sont MM. Reynaert, de Borcbgrave et
Wouiers; il y a eu ballotage hier entre
MM. de Vrints et de Tbuin pour le qua
trième siège de secrétaire.
On lit dans la Patrie de Druges Nos
lecteurs se rappellent encore le drame san
glant de Moerkerke. Le 9 avril 1966, cette
commune était plongée dans la consterna
tion. La cultivatrice Isabelle P., alors âgée
de 55 ans, épouse de Pierre H., venait, eu
l'absence de son mari, de tuer deux de ses
enfants, d'attenter la vie de son troisième
et de tirer un coup de pistolet sur un Qls
de cultivateur, qu'heureusement elle n'at
teignit point.
Les enfants assassinés étaient une fille de
sept ans et neuf mois et un garçon de six
ans et demi. La malheureuse femme avait
prémédité son horrible action depuis quel
ques jours. Elle avait quatre enfants. Le
meurtre était perpétré pendant que soa
mari s'était rendu Damme avec son fils
aîné. Avant de tuer ses enfants, elle les
avait régalés de gâteaux et de café sucré.
Les médecins légistes établirent l'insa -
nité d'esprit de l'infortunée mère et, au
au lieu de comparaître en cour d'assises,
elle fut colloquée dans un bospice d'alié
nées, où peu peu elle se guérit.
La semaine passée elle a quitté l'établis
sement entièrement guérie. Son mari est
venu la chercher en voiture.
Dans la nuit de lundi mardi, un
incendie a éclaté dans la maison des en
fants Verhelst, Thielt. Une partie de lin,
l'ameublement et les habillements sont
devenus la proie des flammes. Les dégâts
sont évalués 4,000 fr. On croit que la
malveillance n'est pas étrangère cet in
cendie. La maison, appartenant aux incen
diés et quelques meubles étaient assurés.
Le conseil communal de Bruxelles a
été convoqué d'urgence mercredi après-
midi afin de délibérer sur un projet
d'Adresse au peuple anglais. Le conseil se
transportera eu corps chez l'ambassadeur
d'Angleterre, pour le prier de faire parve
nir Londres l'expression des sentiments
qui animent la population bruxelloise.
Quelques déserteurs prussiens sont
arrivés Bruxelles et ont été dirigés im
médiatement vers lafrontièrequ'ils avaient
choisie.
On affirme que l'agent de remplace
ment militaire qui vient de faire Bruxelles
une faillite retentissante a emporté avec lui
la modeste somme de 700,000 fr. Les cais
ses des diverses succursales de province
notamment celle de Liège, ont été absolu
ment nettoyées.
La cave et l'écurie du failli ont été mises
en embargo Bruges, an moment où che
vaux et bouteilles allaient la direction
d'Ostende et de l'Angleterre.
Quelques journaux belges, dit le
Constitutionnel de Hasseit, se sont occupés
de faits qui se sont passés au camp de Be-
verloo pendant la dernière période des
manœuvres, ceux des nombreuses tentati
ves d'embauchage faites dans nos régiments
campés. Comme ces faits ont été inexacte
ment reproduits, je pense qu'il ne sera pas
hors de propos de les relater, ici, dans
toute leur vérité.
Depuis quelques jours la gendarmerie
avait été informée qoe de nombreux jour
naux, pamphlets brochuresetc sortant
tous des imprimeries de la société Vlnter-
nationale, étaient distribués profusion
parmi les soldats; on y attaquait le Roi, la
Belgique, la religion et un appel direct était
fait la révolte. L'autorité civile restant
impuissante découvrir les coupables, l'au
torité militaire crut devoir se mêler de
l'affaire. M. le colonel Monville, comman
dant la place du camp, parvint, au bout de
deux jours d'intelligentes et infatigables
recherches,découvrir l'embaucbeur dans
une maison habitée seulement pendant la
savait entraîner les soldats et même des
sous officiers auxquels on offrait boire
gratuitement.
C'est au moment où le facteur de la poste
apportait un volumineux paquet rempli
d'imprimés et d'argent, que M. le colonel
Monville est parvenu découvrir le distri
buteurqui a été immédiatement expulsé
du camp. La maison qu'il habitait et qui
porte pour enseigne Hôtel du bien-être, a
été cernée.
Le campde Beverloo se compose pour
le moment de 10,000 hommes.
Le Gaulois nous apprend que la seule
fourniture de viande donner chaque jour
l'armée française s'élève au chiffre de
50,000 francs.
On signale la Presse un nouvel ex
ploit de brigands espagnols, quelques
lieues de Luz, au col de Vénosque, près de
Bagnères de-Luchon.
Le comte Henri Russell Killough, mem
bre de la Société géographique de France,
auteur d'un voyage autour du monde, un
officier de notre marine et deux autres
touristes, accompagnés d'un guide, ont été
surprix et capturés, au retour d'une excur
sion par une bande de sept Espagnols
armés jusqu'aux dents.
Le comte Russell a pu s'échapper et re-
gagnersansencombre Bagnères de Luchon
au pas de course. Les autres ont été mis
nu et sont rentrés chez eux en costume de
bain. L'officier de marine a perdu 500 fr.
dans cette affaire. Le guide y a trouvé une
fièvre célébrale.
On mande de Constantinople, 4 août
Des cas de choléra s'étant présentés Ta-
ganrog, tous les navires arrivant ici de la
mer Noire sont soumis quarantaine.
Seconde proclamation.
NÉCROLOGIE.
Le général Douai (Charles Abel) qoi a été tué
devaDt Wisseœboorg, était né en mars 1S09. Il
avait 61 ans. C'est le frère du général Félix Douai,
commandant le 7e corps.
Ch. - Abel Douai, géoéral de division do ta août
1866, était chef de bataillon au 9* de ligne en
i844; puis, en i848, commandant do 8* bataillon
de chasseurs pied, illustre par l'héroïque dévoue
ment de Sidi-Brahim; lieutenant-colonel du 43*
de ligne, puis colonel du 65', do 7 janvier i85a
i855. A la formation de la garde impériale, le
colonel Douai reçut le commandement du 2° régi
ment de voltigeors, a la tête duquel, il se trouvait
depnis les affaires de juin i855 jusqu'à celle défi
nitive de l'attaque de Malakoff, le 8 septembre.
Promu géoéral de brigade en décembre i855, au
retour de la garde 'a Paris, la suite de la guerre
d'Orieot, Ch.-Abel Douai eut d'abord le comman
dement d'ooe brigade active l'armée de Lyon.
En 1859, il fut placé la tête de la 2* brigade
de la 1" division (de Luzy Pellissac) du 4* corps.
Le matin de la bataille de Solferinodans la
plaine de Médole, le géoéral Douai, chargé d'opérer
sor la gancbe et d'enlever le village, passa énergi-
quemeot travers tous les obstacless'emparant
une nne des maisons, des fermes qni défendaient
les abords de la position, puis s'élança snr les talons
de l'ennemi, vers Rebecco, village sitné snr la
route de Guidizzolo. Le géoéral se montra très-
brillant dan* cette glorieuse journée. A la suite de
la campagne, dit le Soir, il eot le commandement
d'one brigade de l'armée de Paris, pois celui très-
important de Lyon et de la subdivision du Rhôoe
jusqu'en 1866, époque de sa promotion an grade
de géoéral de division. Depuis lors, le général
''Douai a commandé la 7' division territoriale
Besançon. Il a inspecté l'année dernière l'Ecole de
Saint-Cyr.
NOUVELLES DIVERSES.
pcriodo. C'est dans co rcpairo quo l'on
FRANCE.
PROCLAMATION DE L'IMPÉRATRICE-RÉGENTE.
Français,
Le début de la guerre ne oons est pas favorable;
nos armes ont subi 00 échec; soyous fermes daos
ce revers et bâtoss-nons de le réparer.
Qu'il o'y ait parmi nous qu'on seul parti, celui
de la France; qu'on seul drapeau, celoi de l'hoo-
neur national.
Je vieos au milieu de vous, fidèle ma mission
et mon devoir; vous me verrez la première au
danger pour défendre le drapeau de la France.
L'adjure tous les boos citoyens de maintenir
l'ordre. Le troobler serait conspirer avec 00s en
nemis*.
Palais des Toileries, 7 août, 11 h. matin.
L'Impératrice,
EUGÉNIE,
(Suivent les noms des ministres.)
Les proclamations suivantes ont été affichées
Proclamation des ministres.
Français!
Nous vous avoos dit toute la vérité.
Maintenant, voos de remplir votre devoir:
qu'un même cri sorte de tontes les poitrioes d'un
bout de la France l'autre.
Qoe le peuple entier se lève, frémissant, dévoué,
pour soutenir le grand combat!
Quelques-uns de nos régiments ont succombé
sous le nombre notre armée n'a pas été vaiocoe.
Le même sooffle intrépide l'anime tonjours.
Son tenons-là!
A l'audace momentanément beureose, opposons
la ténacité qni dompte le destin! Replions-nous
sor nous mêmes, et que nos envahisseurs se heur-
teot contre un rempart iuviocible de poitrioes
humaioes!
Comme eo 1793 et comme Sébastopol, qoe
dos revers ne soient que l'école de nos victoires!
Ce serait on crime de douter un iostant du salot
de la patrie, et surtout de o'y pas cootribuer.
Debout! donc, debout!
Et vous, habitants du Centre, du Nord et do
Midisur qoi ne pèse pas le fardeau de la guerre,
accourez d'un élan unanime au secours de vos frères
de l'Est.
Que la Fraoce, une daos les soccès, se retrouve
plus 00e encore daos les épreuves.
Et que Dieu bénisse nos armes!
(Suivent les signatures des ministres
Parisiens,
Notre armée se concentre et se prépare 00
nouvel effort.
Elle est pleine d'énergie et de confiance.
S'agiter Paris, ce serait combattre contre elle
et affaiblir ao moment décisif la force morale qui
lui est nécessaire poor vaincre.
Nos ennemis y compleot.
Voici ce qu'on a saisi sor ou espion prussien
ameoé au quartier général
Courage Paris se soulève. L'armée française
sera prise entre deux feux.
Nous préparons l'armement de la nation et la
défense de Paris. Demain le Corps législatif viendra
joindre son action la nôtre.
Qoe les bons citoyens s'uDissent poor empêcher
les rassemblements et les manifestations.
Cenx qni sont pressés d'avoir des armes n'ont
qu'à se présenter aux boréaux de recrotemeei il
leur en sera donné de suite pour aller la frontière.
Le 8 août 1870.
(Suivent les signatures des ministres.)
Paris, 9 mût-
On télégraphie deFronard (gare de jonction de
Naucy Metz) en date de celte nuit
L'Empereur, sollicité par quelqoes généraux
de revenir Paris, a répondu
Mort on victorieux! [Patrie.)
Paris, io aoûf.
Corps législatif. Le général comte de Pa-
likao annonce que le nouveau ministèreest composé
de la manière suivante
Le comte de Palikao, ministre de la guerre;