Par arrêté royal du 20 novembre, M. H.
Van Acker, commis au parquet du tribunal
de première instance séant Bruges et
commis greffier la justice de paix du
deuxième canton de cette ville, est nommé
greffier de la justice de paix du canton de
Passchendaeleen remplacement de M.
Christiaen décédé.
Le 21 novembre est décédée Bruxelles,
après quelques jours de souffrances, M"* la
douairière Rozette, née de Gbelcke.
Sa mort, édifiante comme sa vie, plonge
dans le deuil plusieurs familles considéra*
bles de la capitale et des Flandres.
YPRES.
On écrit d'Ostende, le 22 novembre A
bord de la malle poste Marie Henriette
commandant Dufour, arrivée vers 3 heures
de relevée, se trouvait l'archevêque de Can-
lorbéry. primat d'Angleterre. Celui ci a
pris immédiatement le train-poste en des
tination de Bruxelles.
Depuis quelques jours, les importations
de sel parnaviresanglaiss'accroissentd'une
manière considérable. Déjà quatorze bâtir
ments, tant voiles qu'à vapeur, sont arri
vés en notre port, venant de Liverpool et
de Bucornet cette progression tend
s'augmenter encore.
Trois hulans faits prisonniers sur le
territoire belge, où ils s'étaient fourvoyés
dans nne patrouille, ont été dirigés sur
Bruges.
On écrit de Bruxelles la Meuse que
l'ordre vient d'être donné l'armée de for
mer des colonnes mobiles qui auront pour
mission de faire respecter notre territoire
en désarmant ou en repoussant les soldats
des armées belligérantes qui seraient tentés
de pénétrer en Belgique sur nos frontières
du Midi.
Ces colonnes mobiles sont composées de
troupes appartenant aux trois armes: 3
bataillons d'infanterie,! batterie d'artillerie
et 3 escadrons de cavalerie. Leur effectif
est de 1,200 1,500 hommes; l'unes d'elles,
sous le commandement du colonel Bouché,
est organisés Namur, où elle devra tou
jours se tenir prête partir pour la fron
tière, en cas de besoin.
Nous reproduisons sous toutes réser
ves ce fait emprunté un journal d'Arlon
Mille Prussiens repoussés sur le territoire
belge auraient été faits prisonniers samedi
et devaient traverser Uertrix pour être di
rigés sur l'intérieur du pays.
On écrit de Beaubru près Bouillon
Le 15 de ce moisvers 5 h. 30 de l'après-
midi, les employés Scbroeder et Talbot, de
la douane belge ayant été envoyés en recon
naissance sur l'extrême frontière, belge ont
fait la rencontre de bulans prussiens pour
suivis par des francs-tireurs français; les
hulans s'etant avancés sur le territoire
belge, le préposé Scbroeder les a sommés
de se rendre prisonniers, ce quoi ils ont
consenti; ils ont été immédiatement désar
més et conduits avec leurs chevaux sous
escorte, au commandant de place de Bouil-
loD.
Les préposés de la douane, en cette cir
constance, ont fait preuve de beaucoup de
courage, attendu que les balles des francs-
tireurs necessaient desifflerà leurs oreilles.
Les francs tireurs, aussitôt qu'ils ont vu
les bulans arrêtés par la douane belgese
sont retirés et continuent encore de fré
quenter les bois qui longent la frontière
belge et où ils bivouaquent toutes les nuits.
n'ont été soumis aucune taxe. L'abattage de ce
bétail a l'abattoir aorait produit no droit de fr.
i,854-60et le prélèvement d'un droit d'expertise
aurait augmenté la recette d'ooe somme de fr.
1,324 72.
Le collège a déclaré au Conseil qo'il avait ex
posé la situation an gouvernement et qo'il n'avait
pas encore reçn de réponse.
Enfin, b l'article Travaux publics, une dé
cision importante a été prise. L'administration
communale, vivement préoccupée de la situation
de notre classe ouvrière, a inscrit au chapitre des
dépenses extraordinaires nne somme de 18,000 fr.
pour permettre an collège d'exécoler pendant
l'hiver des travaux d'utilité pobliqoe, et de four
nir ainsi b un grand uombre d'ouvriers les moyens
de gagner un salaire. Pour faire face b ces dépenses
extraordinaires, il suffira d'un emprunt de 10,000
fr. que, vn l'état financier de la ville, on pourra
rembourser dès que les circonstances exception
nelles dans lesquelles se présente l'avenir auront
disparu. (Progrès.)
Nous publions ci après le texte du Règlement
sur la presse houblon établie en cette ville, tel
qu'il a été arrêté par le Conseil communal dans sa
séance du 5 novembre dernier
Art. 1. Il est établi Ypres nne presse publi
que a l'usage de tous les cultivateurs, brasseurs,
marchands, etc., qui voudront faire peser et com
primer lents houblons.
Il sera également créé un plomb pour marquer le
houblon récolté dans l'arrondissement d'Ypres. Ce
plomb sera accordé sor les certificats constatant
l'origine du houblon et après que la commission
d'expertise, dont mention b l'article suivant, en
aura vérifié les qualités.
Art. 2. Une commission d'expertise, composée
de trois b cinq membres, sera nommée par le Con
seil commnnal. Le collège échevioal désignera un
de ces membres pour remplir les fonctions de
peseor-jnré. Ce même membre aura dans ses attri
butions la direction des diverses manipulations du
houbloD, soos la surveillance du collège échevioal.
Art. 3. La commission peut opérer lorsque deux
membres sont présents. Néanmoins, en cas decon-
tpciailon elle ne pour» a r,PmKrp Hp
trois membres; sa décision sera en dernier ressort.
Les experts ne pourront avoir aocoo intérêt ni di
rect ni indirect dansl'objetsoumisb leur vérification.
Art. 4. Les attributions de la commission d'ex
pertise consistent
1* A vérifier le poids, la qualité et l'année de la
récolte des houblons soumis b l'expertise 2' b
faire comprimer les houblons en ballots et b mar
quer le résultat de la vérification 3» b apposer b
chaque ballot vérifié et marqué, un plomb, tel
qu'il sera ultérieurement déterminé.
Le plomb ne sera apposé qu'après que la com
mission aura constaté que la marchandise présentée
provient de la dernière récolte et qu'elle est de
bonne qualité.
La commission avant d'apposer le plomb, devra
également s'assurer que les sacs et ballots sont con
fectionnés de manière b ce que nulle substitution
ne puisse avoir lieu sans enlever les plombs.
Art. 5. Les rétributions sont fixées comme suit
Pour la compression simple fr. 1,75 par 100 k".
Pour la compression, la vérification et l'apposi
tion des plomhs fr. 2 00 par 100 k'.
Cette dernière rétribution est due pour tout hou
blon qui aura été présenté a l'expertise, alors
même que le plomb lui aurait été refusé.
Art. 6. Le droit b payer pour entreposage est
de 10 centimes par balle et par mois de 3o jours;
le mois commencé compte pour le mois entier.
Tous les risques et périls auxquels peuvent être
exposées les marchandises entreposées, sont a la
charge des entreposeurs sans aucune responsabilité
pour l'administration. Le droit d'entreposage sera
acquitté b la fin de chaque trimestre et eu tout
cas avant l'enlèvement de la marchandise.
La marchandise ne pourra rester b l'entrepôt plus
d'une année, sans l'autorisation du collège éche
vioal, et dans ce cas, le taux de l'eutreposage sera
porté b i5 centimes par mois.
Art. 7. Eu présentant le houblon b l'expertise»
le propriétaire est tenu d'eu déclarer la provenance
ty,l'année de la recolle.
Art. 8. Il est défendu de tromper sur l'origine
et sur l'année de la récolte du houblon présenté b
l'expertise. Est également défendu tonte tromperie
sur la qualité ou sur le poids do houblon expertisé.
Art. 9. Le houblon b lige blanche est seul ad
mis b l'expertise et au plomb il ne pourra être
mélangé, même dans une proportion minime, avec
le houblon b tige rooge.
Art. 10. Des ouvriers seront nommés parle
collège b l'effet de comprimer le houblon; ils seroDt
en même temps tenos de décharger les ballots, de
les peser dans la balance, de les en retirer et de les
recharger s'ils en sont requis. Ils recevront, comme
salaire, pour ces différents services, un franc par
100 kilogrammes de houblon comprimé.
Art. 11. Une indemnité de 5o centimes par
100 kilogrammes de houblon expertisé est accor
dée au collège des experts.
Le membre cbargé de la direction des diverses
manipulations ainsi que du pesage, recevra en
outre, une iodemnité de 3oo francs par an.
ACTES OFFICIELS.
NÉCROLOGIE.
Hier, le Corps de Musique du 4e de ligne a
donué des sérénades b M. le Colonel commandant
la Placeb M* le Bourgmestre et b Mr le Baron
C£M—.J~
L'effectif des troupes do 4* régiment d'infan
terie de ligne, venues pour tenir garnison en cette
ville, pent être évalué b 900 hommes. Ypres pos
sède en outre deux escadrons de guides, attachés b
l'école de cavalerie, ainsi que plusieurs officiers,
sous-officiers et cavaliers de lanciers et de chas
seurs, détachés b l'école sosdite pour y suivre les
cours.
NOUVELLES DIVERSES.
CHRONIQUE JUDICIAIRE.
La coor d'assises do département du Nord sié
geant b Lille vient de jnger l'affaire criminelle
charge des frères Delanooy, les trop fameux frau
deurs dont le nom est devenu légendaire. Ootre la
prévention de fraude, les DelaoDoy sont accusés
d'avoir, b diverses reprises, exercé^ sur de paisibles
campagnards, des actes de violence qui dénotant
chez eux o» -«titable état de sauvagerie. Les accu
sés, 00 s'en souvient sans doute, ont été arrêtés par
la gendarmerie de Tournainon sans peine ni
danger.
Les faits dont ils ont b répondre remontent jus
qu'au 5 décembre 1868. A cette époque, les frères
Delanooy faisaient partie d'one bande de dix a
onze fraudeurs dont ils semblaient être les chefs.
Le 17 du même mois, la bande entrait au ca
baret de Domont dans la commune d'Oignies.
J.-B. Delannoy exigea qu'on leur servit b tous b
boire eu frappant et détériorant b l'aide de. son
bâton surmonté d'un fer de lance les tables du ca
baret après avoir, a leur sortie, cheminé l'espace
d'une centaine de mètres, ils rencontrèrent un mar
chand de bestiaux notumé A. Legronx. Les frères
Delannoy lui demandèrent de leur céder son chien.
Sur son refus, l'un des frères frappa le chien d'un
Conp de bâton et le fit trébucher dans la Deûle. Sur
les représentations de Legroux Jean-Baptiste lui
asséoasur la figure un coup violent qui détermina
noeeffossion de sang, et le menaça en outre de sa
lance. Des bateliers, qui vinrent au moins en pa
roles en aide b Legroux, donnèrent b celui-ci la
possibilité de se soustraire a la brutalité de ses
agresseurs.
A 5oo mètres environ plus loin, Delannoy s'en
prenait b un nommé Mnntois, ouvrier terrassier,
qui allumait tranquillement sa pipe sur la digue de
la Deûle.
An large loi criait-il, et bien que Monlois
se rangeât pour laisser le passage libre, il le saisissait
b bras )e-corps, s'efforçait de le jeter a l'eau et le
terrassait diverses reprises, en disant Je veux
l'avoir a mort et il faut que je t'aie mort Il lui
assénait ^ur diverses parties du corps des coups de
bâton ferté, lui mordait l'un des doigts de la main
gauche. Pendant ce tempsEdouard menaçait
Montois de tâcher après loi les chiens que tenait en
laisse chacun des m embres de la bande. Monlois ne
fut délivré que par l'interveotion d'un des frau
deurs, qui cria qu'il en avait assez comme cela.
Le 2.5' décembre dernier, les quatre accusés-