D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT.
BULLETIN DU JOUR.
Les Prussiens ne sont plus qu'à deux
journées de Paris et les communications
de cette capitale avec le nord de la France
et avec la Belgique sont la veille d'être
interrompues.
Les renseignements du gouvernement
français signalent la présence des avant-
postes de l'ennemi Melon sur la Sèitté et
Meaux sur la Marne. Le corps d'armée
qui vient du nord est est moins avancé
de Laen il a marché vers Soissons, et cette
dernière ville, sommée de se rendre, a
déclaré qu'elle se ferait fauter plutôt que
d'obéir cet ordre
D'après les mêmes informations, la place
de Toul aurait repoussé victorieusement
samedi une nouvelle attaque {des Prussiens.
Verdun et Montmédj résisteraient encore.
Sur Strasbourg et sur Metz les dépêches
publiées Paris sont complètement muet
te». ttiia 9llM> r M
A Paris, les préparatifs de la défense
sont complètement terminés, et les esprits,
tout entiers aux sombres préoccupations
d'une lotte outranced'une lotte déses
pérée, ne prêtent qu'une faible attention
aux pourparlers de la diplomatie. Il est
fort craindre que le premier coop de
canon tiré auprès de Paris ne fasse éva
nouir les dernières chances de paix.
A défaut d'une action plus décidée des
puissances européennes, il s'en est produit
une autre dont le mobile est sans doute
des plus louables, mais qui ne nous paraît
pas avoir une portée très sérieuse dans les
termes où elle se présente; les Etats Unis
d'Amérique offrent leur arbitrage aux deux
nations belligérantes, mais ils y mettent
celte condition qu'aucune autre puissance
ne prendra part an règlement du litige.
Cette dernière clause n'ajoute rien au mé
rite de l'initiative des Américains et elle
enlève beaucoup, au contraire, aux chan
ces de succès qu'elle pourrait avoir. L'Eu
rope est la première intéressée au rétablis
sement de la paix, et ses efforts ne seraient
pas de tropmême ajoutés ceux des
Etats-Unis, pour faire cesser le fléau qui
la désole. D'ailleurs, plus il y aurait de
gouvernements entendus, plus la sanction
du traité conclure aurait de force et
d'autorité.
L'arrivée de M. de Delbruck au quartier
général du roi de Prusse se rapporterait,
paraît il, au projet d'une nouvelle organi
sation de l'Allemagnequi consisterait
notamment daus l'entrée des Etats du Sud
dans la Confédération du Nord.
L'invasion des provinces romaines par
les troupes de Victor Emmanuel doit être
un fait accompli au moment où nous écri
vons. C'est au général Cadorua qu'est échue
la triste mission de perpétrer ce nouvel at
tentat la souveraineté pontificale. On as
sure que les instructions qui lui ont été
données lui prescrivent de diriger ses trou
pes d'une part sur Viterbe et de l'autre sur
Civila-Veccbia, devant laquelle croise déjà
ja flotte italiennecommandée par le
prince Amédée. On veut, dit l'Univers,
mettflePie IX daus l'impossibilité de quit
ter Ilorue et s'emparer de sa personne.
Nous apprenons que le Roi Vient de
signer l'arrêté qui nomme ministre des
travaox publics M. Armand Wasseige
membre de la Chambre de» représentants.
On lit dans l'Ami de l'Ordre, de Namur,
en daté du f2
De nombreux transports de blessés
prussièn9 pussent journellement Bouillon;
on les dirige vers la frontière prussienne
par Libramont, Marloie et Liège.
Indépendamment des militaires fran
çais internés en Belgique et de ceux qui
traversent le pays pour retourner en Fran
ce, munis du saufconduit qui leur a été
donné la suite de la capitulation de Sedan,
on voit, depuis quelques jours, arriver chez
'nous un certain nombre de soldats français
prisonniers de la Prusse, qui ont réussi
s'évader la faveur d'un déguisement.
Ils arrivent ici dans les accoutrements
tes plus bizarres moitié soldat moitié
paysan.
v Leur allure militaire suffirait, d'ail
leurs seule les trahir en dépit des plus
ingénieux travestissements
On lit dans le Daily News
Hier matin, l'Impératrice Eugénie est
arrivée Kyde. Le propriétaire d'York-
hôtel, entendant frapper fortement sa
porte, ouvrit et se trouva en face d'un
gentleman et de deux dames dont les vête
ments étaient froissés. L'une d'elle parais
sait douloureusement affectée. Les étran
gers demandèrent le plus confortable ap
partement et déjeunèrent. Après le repas,
le gentleman sortit. A sou retour, il parla
bas aux deux dames, qui semblèrent réso
lues changer leur itinéraire. Leur compte
fut réglé sur leur demande et ils partirent
pour Hasiiogs sur le yacht Gazelle, appar
tenant sir John Burgoyne. M. Childe,
propriétaire d'York hôtel, apprit, sou
grand étounement, quelques heures plus
tard que les hôtes étaient l'Impératrice,
M°" Le Breton et M. Ferdinand de Lesseps.
Leur départ précipité aurait été provoqué
par une lettre du prince impérial qu'ils
sont allés rejoindre Hasiiogs.
Par arrêté royal du 8 septembre sont
nommés Wytschaete, bourgmestre, M. E.
Decouincken remplacement de M. P.
Coppiu; échevin, M. P. Desmyter, en rem
placement de M. E. Deconinck.
Un arrêté royal du 5 septembre dis
pose que, par dérogation aux stipulations
de l'art. 8 de la convention du 25 juin
1862, annexée l'arrêté royal du 31 janvier
1863, octroyant la concession du canal de
jonction de la Lys l'Yperlé, le dernier
septième de la part d'intervention de l'Etat
dans les dépenses de construction de ce
canal sera payé la Société concessionnaire
par deux compte successifs de 200,000
francs chacun, eu égard au degré d'avan
cement des travaux et des approvisionne
ments faits contre la remise, chaque
paiementde quatre cents actions de 500
fr. chacune de ladite société.
M*1 l'évêque de Bruges a nommé curé
Assebrouck, M. Verscbenre, vicaire Gitz.
Daus sou audience du 5 de ce mois, le
tribunal correctionnel de Bruges a con
damné le sieur Aotoine Van Welsenaer,
patron pécheur, deux ans de prison et
l'interdiction de tout commandement pen
dant un an, pour s'être permis des abus de
pouvoir son bord et avoir maltraité eu
mer le nommé Poortmanpeines édictées
par le code pénal maritime.
M. le général français Margueritte est
mort Beauraing des suites des blessures
qu'il avait reçues; son inhumation a eu lieu
avec les honneurs militaires, qui lui ont
été rendus par deux régiments de l'armée
Un choc violent a eu lieu samedi Lich-
tervelde entre deux convois. Le chauffeur
a été tué et le machiniste blessé.
Mercredi matin sont passés par Tour
nai 700 hommes du 4e régiment de ligne,
qui sont allés tenir garnison Leers-Nord,
Estaimpuis, Herseaux et Monscron.
On écrit de Tournai Les Français
épouvantés nous arrivent en masse. On les
voit chaque jour se promener dans les rues
la recherchercbe d'une chambre qu'ils
ont beaucoup de peine se procurer. Pour
peu que cela dure, la population de là Bel
gique sera doublée.
M. le notaire Tyraan, de Gand offre
an gouvernement de disposer gratuitement
de son château def Scboorisse pour y rece
voir des blessés étrangers. Les bâtiments
de ce château peuvent contenir environ
deux cents lits. (Moniteur.)
La comtesse de Flandre est, dit on,
dans une position intéressante.
Les célibrités artistiques affluent a
Bruxelles Strauss, M"" Marie Sass, Bloch.
Carvalho et nombre d'autres artistes des
théâtres de Paris, des divers genres, sont
arrivés depuis quelques jours dans la capi-
pilale. Une animation extraordinaire règne
en ce moment Bruxelles, où les étran
gers débarquent en force chaque train
qui nous vient de France.
Des avis officiels font connaître que
jusqu'à ce moment aucun cas d'épieoeite
n'a été constaté daus la province de Lu
xembourg. (Moniteur.j
Le Moniteur publie le traite pour i'c«-
tradition réciproque des malfaiteurs» con
clu le 8 juillet dernier entre la Lîelgique el
le grand duché de Hesse, eldonl les raliù-
cations ont été échangées le 10 août dernirr.
Deux cr nt mille jambes de bois
été commandées par le gouveauemeni <îe>
Berlin pour ses blessés.
LE PROPAGATEUR
ACTES OFFICIELS.
NOMINATIONS ECCLÉSIASTIQUES.
CHRONIQtJE JUDICIAIRE.
NÉCROLOGIE.
M- 1
NOUVELLES DIVERSES.