D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT.
A
f
54me Année.
Mercredi 26 Octobre 1870.
No 5,567.
des précautions recommandées pour éviter
l'invasion.
Les nouvelles d'Allemagne sont plus
rassurantes celte semaine. Malgré les non*
véàux cas de typhus contagieux que nous
signalions dans notre dernier bulletin,
nous avons lieu de croire que l'on parvien
dra promptement, dans ce pays, grâce aux
mesures énergiques qui ont été prises, se
rendre maître de l'épizootie. Sur la roule
qui conduit chaque village allemand où
la peste bovine s'est déclarée, et une
certaine distance de celui-cise trouve un
poteau avec ces mots Rinderpest. Tout
près stationnent des soldats qui ont ordre
de ne laisser entrer ou sortir ni hommes
ni animaux sans une permissipn spéciale
et sans avoir passé par une chambre des
tinée la désinfection. De cette) façon la
maladie est complètement isolée, la pro
pagation en est arrêtée. On a, du reste, pu
constater que celle-ci a été dans ces der
niers tempsbien plus souvent le fait des
hommes que celui des animaux.
L'importation du bé^aU des steppes a été
défendue, nous disent les Annales agricoles
du Grand-Duchéet pour l'approvisionne
ment des armées on ne transporte plus
que la viande des animaux abattus sur les
lieux de leur provenance. Si l'on n'avait
point voulu recourir une mesure aussi
radicale, on eût pu avantageusement en
core décréter que le bétail importé par la
frontière russe n'entrerait qn'après avoir
fait quarantaine.
En Transylvanie, l'état de la maladie ne
varie guère. Sur une population de 1,495
têtes de bétail appartenant 68 fermiers,
725 bêtes sont tombées malades depuis
l'apparition du typhus contagieux, 480 ont
pu être consommées222 sont mortes5
ont été abattues et 16 sont en traitement.
Durant le mois de septembre, la peste
ne s'est point déclarée en Hongrie.
(J. de la Soc. (fagr. du Brabant.)
Diocèse de Bruges. Sont nommés vi
caires A Oudenbourg, M. De Brabandere,
vicaire Oostduynkerke; Oostduynkerke,
M. Lootensvicaire Beverenlez Bous-
brugge; Beveren lez KousbruggeM.
Hooghe, coadjuteur de feu M. le vicaire
d'Oudenbourg.
BULLETIN DtJ JOUR.
Un premier pas vient d'être fait vers le
rétablissement de la paix. Cédant la
pression de l'opinion publique le cabinet
de Londres s'est décidé faire la démarche
laquelle le conviaient les vœux de l'Eu
rope civilisée, et cette démarche aurait
réussi un armistice serait sur le point
d'être conçlu entre les parties belligérantes.
Le but de l'armistice proposé est de
permettre la formation en France d'une
assemblée constituante. Et c'est là, en effet,
la première chose fairecar aussi long
temps que la nation n'aura pas de repré
sentation légale et ne pourra pas exprimer
régulièrement ses volontés, tous les enga
gements pris en son nom ne lieront que les
pouvoirs, peut-être éphémères, en tout cas
contestables, qui les auVont souscrits. Pro
curer la France la faculté de se choisir
des représentâtes, c'esl sans doute Tendre
un immense service ce pays, en lui ou
vrant là seule issue qui puisse le sauver de
l'anarchie, maisc est en niême temps tirer
une épine du pied a la Prussequi se
trouverait passablement embarrassée de
ses victoires si elle ne savait finalement
avec qui traiter et si elle était forcée de
prolonger, nous ne disons pas la guerre,
mais l'occupation militaire de la France
pendant ta mauvaise saison.
6ans l'ouest, Vernon se serait déftepdu
énergiquement et avec succès contre une
attaqUe ennemie. A Ivry. d'après la même
source, toute la population, femmes, en
fants', vieillards, aurait repoussé les enva
hisseur^, qui se seraient repliés sur Gisors.
De Besancon on mande qu'un combat sé
rieux, dont le résultat n'est pas .encore
connu, s'est livré pendant" toute la journée
de samedi entre deux localités situées dans
la haute Bourgogne, du côté de Vesoul. En
Alsace, la petite place forte de Schelestadt
commence être serrée de près par les
assiégeants. Ils ont creusé leur première
parallèle une dislance de 500 700 pas
d'un des forts.
L'Abenpostjournal officiel de Vienne,
annonce que l'armistice est accepté en
principe par le gouvernement de Tours.
M. Thiers se rendra au quartier-général
allemand Versailles pour traiter des ba
ses de la paix avec M. de Bismark. q
Voilà un négociateur qui servira mieux
les intérêts de la France que M. J. Favre.
PESTE BOVINE.
La peste bovine prend de plus en plus
d'extension en France et continue faire
de grands ravages. Cela se conçoit facile
ment, parce que, dans la situation actuelle
des événements militairesil est impossi
ble d'arrêter la propagation par aucune
mesure de police sanitaire.
Il est craindre que le fléau ne s'étende
dans le département du Nord la suite
des armées allemandes. Le danger devien
drait alors plus grand pour notre pays.
C'est pourquoi nous engageons les autori
tés et les cultivateurs ne négliger aucune
Des avis officiels, transmis par l'auto
rité supérieure de la province, informent
les habitants qui sont nés pendant l'année
1849 et qui sont soumis au service de la
garde civique qu'ilsdoivent se faire inscrire
au secrétariat de l'administration commu
nale du 1" au 31 décembre prochain,
i Les Belges et les étrangers admis éta
blir leur domicile en Belgique en vertu de
l'art. 15 du Code civil, âges de 21 50 ans,
sont appelés au service de la garde civique
dans le lieu de leur résidence réelle. (Dé
cret du 31 décembre 1830, art. 3.)
D'après les dispositions de la loi de 1848
et dudit décret, il est dit qu'il est loisible
aux Belges et aux étrangers de 18 21 ans
ou de plus de 50 ans de se faire inscrire
sur les contrôles de la garde civique, avec
l'agrément du chef de la garde.
Ceux qui résident alternativement dans
plusieurs communes sont de-droit soumis
au service dans la commune la plus popu
leuse.
Aucun motif autre que celui du service
militaire actif ne peut dispenser de l'in
scription.
Une feuille de Liège nous apprend
que le ministre de la guerre a envoyé le
lieutenant général Lecoq en mission Be-
verloo pour étudier les mesures prendre
dans le but d'empêcher l'évasion des inter
nés français restés au camp.
H restait Be verloo 1,800 chevaux in
ternés appartenant la France. Environ
400 soldats étaient nécessaires pour soi
gner ces animaux.
Le Moniteur publie l'avis suivant:
Toute personne présentant des garanties
peut obtenir, au camp de Beverloo, des
chevaux de selle et de trait, ainsi que des
muletsen s'engageant les nourrir con
venablement jusqu'au moment où l'on ré
clamera la rentrée de ces animaux.
Chaque particulier devra produire un
certificat du bourgmestre de la localité
qu'il habite et se conformer aux conditions
déterminées pour la remise des chevaux.
Une lettre expédiée de Paris par bal
lon est arrivée mardi Hasselt. Elle dit
entre autres: L'aspect de Paris est de plus
en plus triste; la grande capitale ne ressem
ble plus même, quant l'animation, une
petite ville de province Le soir, obscurité
complète; les magasins doivent être fermés
6 heures du soir. On ne se nourrit plus
que de la viande de cheval; il est défendu
aux hôteliers, restaurateurs, etc., de servir
plus d'un plat de viande pour un repas-
Pour comble de malheurs, les combustibles
commencent manquer. Paris n'est plus
approvisionné de houille que tout au plus
pour 15 jours.
r De grands envois de bestiaux, origi
naires de l'Angleterre, et en destination de
la Francesont dirigés sur Anvers pour
aller de là en transit par le chemin de fer
jusqu'à Libramont.
On écrit de Dunkerquele 18 octo
bre Le frontispice de notre magnifique
église vient de s'écrouler en entier. On at
tribue ce sinistre aux détonations des forts
qui s'exercent au tir. Trois personnes sont
blessées. On craint que d'autres victimes
ne se trouvent sous les décombres. Trois
magasins, entre autres la librairie Vanden-
busscbe, ont beaucoup souffert.
On lit dans une correspondance de
Berlin adressée au Nord Le roi des
Belges a envoyé au comité central de l'As
sociation allemande pour les secours aux
soldats blessés et malades une somme de
12,000 thalers (45,000 fr.), et le comité
international belge une somme de 4,000
thalers (15,000 fr.)
LE PROPAGATEUR
- i t - r .1
FOI CATHOLIQUE. - CONSTITUTION BELGE.
NOMINATIONS ECCLÉSIASTIQUES.
NOUVELLES DIVERSES.