3 FRANCE. PRUSSE. ITALIE. RUSSIE. r i euois a sis autres fraudeurs, tous porteurs de char ges de tabac, se portaient, vers dix heures du soir, au cabaret du sieur Mariage, b Coulins. L'heure de la retraite allait sonner en se fondant sor ce motif, Mariage leur refusa boire; alors meubles, titres, etc., furent- brisés. Ceux accourus pour prêter aide et assistance contre les auteurs du désordre et des violences dé tiennent spécialement tictimesde la fureur de ces misérables. Wattelier a snccombé, le 21 jantier, aux suites d'un coup de bâton par lui reçu la tête, lequel coup atait déterminé nn taste abcès dans l'hémisphère gauche du cerveau. Le même jour, vers 10 172 h., ils maltraitèrent le garde champêtre de Fenian. J.-B. Delannoy le terressa et loi^econa la tête sur le paré, lui donnant des conps de poingdes conps de pied un entre antres qni Ini fractura une côte du côté droit. Le garde se sentit emporté vers un fossé voisin où il fnt jeté et encore frappé de coups de bâton par Êdouard Delannoy. Puis ils l'abandonnèrent, le croyant saus doute mort. Cependant, il parviot se remettre rassembler ses forces et b regagner le cabaret du sieor Rousselqui loi donna les moyens de fuir par son jardin. La cour d'assises du Nord a rendu un arrêt qni condamne l'accnsé Êdouard Delannoy en dix an nées de Iravaox forcés. Lille, 23 novembre. Une colonne prussienne s'avance b marche for cée sur Herson, on ignore son importance. Le général Faidherbe remplace b Lille le géne'ral Bourbaki. Lille, 24 novembre. L'ennemi a disparu de RocroyRumigoy et Mézières. Le correspondant de VÉcho duNord mentionne le passage par Soissons d'un corps d'armée prus sien de 3o,ooo hommes samedi, dimanche et lundi, se dirigent vers Amiens. Le même jonrnal ajoute que, soivant des avis reçns dans la matinée, le général Manteuffel mar cherait vivement sur Rouen laissant Amiens b sa droite. Les travaux du camp retranché de Laon conti nuent. Le quartier-général de Manteuffel est b Corn- piègne. Amiebs 24 novembre. Un premier combat a été engagé ce matin dans les environs d'Amiens entre Domart sur Luce et Beaucoort. Le colonel de Bessol est rentré b Villers-Bretoo- neux b 2 heures et demie. Les Prussiens ont été reponssés jnsqn'b Roye. Nos pertes sout peu importâmes, celles de l'en nemi sont beaucoup plus considérables. Metz, 24 novembre. Thionville vient de capituler. La reddition aura lieu demain. On écrit de Versailles an Times On célèbre chaque joor ici nne cérémonie qui attire toujours une grande fonle et qui produit nne pénible sensation. Je veox parler des ensevelisse ments militaires qui partent du palais pour le ci metière. Je suivais l'antre jour nn de ces convois; ces cérémonies funèbres sont empreintes d'une grande convenance et d'une véritable solennité. Les trou pes prennent position dans la cour royale, b l'entrée de la cour de Marbre c'est an emplacement digue de ces guerriers couchés dans lenrs cercueils. Il y a toujours de service un corps de musique, un déta chement d'officiers, les aumôoiers, une escorte de cavalerie et un peloton pour les salves. Les bières des officiers sont recouvertes d'un drap mortuaire en velours noir orné d'une croix blanche, avec des couronnes ou des chapelets. Celles de simples sol dats sont drapées de blanc. A un signal donué, les porteurs soulèvent les cercueils, ia musique se place en tête, et rien n'est plus touchant, plus plaintif, plus teudre que les sons de la marche funèbre. L'escorte d'infanterie s'avance ensuite portant ses armes, uon pas renver sées, mais sur l'épaule. Suivent les officiers chargés de mener le deuil, l'aumônier b pied entre deux autres officiersles cercueilsenfin le peloton de salie et la masse de cnrieux civils et militaires. Les accents de la musique et le roulement des tambours ne tardent pas b attirer une foulé nombreuse sur le passage des cercoeils; beaucoup d'hommes se dé couvrent et les femmes se signern. Le cortège tra verse la place Hoche et passe devant l'église de Notre- Dame. Partout du monde dans les rues et anx fenêtres; on voit des femmes vêtues de noir suivre avec des yeux remplies de larmes les restes mortels de ces ennemis qni peut-être ont porté le deuil dans le sein de lenr famille. Au cimetière s'ouvre une fosse immense capable d'engloutir une centaine de ea- davres. Le joor où j'y fns on célébrait deux séries de funérailles, l'une luthérienne, l'autre catholique. Les luthériens, tous Prussiens, comptaient six cer cueils, les catholiques, Bavarois, qoatre. Uo pasteur s'avança au bord de la fosse, et prononça une allo cution qui arracha des larmes b de nombreux assis tants. Une allusion an sort d'nn jeune officier du 16° régiment de cavalerie, chéri de ses compagnons d'armes, produisit surtout uoe vive impression. Un antre pastenr lot la liturgie, et au moment où il jetait nne poignée de terre dans la fosse, les salves retentirent. L'aumônier catholique s'avança b son tour, b travers la fumée, josqu'au bord de la même fosse et y lut les prières de son Église. Plusieurs des Françaises présentes fondaient en larmes. Après quoi ces morts catholiques et protestants furent laissés dans leur éternel repos. Ceux-là, du moins, n'entreront pas dans Paris t, grommela b mes côtés on jeune homme en s'éloignant. Mon ami, reprit aussitôt d'une voix triste et donce un vieillard en se tournant vers lui, espérons qu'ils entreront en no lien infioiment meilleor, où noos les rejoindrons no joor. Ces mots furent dits avec nne grâce charmante. C'était une de ces phrases aimables où les Français excelleot et qui rachètent bien des défauts. Berlin 23 novembre. On lit dans la Correspondance provinciale Les traités sur l'entrée des erauds-duchés de Bade et de Hesse daus la Confédération de l'Alle magne ont été conclus. Les négociations finales avec le Wurtemberg ont enl lieu ces jours derniers b Berlin de sorte qu'on pent s'attendre b l'entrée prochaine du Wurtembergdansla Confédération de l'Allemagne da Nord. Avec la Bavière, les négociations ne sont pas encore terminées, mais on peut s'attendre b un prochain bon résultat. Le gouvernement demandera un crédit jnsqu'b concurrence de 100 millions. Relativement b Paris, la Correspondance pro vinciale dit que notre côté il ne peut plus être qnestiou d'un simple armistice. Les chose-; en sont là, que nous croyons avec confiance de voir dans un temps rapproché nos tâches militaires accomplies devant Paris sur la Loire et dans le Nord. Le prince Amédée (Ferdinand - Marie), duc d'Aoste, troisième enfant et second fils du roi Victor-Emmanuel d'Italie, qui vient d'être appelé au trône d'Espagne est né le 3o mai i845. Il est donc âgé de 25 ans et demi. La mère de ce prince décédée le 20 janvier ■i855 était la fille de feu l'archiduc Regnier d'Autriche. Le duc d'Aoste est allié la famille Bona parte par le mariage de sa sueur aînée la princesse Clotilde avec le prince Napoléon Joseph Ch.-Paul), le 3o janvier 1859. Les armements de la Russie. Depuis plu sieurs jours les journaux anglais nous ont appris que des négociations ont été entamées Londres pour un nouvel emprunt russe de 3y5 millions de francs. Des invitations pressantes b y souscrire ont été également: adressées aux. principales- maisons de Vienne. Lors du dernier emprunt russe, les Roth schild de Londres ont, pour la première fois, dis puté victorieusement b Baring frères la concession de cet emprunt. Aujourd'hui nous apprenons que ces deux grandes maisons sont encore en concur rence ponr le nouvel emprnot russe. L'argent que la Russie cherche b se procorer est destiné 'a des armements qu'elle prépare sur nne vaste échelle. Un décret, sigaé par le Ccar, a ordonné de mettre l'armée sur ce qui est appelé en Russie le pied de paix augmenté En conséquence de ce décret, 427,297 hommes, y compris 65,3o3 sons-officiers, seront obligés de rejoindre leurs régimeots. Ces forces énormes, qui vont être ainsi ajontées b l'ef fectif de l'armée rasée, se répartissent ainsi qu'il soit dans les districts dont les noms suivent Varsovie fournira 77,i58 h. Le Caucase. 45."83 h. Moscou 59,828 h. r dessa ïi),4 1o t). Saint-Pétersbourg 51,961 h. Wiloa b. ICieff. 39,016 b. Ghaikow 27.286 h. Casan 18,247 La .Finlande 13,009 11. Riga 9,767 h. Ces troupes en congé sont, on le voit, plos con sidérables que l'armée dont disposait la France impériale au début de la guerre d'Allemagne. Ce déploiement de forces de la part de la Russie mérite d'attirer l*atteiïtron. Ce serait folie, dit le correspondant russe d'un grind journal, de mëpri ser les immenses ressources militaire; de la Russie. Elle procède avec le plus grand soin b l'équipement et b l'armement des troupes. Toute réforme utile est immédiatement adoptée et introduite. Le géné ral major Pestiez a fait récemment des expérience- b Kronstadt, sur un nouveau canon de marine qui se charge par la colasse et est destiné b servir au moment du débarquement. Ce canoo, sorti de la fonderie impériale de Kronstadt, peut tirer dix- huit coups b la minute; if se charge avec des car touches toutes préparées. Les soldats de marine de Kronstadt ont été récemment armés avec des fusil? se chargeant par la colasse, d'après le système du- lieutenant-général Barsnoff. Il est probable qne le même fusil sera distribué b toute l'armée de mer .russe. PILULES D'HOLLOWAY. Diarrhée, Dlssenterlc- l-es médecines employées commauémeut pour vnincie ces maladies réussissent si rarement atleiudre ce but, qu'on doit faire connaître ceux qui en souffrent que l'Ongueut du Da teur Holloway, bien frotté snr l'abdomen, deux ou trois lois par jour* ay/»f- annlînatîmi H#» utpnlasmes de sou chauds dans fes intervalles, -donne uu adoucissement^*- -xa:.., duellement les intestins irritables et soulage les doubuis es plus poignantes. traitement est applicable a toute sorte de diarrhée, dissenterie, et choléra, et avec attention il sera tou jours efficace. Nonrritiire farineuse, lait et eau d'orge, devi.» suffir la subsistance, pendant le cours de la maladie, a 1 x- clusiou complété de toute nourriture so'ide que les «iutestâns dérangés seraieut iucapables de s'* ssimiler. ETAT-CIVIL D'YPRES, uu fS au 25 Novembre inclus. NAISSANCES 5. Sexe masculin 2, idem féminiD 3 MARIAGES. Bossaert, Joseph, oharnulier, et Vandoo- laeghe,Octavie, domestique, Vaiuars, Amand, cultivateur, et Svryngedanw, Oitavie, jardinière. Deraedt, Louis, mai- chatlfl, et Schoouheete, Barbe, domestique. DÉCÈS. Lepoutre, Henri, 60 ans, maçon, époux de Geiuders. Marie, rue de Meniu. Geinders, Célestine, 62 ans, dentellière, veuve de Didier, Coustautiu, rue Saint-Jeao. Vandermeersch Charles, 5i ans, maichand, époux de Delbeke, Blondiiie, Saint-Jacques lei-Ypres. Maerten, Ange, 45 ans, cantonnier, célibataire, me de Meiiio. Lalnt, Charles, 3o ans, tisseraod, époux de Hof, Philnrnène, tue Meuin. Halgrain Hortense, q9 ans, sans profession, épouse de Uostal, Emile, Marché au Bois. Joosj Eugénie, 36 aus, sans profession épouse de VanoverschrIde r Edouard rue de Lille. ENFANTS AU-DESSODS DE7 ANS 1. Sexe masculin o, idem féminin 1 YPRES, 26 NOVEMBRE 1870. FT.vr Indiquant les quantités et le prix moyeu des Grains, Fourrages et autres produits agri coles vendus au marché de cette ville NATURE des Grains et Denrées. QUANTITÉS vendues. Kilogrammes. PH IX MO Tfr;> par 100 kilogramme* 32,4oo 7,000 3oo 3oo 3oo 5,ooo on 75 44 80 80 Froment Seigle. Avoine Pois Févefoles. Pommes de terre Beurre Pain de farine de froment brute 5 1 c* le kilo.. Idem pour les fondations de 00 c"9^0 gr- 34 5o 24 62 21 - 5o 26 00 28 <>0 7 00 5o5 00

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Le Propagateur (1818-1871) | 1870 | | pagina 3