La police, immédiatement avertie, a opéré lundi matin l'arrestalioo de deux des coupables. Ce sont des individus de 20 21 ans. On est sur les traces du troisième. L'officier, victime de cet attentat, était venu Anvers pour assister un enterrement. Rencontre entre la gendarmerie belge et les frères Delannoy. Échange de fusil lade. Combat des gendarmes avec des chiens. Un gendarme blessé l'épaule. Un des Delannoy blessé la cuisse et arres tation d'Edouard Delannoy. Nos lecteurs n'ont pas oublié les frères Delannoyces trop célèbres fraudeurs, condamnés par contumace, en France, le 27 novembre 1869par la cour d'assises du Nordaux travaux forcés perpétuité, pour tentative de meurtre, coups et blessures ayant occa sionné la mort, en ce moment poursuivis par le parquet de Valenciennes pour rébel lion avec armes et tentative de meurtre, et actuellemeui pour le même fait par la jus tice belgeet qui se sontcomme on sait, évadés de la prison de Lille. Dimanche entre cinq et six heures du matin, des gendarmes des brigades de Tournay et de Rumes, sous la direction du maréchal-des logis Thery, qui a déjà, en plusieurs circonstancesfait preuve de courage et de connaissances pratiques étaient de service dans le bois d'Howar- gniesdépendance de la commune de Taintegnies et propriété de M"* veuve Le- jeune, la recherche des-frères Delannoy, Êdouard et Jean-Baptiste, domiciliés Orcbies. Ces dignes représentants de l'autorité battaient ce bois depuis plusieurs heures, mais inutilement, lorque l'un des gendar mes aperçut, dans un fourré, deux fermes qui lui parurent être des hommes; se dou tant que c'étaient les frères Delannoy, il appela lui ses camarades les plus rappro- chésmais presque aussitôt les deux De- - lannoy, armés de lances et de revolvers six et huit coups, sortirent du fourré et firent une décharge de leurs armes sur les gendarmes. Us lancèrentégalementsureux trois ou quatre chiens de race étrangère. Le premier coup de feu tiré par les De lannoy atteignit uir gendarme l'épaule. Celui-ci et ses camarades échangèrent avec les fraudeurs une assez vive fusillade. Pen dant la lutte, qui ne fut pas très-longue, Êdouard Delannoy reçut une balle la hanche droite et tomba. Quanta Jean Bap tiste, il prit la ftiite. Edouard Delannoy resta sur le carreau, mais avec assez de force pour lutter corps corps avec les gendarmes; ceux ci s'en dou tèrent, car il se jetèrent de suite sur lui. On a trouvé près d'Edouard Delannoy, des lances dont se servaient ces repris de justice. Ces lances se composent d'un fer très émoussé attaché un bâton assez long pour être manié avec la plus grande faci lité, ainsi qu'un revolver dont il restait encore quelques coups décharger. Ces deux contrebandiers émériles n'a vaient pas de domicile fixe, comme on t'a quelquefois cru. lis habitaient dans les bois et couchaient la belle étoile dans de grands sacs garnis de l'aine l'intérieur. Cette arrestation fait le plus grand hon neur la gendarmerie belge et, en parti culier, la brigade de Tournay. Depuis très-longtemps qu'elle était la recherhe des Delannoy, elle n'a pas perdu courage, bien que parfois elle fut exténuée de fatigue et conservait l'espoir qu'un jour elle- les aurait atteints. Cette capture était d'autant'pliis péril- Feu-se-, que les frères Delannoy étaient la. teneur des douaniers français. Êdouard Oelainoy a été ramené diman che malin la pison de Tournay. où il est l'objet d'une surveillance toute spéciale. On nous rappvrte qu'après l'arrestation de Delannoy, et alors que la gendarmerie de Touruay regagnait ses pénales avec le prisonnierun groupe d'une centaine de personnes a insilté les représentants de l'autorité. Ce faitest très legreltableet nous croyons que ceux qui s'il» sont rendus coupables ne connaissaient pas la portée de l'acte qu'ils ont posé. On comprend-ait cependant cette atti tude de certains individus intéressés. Les frères Delannoy, qui gagnaient beaucoup d'argent, le dé|ensaient complètement dans lés cabarets (Courrier de l'Escaut.) S. M. le roi des Belges accompagné de M. le comte vai der Straten et de tout le personnel de h légation de Belgique Londres, a déjetné lundi chez le baron Lionel de Rolhselild. Le Roi a dîné avec le prince de Gales Marl.'torough bouse et a assisté ensuiteà la séance de la Société royale de géografhie, dont il a été récem ment nommé meubreétranger. Sa Majesté, qui rendait sa pnmière visite la Société, a été présentée atx membres par le prési dent, M. Murchiscn, dont elle a reçu, ainsi que de la Société, les plus cordiales félici tations. Le Roi est attendu de retour de Bru xelles do son vbyage en Augleierre pour les premiers jours du mois prochain. Emplacement des troupes. Un jour nal donne le tableau de marche de notre armée pour la période de manœuvres au camp de Bevetloo de 1870. D'après les dispositions qui oit été prises, le 1" et 4* bataillons des carabiniers, qui sont actuel lement Bruxelles partiront le 7 juin pro chain pour le camp, et le même jour les 2' et 3* bataillons du même corps reviendront du camp pour tenir garnisou Bruxelles. Les 2* et 3* bataillons du premier de iignè, avec l'état-utajorquitteront Gand le 6 du même mois pour se rendre au camp. Le 3* bataillon du 2' de ligne quittera le 7 juin Hasselt pour se rendre Liège, et le lendemain les 1" et 3' bataillons du 4' de ligne, avec l'état major, quitteront cette dernière ville pour se rendre au camp. Le même jouj le 2' bataillon du 4* de ligne partira de Louvain pour le camp. Les 1", 2' et 3' .bataillons du 6' de ligne avec l'état major du régiment, qui sont actuellement Anvers, partiront pour le camp le 6 juin. Le 8 juin, la 3e compagnie du 7J de ligne quittera Bruges pour aller tenir garnison Louvain Les 2e et 3' bataillons du 8e de ligne, actuellement en garnison Liège, se rendront aussi au camp le 7 juin avec leur état-major. Le 1" bataillon et 4 compagnies du 2" bataillon du 10' de ligne, actuellement Ypresse rendront au camp le 6 juin, en même temps que les deux compagnies du même régiment qui se trouvent actuelle ment Saint-Nicolas et le 3' bataillon ca- serné Terraonde. Les 1", 2' et 3' bataillons du 12' de ligne, avec l'état-major, quitteront Anvers pour le camp le 7 juin. Le régiment des grena diers part de Bruxelles pour le camp le 8 juin. Les trois escadrons du 1" régiment de chasseurs cheval, avec l'état major, quit teront Natnur le 5 juin pour arriver au camp le 8 du même moiset le premier escadron du même corps, actuellement Liège, quittera cette ville le 6 et èrrivera également le 8 juin au camp. Le 5' esca.- dron du 1" régiment de chasseurs cheval, qui doit arriver au camp le 8 juin, partira de Cbarleroi le 5. Les 5 escadrons du 2' régiment de chas seurs cheval, actuellement en garnison Louvain, quitteront cette ville, avec l'état- ma,orle 6 juin pour arriver au camp le lendemain. Les 6 escadrons des goidesavec l'état- major, actuellement Bruxelles, partiront le 6 juin pour se trouver au camp le sur lendemain. Le détachement du même corps, qui se trouve Laeken, viendra tenir garnison Bruxelles le 5 juin. L'école de cavalerie, avec l'état major et les deux escadrons, qui sont actuellement Ypresparient le 1" juin pour le camp, où ils arriveront le 8 du même mois. Les trois escadrons do 1" régiment de lanciers, actuellement Gand, quitteront cette villej deux escadrons le 1" juin, pour arriver le 6 Liège, où ils vont tenir gar nison, et le 5e le 2 juin, pour se trouver Charleroi le 5 juin. Les quatre escadrons du 4a lanciers, avec l'état major, actuellement Tournay, par tiront de cette ville le 4 juin, pour arriver le6 Bruxelles,où ils viennent tenir gar nison, et dès le 5 un détachement de ce corps, parti le 3 de Tournay, se trouvera Laeken. Les 3' et 4' batteries cheval du régiment d'artillerie,actuellement Malines, parti ront pour le camp le 6 juin et y arriveront le 8. Les quatre batteries du 3' d'artillerie, actuellement Gand, quitteront cette ville, deux le 3 juin et les deux autres le 4, pour arriver au camp les 7 et8 du même mois. Les 15°" et 16°' batteries du même ré giment actuellement Liège, partiront égalementdeux batteries le 5 et les deux autres le 6pour arriver au camp respec tivement, les 7 et 8 juin. OnécritdeTbuin, le 24 mai: Un bien triste accident vient d'affliger notre petite ville. Un chien atteint d'hydropbobie a fait son apparition aujourd'hui 5-heures du matin la Ville-Basse, d'où, après avoir mordu un charretier en passant, il s'est dirigé sur la Ville-Haute; dans la Grand'- Bue, il s'est rué sur un vieillard de 73 ans, M, Théodore Houze, qu'il a mordu aux lèvres et la figure. Poursuivi par un jeune homme appelé Manufeld, il s'est retourné sur lui. et pen dant la lutte qui s'est engagéece brave garçon a aussi été mordu la figure. Tou tefois, après de courageux efforts, il est enfin parvenu étrangler l'animal. Il y a en France 18 manufactures de tabac, 357 entrepôts et 40,599 débits. La recette de l'année dernière s'est éle vée 248 millions 600,000 fr La remise totale faite aux 40,599 débitants a été de plus de 28 millions. La ville de Paris elle seule a fumé, prisé ou mâché du tabac pour une somme de 40 millions de francs. Pendant l'année 1869, le nombre des ci gares d'un sou vendus au public a été de 668 millions! D'après les renseignements publiés par le New- York Herald, la petite vérole sévit d'une manière affreuse dans les plai nes sur les Indiens de l'Amérique septen trionale. Sur 1,900 sauvages qui composent la tribu des Gros-Ventres, 740 sont morts dans l'espace de quatre mois. Le New'York Herald publie l'annonce suivante Un jeune homme qui al'expérience des affaires et qui a reçu une éducation libérale, désire obtenir une posiliou qui lui.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1870 | | pagina 2