La semaine passée on a découvert Bovekerkedans les latrines situées sur la propriété de D. Van Overbeke, près du cimetière|le cadavre d'un nouveau-né du sexe féminin Une femme, qu'on soupçonne être cou pable de ce crime, a été arrêtée et conduite la prison de Dixmude. Singuliereffetde la foudre. Dimanche, sur le territoire de Fonlenay aux Roses, un noyer, mesurant 6 mètres de circonférence et appartenant M. Antoine Guanta été coupé fleur de solcomme si la scie y eût passé. Ce colosse de la végétation, âgé, dit-on, de plus cent ans, donnait annuellement pour 80 fr. de noix. Un singulier incident s'est produit jeudi l'audience de la cour d'assises, Paris. On jugeait un voleur, trois fois réci diviste, qui avait été saisi en flagrant délit de vol. Or, parmi les pièces conviction déposées devant la cour, se trouvait un revolver avec un paquet de cartouches. Une de ces cartouches étant tombée sur le parquet, a fait explosion. La balle a été lancée jusqu'au bout de l'auditoire et est allée se perdre dans les plis de la blouse d'on des assistants do public du fond, sans toutefois le blesser ni le contusionner. Un sorcier en plein vent, et en pleine rue MontmartreParistirait les cartes aux cuisinières devant le marché Saint' Joseph. Un curieux s'approche et demande le grand jeu. Pour ses douze sous on lui promet honneurs, fortune, bonne santé, longue vie et le reste. Et votre bonne aventurevous? fit le curieux. Je n'opère pas sur moi-même. Alors vous ne savez pas ce qui vous arrivera ce soir? Eh bien moi qui ne suis pas sorcier, je vais vous le dire. Vous cou cherez la préfecture avec vos cartes voici la mienne. La nouvelle du massacre qui a eu lieu Pékin a produit une très grande impres sion sur les Chinois résidant Paris. Ces malheureux, croyant que tout se passe en Occident comme en Chinevivent dans la crainte d'être bientôt victimes de sanglan tes représailles ou plutôt ne vivent pas du tout, tant ils redoutent une mort qui serait certaine en pareil cas dans l'empire du Milieu. Ils sont internés au nomhre de quinze. Cette mesure a pour but de les dérober aux outrages dont ils pourraient être l'objet sur la voie publique de la part des personnes indignées des massacres de Pékin. Et cet internement ajoute leurs frayeurs ils attendent le bourreau et font leurs dévo tions. Le Courrier d'Orient résume en ces termes dans lesquels il faut espérer que l'exagération a sa part les résultats de l'incendie de Péra L'incendie du 5 juin a coûté la vie deux mille victimes, détruit cinq mille maisons, plongé dans une misère affreuse vingt cinq trente mille individus, enseveli sous les décombres deux ou trois cents millions de francs. On sait que legouvernement américain fait exécuter sur divers points de son litto ral des travaux de sondage et de dragage dont les résultats éclaireront d'un jour nouveau l'bistoiré géographique et hydro graphique du gutf stream. Nous trouvons dans un compte rendu de ces travaux, pu blié par la Revue des cours scientifiques et émané de M. Agassiz, professeur I univer sité de Cambridge, la description suivante «.du fond,de l'Océan A uue profondeur de soixante brasses commence une zone qui s'éteud jusqu'à deux cent cinquante brasses; elle constitue un large plateau incliné, au delà duquel le fond de la mer s'abaisse brusquement et devient très profond. Le lit de cette zone est rocheux et le plateau qui la compose a une étendue de plus de cent milles; il com mence aux Marquises et se prolonge jus qu'au cap Floride; il varie de huit vingt milles de largeur il est entièrement formé d'animaux, vivant encore aujourd'hui sa surface, et qui par leur accumulation au gmentent sans cesse l'épaisseur de son lit. Les animaux habitant ce plateau sont in nombrables et les espèces n'y sont pas moins variées que sur les rivages les plus fertiles en productions animales... La ri chesse extraordinaire et la variété de la vie sur ce plateau m'ont éiooné, non-seulement par la singularité des types, mais encore par le nombre considérable des individus de chaque espèce. Le drague remontait de cette profondeur chargée ou plutôt encombrée de toutes sortes de créatures vivantes, comme si elle avaitélétraînée sur des bas fonds. Au reste, on peut remarquer un véritable change ment dans les caractères et dans les dimen sions des animaux qui habitent des eaux de plus en plus profondes, quand on les compare ceux des eaux peu profondes des côtes. On peut dire avec raison qu'il existe dans la mer quelque chose d'analogue la flore alpine et subalpine, lorsqu'on vient comparer les plateaux les plus élevés avec les plaines. Mais notre flore ou plutôt notre faune sous-marine comprend surtout des êtres fort peu étudiés jusqu'à présent, ou même entièrement inconnus. Un train de plaisir. On lit dans la Presse Il n'y a que les Américains pour dévorer l'espace; ils en ont tant! Les An glais eux mêmes, ces intrépides voyageurs, s'avouent vaincus, comme nous le voyons ce matin dans le Times, par une excursion américaine sur la Transcontinental, im mense chemin de fer qui va de Bostoo San Francisco. Celte excursion avait été organisée sur des basses extraordinaires On en jugera. C'était on train de plaisir pour traverser un monde. L'idée en était d'abord venoe quelques membres ,du Board of trade de Boston. Donc, le 25 mai dernier, cent vingt cinq personnes, qui s'étaient entendues pour faire le voyage, partaient de Boston pour San Francisco. Un sous comité avait d'abord parcouru cette énorme distance pour tout régler avec les directeurs des chemins de fer intermé diaires, et le voyage entier fut placé sous la direction de MM. Pullman, qui construi sirent, pour la circonstance, aux prix de 175,000 dollars, un train spécial terminé en quarante jours! Cetrain secomposaitdebuit magnifiques wagons qu'on appelle des wagons de palais (palace cars). Tout était prévu quant aux agréments du voyage provisions de bou che recherchées, vins choisisorchestre pour charmer les oreilles des excursion nistes, et, parmi les instruments, jusqu'à des orgues; quant au logementcar on peut dire que ce train était un hôtel rou lant, il offrait tontes les commodités et toutes les élégances possibles, en rapport avec les habitudes américaines un superbe fumoir composé de quatre chambresun magniûque salon de coiffure; des wagons, véritables hôtels cuisine, salles man ger, avec des lits; des wagons aussi ri ches salons, superbes tapis, dont l'ameur hlement était tout ce qu'on pourrait ima giner de plus luxueux. Enfin, pour que rien ne manquât aux voyageurs, un journal, le Transcontinental, était rédigé et imprimé dans le fumoir même du train en marche on peut dire que c'était un journal fait la vapeur. N'oublions pas qu'il y avait aussi une bi. bliothéque. Qui sait? en Amérique, où l'on invente tout, où l'on ne recule devant rien, on inventera quelque jour nne salle de bal pour danser en chemin de fer. Gela vaudra mieux que d'y sauter. FRANCE. Des nouvelles de Toulon confirment que les préparatifs d'armement de six vaisseaux de transport sont poussés activement. Leur destination pour la Chine est dé mentie. Les transports seraient,dit-on, destinés ramener l'élite de l'armée d'Afrique. La France a péché dans le Gauloisau sujet de la candidature du prince Hoben- zollern,unenouvelleàla mainainsi conçue: Voici une nouvelle,et desplussérieuses, dont nous pouvons garantir l'authenticité. Qui donc a imaginé la candidature Hobenzollern Est-ce Prim? Est-ce de Bismark L'un et l'antre, peut être! Mais quel agent a-t on pu employer pour ces négociations? Une femme, paraît il. Le prince Léopold avait refusé la cou ronne une première, une deuxième fois. Il fallait cependant la lut faire accepter. On eût alors recours la diplomatie d'une haute personnalité fémininequi manœuvra si bien travers les eaux diffi ciles où elle s'engageait, que tout d'un coup le prince accepta. Vous me demandez le nom de celle fée? EUe se nomme la princesse de Flandre; c'est la sœur du prince de Hobenzollern Vous vous expliquerez maintenant la pâleur de M. de Beyens, chargé d'affaires de Belgique, lors de la déclaration de M. de Gramont la tribune française. A la rigueur, on pourrait passer au Gau lois pareille fantaisie. Ce qui nous étonne, c'est que ces billevesées soient prises au sérieux par la Franceet ce qui nous sur prend plus encore, ce sont les lignes sui vantes que ce dernier journal y ajoute de son propre chef Les renseignements donnés par le Gau lois sont exacts, et en les confirmant nous sommes en mesure de les compléter. Il est juste d'ajouter que ces ouvertures n'ont reçu aucun encouragement Wind sor; mais c'est cependant un fait grave que l'intervention du roi des Belges auprès du cabinet anglais, pendant son séjour Lon dres, pour un intérêt qui, évidemment, était en désaccord avec le devoir imposé au souverain d'un pays neutre. On ajoute que cette démarche du roi Léopold a été un acte tout personnel et qu'il aurait agi, dans cette circonstance, complètement eodéborsde son ministère. Quand un journal sérienx comme la France énonce de pareils faits, il devait du moins s'abstenir de les-coramenter avant d'en pouvoir produire les preuves. Or, ces Marseille, 8 juillet. d Le roi des Belges serait chargé, pen dant son séjour en Angleterre, au mois de mai dernier, de soutenir auprès du gouver nement de Sa Majesté Britannique la can didature du prince de Hohenzollern, frère de la comtesse de Flandre.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1870 | | pagina 2