D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. 53rae Année. Mercredi 8 Juin 1870. N° 5,497. nfT .9iîu! st- Piiq a .&sq J .r,, ri sf> oiiB'tiv .xioits.l iroHf ùdiin'l .M I 1i - Nous lisons dans la Pairie du 3 juin Çp parquet de Bruges a fait hier une descente judiciaire dans deux moulins situés Bruges et exploités pour le compte d'un conseiller communal de notre ville. Le motif qui a amené celle visite est une infractipn l'article du code pénal qui dé fend de tuêJer, soit des comestibles ou des boissons, soit des substances ou den rées alimentaires quelconques, destinés être vendus ou débités, des matières qui sont de nature donner la mort ou altérer gravement la sauté. Il paraît que, dans ces monlins, on se permettait de fabriquer de la chicorée en y mêlant de la tourbe, opération que tout bon comptable doit considérer comme une mine d'or. Celte chicorée était expédiés Gand, où elle faisait les délices des enfants d'Arte- velde. Le parquet de Bruges n'y a pas trouvé sou compte et a fait mettre le fna- gasin sous scellé. S'il faut en croire les bruits qui circulent, la maison deGand avec laquelle l'honorable industriel et conseiller communal était en correspondance fait par an pour plus d'un million d'aiïaires. A Bruges on consommait annuellement plus de 20.000 kilogr. de tourbe. Chose édifiante l'étiquette appliquée sur le paquet de chicorée portait le» roots provocateurs 1,000 fr. celui qui prou vera que cette chicorée est falsifiée. Le Koi est venu lundi dans la matinée au palais de Bruxelles pour y recevoir eu audience plusieurs personnes de distinc tion, entre autres M le ministre des finances. Le Boi est reparti dans l'après midi pour le château de Laekeu. La Reine est attendue Bruxelles pour la fin de cette semaine, de retour de la Hongrie. Le comte de Flandre, qui vient de revenir Bruxellesse rendra très-pro- cbainemenl au camp de Beverloo. Le Moniteur publie le nouveau Code pénal militaire et une loi allouant des cré dits supplémentaires au département des affaires étrangères. Le Moniteur publie la loi ouvrant des crédits supplémentaires au département de la justice; la loi pbrtant une disposition additionnelle la loi du 5 avril 1808, sur les extraditions; la loi approuvant une con vention relative divers chemins de fer concédés. M(r Laforet, recteur magnifique de l'Université catholiqueest de retour Louvain de sou voyage Borne. Jeudi sont partis pour Borne 18 zoua ves pontificaux. - Un aucien repris de justice a été ar rêté jeudi soir, Anvers, pour complicité dans le vol de grand cbemiu avec circon stances aggravâmesil y a trois semaines snr la personne d'un capitaine d'infanterie, en garnison Lierre. On se rappelle que REVUE POLITIQUE. L'incertitude continue d'être le caractère dominant de la situation politique eu France, telle qu'elle résulte des derniers incidents parlementaires. Le Çonstitulionngl nous semble avoir parfaitement résumé l'impression laissée par le vote de samedi eu formulant ainsi son jugement Il serait aussi téméraire aujourd'hui de proclamer la détresse du cabinet que de célébrer sa victoire. Il n'a pas perdu la bataille, mais il a peut être perdu sa jour née. Nous verrous. L'instruction du complot découvert Paris est enfin terminée. En vertu de l'arrêt rendu vendredi par la chambre des mises en accusation, cinquante cinq individus sont renvoyés devant la haute cour de jus tice On ne sait pas encore dans quelle ville elle siégera. Madrid a eu dimanche sa petite manifes tation esparteriste. Les adhérents du vieux duc de la Victoirequi voudraient l'arra cher sa retraite pour le voir sur le trône d'Espagnese sont montrés dans les rues. Ils étaient cinq mille au plus et ont défilé au milieu de l'indifférence générale. Et pourtant ils portaient des bannières où rayonnait cette devise Triomphe au droit démocratique et la vertu. Que la volonté nationale s'accomplisse! A l'instant même où les esparteristes comptaient leurs forces et pouvaient se convaincre du peu de chances de leur can didat, les unionistes se réunissaient de leur côté pour déclarer leur résolution de com battre tout, projet de restauration et se séparaient des alpbonsisles. Le divorce a-t-il eu lieu au profit de Serrano ou du duc de Montpensier? On ne le dit pas. Un nouveau coup de théâtre se prépare en Portugal. Il parait que le maréchal Sal< danha veut convoquer des Cortès consti tuantes. Y a t il derrière ce projet quelque arrière-pensée se rattachant l'union ibé rique? La presse allemande, qu'intriguait si fort la présence Ems de l'empereur de Russiedu roi de Prusse et de M. de Bis mark, devra chercher désormais un autre thème conjectures le roi Guillaume, après avoir rendu au Czar la visite que ce lui ci lui avait faite Berlin a repris di manche le chemin de sa capitale, toujours accompagné de son fidèle ministre. Dans son discours d'ouverture de la ses sion législative le roi des Pays-Bas avait annoncé on abaissement prochain du cens électoral. Interpellé sur la réalisation de cette promesse par le chef de l'opposition conservatricele ministre de l'intérienr a déclaré que l'intention du gouvernement est de saisir la Chambre d'un projet de loi dans la session actuellede manière a ce que la réforme soit accomplie avant les élections législatives qoi auront lieu au mois de juin de l'année prochaine. cet officier, arrivé Anvers pour assisler un enterrement, fut aitaqué, la nuit, près du Parc, paT trois individus qui après l'avoir terrassé, lui ont enleve sa montre et sa chaîne en or. C'est le cinquième in dividu arrêté pour relie affaire criminelle, savoir; trois pour avoir commis le vol et deux pour recel. Un fait assez comique s'est passé Arlon. Un jeune couple en voyage de noces, s'était arrêté en cette ville. Ayâht une journée dépenser la visite de la ville et des environs, la fantaisie leur prit devoir la nouvelle prison cellulaire, encore inoccupée. Ils s'adressent une espèce de commissionnaire, qui s'engage se procu rer la clef du bâtiment. A onze heures du matin on pénètre dans l'enceinte on par •cotfrt les corridors, les préaux, la chapelle, l'école, on entre dans une cellule on fait jouer les ventilateurs et les bouches de chaleur; puis, l'idée vient àrl'un des visi teurs de pousser la porte de'la cellule, qui se ferme aussitôt. 8UOÏ „9l, ic'a 0; Malheureusement, ces portes ne s'ou vrent que de l'extérieur, de sorte que nos gens se trouvent pris comme dans une souricière. Ils frappent, ils crient, ils pleurent, r jeu ne vient, ne leur répond, si ce n'est l'écho de leurs coups se répercutaDl dans les grands corridors. Deux, trois, quatre, cinq heures se pas. sent,toujours rien. L'épouvanielesgagn.iit d'autant plus que leur cqipmissionnjairi façon de sauvage aux yeux louches, se plaignait de la faim et regardait la jeune et tendre femme de l'air qu'un naufragé de la Méduse aurait regardé un beafs(eak aux pommes de terre- On devine les cruelles angoisses de ces malheureux qui savaient que la prison ne devait être occupée que dans six ou sept semaines et qui eu étaient De plus espé rer de secours. Heureusement, vers? i/2 heures du soir, un ouvrier vint faire une ronde, entendit leurs cris de désespoir et mil fin leur supplice On ne les prendra plus visiter des prisons cellulaires. (Echo du Lux.) Aux dernières courses d'Epsom, lord F... et le colonel G..., deux sporlsmen très, connus sur le turf, causaient ensemble dans l'enceinte du pesage, quand tout coup lord F... s'aperçut que sa tabatière en or venait de lui être escamotée. Le colonel G..., qui avait vu le tour, saisit an collet le pirk-pockel, qui, tombant genoux de vant lord F..., le supplia avec larmes de ne pas le faire arrêter, disant que c'était la première offense contre la loi qu'il avait jamais commise, et qu'il y avait été poussé par la misère. Lord F...fort ému non seulement lui pardonna, mais lui donna une guinée, et le malheureux s'éloigna en versant des larmes de gratitude. Quelques instants après, lord F..., vou lant de nouveau en servir de sa tabatière, fouilla vainement la poche où il l'avait placée en la repreuaut au pick pocket, et J FOI .CATHOLIQUE. - CONSTITUTION BELGE. 11 "i |i j II, I NOUVELLES DIVERSES.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1870 | | pagina 1