Un grand nombre de miliciens ren voyés en congé viennent d'arriver dans leurs foyers. Les mouvements de troupes l'inté rieur du pays continuent. La plus grande partie de notre armée d'observation, no tamment tonte la réserve, est rentrée dans ses garnisons respectives. Quelques batail lons seulement ont été envoyés dans les villes frontières du HaibauL. Le comté de Flandre, dont on avait dit le quartier géné ral Mons, est en ce moment rentré Bruxelles. Samediil est arrivé Gand 3,500 hommes (infanterie) faisant partie de l'ar mée d'observation. Ces troupes ont pu être logées la caserne. M. le général Onpont loge chez M. le gouverneur M. le géoéral-major Sclobas, loge chez M. le bourgmestre. - La batterie d'artillerie qui se trouvait la caserne Léopold, Mons, a quitté samedi malin cette ville pour se rendre Quiévrain. Nous apprenons que l'état major gé néral du 2* corps d'armée, sous les ordres du général Thibaut, va être transféré Gbarleroi. D'ici quelques jours20,000 hommes seront disséminés dans les com munes environnant la ville. Un escadron dn 2' chasseurs cheval est arrivé samedi malin Charleroi pour y tenir garnison. Les avant-gardes des 4B* et 7* de ligne sont également arrivées. Un bataillon de cbacnn de ces régiments de vait arriver hier après-midi. Vendredivers 5 heuresl'école dfe cavalerie est arrivée Gbarleroi avec tous ses bagages elle y a séjourné nne nuit et est partie samedi matiu pour Bruxelles. Oo lit dans YEscaut, d'Anvers Jeudi matin, 6 heures, est arrivé en notre ville une partie de Féquipage du prince impérial de France.se composant de 23 chevaux, 2 voitures45 écuyers, sous la conduite de M- le comte Dar.ogrand-écuyer dudit prince. L'équipage est descendu YHô'.el de Belle Vue, Poids de Fer. Les chevaux ont été placés dans les magnifiques écuries du. dit hôtel. Une foule de moude ne cesse de vjsiier le local. Les cbevaux.sont.de la pins belle race mexicaine, arabe, anglaise, etc. On dit qu'ils ont beaucoup souffert. A Metz, ils ont passé la nuit la belle étoile. Une personne qui.est arrivée samedi matin de Paris rapporte un fait curjeux. Le second numéro de la Marseillaise, qui contenait, des. articles de la dernière vio>- lence contre les membres du gouverne ment provisoirea été saisi par le peuple et la garde nationale, partout où. l'on en trouvait des exemplaires. Une charrette contenant un grand nom bre de numéros a été arrêtée en plein bou levard Montmartre; ils ont été brûlés ven dredi 5 heures du soir, er> présence de plus de 1.0,000 personnes. Un grand nombre de familles de Tourcoing. Roubaix et Lille, fuyant devant les suites de la guerre, se trouvent Cour-' irai beaucoup d'entre elles ont loué des maisons et des appartements pour mettre couvert des événements les femmes et les enfants. On dispose un des forts de Borsbeek, sous Anvers pour y recevoir les turcos* qui décidément, sont indisciplinables. Une sœur de charité d'un couvent de Belgique qui était allée soigner les blessés sur les champs de bataille a été atteinte de folie après le terrible carnage de Wissem* bourg. Elle est morte, il y. a quelques jours, à-Wavre. FRANCE. Pams, ti septembre. Dix mille volontaires américains sont attendos d'ici b quelques jours au Havre et vingt b trente mille Arabes b Paris. Les gardes mobiles nouvelle ment arrivés, et dont le nombre dépasse cent mille, sont, il faut le recoonai-re, animés de sentiments patriotiques extrêmement énergiques. Le Siècle rapporte ce trait que cinq cents méde cins et iufi.miers militaires français ont pris les armes b la bataille de Sedau. Sur ce nombre pins de deux cents sont morts an champ d'honneur. Le gouverneur de Paris vieof de transmettre an préfet de police no ordre nouveau de faire vider sans aotre délai looies les prisons de Paris. Qoatre ou cinq cents condamnés correctionnels qui res taient dans trois de ces prisons sont partis poor les prisons dé l'Ouest. Plusieurs joùrnaox annoncent comme certain que le gouvernement de la défense nationale a reçu uu télégramme ainsi conçu Ce qui reste de moi est b votre service; dis posez - eu. Garibaldi. M. Edgard Quioet annonce en cet termes son tetoor b Paris J'arrive de l'exil aprèa dix-neuf ans; je viens m'associcr aux périls de la Répu- a blique.» M. Testelin est oommé piëfet du département do Nord. A Parison Organise partout des télégraphes aériens même sur l'arc de l'Etoile. On organise un corps de goettenrs, daos lequel ne seront admis que les hommes d'un certain âge, et qui seront chargés de signaler les incendies qoe i pourraient produire les feux ennemis. Par décision dn gouvernement de la défense na tionale, la solde de la garde mobile est portée b 1. fr. 5o cent, par jour, b dater du 9 septembre. Les viogt-et-nn forts qui entourent Paris ont cbacoo un aumônier. Les piètres du diocèse de Paris ont brigoé en foule l'bonoeor de s'enfermer Ib avec nos vaillants soldats pour leur donner des secours. Sor toos les points attaqués par l'ennemi, des prêtres de la paroisse la pins rapprochée doivent égalerueot se présenter pour remplir leur* Ministère 1 de coosolation auprès des monrants. j i :'n|t|Avi inxlnidins ,l9lo« Les bottes Montmartre sont garnies de canons depuis samedi. Oo a eo beaucoup de peine faire monter sor ces hauteurs les énormes canons d'acier j qui portent b 8,000 mètres, et dont le feu doit passer par dessus les forts. I e préfet de police vient de faire fermer tous les théâtres. Les directeurs sont invités b faire dispa raître immédiatement les décors, les rideaux, le mobilier et tout ce qoi pourrait, en cas d'incendie, attiser le feu et le communiquer aux bâtiments j voisins. A partir de samedi, au pied de la statue de la ville de Strasbourg, place de la Coocorde, on re gistre a été ouvertsur lequel les citoyens sont invités b venir apposer leur signature. Ou lit sor. la première page LES PARISIENS. Honneur nos frères défenseurs de Strasbourg et leur brave général Vhrieh. Suivront les signatures des membres do goover- nement de la défense natiooale. Ce registre, offert par quelques citoyens, sera richement relié aux armes de la ville de Strasbourg et envoyé b la mn- oicipalité de cette héroïque cité. Uo graud nombre d'officiers de la garde natio nale mobile sont confirmés dans les grades aux quelles ils-ont été nommés provisoirement, La solde de captivité déterminée par le règle ment do décembre 1837 sera payée aai offi ciers, aux sous-officiers et soldats de l'armée française faits prisonniers de guerre. ittjiioi En raison dej'inlérê.t qu'inspire la position des sous-officiers et soldats prisonniers de guerre, la solde sans vivres leur sera continuée au delà du délai de deux, mois déterminé par le règjemeu.1 préciflr* M**®»"'® On écrit de Laoo, dimanche soir Le général Viooy, dont on était sans nouvelles, a télégraphié de Marie demandant onze mille rations et on train poor ses nombreux blessés. L'ordre loi était venu de Paris de s'unir an gé néral d'Exea, qui est b Soisons, et de tenir tête b l'ennemi qtsî le poursuit (cat- il a été bétHjHbmi), an nombre de 5o,ooo hommes parChâlon-Porcieo. Depuis, cet dispositions sont probablement chan gées, et c'est saus doute sor Compiègne qoe se retireront les forces réunies des géoéranx Viooy, d'Esea et de Maodoit, qui est b Laoo, ici avec a5 mille hommes; le géoéral Vinoy en a 11,000 je ne sais la force do corps d'Exea. Tonte la journée, des bandes de fuyards ont en - vahi la ville, demandant b manger, se disant trahis et injuriant les généraux. Oo veud b Paris de petites médailles en coivre frappées eo eommémoralioo de la joornée du 4 septembre. Le verso représente la déesse d.e la Liberté avec ces mots en exergoe La patrie en danger. Au recto, au-dessus d?one demi-couronne de laurier, 00 lit les ligues soivaotéq:., DÉCHÉANCE DB L'EMPEREUR PROCLAMATION DE LA RÉPUBLIQUE 4 septembre 1870. jy .,,4. Un joorbal de Cassel, la Hestische Morgen Zeilungpublie les détails suivants sor l'arrivée de l'empereur Napoléon b Wilbelmsbœbe Dans la journée dn 5, on fit dans les vastes appartements dn cbâtean de Wilbelmsbœbe les préparatifs les pins pressés ponr la réception de l'Empereur et de sa soite nombreuse. Poor loger les chevaox et les équipages de l'Empereur et de sa maison civile et militaire aux écuries royales, il a fallu déloger te même jour la batterie de réserve du 11* régiment d'artillerie b cheval bessoise qui a été cantonnée daos lest villages voisios. Autour du château OO' a placé des guérites poor les fac tionnaires b venir, car depuis longtemps on n'en avait pas va ici. A 9 heures do soir un train express do chemin de fer de la Werra amena l'Empereur b la station de Wilhelmshœhe. Il était accompagné des géné raux, piisonniers comme lui,Félix Dooaiet Lebrun, ainsi que do géoéral von Boyeo, aide-de-eamp du roi de Prosse. L'ordre do Roi étant de traiter l'Empereor en Souverain régnant, les autirités civiles et militaires, en grande tenue, s'étaient réunies b la gare,le service d'honneor était fait par nne compagnie d'infanterie et nn détachement dn i4" régiment des hussards h essors. L'Empereor se trouvait avec les généraux et les chefs de sa cour et de son ca binet daos la grande voiture gala dn roi des Belges. Il était en grand nniforme, la poitrine couverte de décorations, mais sans épée. L'Empereur est de forte corpulence les cheveux déjà grisonnants; il. porte des-moustaches longues et pointues; son teint est fortement bruni et. son regard vif et pé nétrant. Quant il descendit de wagon, nn tamboor, accompagné de denx fifres, battit aux champs et la garde d'honneor présenta les armes» L'empereur se fit présenter les fonctionnaires présents, avec lesquels il s'èntrelint en langue allemande. An soir oDe compagnie forte de i5o hommes et commandée par nne capitaine du 8b* dè ligne en garnison b Cassel, arriva b Wilhelmshœhe et se rangea en bataille devant, le pavillon central du cbâteao. Des factionnaires forent placés autour du cbâteao et sor les abords des routes qui condui- saient. A dix heuresl'Empereur quitta la gare avec sa suite dans ooe cbaise attelée de deox che vaux appartenant an comte de Monts, et s'arrêta i sons le péristyle dn château, où les honneurs mili—- taires lui furent rendus par la compagnie de fusil- liers. Les personnes de la snite de l'Empereur arri»èrent.ensuite dans.onze voitures. Du reste, la garde militaire de l'Empereur n'a. d'autre mission qpe d'écarté la foule qui, d'après, ce qu'au supposait, allait assiéger le palais. Il n'en arien éié. Les spectateurs étaieot peu nombreux la gare et pu .château. Le soir, les ap^arletueuls du château étaient éclairés b giorno.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1870 | | pagina 2