La fortune mobilière de la France, y compris les maisons et les usines, a été fixéeofficiellein',en §82149,414,000,000, et, en 1851. 83,744,000,000. Depnis cette époque, elle a doublé pour le inoiDè, parce que le rendement des terres et leâ loyers des maisons ont considérablement aug menté depuis ces derniëréS années. En 1840, les caisses d'épargne avaient des dépôts selevant 171 titillions, qui Sont montés 870 millions en 1860. En 1840, le capital représenté par les chemins de fer S'éifeVéit 1,200,000,000 ponr atteindre, en 1869, lè chiffre de 8 milliards. En l82Ô,|l'escompte annuel la Banque dé France s'élevait 254 millions; en 1840, 1,582,000,000; - eh 1069, mil liards 80 millions. (Moniteur des intérêts matériels 2 En i5g5, ce n'est pas hier, mourait en An gleterre on amiral do nom de sir Flabcis Dràke. Ge loup de mer appartenait là grande flibuste et, sa vie dorantil avait traité ces pàtivfes diables d'Espagnols, avec lesquels l'Angleterre Avait alors maille partir; comme Reddy-the-Blaeksmith traite ici leehorioêtes New-Yorkais assez malavisés ponr entrer dans sob booge. 11 en résulta que ce digne amiral laissa en moarant uné fortune de 2,000,000 de liv. sterl., représentée par des pro priétés dans le Yoikshire et le Devonshire, et par cinq oo sii gaiiotes chargées d'or. Ce superbe magot fat divisé entre les n frères dè sir Francis, Après diverses péripéties, trop longues raconter, on prétend qoe ton s lés des cendants dn digne flibustier se sont successivemebt éteints en Angleterre, et que les Settls héritiers dés propriétés laissées par eus dans le Yotkshire et le Devonshire sont des fermiers dé Jërsey tet dé la Pensylvanie qui descendent en débité ligné d'on petit-neveu de sir Francis; établi en Amérique depnis 1663. Or, cette descendance yànkee, qni a crû et mul tiplié de 200 individus des deux sexes prétendant appartenir la famille de sir Francis Drakeas sistait le jeudi 22 septembre b 00e réunion qni s'est tenoe an Brandreth, Honse. Le but de cette réunion était d'entendre le rapport d'an des héri tiers envoyé, il y a quelques mois, en Angleterre pour réclatnér lesdites propriétés. La mission de Renvoyé n'a pas abouti complè tementmais toutes les chances semblent être, dit-oo, en fâvenr dés Drakeyà'nkees. Il s'agit, s'il voos plaît, d'bbe somme dé 135,000,000 de liv. sterl. FflANCÉ. Les journaux anglais publient les dépêches sui vantes Tours, 3 octobre. Oo croit qne l'ouest de Pàris sera bientt l'objet cPnne forte canonnade. Les Prussiens menacent Poiot-du- Jour. Les livres de la Bibliothèque nationale et dè la Bibliothèque Mazarioe ont été placés dans les caves et couverts de sacs de terre. Un poste est placé sur les tours Notre-Dame pour donner l'alarme en cas d'incendie. Plusieurs journaux ont parlé de la mort d'on grand personnage b Reims, dont le nom aurait été gardé secret. Ce personnage et son aide-de-camp, qui l'accompagnaitauraient été tous deux dans une voiture, frappés par dès francs-tireurs, a peu de distance de la ville, et n'auraient survécu l'un et l'aatre que vingt-quatre heures b leurs blessures. Le défunt ainsi signalé serait, d'après des jour naux anglaisle duc de Nassauet c'est son cercueil, recouvert d'an drap d'or et escorté de 3,ooo soldats wortembergeois, qui aurait passé il y a deux jours b Tout. Le prioce en question serait Adolphe-Guil- laume-Auguste-Charles-Frédéric de Naosao, né le 24 juillet 1817, devenu doc régnant de Nassau au mois d'août i83g b la mort de son père et général de cavalerie prussieane et commandant du 5° régiment des lanciers de Westphalie. Il a deux fils et une fille. L'aîné de ses filsle prince Guillaume-Alexandre, est né le 32 avril i8Ô2. Saraebruce, 4 octobre. Les Français fout ibès les joûf* des subies, ré- poussée* chaque fois àvec de fraudes pertes. Le maréchal Bazaine déclare qfi'îl travaille pour le compte de l'Empereur. Une forte brigadé de cava lerie prussienne a été dirigée sur Tobrs. De nombreux ballons sont jobfBéiiéineiR lancés de Metz. Le Times a reçu du quartier-général de Fêr- rièrés là note suivante Le générât Docrot, qui avait étl Fait prison nier b Sedan, avait donné sa parole d'honneur de se rendre b Pont-b-Mousson, pour être de ib en voyé en Allemagne. Mai», an lieu de se préseuter, il s'enfuit b Paris. Si d'autres officiers servent maintenant en France avec on sous les ordres de cet iodivido sans honueor, si persouoe dans l'armée ne se seot scan dalisé d'une semblable violation de la parole jurée, cela doooera une idée bien peu favorable des no tions qu'on a dans l'armée française sur l'honneur. Du resteil và de soi que si ce généralqui s'est évadé malgré sa promesse solelle est repris, il sera fusillé sur le las dè sable. "i FemiÈaes,4 octobre. Officiel. On ne sait rien ici dn manifeste qu'on prétend avoir été publié par l'empereur Napoléon et qni a été commum'qaé b la Situation par le général Caslèlnau. Ce manifeste est probablement apocryphe. Beblik S octobre. La Correspondance provinciale pnblie an article intitulé Revue des événements militai' ris, dans lèqûël elle dît Aux troupes devenues disponibles par là prise de Strasbourg ainsi qd'i là quatrième division dé réserve cnocentrëè près dé FriboUrg, il iocoinbe lé tâche d'occuper la Haute-Alsace avec Mulhouse et -Calmar et de cerner ou dé ptendfëfiélfdrt, Schles- stadt et Neuflerisach, Après l'accomplissement de cette tâche 4 qéi ne sera probablement qne de courte dorée* ces troupes pourront pénétrer daoa i'intérienr de la France. Dans les marches en avant opérées jusqu'à présent vers la Loire, l'Ouest et l'Est, on a'a pas trouvé d'iodice établissant l'existence de nouvelles forces frànçaisès considérables. 11 devient de plus en pins improbable que les Fraoçais réunissent b fermer les demie, nouvelles armées pîùjètéés. La Correspondance provinciale, tout- eu con statant que la mission de M. Tbiers n'a guère de chance d'aboutir, dit que toot récemment et de tout côté lé gouvernement russe a fait connaître ses ioteàtîbds pacifiques. Carlsrobe, 5 octobre. Le général ïreskow commande l'àrmée qui s'aràbcé dans le midè de la France. Lè délégué dn consèii commnoal de Carlsrube rapporte q'o'b Stjà'sbourg 5ôo maisons ont été dé truites et qnfe 10 'mille personnes sont sans asile. Des souscriptions sont on vertes d'ans toute l'Al lemagne. Par de'crel du gouvernement de la défense na tionale, en date du Tours, M. Testelin est nommé commissaire extraordinaire de la défense pour les qnatre départements du Nord, du Pas-de-Calais, dè l'Aisne et de la Somme. Il aura b s'entendre avec les quatre préfets de ces départements pour les mesures b prendre. Courrdu Pas-de Calais.) Le calme règne toujours dans lès départe ments de là Somme, du Pas-de-Calais et du Nord. On n'y constate aucun indice de t'approche des Prussiens. A l'exemple des préfets de la Bretagne, les préfets de la région dn Nord se sont réunis diman che dernier b Lille, afin de.s'entendre pour les mesures b prendre dans l'intérêt de l'ordre public et de la défense nationale. Une lettre de l'évêqae d'Orléans invite les habitants de cette ville b seconder ses efforts en mettant b la disposition des soldats et gardes mo biles appelés b la défense d'Orléans toutes les res sources qui sont en lenr pouvoir. Il s'agit, dit le prélatde reudre b ces tiares gens, qui 'vièn'neni nous défendre, le plus élémentaire des services, et il est de notre honneur, de notre cœur, comme de notre patriotisme, que les militaires qoi passent an milieu de notés trouvent dans notre excellente ville d'Orléans un accneildes soins des égardsnue hospitalitéêlje l'ajouteraiune équité daèà lè prié des cbûtft, qoi leur laissent de noué un bon Sfitifènir. M. l'abbé Van Drivai se présente b Arras pour recueillir la succession de fen M. le chanoine FFécBbn, qui; de i848 b i85a, fut l'on des repré sentais DB Pa!-dë Calais dans les deux assemblées républicaines. An dire du Mémorial des Pyrénées Mgr. Lavigerie, archevêque d'Alger, a l'ioteolion de se porter candidat b l'Assemblée constituante, afin d'y défendre les intérêts religieux et coloniaux de l'Algérie. Mgr. Lavigerie vient de publier une lettre pastorale, dana laquelle il engage ses frères de l'Algérie b, ne pas créer d'embarras b la mère- patrie eu ces temps de crise, et b venir èo aide par des sacrifices àdx combattants. Il tërmide en or- donoanî dès prières potar appeler la miséricorde du Ciel. On lit dans lè Journal dè Maçon Un jeune mobile, àfrivé récemment b Maçon avec ses càt&arbdës dé liséré et de là Corrèze, fut pris d'noe fièvre chaude. I! alla au buffet de la gare, et Ib, h la stopéfactiou des àoyagenrs, il se plongea 7 b 8 coUps dé couteau dans la gorgé. Arrêté sur-le- champ, il fat condoit b l'hôpital et enfermé dans une salle an deuxième. Peu de temps après, on i'apereevait eonrant b tontes jambes do côté do camp. Il avait santé par la fenêtre sans se faire anoan mal. Rattrappé dans sa course effrénée il fut mis an cachot, afin d'éviter uoe nouvelle échap pée. Mais, b peine y était-il consigné, que l'on craigoit pool sa snreié, et le directeur descendit dans la salie ponr loi mettre la camisole de forcé. Le mslbenreuxpoursuivi par l'idée de suicide, s'était pendu. Le jeune mobile fut immédiatement dëtâcbé il commeoça b respirer, et Boj'odrd'hoi complètement rétabli, il a, dit-on, fèptis son service. L'àrmée de Bazaifie Compte, b l'hebre qu'il est, cent nàille hommes en parfait état. Dahs ce chiffre b'eàt pas compris là garde nationale séden taire dè M'étzqui fait le service dê là plàce con curremment avec déni batteries de la mobile admrràbléièeéi organisées Vivrèk en abondance, munitions éfa telle quantité, que l'on tire jour et nuit pour ne pas laisser un instant dé trêve b l'en nemi. Moral des tronpes excellent. Les maréchaux Bazsioe et Canrobert, les généraox Boorbaki, Jarras, Coffinières et Ladmiràolt sont en parjfaite santé. Le maréchal Lebceuf se mootre toujours au premier rang, donnant par son uniforme de grande tenuenn point de mire b l'ennemi. Le général Decaen b Metz frappé an genou par une balle, est mort des Suitea de sa blessure. On lit daDS le journal les Nouvelles officiel les de l'Alsace D'après lés décisions prises ces derniers jours au quartier-général, la question re lative au sort fut'Ur des territoires réunis aujour d'hui en gouvernement général de l'Alsace est résolne. La Prusse et les Etats allemands ses alliés insisteront absolument pour qae celte contrée soit réunie b l'Allemagne ponr servir de boulevard cdntré les agrèssions éventuèlles de ta France, On lit dans la Gazette de Cologne Le canon monstre de Kropp, qui, après l'Exposition de Paris de 1867, où il avait attiré tons les regards, avait été envoyé dans le Schlesvèig-Rolstein pour être employé b la défehse dès côtesa passé par Berlin il y a quelques jburS. Ce cànon monstre, n'ayant pu faire ses prenves Contre la flotte fran çaise, se rend b Paris pour la seconde fois pour y faire entendre sa puissante bouche d'airain. Noos extrayons les détails qui soivent d'uoe correspondance adressée de Versailles au Times le 3o septembre Le Mont-Valérien attire les regards de tons les points des bautêors de Saint Cl'ood et del'Oaest. Son aspect est formidable. Ce fort casematé, solide, dominant, est armé de 76 canons d'une portée de 3 milles et demi, au dire des Français. Ces pièces sont manœuvres par des marins de la flotte. Ce pendant, il y a 00 côté faible et sûrement les Prussiens ne manqueiont pas de le découvrir.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1870 | | pagina 2