locataires qui avait oublié de lui payer son
terme.
Le faux soldai détala au galop, malgré
ses terribles blessures, pour tomber dans
les bras d'un sergent de ville qui l'a con
duit opérer sa guérison aux Petits-Carmes.
Nous apprenons qu'une exposition
d'objets recueillissur les champs debataille
de la guerre de 1870organisée en faveur
des militaires blessés et des familles néces-
siteuses des miliciens belges, est ouverte,
depuis le 22 septembre, l'ancien établis
sement de la Louve, Grande-Place, a" 5,
Bruxelles.
Le salon est ouvert de 10 4 heures, et
le soir de8 a il heures.
Les dimanches, lundis, mercredis, ven
dredis et tous les soirs, le prix d'entrée est
de quinze centimes; les mardis et jeudis-,
50 centimes;, les samedis, un franc.
La princesse Mathilde est arrivée
samedi Bruxelles, 3.heures, venant de
Mous. Elle était accompagnée de M. Bene-
detti et de plusieurs autres personnes. Elle
a eu quelque peine se procurer une voi-
ture, et, en désespoir de cause, elle a dû se
résigner faire son entrée en ville dans
une sorte de calèche antédiluviennequi
aaux environs de la gare du Midifait
sourire plus d'un passant.
Les états-majors de l'armée d'obser
vation de ses corps et de ses divisions,
ainsi que celui de l'armée d'Anvers, sont
dissous dater de ce jour. Les commande
ments territoriaux sonlrétablis, et de nom
breux miliciens sont renvoyés dans leurs
foyers. Organe de Namur.)
On écrit d'Anvers, le 24 Beaucoup
de lurcos se sont promenés hier en notre
ville et leur présence a donné lieu plus
d'une scène intéressante. Que le public et
même des ouvriers s'empressent de leur
offrir soit de l'argent, soit des cigares, il
n'y a là rien d'étonnant, mais la libéralité
de quelques uns de nos concitoyens est
allée plus loin. C'est ainsi que nous avons
vu le baes de l'estaminet/'Ours, près du
Théâtre Royalfaire servir trois d'entre
eux un excellent dîner, du vin, de la bière,
etc. Après s'être bien régalés, ils n'ont pas
manqué d'exprimer leur vive reconnais
sance pour les Belges en général et en
particulier pour les personnes qui venaient
de les accueillir si cordialement.
Hier, deux heures après midi, le
fils du maréchal Niel, officier de l'armée
française amputé d'une jambe sur le
champ de bataille même, près de Sedan,
est passé Namur, venant de Libramont
et se rendant Bruxelles. M. Niel était
accompagné d'un médecin, et d'un infir
mier prussiens, ainsi que d'une dame de
sa famille. Ami de COrdre
Ce ne sont pas seulement les Prus
siens qui pressurent les populations dans
les temps de misère; les. soldats belges
catonnés dans le Luxembourg ont pu s'as
surer qu'on n'y avait rien pour rien, bien
au contraire on cite un capitaine qui a en.
poche une quittance de 46 francs payés
Philippevillepour un sac de pommes de
'erre des hommes gelés au bivouac, ayant
,»ris des fagots dans le bois d'un riche pro
priétaire, auront payer celui-ci, sur la
solde des hommes en campagne, la baga
telle de 1,980 francs. Enfin dans les can
tonnements les détachements de l'armée
belge payaient Un œuf, 20 centimes; un
timbre-poste, 30 c.; une feuille de papier,
5 c.; une enveloppe, 5 c.; une botte de
paille, 73 c.; une livre de beurre. 3 francs;
un sac de pommes de terre, 43 francs.
C'est bieu le cas de dire ici qu'il y a de
braves gens /-artuut
Lundi 19, sur les hauteurs de Floing,
qui dominent Sedan, on entendit tout
coup retentir une formidable explosion.
Aussitôt, vive alerte, comme bien ou
pense. Effroi dans la ville, épouvante des
touristes qui circulaient aux alentours.
Les Prussiens, qu'on n'apercevait pas un
instant auparavant, apparaissent en masse
comme par enchantement, accourant, pré
cipitamment de toutes les directions.
Quelle était donc cette effrayante dé
charge d'artillerie D'où venait cette sur
prise? Etait ce l'arrivée inopinée de Ba-
zaine? Où bien l'affaire de Laon allait elle
avoir une seconde édition?
Cependant on voit des officiers prussiens,
remis d'une première alarme, revenir,d'un
air plus rassuré, de l'endroit où la terrible
détonation avait eu lieu.
On s'approche d'eux on les interroge.
Ils apprennent leurs interlocuteurs
qu'il ne s'agit que d'un accident, mais d'nn
accident bien cruel Deux enfants jouaient
auprès d'un caisson de poudre; ils y mirent
lefeu:tousdeuxétaient tués! (Ami deCOrd.)
Le Daily-News publie une télégramme
annonçant que la peste bovine sévit dans
Yicomiy et autour de Wissembourg, mais
que la basse Alsace n'en souffre pas encore.
Les paysans disent que ce fléau est pis que
la guerre.
Un nouvel accident, dû l'explosion
d'une torpille, est arrivé Cuxhaven, le 20
de ce mois, bord d'un navire qui trans
portait une torpille. Le capitaine4 hom
mes de l'équipage et 4 officiers de l'armée
de terre qui se trouvaient bord ont été
tués.
On lii dans l'Observateur d'Avesnes
(Nord) Par suite de la.crise épouvanta
ble que traverse l'industrie métallurgique
de notre contrée et des difficultés qu'elle
rencontre dans ses approvisionnements de
bouille, un certain nombr d'établissements
du bassin de la Sambre viennent d'arrêter
le travail et se sont vus forcés de congédier
les nombreux ouvriers qu'ils occupaient
dans leurs ateliers.
Il est craindre que cette situation
s'aggrave et que d'autres établissements
de notre contrée soient bientôt obligés
d'adopter la même mesure.
Les nouvelles que nous recevons du
centre industriel de Fourmines sont relati
vement meilleures; toutes les filatures de
laine continuent marcher et on espère
qu'à moins d'événements graves, il pourra
en être de même pendant tout l'hiver.
L'Avenir, de Berlin, annonce le pas
sage en cette ville d'un convoi de prison
niers de Sedan. Parmi les 300 officiers qui
faisaient partie de ce convoi se trouvait, en
uniforme d'officier des zouaves, M. Paul de
Gassagnac, qui dans le Pays, avait si sou
vent demandé la conquête du Rhin et
l'entrée des Français Berlin.
Un hôtel parisien que nous nous gar
derons bien de nommer, pour ne pas lui
faire de réclame, vient de lancer des pro
spectus ainsi conçus
Avis MM. les voyageurs anglais dé
sireux d'assister au siège de Paris, appar
tements confortables,compiélementà j'abri
des bombes.
On trouve l'hôtel un service spécial
de voitures pour les promenades aux for
tifications.
Chambres au sous sol pour les person
nes impressionables.
On avait que le général Palikao, le
dernier ministre de la guerre dè l'empire,
avait éjé chargé par le gouvernement ré
publicain de l'organisation de l'armée de
Lyon. Il n'en est rien d'après la nouvelle
suivante, que nous empruntons l'Echo dn
Nord;
Le général Palikao a loué, Namur,
rue des Blanchisseuses, un appartement
meublé, contenant neuf lits, au prix de
1,200 fr. par mois, pour 3 mois, dit on.
Un mariage comme on voit peu as
surément été célébré, ces jours derniers
dans une ^commune des environs d'Haze-
brouck. Le nouvel époux compte 76 ans
bien sonnés et la jeune mariée vient d'en
trer dans son 74* automne.
Ce vénérable couple, tout pimpant, tout
rayonnant de joiea été conduit l'autel
par un de ses bons voisins qui porte allè
grement ses 80 ans.
La petite vérole, dit le British médical
journal, qui a été si commune en France et
surtout Paris, règne aussi dans l'armée
française. Cinq des blessés français main
tenant Berlin en ont été attaqués et trans
portés immédiatement l'hôpital de la
Charité; deux sont morts. L'invasion de la
France par les armées allemandes fournira
une preuve de l'utilité de la vaccination
et de la revaccination subies par chaque
recrue de l'armée prussienne.
Du 31 août au 15 septembre, il est
arrivé Cologne 8,200 Allemands expulsés
de Paris; c'étaient en grande partie des
ouvriers et petits artisans originaires des
contrées de la Moselle et du Rhin. On les a
bien accueillis et restaurés et pourvus des
moyens de retourner dans leurs foyers.
On écrit de Berlin, 25 septembre
Mercredi soir, les Allemands expulsés
de France ont tenu une réunion dans notre
villela suite de laquelle une pétition,
sous forme de lettre a été adressée par eux
S. M. le Roi. Ils expriment d'abord leurs
griefs contre la France qui les a expulsés
de son territoire, ensuite leur grande re
connaissance envers le roi de Prusse et les
armées allemandes; ils ajoutent que leurs
pertes s'élèvent on milliard au moins. Ils
espèrent que, dans l'indemnité pécuniaire
que l'on exigera de la France, on aura
égard leurs intérêts.
On écrit de la rive droite du Rhio,
près de Strasbourg, le 17 septembre, la
Gazelle de Francfort
Il arrive toujours encore un grand
nombre de fugitifs de Strasbourgce qui
prouve que le général Uhrich ne songe pas
encore se rendre. Avant hier, 3,000 fugi
tifs, pour la plupart des enfants et des
femmes âgées ont traversé le Rhin près
de iehenheim et se sont établis dans les
localités environnantes. Jusqu'à présent
les fugitifs strasbourgeois pouvaient s'éta
blir où il leur convenait. D'après une ré
cente ordonnance ministérielle, ils devront
se retirer de la frontière et fixer leur
domicile dans des localités déterminées.
Hier matin entre 4 et 7 heures on a
entendu un feu très-vif, ce qui semblait
indiquer une sortie. Une partie de notre
artillerie traversa le Rhin, avec l'intention
d'établir des batteries entre le fleuve et uri
de ses bras (le vieux Rhin), un endroit
d'où l'on pût tirer sur la citadelle plus
commodément et avec plus d'efficacité. On
travailla activement l'établissement de
ces batteries; mais finalement nos troupes
furent aperçues par l'ennemiqui dirigea
sur elles un feu très vif, Les nôtres cher
chèrent se masquer derrière les mauso
lées d'un cimetière avoisinant; l'ennemi<
ayant tenté une sortie fut repoussé, et nos
soldats purent définitivement s'établir dons
la; position qu'ils occupaient.
Le grand cimetière de la ville est,
(Belgique.).
Nota. La situation tout exception
nelle de cet établiissement le met hors de
portée de toute espèce de projectiles.