Le ministre de l'intérieur rappelle
aux jeunes gens qui se proposent de pren
dre part au concours universitaire de 1870-
1871, que les mémoires rédigés domicile,
en répouse aux questions publiée dans le
Moniteur du 1" juillet 1870, n* 182, doivent
être envoyés au ministère de l'intérieur
avant le 1" mars 1871. (Moniteur.)
Le Moniteur publie le.texte.de la con
vention relative l'assistance judiciaire
conclue Bruxelles, le 30 juillet 1870,
entre la Belgique et l'Italie.
Le directeur du Gaulais., qui est par
venu s'échapper de Paris et; franchir
les lignes prussiennes, est.arfivé Brux
elles, où il se propose de faire reparaître
son journal.
Nous apprenons.par dépêche télégra
phique que le steamer belge Seraipg, d'An
vers Saint Pétersbourg, s'esli perdu
l'entrée de Cronstadt. Le navire et la car
gaison étaient assurés.
Les steamers Ciladel et Sheperton, de S'-
Pétersbourg pour Anversavec avoine, se
sont écboués leur sortie de Cronstadt,
On a signalé 5 sangliers dans les bois
de S'-Léonard et de Fiéron lez Huy.
Nous lisons dans la Correspondance
Havas
Il y a quelques jours, plusieurs jour
naux publièrent une sommation compa
raître lanpée par que loge de l'Orient de
Paris contre le R.\ F.% Guillqqqifl, r°i de
Prusse, compas traître la franc-maçon
nerie. Ce dernier n'a tenu aucun.compte
de cette assignation i| a donc été jugé
par contumace et condamné l'excommu
nication. A qe propos, voici, ce que.nous
lisons dans le Rappel, journal de M. Victor
Hugo et organe aussi un peu.de M, Louis
Blanc Frère Guillaume est désormais
hors la loi. Les francs maçons sont tous
autorisés lui courir sus et le punir du
dernier supplice. Reste savoir com
ment la sentence sera exécutée. Un
d'émettre quelques doutes sur la gravité
d'une pareille condamnation me disait
Ne riez pas! l'arrêt du tribunal maçonnique
est tellement terrible, que Bonaparte a
entrepris la guerre d'Italie uniquement
pour se relever de l'excommunication pro
noncée contre luj par les logea de Naples
et de Milan. Pianoriet Orsini étaient francs-
maçons!
Un arrêté préfectoral institue Lyon
un comité des barricades. La garde natio
nale travaille aux fortifications.
Malgré la promesse faite parla Prusse
savoir qu'elle respectemt Metz tout ce
qui tient la religion, on n'en a pas moins
demandé l'évêque sa cathédrale pour
servir au culte prolestant.
La réponse de Mfr Dupont des Loges a
été une protestation noble et ferme, digne,
en un mot, du caractère sacré dont est
revêtu celui qui y a apposé sa signature.
Il ne cédera qu'à la violence. Osera l on
l'employer?
M. de Bismark est quelquefois facé
tieux. On lui amène dernièrement un offi
cier français fait prisonnier alors qu'il
portait un pli du généralCambriels Tours.
Le ministre prussien lit la lettre avec
celte discrétion qu'autorisent les lois de la
guerre. Elle disait Nous avons besoin de
10,000 hommes de renfort.
M. de Bismark ajouta de sa main et
d'un général.
Puis il fit relâcher l'officier,- qui porta
Tours le mot du célèbre ministre. Le con
seil était bon. Quelques jours ap rès, le
général Cambriels était remplacé.
Le percement des Alpes. Au mo
ment même où la guerre est dans toute
son intensité, il se passe aux portes de
Lyon un fait dont, les résultats seront des
plus considérables pour la ville. Le travail
du jyercement des Alpes s'achève comme si
l'on'était en pleine paix. Les, travaux pen
dant le mois d'octqbre ont poussé l'avance
ment du souterrain 11,955 m. 90; de
sorte qu'il ne reste plus perforer que
264 m. 10 pour établir la jonction sous
alpine entre la France.et l'Italie.
L'avancement du mois d'octobre a été de
168 m. 70. On prévoit qu'avant deux mois
c'est-à-dire avant la Gn de 1870, le perce
ment des Alpes sera un fait accompli.
Il ne restera qu'à élargir le tunnel et
poser la voie. Tout compris, ces travaux
complémentaires pourront être achevés en
moins de six mois.
Le problème de la descente d'un
ballon dans Paris n'est pas encore résolu.
MM. Tissandier, qui étaient parti de Roueu,
sont allés tomber en Belgique.
Ce fâcbeux résultat ne découragera pas
les héroïques marins de l'air.
Un nouveau ballon est parti d'Amiens
ayant toujours Paris pour destination. Ce
ballon est celui qui accompagnait M. Gam-
belta sa sortie de Paris et sa descente
eq Picardie. La nacelle emporte un aéro-
naute avec des dépêches. Que les vents lui
soient propices. (Le Siècle
Un crime horrible a été coqimis ces
jours-ci daqs l'un des quartier les plu?
centraux de l^iptfPéiersùourg. Le 27 oc
tobre, dans la.soirée, la, fetutue Catherine
Kravtchuk, cuisinière, a,élé trouvée étran
glée dans sa cuisine, L'appartement était
dans un désordre,qui, prouvait que le vol
avait été le mobile dp crime. Le soir même,
les meurtrier? opt été arrêtésnantis des
objets volés par eux l'un est le Gis de la
victimel'autre est un soldat eu congé
illimité,
FRANCE.
Une lettre de Versailles, du 25 octobre,
donne les détails suivants sur les occupa
tions journalières du roi de Prusse et du
comte de Bismark
franc maçon devant qui je ure-fjcrureiiais
On écrit d'Arlau
Lougwy est sérieosemeot menacé d'être investi.
Les Prussiens s'eu approchent peu peu et com
menceront probablement celte semaiue-ci le siège
de cette place forte.
Les habitants s'attendent recevoir l'ennemi et
ne négligent aucuue des ptécautious que réclame
la prudence.
Les rails do chemin de fer ont été enlevés entre
Longwy et Longuyon sur une longueur de plu
sieurs kilomètres.
Ou écrit au Timee de Tuursle 13 uovembre
k La bataille du 9 a été uu succès décidé. La
perle des Allemauds a ëié au tnoius de 5,000
hommes. La conduite des mobiles a été très bonne,
çl l'effet mor.il très grande.
Le même journal a les dépêches suivantes
Tours, 12 novembre.
Les journaux français estiment les pertes des
Allemands eu tués et blessés, depuis le 7b 10
mille hommes. La bataille a été terrible Coulom-
tniers et Bacon.
D'après des avis reçus Lyon des provioces
de l'Est jusqu'au 8, on présume que les Prussiens
éviteront Chaguy et marcheront sur Châlou par
Seurrel, Alberey et Gergy. Des nouvelles posté
rieures reçues Tours exposent que les deruiets
événements de la Loire détermineront le général
Werder diriger sa marche de mauière a effectuer
sa jonction avec le général voit der Tann. A l'ap
proche de l'ennemi tons les ponts sur le Rhône,
de Lyon b Genève, seront détruits.
Quatre cents Bavarois faits prisouuiers Or-
léraus sont arrivés ici aujourd'hui.
On lit dans le Moniteur de Tours
Le général d'Anrelles de Paladin^a fait savoir
au gouvernement que le nombre des prisotiuiets
ennemis s'élève b cette heure 2,500.
Nous apprenons que le bataillon des franc9-
tireurs de la Sarthe, dont le commandant avait été
rétoqué pour avoir manqué d'éoergie devant l'en
nemi, vieut d'être dissous et désarmé sur l'ordre
do général commandant supérieur des forces de
l'Ouest.
Le roi de Prusse s'est installé b la préfecture.
Généralement il chasse le jeudi et le samedi sor
tant dans une calèche découverte attelée de quatre
chevaux et précédée d'un escadron de dragons qui
galopeut a 200 mètres en avant comme éclaireurs.
Dans la soirée, le gibier tué est distribué aux trou
pes de la garde, b l'exception de ce qui est desuné
a la table du Roi. Plusieurs des soldats vendent
leurs parts; nous sommes donc bien fournis de
lièvres et de veoaison. La viande et le beurre sont
b un prix exorbitant; la volaille est abondante et
l'on en consomme beaoconp plus que de viande
de boucherieqqi est souvent un objet de réqui
sition pour l'armée.
Le comte de Bismark habile l'impasse Mont-
beauron. Je oe l'ai vu qu'une fois dans le parc où
jouait la masique militaire. Jamais il n'abaodonne
soo uniforme de cuirassier, excepté quand il est
dans son.cabinet de travail, installé dans le bureau
du secrétaire-général de la préfecture. Dès cinq
beores du matin, UDe lumière que l'on voit de
très-loin indique que le ministre travaille; c'est
aussi b cette heure que l'on peut voir des ombres
ramper le long do murailles et sonner discrète
ment, d'one façon connoe, b l'hôtel du ministre..
Ce sont les espions arrivent de Paris avec les rap
ports et les journaux.
A 10 heures do matin, le mioistre a terminé sou
travail envoyé ses courriers et arrêté le programme
du la journée. Débarrassé de tout travail, M. de
Bismark peut reprendre, pour le reste du jour,
l'insouciance et l'indifférence qu'on lit sur son vi
sage. Généralement, l'après-midiil fait une ex-
corsion vers les postes avancéssans toutefois
dépasser les limites qne commande oue sage pru
dence.
La ntnciqne militaire joue continuellement dans
le parc. L'assistauce se compose principalement
d'officiers et de dames du demi-monde qoi sont
entrées dacs la ville avec l'arrière-garde de l'armée.
En outre00 voit une foule de parasites des deox
sexes arrivés de Berlin, sons prétexte de soigner
quelque blessé imaginaire, mais qui sont venos, en
réalité, pour assister au bombardement de Paris
Ces personnes encombrent les hôtels et obstruen
les rues et les places. Rien ne saôrai: être plu
exaspérant que la préseuce de ces êtres oisifs qu"
fout une partie de plaisir deeelte guerre désastieuse'
Foursnovembre.
Environ 12,000 Prussiens ont téoccupé Dijon.
Les Français ont téoccupé Dreux.
Les Prussiens ont presque complètement investi
Mézières.
I.iLLE16 novembre.
L'Écho du Nord annonce qu'une colonne alle
mande de 1,200 hommes a occupé hier soir Ter-
gnier. Elle a été logée chei les habitants de la
ville et des villages voisins.
Un détachement a quitté Clennont et marche
sur Montdidier.
Les Prussiens ont incendié Moulin, disant qu'il
avait servi d'asile aux. francs-tireurs.
Une lettre particulière de Paris annonce que
quelques physiciens et chimistes, parmi lesquels
M. Maurat, professeur de physique au lycée Saint-
Louis, ont inventé un nouveau système de télégra
phie. M. Maurat va prochainement partir en ballon,
et quand il sera en proviuce, il pourra se mettre
en comiuonicatioii permanente avec ses collègues
de Paris, et cela sans que les Prussiens puissent y
mettre obstacle.
Sons ce litre Le prix des subsistances
Paris, la Patrie publie les lignes suivantes En
exceptant le pain, le vin et la jjânde de boucherie,
qui n'ont pas subi d'augmentation de prix, si ce
n'est pour ce dernier aliment, soumis au rationne'-