D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. 54me Année. N5,550 BULLETIN DU JOUR. Après avoir occupé Orléans, les troupes prussiennes ont pris la roule de Tours, en descendant la Loire. Elle n'ont pas été longtemps sans rencontrer l'armée en retraite qui avait vainement essayé de leur fermer le chemin d'Orléans. Cette armée, dont le général d'Aurelles a résilié le com- mandement la suite de la mise en accu cusation dont il a été l'objet, se repliait vers Tours, lorsque son arrière garde a été atteinte par l'ennemi aux environs de Meung, mi-chemin d'Orléans et de Blois. Il y a eu mercredi un combat assez sérieux. Les Prussiens, qui s'attribuent la victoire, s'attendent une résistance plus vigou reuse encore: une nouvelle bataille était donc imminente. Dans l'ouest, les Allemands se dirigent vers le Havre, sans qu'aucune force puisse désormais les arrêter dans leur marche, les Français étant refoulés dans le nord au delà d'Amiens, sur la Loi au delà d'Orléans, et les troupes en formation au camp de Conlie, près du Mans, ne p?<-!ï:c~,--» ras encore en état de tenir en r Le Heichslag de Berlin plus rapidement qu'on ne devait le supposer la discussion des traités conclus avec les Etats de l'Allemagne du Sud. Ces conventions ont été adoptées mercredi en seconde lec ture; toutes les modifie»"'™» proPoe«o« ont été repoussées. La troisième lecture doit avoir eu lieu jeudi. Une nouvelle grave nous arrive de Lux* embourg la Prusse aurait déclaré qu'elle ne respectera plus la neutralité du grand- duché, celui-ci s'étant montré impuissant la défendre. Si le fait se confirme, il pour- rait bien devenir le point de départ de nouvelles complications. H paraît que le gouvernement italien avait besoin de prouver aux puissances étrangères que Pie IX était disposé, quoi qu'il en dit, un accommodement avec le roi Victor Emmanuelsur les bases du maintien de son pouvoir spirituel et de la suppression de sa souveraineté temporelle.' Dans ce but, une circulaire a été adressée aux agente piplomaliques de l'Italie près les cours de l'Europe sous la date du 29 août dernier. Ce mémoire a pour objet de tracer l'historique de prétendues négocia tions qui auraient eu lieu, d'une part, entre les gouvernements de Paris et de Florence, etd'autre partentre ce dernier gouver nement et la cour pontificale, sur le ques tion romaine. Mais, cette fois, la diplomatie italienne a perdu son temps et son savoir faire. En essayant d'induire en erreur les cabinets étrangers sur les dispositions de la cour de Rome, elle n'a réussi qu'à fournir un indice de l'iniquité même de sa propre cause. A l'encoutre de ses fausses assertions, il existe d'ailleurs un acte qui témoigne de l'iné branlable résolution du Saint-Père de ne transiger ni avec sa conscience ni avec ses sermentsde ne sanctionner jamais les principes proclamés par Victor Emmanuel, de ne pactiser jamais avec l'usurpateur, de n'admettre aucune transacliou contrai re aux prérogatives et aux droits du Saint- Siège c'est la protestation faite par le Souverain-Pontife, dès le 29 septembre, contre les actes dont il est victime, et com muniquée par Sa Sainteté sous forme de de lettre publique, au Sacré Collège des cardinaux. La Chambre des représentants a conti nué mercredi la discussion du budget des affaires étrangères. Le Moniteur publie l'arrêté royal suivant: LEOPOLD II, etc. Yu la lettre du 4 de ce mois par la quelle le sieur Malou (Jules), ministre d'Etat, Nous offre sa démission de membre du conseil des ministres Sur le rapport de Notre ministre des affaires étrangères, o Nous avons arrêté ét arrêons Art. 1". La démission du sieur Malou de ses fonctions de membre du conseil des ministre est acceptée. Art. 2. Notre ministre des affaires étrangères est chargé de l'exécution du présent arrêté. Donné Bruxelles le 5 décembre 1870. LÉOPOLD. Le ministre des affaires étrangère: d Baron d'Anetuan. La cour de cassation, toutes chambres réunies, s'est assemblée mercredi, 7 dé cembre, onze heures, en audience solen nelle et publique, l'effet de procéder la formation d'une liste double de candidats présenter la nomination du Koi pour une place de conseiller vacante par suite du décès de M. Paquet, président de cham bre. Le nombre des votants étant de 15 la majorité absolue était de 8. Voici le résultat des deux scrutins Première candidature. M. Fuss, con seiller Liège, ohlient l'unanimité des suffrages. Deuxième candidature. M. Lenaerts, conseiller Liège, obtient 10 voix et M. Ernest, avocat général Liège, 5. En conséquence, la présentation de la cour de cassation est celle ci 1" candidat, M. Fqss,conseiller Liège; 2m% M. Lenaerts, id. Le Sénat aura également procéder la formation d'une liste double de candi dats pour la même place, et lorsque la cour sera au completelle aura faire choix dans son sein, d'un président de chambre. Le corps diplomatique accrédité Bru xelles avait, par l'organe de Son Excellence Mgr. le nonce apostolique, exprimé le dé sir d'être admis présenter au Roi ses hommages et ses félicitations l'occasion de l'heureuse délivrance de S. A. R. M"1" la comtesse de Flandre et de la naissance des princesses Henriette Marie-Charlotte An toinette et Joséphine Marie Stéphanie- Victoire. Le Roi a daigné satisfaire ce désir, et Sa Majesté a tenu le 6 décembre, 11 heures et demie, an palais de Bruxel les, un cercle, auquel assistait S. A. R. Mgr. le comte de Flandre (Moniteur Aujourd'hui, 10 décembre, il y a 5 ans que le roi Léopold I" mourut au châ teau de Laeken. Le 17. il y aura également cinq ans que le duc de Brabant, héritier du trône, prêta solennellement le serment constitutionnel, sous le nom de Léopold II, devant les Chambres législatives réunies et les grands corps de l'Etat. Un arrêté royal porte qu'à partir du 1" janvier 1871 les permis de port d'ar mes de chasse seront délivrés sur des for mules sans talon conformes un modèle reproduit au Moniteur de jeudi dernier. Mardi soir, un incendie a réduit en cendres la maison de Louis Platleeuw Langemarck. Par ce malheur, l'hounéle ouvrier, père de dix enfants dont le plus jeune est au berceau se trouve sans de- meure et sans ressources. Des babits et quelques literies, c'est tout ce qu'on a pu sauver. La cause du désastre est inconnue jusqu'ici. La femme assure avoir vu un individu se sauver au moment où le feu s'est déclaré. (Patrie) L'émigration des familles françaises venant des départements de la Somme, du Pasde Calais et du Nord, a recommencé depuis deux jours; au train de Lille arrivé mercredi soir Tournai, le nombre des émigrés était très-grand. Le gros lot du 15' tirage de l'emprunt de la ville de Bruxelles est échu l'action portant le n° 41025, remboursable par 25 mille fr., appartenant au sieur Mêsldagb, agent d'affaires Saint Pierre lez Bruges. Les prisonniers français ne réussis sent plus s'échapper des forts et l'autorité militaire a pris ses mesures. Les forts sont gardés intérieurement et extérieurement par des sentinelles armées, et la moindre tentative d'évasion l'alarmeest donnée. Les dix derniers prisonniers français qui se trouvaient au camp de Beverloo ont été dirigés sur Anvers et internés au fort 8. (L'Escaut.) Des 26 cavaliers français qui faisaient autrefois partia du train des bagages de l'ex-empereur Napoléon III, et qui ont été refoulés sur notre territoire avec chariots et bagages l'affaire de Sedan, treize vien nent de s'échapper la fois. Ces soldats, qui avaient tous une conduite irréprocha ble n'avaient encore pris part aucune affaire; on leur avait donné la liberté sous la promesse formelle de ne pas quitter le territoire belge. Les treize qui se sont en fuis avaient reçu la permission d'aller ira vailler en ville. Ils ne sont pins revenus. (Escaut d'Anvers.) On écrit de Saint Remy, le 1" dérem bre, l'Echo du Luxembourg Des cavaliers LE PBOPACATEUB FOI CATHOLIQUE, - CONSTITUTION BELGE. Par le Rul NOUVELLES DIVERSES.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1870 | | pagina 1