Le 15 octobre a été transporté l'hô
pital de Prague un vieillard qui disait avoir
106 ans. La surprise excitée par ce grand
âge s'accrut bien pins encore lorsquele
lendemain, un des petits Gis du vieillard
parut avec un extrait de baptême écrit en
tchèque et en latin, dont il résulta que cet
homme était né en 1750, et avait par con
séquent, l'âge de 120 ans. Il s'appelle Yen-
ceslas Mozpy et a fait le métier de cordon
nier; il vivait depuis bien des années de la
charité publique et l'année dernière encore
il faisait d'assez longues courses pied.
Explosion de la poudrière cf Alexandrie.
Nous lisons dans une feuille égyptienne,
le Manifesto giornaliero d'Alexandriesous
la date du 17 octobre
Hier dimanche, 4 heures et demie
du matin, les habitants d'Alexandrie ont
été éveillés en sursaut par uoe violente
secousse suivie d'une terrible explosion.
La poudrière du gouvernement, sise au
sud-est du fort Caffarelli, venait de sauter.
Les dégâts sont grands. Toutes les maisons
qui l'avoisinaiént sont moitié écroulées.
On a déplorer une centaine de victimes,
tués ou blessés, parmi lesquels divers Eu
ropéens. Le factionnaire a été lancé 500
mètres et son corps a été trouvé dans l'ex-
jardin Gibara. Les vitres de la plupart des
maisons de la ville ont été brisées. On ne
connaît pas encore ce qui a causé ce terri
ble malheur. On évalue 60 ou 80 barri
ques de poudre le contenu de la poudrière.
La vue de ce terrible désastre est affreuse.
A dix heures, nous nous trouvions sur les
lieux, et 10 ou 12 ouvriers indigènes seu
lement enlevaient les décombres d'un
moulin sous lequel étaient ensevelis 4 hom
mes et 8 chevaux; de la manière dont tra
vaillaient ces ouvriers, il jr tout lieu
d'espérer qu'avant la Gn du mois ils auront
retiré les corps de ces victimes.
Le correspondant du Times Athènes
cite un second cas de brigandage qui, dit-
il a alarmé la Grèce, ravivé l'indignation
pays et convaincu la partie intelligente de
ia nation que tout le système politique doit
être réorganisé si l'on veut sauver le
royaume hellénique de l'anarchie.
Vingt brigands sont entrés tout récem
ment dans la vHie de Livadia, malgré la
présence de forces militaires considérables
qui y sont maintenues par le gouvernement
pour la sécurité du public, et ODt arrangé
leurs plans pour la capture de M. Philon,
député de Livadia et propriétaire d'une
vaste propriété dans le voisinage, et de M.
Leonardides, dont le premier occupait une
partie de la maison. Vers le soir., six d'en
tre eux, déguisés en campagnards, sont
entrés dans la maison sans être aperçus,
ont saisi et bâillonné leurs victimes et, la
nuit tombée, les ont enlevées en menaçaBt
les femmes de la maison si elles donnaient
la moindre information aux autorités ou
les suivaient, de massacrer les prisonniers.
La conséquence a été que plusieurs
heures se sont passées avant que le fait fut
connu,et que les brigands ont atteint leur
lieu de retraite sans laisser de trqce ni de
leur départ ni de leur retour,
14,714 étrangers ont visité Spa cetlç
année, soit environ 5.000 moins que l'an
née dernière. La dernière liste officielle de
la saison les classe ainsi qu'il suit par na
tionalité
Allemands et Hongrois 322; Américains
192; Anglais 2.306; Belges 8,403 Danois
18; Egyptiens 34 Espagnols et Portugais
66 Français 1.581 Grecs 26; Hollandais
1,318; Italiens 98; Busses et Polonais 112;
Suédois et Norwégiens 54 Suisses 28;
Turcs, Houuiains et Valaques 156.
Nous extrayousd'uue correspondance
de New-York Nous avons eu New-York
un terrible visiteur qui avait oublié le che
min; de cette ville depuis pins de cent
années je veux parler de ce sinistre voya
geur que l'on appelle famillièrement (quelle
familiarité) yellow jaok, et qui n'est autre
que la fièvre jaune. La dangereuse épidé
mie cause d'épouvantables ravages la
Nouvelle Orléans, Mobile, tout le long
du golffe du Mexique et dans les Antiles.
La longue série non interrompue de mois,
de chaleur%ccab!ante a presque desséché
ces contrées marécageuses et développé
les causes directement productrices du
fléau. Des navires arrivant de ces contrées
ont apporté l'infection dans notre port, et
elle s'est propagée avec une certaine in
tensité dans la partie sud de Brooklyn, où
se trouveut les principaux enrrôpôts de
sucres et de cotons. De là la maladie a
sauté dans une île qui se trouve précisé
ment en face, l'entée du port de New-
York, au point de réunion de FHudson et
de la rivière de l'Estet que l'on appelle
Gouvernor's Island. Celle île fait partie des
défenses de New York, contient les princi
paux établissement militaires, sert de rési
dences l'état major de ce district, renferme
une garnispn de quelques cents hommes et
fprtne le dépôt et. le lieu d'exercice des
recrues engagées pour l'armée de terre.
Dans le courant des deux dernières semai
nes, on a rapporté environ quatre vingts
cas, dont le» deux tiers environ ont eu une
issue fatale. Parmi les morts, on a compté
plusieurs femmes d'officiersdes enfants
et des soldats. 1,1 y a eu pendant quelques
jours une véritable panique la révélation
de ces faits menaçants. Heurensement, un
changement dans la température est venu
mettre un terme aux chaleurs dont nous
avons souffert depuis le mois de mai, et
l'épidémie n'a plus fait de progrès sensibles
depuis quelques jours.
J'avais entendu parler Philadelphie,
comme d'un phénomène, de quelques cas
de fièvre jaune en 1832, mais New York
il faut remonter au siècle dernier pour en
constater la présence l'étal épidémique.
ni jjjrt ècnioi- joiBifiii 9i-j-i&Ufldu
Nous reproduisons titre de renseigne
ment la lettre suivante, que l'Agence Havas
communique aux journaux
générale sur la mauvaise admibisirailua du
FRANCE.
Tours, 4 novembre.
Décrets officiels. Chaque département devra
mettre sor pied a ses frais dans an délai de deux
mois, ahe batterie d'artillerie avec le personnel
évaloé d'après chaque cent mille habitants.
Toat corps de fraocs tireurs manquant d'énergie
devant l'ennemi sera dissous, désarmé et renvoyé
devant une cour martiale.
Le rapport,officiel dit que les souscriptions, en
France, an dernier, emprunt français s'élèvent 94
millions de francs.
L'ordre a été rétabli b Saint Etienne, où des
démonstrations de parlisaos de la commune avaient
eu lieu a la suite de la capitulation de Metz.
Le drapeau rouge a été enlevé.
L'attitude de la garde nationale est excellente.
Un décret ordonne la mobilisation de tous les
hommes valides ao 'a 4o ans, même mariés ou veufs
avec eufants.
Parir 26 octobre.
On npus annonce pour la lin de ce mois le
départ de l'aérostat Égalitésons la direction de
M. Wilfrid de Fonvielle. La Société des transports
aériens, représentée par M. Ba'rker, adresse aux
journaux l'avis suivant Nous avons l'hooneur
de vous ioformer que nous ferons partir les ballons
la Défense nationale, La-ta - Kiè et l'Éclaireur,
de trois en trois jours a partir du commencement
de novembre. L'Éclaireur étant on balon b hélice,
l'aéronaute-, M. Smitter, compte le faire rentrer b
Paris avec ou chargement de l'extérieur. Ces bal
lons, dont l'on est terminé et le reste en voie
d'achèvement, emporteront des objats pour la
Fraoce et l'étranger, ainsi que des passagers munis
de la permission do gouvernement de Pari^
Les demandes de départ en baltoo devenant
de jour en jour plus nombreuses, on a songé b les
réduire. Par décision prise le 21 octobre au conseil
du gouvernement, il vient d'être décidé que les
départs en ballon des persnnnes autres que les
aérostiers ne pourraient plus avoir lien qo'b cer
taines conditions indispensables. Il faudra d'abord
avoir une mission ou uoe antnrisation du ministre
de l'intérieur, prescriptions nécessaires par l'iotérèt
de la défense. Ontre les deux signatures indispen
sables do ministre de l'intérieur et du gouverneur
de Paris, il faudra le visa du ministre des fioauces,
destiné b couvrir la cesponsabilité du directeur gé
néral des postes. De plus, les ballons ne pourront
pins emporter d'ancone façon des imprimés, des
joarnaux ou autres qni n'auraient pas été estam
pillés, chez le gouverneur de Paris et an ministère
de l'iotérieor.
Il est arrivé le 28 octobre, b Marseille^ no ba
taillon d'environ 200 Albanais qui viennent se
joindre b nos défenseurs. La curiosité publique
était vivement excitée par leur costume pittoresque
et leurs armes orientales. [Le Peuple.)
On lit dans la Liberté du 3o Il y a chaque
jour b Paris de petites émeutes aux Halles. Les
femmes se disputent littéralement les denrées, et il
y en a néanmoins pour-mut le monde.
Pourquoi ne prend-on pas aux boncberies des
Halles les mêmes mesares d'ordres qu'aux bouche
ries de la ville donner des numéros et faire faire
la queue au moyen d'oo service soffisaot de gardes
nationaux.
Uoe nouvelle viande s'est montrée. Un bon-
cher vendait de l'âne. Il parait qu'on a calomnié
ce pacifique animal, et que le proverbe dur comme
un âne est tnenleor. Selon les experts, cette chair
est préférable b celle do cheval.
L'âne, qnoi qu'il en soit, se vendait 80 centi
mes le demi-kilogramme.
a Voici un aperçu des prit des denrées le 10
octobre; depuis, ils o'ot presque doublé
La morue valait 1 fr. 5o au lieu de 90 c. et
1 fr. prix de la semaine dernière.
Un p«« Jc Iricuf talé b 1 fr. ?5 et 2 fr. 5o le
demi kilogramme.
Le poisson de Seine, très-couru, est relative
ment abondant.
Lès œufs se maintiennent b 2 fr.3o la douzaine;
les volailles se «eodent difficilement, b part quel
ques oies assez belles; la qualité ne répond guère
au prix. Il faut aller chez les rares marchands de
la rue Montmartre pour trouver on beau poulet
qui vaut 12 francs. 1 -J
Tocus3 novembre.
D'énergiques mesures ont été prises pour com
pléter la défense de Lyon, et la ville a été appro
visionnée dans l'attente du siège. -
Une proclamation do préfet, de la municipalité,
des autorités militaires et des clubs républicains
exprime la résolution de défendre la ville jusqu'à la
dernière extrémité, b l'exemple de Paris.
Les départements du Rhônede l'Ain de
Saône-et-Loiré, de la Drôme et de i'Ardèche, Ont
été mis en état de siège.
Des nouvelles de Nînrïs du 3t annoncent La
ville est généralement agitée par la nouvelle de la
capitulation de Metz. Des foules tumultueuses out
envahi la préfecture, mais l'ordre a été prompte-
ment rétabli.
Des démonstrations semblables ont eu lien a
Grenoble, où la fouie a envabi la résidence du
commandant militaire et a arrêté le général Barrai,
eo loi enjoignant de donner sa démission. Le gé
néral Barrai a refusé de satisfaire b cette exigence
et son arrestation a été maintenue par les autorités.
Des 180 000 hommes de l'armée de Metz que
la caj)ilulation a livrés au'prince Frédéric-Char
les, i5o,000 sont parfaitement valides et en état
de tenir la campagne. De ces 15o,ooo hommes
90,000 seront envoyés daDS l'Allemagne do Nord,
ho,000 répartis eDtre les États do Midi.
Nous apprenons que le maréchal Mac-Mabon
sera interné b WiesbaJeu, avec les officiels de sou
état-major. J tsyoi yJOMC ;t