qu'on se bat sur le continent, les accidents
se sont multipliés daos des proportions
effrayantes sur les chemins de fer anglais.
Cette circonstance est attribuable, au
dire du journal que nous citons, la négli
gence que mettent les employés faire leur
service; ils s'occupent beaucoupplusàécon-
ter les nouvelles que débitent les voyageurs
l'arrivée des trains qu'à faire aller les
aiguilles de la voie ferrée ou faire jouer
les signaux ou sémaphores pour diriger ou
arrêtersuivant l'occasionla marche des
convois.
FRANCE.
Paris, i3 septembre,
Le Journal officiel publie no décret déclarent
que la ville de Tool a bien mérite de la patrie.
Le pool de Corbeil a santé hier soir.
Les autres pont sauteront successivement.
Les holans ont annoncé hier b Nogent-sur-Seine
qu'ils reviendraient aujourd'hui et bombarderaient
la ville si le, pootde Nogent santait.
8,000 Prussiens, la plopart pionniers, sont ac
tuellement Cbâlons.
Lescotnmnnications existent encore avec Troyes.
Des cuirassiers blancs sont b Cbaany et dans les
environs ils attendent l'armée pour assiéger
Soissons et La Férié.
2,5oo Bavarois sont b Vaocouleurs; 2,000 b
Vied.
Une dépêche de Saint-Quentin dit que la cause
de la catastrophe de Laoo est encore inconone.
Le préfetM. Perraodest prisonnier il a été
conduit auprès du général de Moltke, b Craonoe.
Le général Théremio,. blessé, est gardé b vue b
l'hôpital.
M. Charles Baodin, ministre de France b La
Haye, vient d'envoyer sa démission an gouverne
ment provisoire.
On écrit de Schlestadt b VIndustriel alsacien:
a Le maire de Kogeoheitn, M. Andlaoer, a été
envoyé dimanche dernier b Schlestadt, par les
Prussiens, poor demander si la ville veot se rendre.
Le conseil de guerre, réuni de suite, a déclaré que
la ville ne se rendrait jamais.
La garnison s'attend donc b être bombardée
d'un instant b l'autre, a
Le gouvernement a décidé que tous les mili
taires engagés an service étranger, sans exception,
doivent rentrer immédiatement en France.
Suivant des renseignements particuliers, on
assure qu'une réponse dn roi de Prosse est attendue
aujourd'hui.
Voici pour combien de canons les forts dé
tachés de la banlieue de Paris ont été organisés b
leur origine Charenton, 70 bouches b feu; Viu-
cennes, 118; Nogent, 55; Rosoy 56; Noisy-le Sec,
57; Romainville, Ag; Aubervjlliers, 66; Est b
Saint-Denis, 38; la Double Couronne de Saint-
Denis, 61; le Mont Valérien, contre lequel l'en
nemi ne se frottera pas, 70; Issy, 64; Vanves, 45;
Montronge, 43; Bicêtre, 60; Ivry, 70; plus les
redoutes de Gravelle et de Joinville'. Ensemble,
982 bouches b feu, dont i 35 mortiers et pierriers.
Quant b l'enceinte continue, elle a été faite pour
recevoir, 1,226 bouches b feu.
On travaille en ce moment installer une
batterie de mitrailleuses sur le sommet de l'arc de
triomphe de l'Étoile.
On annonce l'arrivée b Paris d'environ douze
mille hommes de l'armée d'Afrique, zouaves, tnr-
cos et spahis.
Les arrestations d'espions prussiens conti
nuent b Paris.
Le paquebot le Gange est parti hier de Mar
seille, allant b Civita-Veccbin il ramènera les
zouaves pontificaux et autres soldats du Pape.
Par décrets du 11 septembre La taxe de la
viande de boucherie est rétablie daos la ville de
Paris.
Un avis du préfet de police prévient que, b
partir do i5 septembre, 00 ne pourra plus entrer
b Paris ni en sortir sans on permis de circulation
signé par le ministre de l'iolérieur.
Le préfet de po'ice a fait savoir que depuis
|e 1 septembre il avait fait sortir de Paris i,4oo
femmes notées b la police et 5,6oo vauriens. Les
arrestations sous M. Piétri, par ordre dn général
Trocbo, s'étaient élevées b 4,000 individus des
deux sexeS, sans aveu et sbds métier.
Ou lit dais la Cloche Jeudi, dans la soirée,
2,000 gardes mobiles bretons arrivent devant la
mairie Drouot. Aucun ordre pour les loger. Ulysse
Parent, adjoint au maire, s'adresse b la fonle.
Il y a icidit il2,000 gardes mobiles qui
n'attendent que des patriotes pour les loger. Qui
en vent cinq? Moi! moi!» crient cinquante
personnes.
L'un en prend cinq, l'autre quatre, l'autre trois,
six, et ao bout d'one heure les mobiles de la
Bretagne, cordialement hébergés, étaient émer
veillés de cette boooe hospitalité parisienne.
Une correspondance de Paris annonce que
Garibaldi est attendn b Chambéry. Il prendra le
commandement d'un corps de quinze mille hom
mes appelés les chasseurs des Alpes.
Dimanche, ont eu lieo, b Paris, les premiers
mariages célébrés soos la république. M. Carnot,
maire do 8m" arrondissement., a prononcé b cette
occasion one allocution.
M. Heori Rocbefort a été dit-on nommé
par le général Trocbo commandant des barricades,
dans le cas où.l'on en serait réduit b cette extrémité.
Le général de brigade Billard s'est échappé
de Sédan, où il était prisonnier. Il a traversé l'ar
mée prussienne déguisées paysan. Il commande le
fort de Saint-Denis, que lui a confié le général Le
FIô b son arrivée.
On lit daos la Décentralisation
Trois volontaires garibaldiens ont fait appa
rition b Lyon, portant le drapeau de leur pays.
Noos allons, dit-on, recevoir la visite de Ga
ribaldi loi-même.
0 Nous avons In avec stopéfaction les affiches do
comité de saint public sur l'approche du fugitif de
Mentaoa.
Nous rappelleroos b nos compatriotes que Ga
ribaldi s'est vaoté d'avoir eu les bras teiots de sang
français, en 1849, qu'il a combattu contre 00s
soldats en 1867, et qu'il a dit cent fois qu'il vou
lait repreodre sa ville natale, Nice, b la France.
Mégy, condamné par la haute cour de Blois
pour meurtre de l'agent Moorot, a été mis eu
liberté veodredi soir, b Toulon.
On écrit de Boulogne b YÊcho du Nord:
M. Emile Ollivier s'esl embarqué jeudi b Boulogne,
pour l'Aogleierre. L'ancien garde des sceaux était
accompagné de sa femme. U paraissait accablé et
souffrant. ,j rt
II y a aujourd'hui b Passy, b Courcelles, b La
Chapelle, b Saint Mandé, etc., des gazomètres qui
renferment sous leurs énormes cloches de tôle plus
d'un million de mètres cubes de gaz hydrogène
tous les soirs, quand elles sont pleines. Le gaz de
ces cloches rayoone ensuite souterrainement daos
tous les quartiers de Paris, qui soot comme drainés
par d'innombrables tuyaux en foBtede fer, en zinc
et en plomb qui vont dans tous les intérieurs' des
maisonsdes établissements publics et dans toutes
nos rues aboutir aux becs d'éclairage. I
Le jour où les Prussiens pourront artiver b lan
cer sur Paris une bombe 00 no obos, il vs falloir
nécessairement que-toutes les clooheson réservoirs
des gazomètres,, ainsi que les tuyaux de copdoile,
soient entièrement vidés, de maniète b remplacer
le gaz inflammable par de l'air atmosphériqne.
La conséquence sera pour Paris la suppression
absolue des becs degazdans nos cafés, restaurants,
magasins, et dans toutes nos voies publiques,
grandes et petites. Il serait bon de songer au moyen
provisoire d'éclairer Paris daos cette circonstance,
qui ue se réalisera pas, nous le croyons, mais qu'ou
doit prévoir,
Il y a aussi de grands magasins de pétrole qo il
faut mettre b l'abri des bombes et des obus.
Veut-on savoir ce qui arriverait si une bombe on
un obus venait b enflammer l'un de nos gazomètres?
D'abord une expiosiou terrible do gazomètre.
Ensoite 00e autre dans les tnyanx qui partent du
gazomètre et qui passent sous les rues pour veoit
déboucher dans nos maisons.
Jl y a 3o ans, nne veine de gaz, pas très^grosse,
qui passait sous le trottoir nord de la rue du fau
bourg S' Houoré,a.Paris, fit explosion. La chaussée
eutière de la rue fut bouleversée et de nombreox.et
graves accidents eurent lieu. Constitutionnel
Le Temps annonce que l'utilité des aérostats
pour l'observation a été pleinemeot reconnue par
le comité de défense de Paris, et qoe deux centres
d'observation vjenneot d'être créés, l'un pour la
rive droite, l'autre pour U rive gauche. Ce dernier
est orgaoisé par M. Godard ainl. M. Nadar, a été
chargé de l'organisation des observations eérosU-
tiqoes de la rive droite. Une équipe d'aérostat
francs-tireurs et mobiles, déjb au courant de ces
manœuvres spéciales, tété immédiatement engagée.
Ce n'est point dn font, dit une correspon
dance, pour se saisir de l'argeot qu'elle pouvait
avoir qu'on a arrêté la princesse Matbilde. Voici
le motif de cette arresleliea on savait qn elle
avait daos ses bagages la norrespendauce aectète
dont le Journal officiel anoooçait samedi la pro
chaine publication. Il parait que, dans la nuit de
samedi b dimanche, cette correspondance avait été
envoyée des Toileries chez la princesse. Ces nom
breux documents, renfermés dans de belles caisses
b claires-voies portant l'adresse d'uo des valets de
sou Altesse Impériale, ont été tous saisis.
Ou écrit de Donkerqne Nôtre vHIe se
met sur le pied de guerre. On abat les maisons de
la première zone, les fermiers rentrent en ville et
leurs blés sont emmagasinés.
La mobile travaille aux terrassements de la place.
L'émigration continue sur une vaste échelle
en France. L'Écho du Nord nous apprend que
dans une seule journée ou a, b Lille, distribué
josqu'b trois mille passeports.
Par arrêté de M. le maire de Lille, confirmé
par M.le préfet do Nord, les noms de quelques rues
de Lille ont été changés de la façoo suivante
La rue Impériale s'appellera rue NationaleI»
place Impériale, place de Strasbourg la place
Napoléon III, place de la République le boule
vard de l'Impératrice, boulevard de la Liberté;
le jardio de l'Impératrice, jardin Vaubanle
square de la Reine-Hortense s'appellera jardin
Jussieu.
Ëpiral, 10 septembre, n h. o5.
Le bruit court b Nancy que le maréchal Ba-
zaine harcelle constamment l'ennemi sous Metz, et
que, daos one récente pointe sur Poot-b-Mousson,
il aurait fait subir des pertes considérables b la
laodwehr saxonne.
Oo assure que de uombreux convois de prison
niers faits b Sedan passent pur Nancy et Saverne.
Le ministre de la guerre a reçu du maréchal
Mac-Mabon la lettre suivante:
Pocrrc-acx-Bou, le 8 septembre 1870.
Monsieur le ministre,
J'ai l'honneur de vous faire connaître que j'ai
obtenu des antorités militaires prussiennes l'auto
risation de me faire transporter daos on petit vil
lage appelé Pourru-aux- Boissitué b quelques
lieues de Sedan, daos la direction de la Belgique.
Etant prisonnier de guerre, je ne puis, d'après
les termes de la capitulation, reprendre do service
durant cette campagne; mais, comme après la ca
tastrophe arrivée a l'armée dont j'ai eu le com
mandement je veoxj, ainsi que l'ont fait la plus
grande partie des officiers de l'armée, partager le
sort de mes soldats, je demanderaidès que l'état
de ma blesstfre tnè permettra d'être transporté, ce
qui aora lieo d'après les médecins dans cinq ou
six semaioes, je demanderai, dis je, aux autorités
prossieooes d'être interné dans une place quel
conque de l'Allemagne. aaoilIBOfl
Veuillez agréer, monsieur le ministre, l'assu
rance de ma baote considération.
L" Le maréchal de France
de Mac- Mahon.
PRUSSE.
Berlin i3 septembre.
Oo annonce officiellement de Reims D'après
nne nouvelle qui viept de noos errivej. Laon s'est
rendu le g septembre b la sixième division de
cavalerie..
Après que la capitulation eut été faite, la 4e
compagnie du 4° bataillon de chasseurs a occupé
la citadelle. Lorsque le dernier garde mobile avait
quitté la citadelle, l'ennemi, contrairement b la
convention, fit sauter la poudrière.
L'explosion, a causé des destructions épouvanr
tables daos.la citadelle et la ville.
Le duc Guillaume a eu une contusion. 9,5 ebas--