arrivée on des tireurs pendant qu'il
chargeait son fusil il n'a pu faire feu.
Les battues de la Société des chasses de
la province de Naqaur auront lieu, comme
de coutume, ffu 22 au 25 de ce mois.
Aucune cause tte l'invitait devancer
cette époque, sangliers n'ayant «fait au
cun tort dans les près ni dans les champs.
La pose du câble iélégr^>hique entre
l'Angleterre et les îles normandes est
achevée.
L'ancienne croyance populaire que
les coups de canou attirent les auages ne
paraît s'être que trop vérifié dans la cam
pagne actuelle. Elle s'explique d'ailleurs,
non parce que les décharges d'artillerie
appellent les nuées, mais parce qu'elles
lancent dans l'atmosphère uoe énorme
quantité de vapeur d'eaç produite par
l'explosion de la poudre,et que ces vapeurs
condensées en nuages se r4$9|v£Dl en
ploies, sous l'influence du froid.
On écrit de Metz que la vie y était
devenue intolérable sous tous les rapports.
L'atmosphère était viciée par les charniers
qui l'entouraient; la nourriturerare et
mauvaise. Depuis la fin d'août, on vivait de
cheval et de mauvais pain! La pins grande
privation, au point de vue matériel, était le
manque de sel. Voici quelques prix
Le beurre, 42 francs la livre; le sel, 9
id.; le sucre, 8 id.; les pommes de terre, 1
id.; les carottes, un sou la pièce; et le
reste l'avenant.
Un officier de l'armée pruooîonno «Ecrit
une personne en ce moment Naples
une lettre dont on adresse la traduction au
Salut public. Oa va voir, dit la France, com
ment ces messieurs nous jugent. Voici celte
lettre, qui dit des choses dont il serait bon
de tenir compte
On écrit de Tours, le 6 novembre,
l'Agence Havas
Le Bulletin^ofjiciel a publié ce matin un
décret quiseraaccueUU parloutavec faveur.
Depuis le premier jour de l'investisse
ment delà capitale, qui de nous n'a souffert
de l'interruption forcée des relations pos
tales et télégraphiques avec Paris? Nous
recevions les lettres de nos frères parisiens,
mais nous ne pouvions pas lenr répondre.
Cette lacune va être comblée. Aux ter
mes d'une décision du gouvernementle
service de message par les pigeons voya
geurs, jusqu'ici réservé exclusivement au
gouvernementest mis la disposition du
public. En conséquencetoute personne
résidant sur le territoire de la république
a le droit de correspondre avec Paris par
les pigeons voyageurs de l'administration
des postes et des télégraphes, moyennant
nne taxe de cinquante centimes par mot,
percevoir au départ et dans certaines limi
tes idétenminées par un arrêté annexé au
décret.
Cet arrêté porte que les dépêches en
voyées par celte voie devront être rédigées
en français, en langage clair et intelligible,
sans aucun signe au chiffre conventionnel.
Elles ne devront contenir que des commu
nications d'intérêt privé, l'exclusion ab
solue de tout renseignement ou apprécia
tion de politique ou de guerre. En outre,
chaque dépêche ne pourra excéder vingt
mois. C'est peu, mais c'est beaucoup si l'on
songe d'une part aux facilités très res
treintes de ce service,d'autre part toutes
les impatiences satisfaire. Notons, d'ail
leurs, que l'arrêté concède plusieurs abré
viations et simplifications. Ainsil'indica
tion du lieu de destination ne sera obliga
toire que pour les dépêches distribuer
hors de l'enceinte de Paris, dans la banlieue
investie, la mention rue pourra être sup
primée aux risques et périls de L'expédi leur.
L'indication de la date et du lieu d'origine
n'est pas non plus obligatoire.
Une lettre de Paris, qui nous est parve
nue ce matin nous apporte des nouvelles
dn 4 novembre, une heure du soir. Pin-
sieurs chefs du parti radicalnotamment
MM. Félix Pyai, Maurice Joly janvier
Tridon et antres, venaient d'être arrêtés.
Le résultat du vole du 3 novembre venait
d'être annoncé l'Hôtel de-Ville.
Le ballon le Ferdinand Floconqui, nons
apporte les dernières nouvelles de Paris, a
eu une odyssée accidentée et périlleuse.
H était monté par M. Le mercier de Jan-
velle, employéfles télégraphes, et. M. Vidal
(plus connu sons le nom de Lpytsset), aéro-
naute. En passant sur Montretout et sur
Versailles, ils ont été accueillis par une vive
msiUaue des rrusMeui». nu» u,n.-
porté sur la nacelle. A la hauteur de Chas-
très, ils ont essuyé un feu de peloton des
plus violentas sans éprouver de dommage.
Vers les deux heures, ils ont essayé de
descendre près de la sous-préfecture de
Segrémais ils n'ont pn y parvenir. Leor
descente ne s'est effectuée qu'à 3 b. 37,
Nort, 9 lienes de Nantes Un peu pins,
emportés par nn vent dn nord est assez
violent, ils se dirigeaient eu plein Océan.
MM. Lemercier et Vidalaprès avoir été
parfaitement reçus par lesautoritésde Nort
et de Nantes, vienneut d'arriver Tours
porteurs des dépêches du gouvernement.
Les pigeons qu'ils avaient emportés avec
eux oui repris leur vol vers Paris, pour
annoncer l'heureuse arrivée du Ferdinand
Hier a en lieu Tours, dans la salle Pau-
vert, une nouvelle réunion publique. L'as
semblée a adopté diverses résolutions et a
émis plusieurs vœux, qui peuvent se résu
mer comme suit
1° Balayage des maires et conseillers de
l'empire; 2* concentration de l'armée de
ja Loire; 3° pas de levée en masse
4° an peu'plusd'initiative chez nosgénéraux-
L'assemblée a décidé de soumettre ces
propositions au gouvernement de la dé
fense nationale.
M. Esquiros vient de publier la procla^
mation suivante
FRANCE.
Colmar, q novembre.
Afin d'assurer l'investissement de BeJfort,
Montbéliard a été occupé aujourd'hui et mis eu
é|ut de défense ssos résistance.
Versailles, io novembre.
Le général Von der Taon, qui avait évacué Or
léans, annonce que le io l'eonemi n'avait pas fait
de mouvement en avant.
Versailles, 3 ootobre.
J'ai quitté Berlin le 20 juilletet, depois le 4
août, je n'ai pas couché plus de cinq fois daDs on
lit. Je oe m'en plains pas, et ipes compagnons d'ar
mes, qui sont dans les mêmes conditions, ne s'en
plaignent pas noo plus. Nous sommes nnanimes
dans le parti biea arrêté de châtier les Français
jusqu'au bout, de battre leqr orgueil mal placé, de
feire voir an monde ce que valent leurs vaoteries.
To connais ce qoe nous avons fait cootre la
France impériale nous l'avons anéantie en peu de
jours. La France républicaine ne vaut pas miens,
et nous l'anéantirons daDs peu de jours aussi. Noos
sommes décidés b entrer b Paris,et oousy entrerons.
Qui pourrait nous en empêcher? Les débris
d'armée qni défendent la Babylooe moderne sont
démoralisés. Les mobiles sont no composé de far
ceurs qu'on appelle grands et petits crevés (sic); ils
forment la génération actuelle de cette ville dé
pravée et méprisable. La garde nationale séden
taire est un ramassis de boutiquiers obséquieux et
vils qui n'ont qu'on caractère avili, on seul désir,
oeloi d'acqnérir de l'argenttoujours de l'argent,
et de ne pas perdre celoi qu'ils ont. Ces trois élé
ments Caducs sont conduits par
MM. Favre, avocat;
Crémieux, avocat
Ferry, avocat
Dorian, avocat;
Lanrir, avocat;
Gambetta, avocat.
MM. Chose, Chose et Chose, avocats, avocats,
toujours avocats. Que diable voulez-vons que ça
nons fasse
Je connais mon Paris aussi bien qu'eux, et beau
coup de mes compagnons le coooaissent aossi.
Noos recevons leurs jopruaox, leurs blagues de-
vrais-je dire,- et nous rions a gorge déployée eo
voyant qu'ils fabriquent vingt mille fusils par jour,
des mitrailleuses b «bpeur, b sir, b percussion des
qinoos de toutes ^espèces; qu'ils en reçoivent
d'Angleterre, d'Amérigne; qu'ils ont des fusées
infernale*:.et noos/lons bien plus encore en voyant
que, depuis quinze jours que nous sommes ici, les
squls projectiles que noua ayons réellement reçus,
par balloos, s'il vous plaît, sont des proclamations
en allemaods b nos soldats qui leur préfèrent de
beaocoup la choucroute, dont oous ne manquons
pas.
Ils disent que nous sommes des hordes barbares,
des vandales,des incendiaires. Paroles.... paioles...
et rien qoe des paroles. Ah! qoe c'est h>eo français!
Nous oe disons rienet nous agissons nous ne
parlons que des faits accomplis. Nous sommes dis
ciplinés, Dons marchons d'accord, nous croyons en
notre roi, en notre pays, et nous vaincrons.
Nous ne sommes pas des barbares noo. 'Noos
rencootroos des lâchetés chez les préfets français
chez les maires français, chez les paysans français,
et noos en profilons. Nous rencootroos quelquefois
de lu trahison et nous la punissons correctement,
carrément et sans me'o âge ment. Nons ne sommes
pas venus pour faire la cour aux femmes on des
compliments aux hommes. Noua sommes veoos
pour les faire rentrer en eux-mêmes et leur faire
voir, s'ils sont capables d'examgp de cooscience, ce
qu'ils valent, et nous accomplissons ootre mission
en hommes.
Nous voici donc en fage de Paris, dont je con
nais si bien tontes les vauiiés tontes, les vénalités,
tonte la bonrsoufflore gonflée de vent, et b présent
on nons menace des é!ans de la pro» ioce, de l'armée
de la Loire, de tontes sortes d'armées. Qu'ils vien
nent, nons les attendoos, noos sommes prêts, et
sortoot nons sommes traoqnilles.
De fait, coqimeot des hommes qoidepuis trois
mois sont battns et rebattns, en rase campagne
quand ils présentent des armées, en guérillas lors
que nuos les rencootrons qui n'ont aucoo ressorts
aucune fibre patriotique, pourraient-ils noua vain
cre? Us se rénitjsienl et font semblant de s'armer,
parce que s'ils restaient dans leurs petits pays, ils
craindraient l'opprobre de leurs concitoyens; mais
Il est Dieu Ciaïf quus ui«i pçv, u» i.
tienoent b leur peao, car ils ne veulent pas quitter
la bonoe chère, la café, le pousse-café,de chaque
jour, plus ces dames, pour aller dans l'autremoode,
où tons cela pourrait lenr manquer.
Neos avons craint qu'b défaut de patriotisme,
notre présence chez eux les corrections que noos
devons leor infliger leur donneraient de l'exaspé
ration, de la colère, mais rien de riep. Ah les chers
agneaux, ces terribles Français, ces turcos, ces
zouaves comme noos les avooc châtiés et comme
noos allons châtier encore et vraiment je ne pois
m'empêcher d'en jouir d'avance et le plus beau
jonr de ma vie sera celui où, après avoir traversé
Paris eo vainqueur, je retournerai b Kœnigsberg
dire b nos compatriotes, nos amis Noos voici
Nous avons anéanti les Français, nons les avons
ruinés, ils ne se relèveront pas, car le moral n'existe
plus chez eux; la grande nation est anjoord'hui
une option de troisième on quatrième qrdre.
Est-ce assez iosolent et assez amer
Et pourtant, ajoute la France, ayons le courage
de oous le direil y a plus d'oo paragraphe qni
est vrai.
Flocon.
Citoyens,
Je m'adresse b vous la mort et la désolation
dans le cœur. Le plus grand des fleaox, celui que
nous avons vouln conjurer par tous les moyens de
persuasion, la guerre civile, menace d'éclater b
Marseille.