prussiens, la poursuite d'un détachement
de Français, entrèrent en Belgique, fran
chissant la frontière d'environ quatre
cinq cents mètres; ils se dirigèrent ati ga
lop sur le village de Saint Remy, dépourvu
de drapeau belgè. A proximité àe trou
vaient le sieur Berhard, prépôSé des doua»
nés Signeulx, père de famille, et un sol
dat, qui ont failli être victimes de leur
devoir et de leur dévouement. Ils abordè
rent les Prussiens au risque de leur vie
pour leur ihtimer l'ordre de se désarmer,
de se constituer prisonniers ou bien de
rétrograder. Ils prirent ce dernier parti.
Nos compatriotes eurent beaucoup de
difficultés se faire comprendre, car lés
envahisseurs ne connaissaient pas le fran
çais et les autres ne comprenaient pas un
mot d'allemand; mais d'après leur déclara
tion faite un individu qui habite Buret,
France, on a compris le grand danger
auquel étaient exposés cés fonctionnaires.
Peu s'en est fallu que nous rie fassions
feu sur la douane belge, déclàrèrent-ils; il
était temps que le douanier prononça le
mot Belgique, car encore une seconde et
nous tirions sur lui
Voici une spécialité de fîlrititërie ou de
vol au bonjour que l'on peut appeler
le vol ta consultation. Un individu passa
blement bien vêtu se présente chez Un
médecin de Bruxelles pour le consulter; il
est introduit dans la salle d'atténte, et tau
dis que le doraesliqde va prévenir son
maître, le visiteur s'empare du paletot
pendu au vestiaire, puis il disparaît, et le
tour est fait.
La police de la capitale vient d'arrêter
l'auteur de ce coup de uaaîtrè, un repris de
justice déjà plusieurs fois condamné, et
qui avait été désigné un officier de police
pour avoir émis une fausse pièce de 50
centimes. Qr, notre boihme, qui est en état
de vagabondage* avait aux mains les gants
qui s'étaient trouvés dans la poche du vê
tement. Plus fort encore on découvrît
également sur loi la trousse contenant les
instruments de chirurgie de M. le docteur
0... Quant au paletot de celqi ci, naturel
lement on ne le retrouva plus. Avis
aux praticiens qui donnent des consulta
tions chez eux. f
Samedi, 26 novembre, dèux habitants
d'Onville (canton de Gorze) étaient impru
demment occupés décharger des projec
tiles creux, qu'ils étaient allés ramasser sur
le cbamp'de bataille de Gravelotte, lors
qu'une explosion se produisit soudaine
ment. L'un d'eux ne reçut heureusement
qu'une blessure au pied, mais l'autre, hor
riblement mutilé par les éclats du projec
tile, fut tué du coup. (Courrier.)
On écrit des environs de Montmêdy,
le 2 décembrela Voix du Luxembourg
Les commuicalions sont de nouveau in
terrompues entre la France et la Bèljpqiie,
Une sentinelle pfûési'énhëplacée abjsrës
du pont de la Chiers^sous Velospe, ne per
met ni de sortir de Fitàrice ni A'yentrer.
De ce fait résulte fine "singulière ëèriëé-
quence c'ëst que tes Pta&iens devièndent
les auxiliaires des &>l9à'ts belges'ttatis l'ac
complissement de la lâche que céâx ci ont
surtout remplir éri occupant les fron
tières le lèrèïlôifé fràh$àis ne poutarit
plus être franchil'invasion de la peste
bovine est impossible.
Le corps d'armée qui assiégeait Montmê
dy a quitté le pays; il est déjà remplacé par
les troupes qui ont bombardé Thionville,
et qbi ne tarderont pas accomplir leur
œuvre de dëstrèctiôh contre la première
de ces places.
On écrit de Reîibs1" décembre
Le manque de houille force toutes nos
fabriques fermer leurs ateliers l'un après
l'autre. 10,000 ouvriers vont être sur le
pavé d'ici quelques jours. L'opinion pu
blique est cependant® la résistance et pour
la continuation de la guerre.
On a publié dans les journaux politi
ques que fa viande dé chien "rie mérite pas
le mépris dont on l'entoure et que, con
venablement assaisonnée, elle constitue,
sous tous les rapports, un aliment qu'on
peut consommer sans répugnance.
Cette assertion n'est pas absolument
vraie.
La viande de chien ne jouit de ces pro
priétés que quand elle provient d'un ani
mal qui a été nourri presque exclusivement
de matières végétales, en un mot lorsqu'il
a été soumis un régime autrequecelui qui
convient son organisation. Car le chien
qui mange de la viande exhale une odeur
forte qui se communique au tissu muscu
laire. Aussi, les peuples qui font entrer le
chien dans leur alimentation tels que les
insulaires de la mer du Sud, les Tongouses,
les Chinois, les Groënlandàis et les Esqui
maux, prennent ils la précaution de sou
mettre pendant un certain temps les chiens
libres une alimenlatation particulière
avant de les abattre. Par conséquent, lors
que, dans une ville assiégée, la population
est obligée d'avoir recours au chien pour
se procurer un aliment azoté, il n'est pas
indifférent de sacriûer les chiens comme
ils se présentent on doit d'abord choisir
ceux qui vivent dans les habitations et qui
sont nourris d'une façon particulière, et
n'abattre le chien de rue qu'après l'avoir
soumis tin régiine féculen t. L'Art médical.)
FRANCE.
Uoo dô otoioo du auioiatic de l'iu» eneur ei de la
L'èhdemi a perdu 2 ,obo morts et i4,ood pri-
«MiSi&s.
On lit dans VEcho du Nord du 6
u L'aspect de Lille est des p'ns corienx depuis
quelques jours. La ville des travailleurs est devenue
la ville des soldats. La cité des machioes s'est
transformée en cité des armes. Les rues sont en
combrées de l'anbe a la nuit de marins, de lignards,
de moblots et de mobilisés, les maisons, les casernes
et les édifices publics en regorgent. Jamais la fa
meuse colonne de 92 n'a vu un pareil fourmille
ment d'uniformes de toutes conteurs et d'armes de
tootes espèces. Voila cinq jours que dore cet ioter-
miuable défilé. On 000s assure que les hauteurs de
Saiot-Omer, sur lesquelles est établi le camp d'EI-
faut, présentent on spectacle non moins animé, et
que les échos descollioes de l'Artois, qoi ne répé
taient. il y a quinze jours, que le quatuor des quatre
vents, résonne, b l'heure présente des acceols de la
Marseillaise et du Chant du Départ qoi lui
arrivent de tons les poims de l'horizon. Ce sont,
enfin les pnpolatioos de la France septentrionale
qui se lèvent contre l'ebvahisseur, b l'exemple des
Bretôos èt des Méridionaux.
Hier, dans la matinée, une revue gigantesque
des mobilisés do Nord a eie passée par le général
Robin.
D'one lettre publie par Démocrate breton
du 24, nous extrayons les détails suivants
sur le camp de Conlie
Tcurs 9 6 décembre.
On a des dépêches do général d'Àureliés disant
qoe l'Armée a fait sa retraite én bon ordre et
qo'elle est intacte. Il est ièkiéct qoe des wagdus
d'approvisionnements aient été capturés.
guerre a chargé trois commissaires de procéder b
une enqnète sur les faits qui oot amené l'évacoa-
tion d'Orléans. Ces commissaires sont MM. le gé
néral Barrai, l'intendant Robert et le préfet Ricard.
Le Roi la Reine.
versailles9 6 décembre.
Officiel. Nous avons pris b Orléans plds
de dix mille prisonniers, 77 c®®®®® qo®tf® ca
nonnières.
Le général Tréskow a pris d'assaut Gidy,
Jan vil le, Pruùs et la gare qui était fortifiée. A mi
nuit il était b Orléans. Aujourd'hui, le génétal
Manteuffel avec le 8" corps a occupé Rouen.
w1esbàde9 6 déoèfnbre.
Télégramme pu prince la prinsesse Charles.
Versailles,6 dt'o ml>r*
Détails sur la victoire d'Orléans.
Le prince Frédéric-Charles a fait 10,000 pri
sonniers et pris 77 canons, uo grand nombre d'é-
qbîpdg'es militaires et 4 canonnières.
L'armée de la Loire a été dispersée dans tontes
les directions.
Schwebib, 7 décembre.
Une dépêche do grand-doc annonce qoe les
pertes, de son corps d'armée daDS les combats dn
2V'4 décembre s'élèvent b 3,200 hommes.
Vt 1!
Stuttgardt, 6 décembre.
Uo télégramme do géoéral Oberoitz an minis-
1ère de la guerre donne les détails suivants snr les
pertes de la division «nrtembergeoise dans les
journées do 3o novembre et des 2 et 3 décembre.
x5 officiers, 267 sous-officiers et soldais morts.
4y officiers et 1,343 hommes blessés.
Dix éfficiers et 554 boulines manquent. Noos
avons perdu i48 chevaux.
i,4oo prisonniers, parmi lesquels 34 officiels,
sont tombés entre nos mains.
Tours, 7 décembre.
Par suite de la Domination d'une commission
d'enquête sur l'évacuation d'Orléans, le général
d'Aurelles a résigné le commandement en chef; il
décline le commandement du camp de Cxrenlan
pour motif de faible santé.
Le général Bonrbaki a maintenant le comman
dement de deux corps au lieu d'an.
Le géoéral des Pallières a le commandement du
centre.
Lille, 7 décembre.
Tontes les commnnicatioDs entre le Havre et le
reste de la France sont coupées.
Les Prussiens marchent rapidement vers le Iia*re.
Berlib 7 décembre.
La Gazette de Darmsladl publie on télé
gramme adressé par le prince Loois an grand-duc,
disant,:
Hier, nons sommes entrés b Orléans.
Aujourd'hui, nous continuons b marcher vers
Tours.
Nons ne pouvons, 00 le comprend, divulguer
les secrets de l'état-major généralet préciser le
plbn adopté par loi. Noos ne dirons qne ce qoe la
rumeur publique a déjb répété, b savoir qne les
grands raoovements de troupes dont obus sommes
témoios prélndeot b une marche générale eo avant.
Noos apprenons b l'instant qne l'ennemi vient
d'être sigoaié b Saint Quentin. Nons ignorons qnel
était le bot du corps annoncé. Il s'est, du reste,
replié immédiatement.
Rien de nouveau d'Amiens.
Poor compléter le système de défense dn front
nord de Paris, 00 a dû inonder le large fossé qni,
sur ods longuenr de 6 kilomètres, s'étend de la
Seine an canal Saint-Denis, eo reliant les forts de
la Bricbe et de la Donble-Couronne. Ce travail est
assurément un des plps remarquables qoi aient été
exécutés par le génie. En moins de trois jours, cinq
machioes a vapeur et no égal nombre de puissantes
pompes ont été installées an bord de la Seine et
mises aussitôt eo activité. Pour remplir le fossé, les
pompes n'ont pas poisé dnbs la Seine moins de
trois milliards de litres d'eau.
Il y a plus, il a fallu maiotoir le niveau de l'eau
constant, en remplaçant l'eao qni s'était perdne par
infiltration dans le sol pour cela, les mêmès pom
pes ont déversé dans le fossé jnsqn'b quarante
millions de litres d'eao par jour. Dès aujourd'hui
oo peut citer ce travail comme one des merveilles
que les assiégeants nons auront forcés b accomplir
ponr compléter notre défense.
Le camp de Conlie, situé b citiq tiéues avant
d'arriver an Mans, est au berd du chemin de fer dé