de nouvelles courses de chevaux
en Afrique Les premières ont eu lieu le 17
mars sur le champ de manœuvres de Mus
tapha.
Tout le monde fashionable d'Alger et
toute la colonie étrangère y assistaient.
La bosse du sport est tellement déve
loppée chez John Bull, que si deux Anglais
se rencontraientdans un désert ils seraient
d'organiser une course, pour ne pas en
perdre l'habitude. (International.)
Les tapis verts ne seront supprimés
ni Hombourg ni Bade. M. Blanc a
réussi faire prolonger la concession des
jeux de Hombourg, jusqu'en 1875, et M.
Dupressoir fait annoncer que le gouverne
ment badois renonce, quant présent,
supprimer les jeux. Consolez-vous, touris
tes; vous entendrez encore l'homme ratis
sant votre or s'écrier Faites vos jeux,
messieurs!... riçn ne va plus!...
Dans quelques grandes villes d'Italie,
on a ouvert une salle spéciale dans l'hôtel
des postes, où tout ce qu'il faut pour écrire
et même pour envelopper est fourni pour
la modeste somme de 10 centimes, le tout
la grande joie et la. commodité des
étrangers et autres personnes recevant
poste restante telles lettres exigeant une
réponse immédiate.
Dans les bureaux de poste autrichiens il
se vend, comme on sait, des cartes portant
un timbre poste de 2 kreutzers (environ 3
centimes), avec un espace pour une adresse;
au verso laissé en blanc, il y a assez de
place pour tel message qui ne demande
pas être mis l'abri de la curiosité d'un
facteur.
La facilité de pouvoir employer ces car
tes n'importe quel moment, sans avoir la
peine .de plier et de cachetçr, les rend fort
appréciables pour les voyageuÇs, qui ont la
faculté de les jeter dans le wagon-poste du
dans la première boîte venue.
Vers la fin de décembre, la tempéra
ture, en Australie, Victoria, a été écra
sante: le thermomètre Fahrenheit mar
quait 109°4 l'ombre, et 152° au soleil.
Comme d'habitude, il y a eu de grands
incendies de forêts.
Le 20 décembre, aux environs deTalbot,
une ville de l'intérieur, le feu ravageait
100 milles carrés de forêt. La chaleur du
jour, ajoutée celle de l'incendie, en ren
dait l'approche impossible.
Entre autres pertes matérielles, on cite
celle de plusieurs troupeaux de moutons.
L'un de ces troupeaux, composé d'environ
1,800 têtes, a péri dans les flammes avec
le berger et ses deux fils.
Une telle masse de fumée se rdpandajit
dans l'air que la lumière du jour en était
obscurcie.
Une machine fabriquer les cigares
vient d'être inventée New-York. Cette
machine, mue par la vapeur, exécute tout
le travail qui est d'ordinaire confié aux
mains des hommes et des femmes. Elle
coupe les feuilles, réunit les filaments qui
forment l'intérieur, roule les cigares et les
place.
Un seul ouvrier, occupé uniqoement
mouiller et gommer les feuilles de cou
verture, peut en fabriquer jusqu'à deux
mille par heure avec le nouveau procédé.
Le bénéfice sur la main-d'œuvre est tel
qu'on pourra réaliser sur les cigares de
prix, comme ceux de la Havane; jusqu'à
50 fr. par mille:
On lit dans le Français
On s'entretient beaucoup dans les cer
cles politiques des révélations qui auraient
été faites au conseil d'Etat, propos de la
discussion du budget extraordinaire de la
ville de Paris, sur l'état des finances de
celte ville. Ces révélations dépasseraient
tout ceque les adversaires les plus méfiants
de M. Haussmann avaient pu imaginer.
L'emprunt de 250 millions serait absorbé
par des travaux déjà faits, mais non encore
payés. D'ici plusieurs années, un seul
centime ne pourrait pas être affecté des
travaux nouveaux et encore n'est-on pas
assuré d'avoir tout découvert.
Ce qui est le plus tristement curieux,
c'est que, d'après les bruits qui courent,
tbus ceux qui ont pris part aox affaires de
la ville de Paris membres du conseil mu
nicipal conseillers d'État ou ministres
chargés tfdHléfendre M. Haussmann devant
le Corps législatif, tous déclaraient qu'ils
ne se doutaient pas de la situation et qu'ils
avaient été complètement trompés. On ra
conte même que l'ancien secrétaire général
de M. Haussmann, actuellement secrétaire
général de M. Chevreau, exprime le même
étonnement et invoque le même excuse.
Nous attendons impatiemment les
débats du Corps législatif, qui feront la
lumière sur cet incroyable mystère et sur
ce scandale sans précédent.
Uu affreux accident est arrivé samedi
Gravelines; vers onze heures dqsoifyM-
l'abbé Nissen, vicaire de cette ville, était
allé porter les saintes huiles un malade
habitant le hamqaodu Petit Fort Philippe.
Trompé par l'obscurité il s'égara dans les
glacis. Vers onze heures i/4les douaniers
en faction sur le port entendirent les cris
Au secours; aussitôt le chef du poste et ses
hommes se dirigèrent en courant vers l'en
droit d'qù leur «paraissaient provenir les
cris de détresse.on
Malgré les efforts et les longues recher
ches, il leur fulimpossiblede rien découvrir.
On présuma bientôt que le pauvre prêtre
était tombé dans une écluse du portcar
son chapeau flottait sur les eaux du chenal.
Au départ de notre correspondantson
cadavre venait d'être retrouvé une tren
taine de pas en arrière de l'éclusedechass'e.
Tout le pays est sous le coop de la plus
douloureuse i m pression(Messager du Nord
Les journaux viennois font connaître
j les résultats fâcheux que la récente grève
des compositeurs-typograhes a produits,
FRANGE.
AUTRICHE.