A vis.
VILLE D'YPRES.
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Une société vient de se former Bru
xelles sous le titre d'Association de Sainte-
Cécile; elle a pour but la propagation de
la musique religieuse.
On attend la publication par le Moni
teur d'arrêtés royaux comprenant, dit-on,
de nombreuses et importantes promotions
dans l'armée.
Le tableau d'emplacement des corps
de l'armée pour la période d'hiver sera
publié sous peu de jours par les soins du
département de la guerre.
Le 15* tirage au sort des obligations
de l'emprunt de 1856 de la ville de Brux
elles aura lieu le jeudi 1" décembre pro
chain, 10 heures du matindans la salle
des Sections l'hôtel de ville Bruxelles.
Des ordres ont été donnésassure-t
on, pour que les régiments cantonnés dans
plusieurs de nos provinces rentrent en
garnison avant le 1" décembre. Il ne res
terait sur les frontières des provinces de
Luxembourg et de Namur que quelques
troupes dont la mission serait de veiller
la sûreté des habjjants et de prévenir les
déprédations qui pourraient se commettre
pendant cet hiver.
Le gros lot de 25,000 fr. du dernier
tirage au sort pour le remboursement
partiel de J'emprunt de 25 millions de fr.
de la ville de Bruxelles (1867) a été gagné
par la Société de prévoyance et de secours
mutuels composée d'agents de police de la
capitale, avec le na 55,296.
Le condamné Anthonissen, dont la
peine de mort a été commuée en celle des
travaux forcés perpétuité, vient d'être
transféré la maison de force de Gand.
Il portait MM Albert Jaubande Saint-
Valéry et Jules Buffet.
Le mouvement que nous avons an
noncé pour la rentrée dans leurs garnisons
des troupes en cantonnement dans les di
verses provinces et aux frontières a com
mencé |lundi. Un bataillon du 4* régiment
de ligne est arrivé Ypres.
On écrit d'Ostende, le 19 novembre
Un grand nombre d'émigrés français rési
dent actuellement en notre ville. Parmi
eux se trouve le comte de Palikao, ainsi
que le préfet d'Orléans.
Les dames françaises pour oublier l'en-
noi de l'exil, ont loué une salle qui sert de
salon de conversation et où elles se réunis
sent tous les jours.
On dit que des troupes vont être éche
lonnées sur la frontière de Flandre et que
le quartier général aura sa résidence ici
d'aulrés disent Bruges.
Les Ostendais tiennent avoir la préfé
rence; ils trouveraient là une faible com
pensation pour la mauvaise saison d'été
qu'ils ont eue.
Depuis la guerre, grand nombre de pê
cheurs français de Dunkerque et Calais
viennent vendre leur poisson ici.
La Société des Chœurs a célébré hier soir sa fêle
patrooale de la Sainte-Cécile par one soirée musi
cale, suivie d'un banquet.
A l'occasion de la fête patronale du Roi, la So
ciété de tir de la garde civique d'Ypres a donné
dimanche soir, l'bôlel de la Vieille Tête d'Ar
gent, uu baoquet auquel assistaient une trentaine
de membres de notre milice citoyenoe. Parmi les
invités se trouvaient le chef de la garde et M.
l'écheviu Vaoheule.
Un bataillon du 4* de ligne a quitté dimanche
dernier la caserne S'-GeorgesAnvers, et est
ariivé avant hier matin en cette ville pour y tenir
garnison.
On dit que demain arrive i'élat-major do 4° de
ligne ainsi qu'on second batailloo.
NOUVELLES DIVERSES.
L'affaire des désordres sanglants
commis Gand le 2 août dernier, jour des
élections générales, sera appelée devant le
tribunal correctionnel de cette ville le 1"
décembre prochain. Il y a plusieurs préve
nus. Le nombre des témoins est considéra
ble.
La nouvelle donnée par des journaux
de l'interruption des communications avec
Lille est au moins prématurée la voie de
Lille est toujours ouverte et les trains de
voyageurs y arrivent sans encombrement
comme auparavant. Du reste, les Prussiens
ne sont nullement signalés dans les envi
rons de la ville.
Une feuille d'ArloO publie ce qui
suit Les Prussiens occupent presque
toute la frontière entre Longwy et Mont-
médy. Ils sont deux kilomètres de celle
dernière ville. Deux sièges imminents et
certains.
Un ballon monté venant de Paris a
passé au dessus d'Anvers, lundi, sept
heures du matin.
Il a opéré sa descente vers Merxem.
Ud ballon monté est arrivé lundi
malin huit heures lioogstraeten.
FRANCE.
Une lettre d'un Anglais résidant Paris, et pré
sident d'un comité d'assistance pour ses compatrio
tes en détresse, dépeint sous de tiès-sombres cou
leurs la situation des nécessiteux. Il y a parmi eox
beaucoup de maladies. La petite vérole fait surloot
de grands ravages. Le prix des vivres enchérit
beaocoup. A la date de la lettre (6 novembre), on
payait déjh 25 fr. uoe livre de beurre, 5 fr. une
oie, 3 ou 4 ft. uoe livre de viande de cheval, 5 fr.
une livre de viande d'âne. La viande ordinaire
était rationnée b raison de 5o grammes par per
sonne. La houille deveoait rare. Il n'y avait plus
ni braises, ni pommes de terre. En revanche, le
pain était très-abondant. Le correspondant ter
mine sa lettre en disant Je n'ai vu de ma vie tant
de chagrins et tant de souffrances, ni reçu tant de
témoignages de gratitude de la part des infortunés
que nous devons soulager.
Nous tenons de source certaine que Garibaldi
pousse le cours de ses exploits, oon pas contre les
Prussieus, mais contre les prêtres. Il a enlevé der
nièrement le curé de Vanère (Haute Saône), celui
de Cernans (Jura), et, le 9 novembre, celui d'Arc
et Senans (Doubs). D'autres curés doivent subir le
même sort pour avoir entretenu des relations avec
les jésuites de Dôle. L'officier garibaldien qui a
arrêté le curé d'Arc et Senans a assuré que les cu
rés de Ceroans et de Vanère devaient être fusillés.
A Paris, la quantité de chiens perdus est iu-
calculable; beaucoup ont été abandonnés par leurs
maîtres lors du départ de ceux-ci, et vagabondent
dans la ville sans être inquiétés.
Ces quadrupèdes vont et viennent autour des
remparts en quête de gardes oationaux compatis
sants qui-veulent bien partager avec eux leurs pro
visions alimentaires.
Certains, plus audacieux, vont jusqu'aux avant-
postes, où ils sont certains de reucootrer bon ac
cueil delà part des troupiers fiançais; l'homme
isolé aime les thieos.
Et c'est un curieux spectacle que de voir accou
rir vers les portes de Paris, b l'heure de la retraite,
ces bandes d'animaux essoufflés.
Quelques retardataires les traînards se
voient quelquefois obligés de passer la nuit extra
muros avec les gardes rju poste avancé, auxquels
ils vont demander un abri sous la leBte après avoir
poussé devant le pont-levis d'inutiles et plaintifs
aboiements.
La paisible ville de ValeDce vientdit le
Français, d'avoir, elle aussi, sa petite révolution.
Uoe poignée de jacobins a forcé le général d'Azé-
mar, qui y commandait, b donner sa démission, et
le préfet a immédiatement nommé sa place... un
charpentier!
Peut-être ce charpentier est-il du bois dont on
fait les généraux! Mais une feuille locale, parodant
un mot de M. Dupin en i848, dit que les habitants
de Valence auraient préféré un menuisier ou nu
ébéniste.
En i848, en effet, uo menuisier ayant été nanti
d'une sous-préfecture, les habitants léclamètent
contre un pareil choix.
Ah! leur dit M. Dupin, je comprends votre
réclamation vous auriez voulu un ébéniste; mais
on les garde poor les préfectures!
Aujourd'hui, saos doute, oo les réserve pour les
grands commandements militaires ou la direction
des armées en campagne.
ANGLETERRE.
Lokdres, 20 novembre.
La reddition de Paris est considérée comme
imminente. Des ordres ont été déjb donnés d'ac
cumuler des vivres pour la population.^,
Dans une lettre qu'il adresse au TimesM. S.
Mill exprime son ogjqion, partagée, dit-il, par U
masse de ses compatriotes, qu'il y aurait quelque
chose de a monstrueux pour l'Angleterre b se
laisser entraîner dans one guerre par la pravocation
de la Russie, ou b cette occasion. Il n'est point,
quant b lui, partisan de 14 paix b tout prix. Si l'An
gleterre, au moment où éclatait la détestable guerre
qui sévit sctoellenanl, avait déclaré .que tome
nation qui envahirait la première le territoire d'une
autre attrait la Grande-Bretagne pour ennemie, il
y a toute probabilité que la guerre aurait été évi
tée, et cela sans on danger réel pour celle-ci. Peut-
être eût-ce été Ib le commeacemeot d'une ère
nouvelle poor l'accommodement des conflits inter
nationaux. L'honneur de l'Angleterre n'est ritille-
rneot intéressé b protéger la Porte 00 b humilier
la Russie. Les traités ne mot pas faits pour être
éternels, et la nation doit, avant d'entrer en guerre
de nouveau, examiner si le momeot est bien choisi.
Ce serait avoir bien peu profité do spectacle qui
s'offre b nos yeux depuis quatre mois que de se
laisser eotraîoer par les journaux, sous uu prétexre
d'honneur, b guerroyer, parce qu'il aura plu a la
Russie de répudier uoe obligation dont tout le
monde admet qu'il y a lieu de reviser la substance.
ONGUENT ET PILULES D'HOLLOWAÏ. - Tvmi.nt. s
personnes affligées de maux de jambes, plaies, uleeres et ma
ladies de peau, qui, par manque de moyens ou t«mte autre
raison 9 ne peuvent pas se procurer le traitement chirurgical,
p> uv n être guéries de leurs afflictions en employant hs re
mèdes dépuratifs, adoucissants9 et curatifs d'Holloway. Dans
tout mal extérieur, cet Onguent amène les résultats les plus
efficaces eu arrêtant les iufl^mmaii us, dépuraut les ulcéra,
fions, et rétablissant uu état eaiu les peines internes, |»«i—
matisme. tortures de goutte articulations, scrofules enflées et
nerfs coutraciés peuvent être guéris eu frottant diligemment
cet Onguent rafraîchissant sur la peau. Daus Unîtes les mala
dies d'uue rigueur inusitée ou d'une excessive durée 7 les Pi
lules devront êlre prises pour tiéraéiuer les derniers germes de
désordre et hâter la guérisou désirée.
L'Administration Coramnuale prévient
les personnes intéressées que le rôle sup
plétif pour le recouvrement de la taxe
provinciale de 1870, sur les Chevaux de
luxe et les Chevaux mixtes, établie par
règlement du 28 novembre 1867 sera
déposé pendant 8 jours l'inspection du
public compter du 24 novembre courant,
au Secrétariat de cette ville.
Les contribuables qui croiraient avoir
se plaindre de la cotisation réglée leur
charge, pourront adresser leurs réclama
tions par écrit et sur papier libre l'Ad
ministration Communale, en déans les 60
jours qui suivront le premier jour du dépôt
du rôle.
Fait l'Ilôtel de-Ville, le21 novembre 1870.
LES BOURGMESTRE ET ÉCHEV1NS,
P. BcKE-
FAR ORDONNANCE
te Secrétaire,
J. DE COUT.