D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT.
54"»> Année. Samedi 15 Octobre 1870. Ko 5,534.
BULLETIN DU JOUR.
La France continue éprouver désastres
sur désastres. Après la défaite essuyée lundi
par l'arraéede la Loire, voici qu'on annonce
une nouvelle bataille livrée le lendemain il
octobreaux portes mêmes d'Orléans et
dans laquelle les troopes françaises ont
encore eu le dessous, après avoir subi des
pertes considérables. Cette fois, l'armée
chargée de défendre la ligne de la Loire a
été réjetée au delà du fleuve, et les Aller
mands sont entrésen vainqueurs Orléans.
Ils est probable qu'ils vont maintenant
diriger leurs coups du côté de Tours et
menacer te siège où réside la délégation
du gouvernement républicain.
Au Nord, ce n'est plus Saint Quentin,
mais Amiens qui est l'objectif des armées
d'invasion et leur but paraît être de cou
per les communications des places fortes
de cette partie de la France, tout en élevant
une barrière de plus entre Paris et l'exté
rieur. i
Quant au siège de la capitale elle même,
il semble toujours stalioniiairebien que
le Times affirme que les assiégeants dé-
ploient une grande activité. D'après ce que
disent les joamaux de Berlin y compris
l'organe officiel, l'ouverture des opérations
décisives contre Paris paraît toujours n'être
pas bien imminente. On ne bombardera
d'ailleurs pas immédiatement la ville, non
pas, dit le Slaats Anseiger,qu'on ne le poisse
faire, mais parce qu'on a décidé de s'emT
parer d'abord de certains forts indispen
sables l'exécution du plan de l'état major
allemand. Suivant leur habitude, les Prus
siens ne veulent apparemment rien livrer
au hasard.
Sous l'irrésistible pression des événe
ments de la guerre, l'unification allemande
sera bientôt consommée. La Bavière elle-
même, s'il faut en croire un correspondant
de la Gazette de Cologne, serait peu peu
résignée la perte de son indépendance.
Le cabinet de Munich aurait consenti
prendre la Constitution de la Confédéra
tion du Nord comme base du futur orga
nisme politique de l'Allemagne, et se serait
borné proposer diverses modifications
destinées sauvegarder l'autonomie admi
nistrative de la Bavière. Ces modifications
ont été communiquées M. Delhriick, et le
gouvernement prussien va examiner jus
qu'à quel point elles se concilient avec
l'esprit de la Confédération du Nord et les
intérêts généraux de l'Allemagne. Malgré
son optimisme, le correspondant de la
feuille rhénane ne pense pas que tous les
changements demandés par la Bavière
soient acceptables; mais il suppose que les
vœux formulés par le gouvernement de
Munich ne sont pas un ultimatum, et qu'il
sera possible d'amener ce cabinet res
treindre encore ses revendications de façon
ce qu'elles soient compatibles avec les
exigences de la politique unitaire qui pré
vaut Berlin.
Par deux arrêtés en date du il de ce
mois, M. le ministre de l'intérieur vient de
prendre diverses mesures préventives con
tre la propagation du typhus contagieux
épizootique.
Le premier arrêté interdit, jusqu'à dis
position ultérieureles foires et marchés
dans la province de Luxembourgen tant
qu'ils ont pour objet l'exposition en vente
ou la vente des bêtes bovinesdêtouteespèce.
En conformité de l'art. 16 de l'arrêté
royal du 14 mars 1867, sont assimilés aux
foires et marchés prohibés par la disposi
tion qui précède les rassemblements de
bestiaux appartenant divers propriétaires
et réunis n'importe dans quel but, soit dans
des lieux publics, soit dans des enclos, des
étables ou des hangars.
Par le second arrêté, sont interdits, par
i les frontières de terre de l'est et du midi,
depuis Gemmenich jusqu'à la mer, l'entrée
et le transit des bêtes bovines et ovines et
de tous les autres animaux de l'ordre des
ruminants, ainsi que de la viande, des
peaux et autres débris l'état frais de ces
animaux, de la paille, du foin et des autres
fourrages, du fumier, des ustensiles d'étable
ayant servi, des poils, des cornes et des
bouts de cornes, des os, même l'état sec,
des vieux habits et des chiffons.
Les deux arrêtés seront exécutoires
dater du 15 octobre courant.
Dans la matinée d'avant-bier, vers 9
heures, un ballon a fait son apparition sur
la ville d'Ypres. 11 faisait une tempête
épouvantable. L'aérostat a été aperçu d'a
bord du côté de la station du chemin de
fer, environ 600 mètres d'élévation. A cet
endroit, l'aéronaute a tiré un coup de feu.
Etait ce un signal de détresse? on l'ignore.
Refoulé par la bourrasque, le ballon a pris
la direction de la porte de Lille pour dis
paraître enfui dans la direction de l'Est. On
ignore ce qu'il est devenu.
Par arrêtés royaux du 13 octobre 1870,
sont nommés
Substitut du procureur du Roi près le
tribunal de première instance séant
Bruxelles, le sieur De Brouwer, substitut
du procureur du RoiYpres
Substitut du procureur du Roi près le
tribunal de première instance séant Ypres,
le sieur Hynderick (chev. E), avocat,
Bruxelles.
Par arrêtés royaux du 6 octobre
Le lieutenant-général A. Eenens est dé
chargé des fonctions d'inspecteur général
de l'artillerie
Le général-major A. Soudain de Nieder-
werlh, aide-de camp du Roi, commandant
la 1" brigaded'artillerie,est nommé inspec
teur-général de l'artillerie
Le lieutenant-général A. Eenens est nom
mé aide de-camp du Roi
Le lieutenant général A. Eenens, aide-
de camp du Roi, est nommé commandant
dè la 1" division territoriale et gouverneur
militaire de la place d'Anvers et ses dépen
dances
Le lieutenant-général baron P. Chazal,
aide-de-camp du Roiministre d'Etat et
gouverneur militaire de la résidence royale,
est nommé commandant de la 2* division
territoriale
Le lieutenant-général A. Lecocq est nom
mé commandant de la 3' division territo
riale.
M. De Smet, vicaire Oudenburg, est
décédé le 11 de ce mois, l'âge de 69 ans
et 9 mois.
Le Journal de Vervins annonce la mort
du général Tbérémin d'Hame, qui aurait
succombé mardiLaon, la suite de la
blessure qu'il a reçue lors de la malheu
reuse catastrophe.
Dimanche la foudre est tombée, vers les
4 heures, sur la ferme occupée par le sieur
Goderis, Roulera, et située le loDg de la
route de Dixmude. Grâce aux pompes
d'Hooglede et de Roulers, le corps de logis
est resté intactmais tous les autres bâti
ments et les récoltes sont devenus la proie
des flammes.
Les dommages pour le locataire se bor
nera la perte de son lia (un hectare), tout
le reste étant assuré.
La propriété appartient la famille De
Simpei-Legein, de Staden.
Mardi matin, par le train de 9 heures
et demie, sont arrivés Bruges, 23 blessés
français, parmi lesquels on compte trois
officiers, dont un capitaine. Ils étaient con
duits par MM. Delatour et Hemelsoet
membres du Cercle catholique de Gand,
qui les avaient été prendre dans les ambu
lances de Sedan.
Deux sœurs de Saint-Vincent de Paul
accompagnaient ces blessés. Les uns ont
pu être transportés en voiture l'hôpital
Saint-Jean les autres, cause de la gravité
de leurs blessures, ont été couchés dans
des litières. M. lebourgmestre, les médecins
de l'hôpital, un grand nombre d'officiers de
la garnison dirigeaient le transport de ce
malheureux.
Le Moniteur publie la convention de
poste entre la Belgique et Brésil.
Les ratifications ont été échangées Rio
de Janeiro le 9 août 1870.
La mise exécution sera fixée ultérieu
rement.
Les derniers aérostats ont apporté
beaucoup de lettres en destination de la
Belgique. Un certain nombre de ces corres.
pondancesprivées ontété distribuées mardi
Bruxelles. Ce sont, pour la plupart, des
cartes portam d'un côté le nom et l'adresse
du destinataire ainsi que le timbre du bu
reau de poste, et de l'autre la correspon
dance. Ces cartes pèsent juste le poids d'un
demi franc Elles sont affranchies d'un sim
ple timbre de 20 centimes et, suivant ce
qu'on nous dit, l'administration des postes
de Belgique les a fait distribuer sans pré
lever de surtaxe. (Etoile.)
LE PROPAGATEUR
FOI CATHOLIQUE. -- CONSTITUTION BELGE.
Peste bovise.
ACTES OFFICIELS.
NÉCROLOGIE.
NOUVELLES DIVERSES.