Il y avait mercredi d'28 ans que le
doc d'Orléansfils aîné de Louis Philippe,
héritier présomptif du trône de France,
mourut Neuilly, avenue de la Révolte,
la suite d'un accident de voiture (13 juillet
1842.)
La prise de la Bastile date de 81 ans
(14 juillet 1789.)
A dater do 15 juillet, un bureau télé
graphique sera ouvert la correspondance
privée, pendant la saison des bains, Nieu-
port (bains), station do chemin de fer de la
plage.
Le service de ce bureau est limité de 9
heures du matin midi et de 2 7 heures
du soir; les dimanches, de 2 5 heures de
relevée seulement.
On écrit d'Anvers que le bourgmestre
de Stabroeck, M. Van der Molen, a été,
mardila victime d'une tentative d'assas
sinat. L'auteur de cet acte criminel est
l'ancien garde-champêtre de cette com
mune, le nommé Timmermans, le même
quiil y a quelques temps, avait conduit
ses enfants Beveren et les y avait aban
donnés. Cet individu avait été destitué ré
cemment et il s'était rendu chez le bourg
mestre sous prétexte de lui parler au sujet
de sa destitution, lorsque tout coup il
tira de sa poche on pistolet deux coups
et le dirigea sur la poitrine du bourgmes
tre qui eut la présence d'esprit d'abattre
le pistolet.
Un premier coup partit et la balle tra
versa la cuisse du bourgmestre, le deuxiè
me traversa le paletot, sous la redingote.
M. Van der Molen eut la force de s'eofuir
en criant au secours, pendant que le meur
trier prenait la fuite dans une autre direc
tion. Celui-ci fut arrêté plus tard par la
gendarmerie. Il était porteur d'un revolver
chargé.
A propos d'invention, en voici une
d'une actualité palpitante, puisqu'elle con
siste dans un procédé de panification qui
permet d'obtenir d'une quantité quelcon
que de blé 33 p. c. de pain de plus que
par les meilleurs procédés actuellement
en vigueur.
Le grain de blé ne contient que 4 5 p.
c. de pellicule épidermique non digestive,
vulgairement appelée son Mais 100
kilos de blé ne donnent, par les procédés
ordinaires, que 80 kilos de farine, lesquels
ne rendent que 112 kilos de pain bis-biauc,
au maximum.
M. Sezille, l'inventeur, supprime la mou
ture et se contente d'enlever les 4 p. c. de
pellicules non panifiables, de la sorte, 100
jkilog. de blé lui donnent 145 150 kilog.
de pain bis blanc, de qualité semblable
l'autre.
Le blé lavé grande eau et purgé des
mauvais grains qui nagent la surface est
introduit dans un cylindre en tôle piquée
d'aspérités l'intérieur. Là, la plus grande
partie de la pellicule épidermique lui est
enlevée rapidement.
Le blé est ensuite mis, pendant 24 heu
res, dans une cuve pleine d'eau, la tem
pérature de20 25 degrés, et dans laquelle
on a fait préalablement dissoudre 1 kilo
gramme de levure demi-sèche et 200 gram
mes de glucose.
Le blé, pénétré de la matière fermentes-
cible, et égoutlé, est ensuite conduit entre
une ou deux paires de cylindres qui le
réduisent en pâte assez ferme.
On prend alors une quantité d'eau né
cessaire donner cette pâte la consistant-
ce ordinaire de la pâte dans le pétrin
eau additionnée d'un peu de sel, et l'on
pétrit comme d'habitude, mais beaucoup
moins longtemps.
La hausse qui vient de se produire en
France sur les blés et farines a fait la for
tune de plus d'un trafiquant.
Un meunier d'Etampes, la ville aux mou
lins, l'endroit où l'on réduit en farine tous
les blés de la Beauce, a, dans moins de trois
semaines, réalisé 800,000 francs nets de
bénéfice sur les grains.
On lit dans le Salut public, de Lyon
On poursuit et on punit sévèrement ceux
qui jettent du haut des ponts, passent au-
dessus des chemins de fer, des pierres et
autres projectiles sur les trains en marche.
Mais ceux quide l'intérieur d'un train
lancé grande vitesse, jettent au dehors
des corps pesants, se mettent dans le même
cas délictueux, en raison des actidents
qu'ils peuvent causer.
Le 27 juin dernier, le train de voyageurs
de Marseille Paris passait la hauteur
de la station de Feyzin. Une jeune fille
coupait de l'herbe sur le talus du chemin
de fer, quand tout coup elle fut frappée
violemment au bras et blessés en plusieurs
places.
Un voyageur du train venait de lancer
imprudemment par la portière une bou
teille vide et avait ainsi causé de graves
blessures cette pauvre jeune fille.
Cet accident nous remet en mémoire
plusieurs faits du même genre. Il est bon
de les rappeler, pour prévenir les voya
geurs contre les fâcheux effets que peut
produire, sous l'influence de la vitesse des
trains, une bouteille lancée par la portière
des wagons.
En 1868, un garde-ligne faisant sa ronde
fut fortement contusionné et mis momen
tanément dans l'impossibilité de continuer
son service.
Deux ans auparavant, un train de mar
chandises était garé dans une station. Le
mécanicien visitait la machine, quand il
fut atteint et eut le crâne fendu par une
bouteille lancée d'un train qui croisait le
train de marchandises On parvint heureu
sement sauver la vie du mécanicien.
Il n'en fut pas de même, dans une autre
circonstance, par l'enfant d'un garde bar
rière, qui se trouvait côté de sa mère
lors du passage du train l'enfant fut tué
sur le coup. On peut juger du désespoir de
la mère, et pendant ce temps la vapeur
emportait toute vitesse l'imprudent voya
geur, cause involontaire du mal dont il ne
doutait même pas.
Ces faits doivent être relevés par les
journauxafin de faire l'éducation du pu
blic coupable involontairement.
Des accidents de ce genre ont été signalés
en Belgique l'année dernière, et on ne sau
rait trop appeler l'attention des voyageurs
sur les tristes conséquences qui peuvent
résulter de leur imprudence.
On lit dans le Salut public, de Lyon
Les nombreux spectateurs qui se pressaient
la Ménagerie milanaise ont été témoins
d'une lutte émouvante entre le dompteur,
M. Faimali, et sa panthère.
M. Faimali, était dans son théâtre cage
avec deux panthèresmâle et femelle, et
leur faisait exécuter des exercices d'acro-
batisme où ces agiles félins déploient une
souplesse et une grâce surprenantes. Tout
coup la panthère mâle refusa de monter
l'échelle et s'accroupit dans on coin com
me pour s'élancer sur le dompteur. Un
vigoureux coup de cravache la fit bondir
en rugissait, et elle se décida gravir
l'échelle; mais arrivée mi-hauteurelle
s'arrêta et refusa d'aller plus avant. A une
nouvelle exhortation de la cravacheelle
riposta en allongeant un soufflet son maî
tre, soufflet qui, on peut le penser, enleva
le morceau.
En voyant le visage de M. Faimali ruis
seler de sang, les spectateurs le crurent
perdu. Mais sans, se soucier delà blessure
qu'il venait de recevoir, le dompteur fit
siffler sa cravache et administra au carnas
sier rebelle une correction exemplaire. La
scène était effrayante et superbe. Cet hom
me trapu et athlétique, tout empourpré de
sang, poursuivait littéralement dans l'at
mosphère des coupe de son fouet l'animal
féroce dont l'œil avait peine suivre les
bonds. Quand la panthère, épuisée de las
situde, eut repris terre, une grêle de coups
de pommeau de cravache assénés sur le
museau achevèrent de la faire rentrer en
elle-même et de la convaincre de la supé
riorité de l'homme. On ouvrit le guichet,
et les deox carnassiersse retirant, passè
rent la queue basse et renâclant de terreur
devant le terrible belluaire, qui quitta le
dernier le théâtre, aux applaudissements
émus du public, et alla se faire panser.
On écrit de Vieux Tnrnbout Les
nommés Louis Gladiné et Joseph Scbeltens,
tous deux âgés de quinze ans environ,
étant allés se baigner dans un ruisseau, se
sont noyés. Les deux cadavres ont été
repêchés une heure après.
Un ivrogne se promène sur les quais
en interpellant avec mépris la lune.
Ohé! la lune! tâche de ne pas faire
la fière!... Tu n'es pleine qu'une fois par
mois, tandis quemoi je le sois lousles jours!
FRANCE.
L'amiral Bouël-Willaumez quitte ce soir
Paris pour prendre le commandement im
médiat de la flotte de la Baltique et se ren
contrer, si cela est possible, avec l'escadre
prussienne qui a quitté hier Porlsmouth
pour croiser dans la Manche.
Le général Douai est la frontière de
l'Est avec 60,000 hommes; demain ce corps
d'armée sera au grand complet. Le maré
chal Mac-Mahon quitte aujourd'hui l'Algé
rie, se rendant en France.
Paris, 15 juillet.
Aujourd'hui une heure il a était fait
une communication au Sénat et au Corps
législatif exposant la situation et se termi
nant par l'annonce d'une déclaration de
guerre la Prusse.
Cette déclaration a été précipitée par
une circulaire du Roi aux agents prussiens
l'étranger.
Cette circulaire contient trois points
1* Elle confirme l'affront fait M. Benedetti
2° elle refuse la renonciation du prince de
Hobenzollern; 3* Elle lui restitue sa liberté
d'accepter la couronne.
On lit dans le Moniteur universel
Le petit prince de Monaco vient de
s'offrir sa garde d'honneur, qui augmente
considérablement l'armée entière de la
principauté. Cette troupe, composée de 60
hommes environ et commandée par M.
Viquis, ancien lieutenant-colonel de la
garde impériale de France, a fait son en
trée Monaco il y a quelques jours.
Ce petit corps a été recruté parmi les
libérés de l'armée française, et particuliè
rement dans les divers corps de la garde
impérialedes zouaves et de la garde de
Paris- Leur tenue est composée d'une tu
nique et pantalon bleu de ciel, avec col,
parements et bandes écarlates, pas d'épau-
leltes, aiguillettes blanches et rouges
shako avec plumet, fusil chassepot
Le prince héréditaire, revenu exprès
du château de Marchais, s'est mis la tête
de la nouvelle troupe et l'a installée dans
Paris, 14 juillet.