Le galion Almiranle, dans lequel cet ar gent vient d'être trouvé, est submergé une profondeur de quatorze mètres; il est, de plus, très engagé dans un fond de sable et de boue qui en rend les abords difficiles. Les plongeurs qui y pénétrèrent l'autre jour faillirent même y rester engloutis, car les tuyaux d'aération de leurs scaphandres s'accrochèrent des arêtes île bois et ce ne fut qu'à leur remarquable sang froid que les plongeurs durent leur salut. On m'écrit de Vigo que la Société de sauvetage prend en ce moment des mesures efficaces afin que les travaux qui vont s'ef fectuer se fassent dans des conditions de sécurité absolue pour les plongeurs. La période d'exploration est aujourd'hui terminée; tous les galions submergés ont été reconnus très exactement par l'ingé nieur de la compagnie, M Bazin. Les travaux de sauvetage qui vont com mencer seront vraisemblablement terminés avant un an. s Aux environs de Varsovie vit un vieillard de 442 ans Lazare Fucbs qui remplit encore parfaitement un emploi dans une synagogue. Il n'y a que trois ans que ses cheveux sont devenus gris; plu sieurs fois la semaine il fait pied la rouie de son village Varsovie, aller et retour. Il a eu 93 ans, de sa seconde femme, qui vit encore, un Ois très bien constitué. Du reste ce brave homme est d'une race de centenaires son père atteint 120 ans; son grand père, 126. et il a pu raconter Lazare Fuchs quel air avait Jean Sobieski, qu'il avait vu dans son enfance. Une place importante restait prendre dans la presse religieuse il n'y avait pas encore de grand journal catholique illustré TIllustration catholique dont nous recom mandons vivement le programme nos lecteurs, vient aujourd'hui combler celle lacune. Elle offre, en outre, ses souscrip teurs une magnifique prime, entièrement gratuite, ayant une valeur bouble du prix d'abonnement. Avec de tels éléments, il y a là on succès assuré. (Voir aux annonces Dans on atelier, entre un acheteur et un artiste Pas ce tableau, je letrouvetropsombre. Préférez vous ce clair de lune Pas mal mais je ne vois pas la lune. Eh! monsieur, voici le portrait d'un clerc de notaire, est ce que vous voyez le notaire? Un journaliste américain définit de la manière suivante les impressions produites par l'annonce sur l'abonné 4" annonce insérée pour la première fois. Il ne la voit pas. 2' insertion. Il la voit; mais il ne la 3" insertion. Il la lit. [lit pas. 4e insertion Ilregardeleprix de l'art* 5* insertion. Il en parle sa femme. 6* insertion. Il se décide l'acheter. 7* insertion. Il l'achète. FRANCE. On annonce l'apparition d'un volume curieux plus d'un titre. Ce sont les campagnes de l'armée d'Afri- que, de 4835 4839, par le duc d'Orléans. Cet ouvrage est publié par ses fils. Il est précédé d'un avant-propos du comte de Paris et d'une introduction du duc de Chartres. ANGLETERRE. On mande de Kidsgrave, jeudi soie Une explosion épouvantable s'est produite ce matin, six heures et demie, dans l'usine de MM. Kielersley et C*. Une chaudière, pesant huit tonnes, a' éclaté;, trois hommes ont été'tués sur le coud cinq"autres sont morts ensuite, et dix autres sont blessés si grièvement qu'on a de grandes inquiétudes sur leur sort. La cause de l'explosion est inconnue. La plupart des victimes étaient des hommes mariés. Nous apprenons que la reine Victoria, son retour de Balmoral, où Sa1 Majesté doit rester un mois recevra Windsor le roi et la reine des Belges, le prince et" la princesse royale de Prusse, le grand duc héritier de Hesse et la princesse sa femme, née Alice, princesse d'Angleterre, etc. Sa Majesté sera de retour de Bal moral dans un mois environ. La Chambre des commune a adopté tous les nouveaux articles additionnels du bill d'Irlande. La Chambre des communes a adopté en troisième lecture le bill foncier irlandais. ITALIE. L'aîné des fils de Garihaldi adresse Té- pitre suivante un journal de Bologne a Mon cher ami, Je vous rerncrciedevolrelettreamicaJet Lanza mentait et sciemment, quand en plein Parlement il me représentait com^ me le paladin du gouvernement de Vie- tor Emmanuel. En même temps, il me faisait surveiller par un délégué de police, et les carabiniers et les gardes ont campé autour de ma maison pendant les trois jours qu'a duré le mouvement. Je n'ai pas besoin de faire ma profes- sion de foi républicaine. Je pouvais dé- plorer l'excessive impatience de jeunes gens généreux; mais aller les combattre, et pour compte de qui? de ce ramassis de voleurs et de canailles qu'on appelle le gouvernement italien? Jamais. Saluez les amis, et dites leur que ma carabine est prête et qu'au moment voulu je serai mon poste. Faites de cette lettre l'usage que vous voudrez. Votre compagnon et ami, Menotti Gaiucaldi. AUTRICHE. A Agram, l'occasion de l'anniversaire de la mort du Ban Jelacic, et malgré les exhortations et les menaces des autorités, une importantedémonstration antimagyare s'est produite, la suite de laquelle quel ques arrestations ont-eu lieu. Le 49 au sojr, veille de l'anniversaire eu question, une foule des plus considérables s'est portée sur la place Jelacic, où est si tuée la statue équestre du célèbre Ban croate, l'ennemi acharné des Magyars qu'il battit plusieurs fois en 4848. Des sous-officiers du régiment d'infante rie archiduc Léopold ont apporté des cou ronnes qu'ils ont déposées au pied du monument aux acclamations enthousiastes et répétées de la foule, d'où partaient des cris retentissants de Zivio Jelacie! C'est ce moment que sont survenues plusieurs patrouilles qui, baïonnette au bout du fusil, ont dissipé le rassemblement et opéré dans la masse cinq ou six arrestations. Le lendemain, le monument de Jelacic s'est trouvé instantanément couvert de flettrs, et le vaste vaisseau de la cathédrale n'a pas pu contenir la cinquième partie du flot populaire qui se pressait au Requiem eu l'honneur du défunt Ban. Comme on-le voit, la popularité des Ma gyars n'a pas encore jeté de bien profondes racines parmi la population de la capitale du royaume triunilaire d'après ce qui se passe depuis quelque temps, il semble que le fameux accord croate-hongrois, tant prôné, branle de plus en plus furieusement dans le manche. AMÉRIQUE. Une nouvelle révolution vient de s'ac complir Caracas. Des correspondances de cette ville, en date du 30 avril, donnent des détails sur l'es'éve'npraents qui s'y sont produits. Le général Guzman Blanco, qui était depuis trois mois dans la partie occi dentale du Vénézuéla,esi arrivé subitement près de fa capitale, avec 3.000 hommes en viron. I) s'est mis aussitôt en rapport avec les autres généraux déjà campés autour de la ville. Ceux-ei l'ont reconnu pour chef, et il a envoyé proposer au gouvernement' la formation immédiate d'an autre gouverne ment provisoire mixte, en déclarant qu'en cas de refus, il attaquerait la ville dans les vingt quatre heures. Les autorités n'ayant pas voulu accepter cette propositionune lutte armée s'en est suivie-, et le 27 mars Caracas est tombée au pouvoir du général Gozman Blanco. Chaque État de la fédération est invité par décret nommer un plénipotentiaire pour former une assemblée qoi doit se réunir le 45 juin. Cette assemblée est ap pelée élire le président intérimaire char gé du pouvoir exécutif. A peine la guerre du Paraguay était- elle terminée qa'uoe nouvelle révolution éclatait dansuoedesrépubliques riveraines de la Plala. Cette révolution a eu pour signal le meurtre du général Urquiza, que nous avons déjà annoncé, et sur lequel les derniers arrivages de Buenos-Ayres nous apportent des détails circonstanciés. On se rappelle que le général a été assassiné dans la soirée du 44 avril par des réfugiés orien taux et argentins Ses deux fils ont subi le même sort le lendemain de la mort de leur père. L'un était chef politique du départe ment de Coneepcion, l'autre n'avait aucune position officielle. Immédiatement après ces meurtres, le général Lopez Jordan s'est fait proclamer gouverneur provisoire de la province d'Entre Bios par la législature de cette contrée. Ancien lieutenant, vainqueur et successeur du célèbre Rosas, le général Urquiza, chef du parti fédéraliste, exerçait depuis un tiers de siècle la plus grande influence dans l'Entre Rios, où il possédait des terres très étendues et où son autorité était presque indépendante. A la nouvelle de la mort du générai et de ses fils M. Sarmienlo président de la république Argentine, donna des ordres pour que 4,000 hommes fussent expédiés le jour même et dirigés sur Coneepcion, sous le commandement du général Ëmilio Mitre. Aux termes de la Constitution, cepen dant, l'intervention du gouvernement fédéral n'était possible que sur la demande du gouvernement provincial. Aussila question ayant été soulevée, les troupes reçurent-elles par le télégraphe l'ordre d'ajourner le débarquement. Le président convoqua alors un conseil d'Etat, composé de tous les hommes politi ques, et lui soumit la question. Tous se prononcèrent pour l'intervention, et les troupes reçurent l'ordre de débarquer^a Paris, a6 mai. Londres, 3o mai.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1870 | | pagina 2