La haute couraprès en avoir délibéré en chambre du conseil, a rendu un arrêt écartant la plainte au principal. Seulement, le libellé de la punition attaquée sera rao difié au livre des punitions dans le sens des observations faites aux débats. Il circule Gand des pièces fausses de 50 centimes, l'effigie de Victor-Emma* nue! et au millésime de 1865. L'imitation en est assez correcte, mais le plomb pins ou moins blanchi dont elles se composent exclusivement doivent les faire rejeter première vue, quand on ne choisit pas la chute'du jour pour les offrir en paiement. Voici des renseignements sur les dé tournements opérés la cour des comptes que nous empruntons VËtoite Le gouvernement, on le sait, amortit chaque année les diverses catégories de la dette publique. Cetamortissements'effectue par voie de rachat des litres la Bourse. Ces titres, une fois rachetés, sont déposés aux archives de la cour des comptes pour être détruits après un délai fixé par la loi. L'agent de change chargé par le minis tère des finances du rachat des titres s'était aperçu, il y a quelques jours, que des titres de l'emprunt 5 p. c. amortis avaient été rerois en circulation. Ce fait éveilla l'at tention et amena la découverte d'une fraude inouïe. Comme nous le disons les titres amor tis étaient déposés aux archives. Une croix tracée au crayon rouge sur ces titres était la seule preuve de leur annulation. Mais, chose incroyable, le moindre employé de la cour des comptes a accès aux archives. Ce fait avait fait naître dans l'esprit d'un des employés nommé Haisne la pensée d'utiliser ces titres. Après s'être approprié ceux ci, il en faisait disparaître, au moyen d'uu procédé quelconquela croix au crayon rouge. Seulement comme la réapparition de ces litres sur le marché pouvait donner i l'éveil, puisque l'agent du ministère chargé du rachat devait s'apercevoir inévitable- f meut que ces titres avaient déjà été amor tis, et comme, d'autre part, sa qualité d'employé la cour des comptes pouvait être suspecte, il lui fallait un complice. Ce complice, il l'avait trouvé, paraît il, en M. De Meulemeester, le directeur de l'Office du Contentieux, récemment ouvert place de Louvain. De Meulemeester déposait les titres en son nom la Banque nationale et la Mutualité industrielle, qui lui prê taient jusqu'à concurrence de 70 p. c. Ces deux établissements ont ainsi prêté sur des titres, pour une valeur de près de 400,000 francs, environ 500,000 francs. Cette énorme somme n'ayant pas encore suffi aux deux associés, De Meulemeester avait fait auprès de certains agents de change, entre autres auprès de M. Moselly des démarches pour emprunter, sur l'acte de dépôt, la différenca entre la somme em pruntée et la valeur réelle des titres. Celte proposition parut suspecte M. Moselly, qui en donna connaissance au parquet, le quel fut ainsi mis sur la trace des coupa bles. De Meulemeester fut arrêté, son domi cile, dans la soirée de vendredi. Il refusa de faire connaître celui qui lui fournissait les titres. On parvint cependant le décou vrir, et il fut arrêté une heure et demie du matin, dans un estaminet de la rue d'Or, ayant pour enseigne Au cirque. A l'arrivée des agents chargés de l'arrêter, il était endormila tête appuyée sur uue table. Haisne était un employé dont les chefs avaient déjà eu se plaindre et ils avaient été obligés de le mettre dans une posiliou inférieure celle qu'il occupait jadis. Pour mieux cacher ses manœuvres, il avait son domicile Scharbeek. où il était censé habiter une petite chambre, miséra blement meublée, tandis qu'il avait appar tement et maîtresse en ville. La veille même de son arrestation. De Meulemeester av'ait fait remettre des titres pour un valeur de 20,000 francs l'agent de change M. W qui avait consenti avancer la plus forte partie de cette somme. Celle affaire a produit en ville une émo tion facile comprendre. On se demande comment une administration telle que la cour des comptes peut ainsi abandonner, la disposition du premier venu, des litres de l'espèce dont il s'agit, il y eu avait, pa raît il, pour plusieurs millions. On ignore encore combien il en a été volé mais on doit se féliciter que le voleur n'ait pas tout pris, i n -, i, («mi» Tttoq on t» On écrit de Slavelot que là aussi le nombre des cabareliers est considérable. Le rôle des débitants de boissons porte un total de 105 contribuables. La population de Slavelot étant de 4,000 âmes, on peut estimer, d'après un calcul analogue celui que nous avons fait pour Verviers, qu'il y a Slavelot 1 débit de boissons pour 12 hommes adultes. I! y a une brasserie Slavelot. (Meuse.) Tous les chemins de fer devraient bien suivre l'exemple que leur donne le chemin de fer d'Orléans. L'administration d'Orléans vient d'or donner sur toutes les lignes l'installation de cabinets inodores dans le fourgon des bages ces cabinets seront situés au milieu et l'extrémité du fourgon droite et gauche se trouveront deux stalles isolées par des portes. A chaque station, quelque courte qu'elle soiL une personne indisposée aura le droit de requérir le chef du train et de se faire conduire au fourgon des ba, 1 gages. Nous applaudissons cette amélioration si vivement désirée jusqu'à présent. Un journal industriel, la Houille, fait en ces termes appel au concours de tous ceux dont les lumières et l'expérience peuvent aider la solution du grave pro blème de la suppression des grèves t Un prix de cinq mille'' francs sera dé cerné eu janvier 1871 l'auteur du travail qui, sous le tirage: Suppression des grèves, indiquera (en dehors de toute intervention de l'Etat) le moyen le plus pratique, le plus équitable et le plus conforme l'éga lité sociale de rendre les grèves désormais inefficaceset, par conséquent, impossibles. La rédaction de cette fenillequi s'est inscrite pôur la somme de cinq cents francs, enregistrera les adhésions qui lui parvien dront d'ici an Ie' mai prochain, et fera connaître ensuite la composition du comité mixte élu par les adhérents dans le bnt d'arrêter les conditions du concours et de décerner le prix. On lit dans le Nouvelliste, de Marseille, qu'un cultivateurs des environs d'Aii a trouvé au pied d'un ollivier qu'il était en train de déchausser un coffre plein de piè ces d'or l'effigie de Louis XVI, pour une somme de 80,000 francs. Dernièrement un cheval appartenant M. Porritl, de Burnham Market, mourut subitement, et, comme on ignorait la canse de la mort, on ouvrit le cadavre, et on trouva dans l'estomac huit pierres, dont six pesaient une livre chacnne et les deux au tres une demi-livre. Ces pierres avaient une forme triangulaire très aiguë, et il a été impossible au vétérinaire d'expliquer comment elles avaient pu entrer dans l'es tomac de ce cheval. International On écrit d'Athènes, le 12 avrilla Pall Mail Gazette Un fils du duc de Man chester, MM. Vonner. Lloyd, Herbort (se crétaire de légation), Baye (sercétaire de la légation italienne) et plusieurs dames ont été pris hier par une bande de brigands, dans le voisinage de Marathon près d'A thènes. Ce malin, les brigands ont mis les femmes en liberté, mais ils ont réclamé une rançon de 2,000 liv. st. pour les autres prisonniers. La semaine dernière, des ouvriers occupés battre des arbres dans un bois situé près du village de Ginkenga, dans la Frise, ont trouvé enfouie dans la terre une petite caisse contenant une chasuble, deux chandeliers, quatre cierges qui ont dû avoir été allumés, un bréviaire, une ardoise et le pied d'un calice. Touscesobjelssont encore en bon état et peuvent être facilement re connus; cependant ils doivent se trouver enfouis déjà depuis longtemps, car la caisse est presque entièrement détruite. Il vient de mourir dans un hôtel meu blé du boulevard Rochechouarl, Paris, une femme dont la vie est pleine de mys tères. Elle se nommait la baronne de Ruffini, et était âgée de 82 ans. Sa chambre garnie, fort malpropre, ne lui était louée que 20 fr. par mois. Dans ce bouge on a trouvé, en venant constater le décèsdes sommes énormes, évaluées ua million. On lit dans le Figaro Les époux V..., marchands de vin, rue Mazarine, ont un petit garçon âgé de deux ans, de la plus charmante figure. Hier, vers cinq heures du soir, ils avaient chargé leur fille Léonie, âgée de onze ans, d'aller le promener dans le jardin du Luxembourg. Depuis une demi-heure environ les enfants prenaient leurs ébais, lorsqu'une daine de haute taille, vêtue de noir, s'ap - NÉCROLOGIE. la duchesse de Berry, mère du comte de Chambord, vient de mourir subitementd'uue paralysie du cerveau daus son château de Brunzee (Auti iche). Voici quelques détails bio graphiques sur celte princesse Caroline de Bourbonqui fut plus tard duchesse de Berry, naquit Naples le S novembre «998, du mariage de Frau-. çois Ier, qui était alors prince héréditaire avec Marie-' lé-, luentine, archiduchesse d'Autriche. Elle avait peine troia ans quand sa mère mourut. François 1" épousa en secondes noces l'infante Isabelle d'Espagne, graud'mère du loi de JNaples, François II. Son eufauce se passa dans l'exiltea Bourbons de Hapies ayant été forcés de chercher un refuge en Sicile, chassés de leur royaume par les troupes françaises. A leur retour en ili5, le roi Louis XVIII fit demander par M, de fMacasta main de ia jeune princesse napolitaine pour son neveufe duc de Berry, et l'obtiut. Les fiancés descendaient loua dent de Lonis XIV. Le mariage fut célébré Paris, i l'église métropolitaine, le 18 juin 1816 La jt uue priu&esse plut beaucoup; elle futfélée, entourée, chérie. Sans être précisément belle, elle avait au su prême degré la grâce j qu'on a dit plus belle encore que la beauté Elle avait surtout une grande affabilité. Quatre ans plus tard, le duc de Berry tombait aous le cou teau de Louvel. La duchesse montra une grande énergie. Elle devint mère, et elle tint présenter elle-même, du balcon des Tuileries, le nouveau-né, qu'on appela Veofynt du mirqcle. Plus tard elle parcourut la France et se fit dans l'Ouest sur tout, une grande popularité. En Vendée, elle passa en revue quarante mille paysans. Quand la révolution de Juillet éolata et renversa le trône de la branche aînée, la duchesse de Berry accompagna le vieux roi Bambouiliet, Cherbourg, enfin LuUworth. L'année suivante,elle passa en Italie où elle cçuçut le projet de tenter un soulèvement en France, dans le but de remettre son fils sur le trône. Elle échoua Marseille, se rendit en Veudée, échoua encore, et fut forcée de se réfugier Nantes. Ou sait cumment elle fut arrêtée, menée Nantes, pois Blaye, sous la surveillance du général Bugeaud, La duchesse se retira ensuite Venise et de lâ dsns la Uaute-Styrie, où elle vient de mourir. La duchesse de Berry aimait beaucoup les arts. Tous ceux qui ent visité son palais Venise oui pu admirer le belle galerie de tableaux anciens et modernes, parmi lesquels l'école française était la plus ri chement représentée. La murt vient de frapper coup sur coup aa monastère des pères Trappistes du Mont-des-Cattes, près Dunkerque. Eu moins de huit jours, cinq de ces pieux cénobites ont été enle vés après une courte maladie. NOUVELLES DIVERSES.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1870 | | pagina 2