mestre, comme officier de l'état-civil de la
capitale, et avec le concours du mioistre
de la justice et des divers dignitaires de
l'Etat désignés cette fin.
Ce n'est que mercredi après midi que le
canon et |le son des cloches ont annoncé
cet événement aux habitants de Bruxelles.
Il ify a pas encore d'avis officiel pour
annoncer la naissance des deux filles ju
melles de LL. AA. RR. le comte et la com
tesse de Flandre, parce qu'on ne connaît
pas encore tous les noms qui seront don
nés aux deux princesses.
La comtesse de Flandre et les deux jeu
nes princesses se portent bien.
Nous lisons dans le Moniteur Le 50
novembre, vers 8 heures du matin, S. A. R.
Mme la comtesse de Flandre-, est heureuse
ment aecouchée de deux princesses, qui
out reçu les noms d'Henriette Marie Char
lotte-Antoinette et de Joséphine Marie Sté
phanie Victoire.
Son altesse Royale et les augustes en
fants se portent bien.
Cette heureuse nouvelle a été transmise
par le télégraphe aux autorités du pays et
aux ministres du Roi l'étranger.
Les personnes qui ont besoin de pas
seports pour se rendre l'étranger doivent
s'adresser aux autorités compétentes de la
province dans laquelle elles sont domiliées.
Le département des affaires étrangères,
sauf des cas très exceptionnels, ne délivrent
de passeports qu'aux agents diplomatiques
ou aux personnes voyageant poorjaffaires
de service. (Moniteur.)
Nous lisons dans la Meuse On sait
que la peste bovine a éclaté en Allemagne
et en France et que notre gouvernement
a pris des mesures dans le but d'interdire
l'introduction en Belgique des bêtes bovi
nes et ovines par nos frontières vers ces
deux pays.
Or, ou hous assure que, mercredi der
nier, il se trouvait aù marché de Bruxelles,
un grand nombre de moutons originaires
de l'Allemagne.
Voici, paraît-il, le moyen employé pour
introduire ces montons en Belgique. Ces
moutons nous arriveraient par Anvers
après avoir transité par la Hollande.
Il est inutile de faire ressortir le danger
qu'il y aurait pour la Belgique de voir la
peste bovine introduite chez nous par la
voie que nous venons d'indiquer.
On écrit d'Agimont Si cela conti
nue le bronze français va disparaître de
la circulation en Belgique.
Sur certains points des frontières, les
pièces de 10, 5 et 2 centimes sont expé
diées en grandes quantités vers la France,
moyennant une prime qui représente un
bénéfice relativement notable.
On annonce que le maréchal Mac-
Mahon a quitté lundi matin avec son état-
major Pourru-au-Boisoù il se trouvait
depuis la bataille de Sedan, où il fut,comme
on sait grièvement blessé pour se rendre
Wiesbadenlieu de son internement
comme prisonnier de guerre.
Les pantalons rouges vont être exclus
de l'armée belge. Le gouvernement veut
qu'il n'y ait plus rien de commun entre
l'armée belge et l'ex-armée française, pas
même la couleur des pantalons des officiers
d'état-major. Cette importante réforme est
soumise en ce moment la signature du
Roi. (La Meuse.)
Des soldats français sont évadés de
leur lieu d'internement Liège il paraît
qu'au camp de Beverloo plusieurs ont fait
de même.
A la suite de l'évasion de 85 prison
niers français internés la Chartreuse
Liège, l'autorité militaire a fait transférer
dimanche la citadelle ceux qui restaient
encore.
Depuis deux ou trois jours, plusieurs
milliers de personnes font queue l'un des
pavillons des balles centrales où l'adminis
tration fait vendre les pommes de tertre qifi
se trouvaient en réserve. Il faut être muni
d'une carte. L'empressement des ménagères
s'explique par ce motif que l'administration
ne vend le boisseau de pommes de tefre
que deux francs, alors que toutes les mar
chandes le vendent cinq et six francs. Mais
chaque médaille a son revers il y a des
personnes qui font queue depuis cinq heu
res du matin, et l'on n'a droit qu'à un
boisseau.
Le maréchal de Mac Mahon est arrivé
lundi Liège. Il est descendu l'Hôtel de
Suède, où des appartements lui avaient été
réservés. Il était accompagné de sa femme
et de ses enfants.
On lit dans Ie CourflefittHÊavre du
19 Dans la séance de jeudi, la cour mar
tiale du 1" régiment d'éclaireurs (Moc-
quards), présidée par M. le chef de bataillon
Halbout, a condamné ta peine de mort
les éclaireurs Lama et Levertpour avoir
abandonné leur poste devant l'ennemi et
déserté avec armes et bagages.
L'exécutiou a eu lieu hier malin,
Gaillefontaine. Les deux condamnés, dont
le plus âgé u'avait pas plus de 22 ans, sont
morts avec courage; ils se sont embrassés
avant de mourir, en se reprochant mutuel
lement de s'être entraînés commettre le
crime qu'ils allaient expier.
Un signe des temps. Il circule dans
les rues de Paris un petit fourgon attelé
d'on cheval dans lequel on voit un amas
de viandes.
Sur les deux côtés et sur le derrière du
susdit vébjcule sont fixées trois grandes
pancartes eu toïlé blanche sur le9quolles
on lit (nous copions textuellement)
Grande boucherie canine et féline.
FRANCE.
On écrit de Parisle 15 novembre au
Daily News
i Revenons la question des vivres. Nous en
sommes arrivés manger des rats, des souris et
aunes petits animaux de ce genre Un chat se
vend six francs et un gigot de chien est une frian
dise de saison. Mais en réalité nous ne sommes pas
encore la fio de notre viande de bœuf et de mou
ton; il y a une quantité considérable de provisions
salées et de viandes conservées en réserve, et il y a
encore 4ô,ooo chevaux manger. Au commence
ment du siège nous possédions 100,000 chevaux, y
compris ceux de l'armée. De ceux-ci 5o,ooo out
pris le chemin qoe prennent toutes les viandes ils
sont mangés.
RÉSISTANCE A OUTRANCE.
i m i ii i —an il Jim i ■il——mmmmmmm
Tours décembre.
Officiel. i5 compagnies dés corps fraocs des
Vosges ont été engagées 'a Noits le 3o novembre.
Elles étaient vaillammeot soutenues par les mobiles
de Beaune. Victoire complète.
Les pertes de l'ennemi sont considérables.
Les morts prussiens couvrent la route; il a été
fait i5 prisonniers.
Les Prnssiens ont évacoé complètement l'arron
dissement de Vendôme. Oaassure qu'ils ont évacué
Cloyes, Cbâteaudun et Châteauoeuf sur Loire.
Le 3o, l'ennemi attaqué deux fois Maizières;
deux fois il fut repoussé laissant entre nos mains
un officier et 34 prisonniers. La lutte a duré neuf
heures. Nos pertes sont peu considérables.
Les troupes sout pleines d'entrain et d'enthou
siasme.
Lille, 3o novembre.
Les Prussiens ont subitement évacué Amiens et
se replient en hâte vers Puris.
Ou croit qu'une grande bataille est actuellement
engagée sous Paris.
Les nouvelles sont excellentes de Tours.
L'armée de la Loire aurait balayé l'ennemi sur
toute la ligne.
Les détails manquent.
Versailles, 29 novembre.
(Officiel.)
Le Roi la Reine.
Le prince Frédéric-Charles annonce
Le combat d'hier a été une vraie déroute pour
la plus grande partie de l'armée de la Loire.
Le 20* corps et probablement aussi le 18° et des
parties des i5° et 16° corps de cette armée étaient
eo ligoe. Les rapports frauçais disent qo'il y avait
70 mille hommes eo ligne, que le 20* corps en
entier et des parties des autres corps ont pris part
au combat.
L'ennemi a laissé 1,000 morts sur le champ de
bataille Plos de 4,000 seraient blessés, 1,600
prisonniers non blessés sont eDtie dos mains. Les
pertes entières de l'ennemi s'élè.eot bien 7,000.
Le général d'Aurelles serait blessé.
Nos pertes s'élèvent 1,000 hommes, parmi
lesquels peu d'officiers.
L'ennemi qui a été battu près d'Amiens fuit en
pleioe déroute vers le Nord, poursuivi par nos
tro«pes. Quatre canons ont eocore été trouvés dans
ses retranchements.
Dans la nuit du 28 au 29, ainsi que dans la
matinée do 29 une canonnade violente a eu lieu
des forts de Paris.
Immédiatement après une forte sorties eu lieu
(appuyé par les caooonières sur la Seine) contre
l'Hap et le 6* corps d'armée. En même temps, il y
a eu des petites sorties, dont une contre le 5° corps
d'armée et des démonstrations divers endroits.
L'ennemi a été repoossé partout victorieusement.
Plusieors centaines de prisonniers sont entre nos
maios. Nos pertes s'élèveot 7 Officiers et environ
100 hommes.
1
Ensuite de la victoire du 10° corps d'armée,
f'eooemi a continué sa retraite.
Ce n'est qu'aujourd'hui que tonte l'importance
des combats livrés hier jusqu'à la tombée de la
ooit par la 2° armée et surtout par le 10' corps
d'aimée a pu être fixée.
La plus grande partie de l'armée de la Loire a
subi une défaite complète. Nous avons perdu un
caoon et pas eocore tout fait 1,000 hommes,
parmi lesquels peu d'officiers.
Versailles, 3o novembre.
Le Roi h la Reine.
Officiel. Hier te 6* corps a repoossé victo
rieusement une sortie au sud près de l'Hsy. Nous
avoué fait plus de cent prisonniers. L'eouemi a eu
quelques centaines de blessés et de morts. Nos
pertes â'éièveoi cent hommes.
Aujourd'hui a eu lieu une sortie importante
vers t'Est contre les corps wurtembergeoiset saxons,
près de Boaneuil-sor-Marne, Cbampagny Vilher,
qui forent pris, mais avant la tombée du jour repris
h l'aide de notre 7' brigade.
a. En même temps il y eut vers le nord-est,
près de Saint-Denis, contre la garde et le 4' corps
légères sorties.
Je n'ai pas po quitter Versailles, pour rester au
centre. Il paraît que l'eouemi a compté sur uue
victoire ptès d'Orléans pour aller la rencontre du
vainqueur, ce qui n'a pas réussi.
GUILLAUME.
Siège de Paris.
Supposons que l'armée ait besoin de 5o,ooo
chevaux. Il en reste4o,ooo pour la consommation.
On peut supposer que cbaqoe cheval rend 2Ô0
kilogrammes de nourriture et si l'on accorde
chaque habitaDt 5o grammes par jour, il s'ensuit
qufil y a encore suffisamment de viande Paris
pour UDe nouvelle période de 100 jours. Ceci est
officiel et on peut s'y fier.
Mais la maladie et la mort se répandent rapi
dement et beaucoup dépendent de l'acclimatation,
(ht décourageaient et des angoisse». Dans une ré
cente lettre, je vous ai rappelé que pendant la se-