sérable. Le nombre des militaires inler-
es Gand est de près de 400.
Samedi soir un triste accident est ar-
rivé la distillerie de M. Verstraete Lycke,
Bruges. Deux ouvriers portaient un baril
de genièvre, quand l'un d'eux, ne pouvant
plus supporter le poids, lâcha le baril, qui
frappa l'autre ouvrier en pleine poitrine.
Après avoir reçu les premiers soius il fut
transporté l'hôpital, où il mourut peu 2
d'instants après.
Un journal assure qu'une personne
sortie récemment de Paris en ballon fut
tellement effrayée en se voyant emportée
avec une rapidité vertigineuse, qu'elle
perdit la parole, et que deux jours après
son arrivée en Belgique elle avait cessé de
vivre.
On écri.t de Tournai On prépare en
ce moments les écuries de la caserne des
Sept-Fontaines pour y recevoir 200 chevaux
français qui se trouvent actuellement au
camp de Beverloo et qui y sont installés
depuis la bataille de Sedan.
Avant hier, midi, plusieurs pièces de
canonaccompagnées de fourgons et de
deux voilures d'ambulancesont arrivées
en notre ville et ont été placées la cita
delle. Le tout était escorté de cavaliers et
de fantassins.
U30
Des bandes de cygnes ont été vnes
sur la Meuse depuis quelques jours. Les
canards sont encore rares cependant, mal
gré le mauvais temps qui règne dans le
Nord.
De nombreux détachements prussiens
se promènent sur notre frontière, du côté
de Montmédy. (Meuse.)
Trois bulans sont arrivés vendredi
Liège! Que la population se rassure! ils
ne venaient pas s'emparer de la ville.
Faits prisonniers sur Ja frontière, ils arri
vaient cheval, escortés de cinq lanciers.
Ilsont été conduits au fort de la Chartreuse.
Ils excitaient partout sur leur passage un
vif sentiment de curiosité.
Dans une battue qui a eu lieu, il y a
quelques jours, Bouillon, M. le baron de
Govaeris a fait coup double sur deux laies,
pesant l'une 150 et l'autre 130 livres.
M. Eugène Lafouverie a blessé un vieux
solitaire et un troisième sanglier a été tué
par un garde forestier.
Ou éfcril tTArlon Les sangliers com
mencent revenir dans nos environs.
Hier, M. Octave Denis en a tiré un dans
les bois de Fouches la bête pesait 242 liv.
M. de Bellefroid, de la Terapper ie, et ses
gardes en ont abattu déjà huit, cet hiver,
dans les forêts d'Anlier et de Huiles.
On écrit de Bouillon la \oix du
Luxembourg Avant hier, 6 décembre, vers
les neuf heures du matin, la poste prus
sienne venant de Sedan a été arrêtée sur le
territoire belge, entre le bureau de douane
de Beaubru et le moulin du même nom,
t
par des francs-tireurs français qui se sont
emparés de la voiture, des dépêches qu'elle
contenait et des conducteurs armés qui la
conduisaient.
Ces derniers, entourés par une trentaine
d'hommes, n'ont pas même essayé de se
défendreheureux d'obtenir d'avoir la vie
•WMmo-n iSni uns orj>
Ces francs-tireurs n'avaient aucunement
prémédité de violer le territoire belge
mais, égarés dans les bois, ils avaient
franchi la frontière sans le savoir. Après
cet exploit, ils se sont disséminés. Les uns
sont rentrés sur le territoire français avec
leurs prisonniers, pendant que trois d'entre
eux, dont un lieutenant, enlevaient la malle
él les'chevaux par le seul chemin pratica>-
hle qui s'offrit a eux, la route de Flbrenr
ville, qu'ils quittèrent bientôt pour prendre
le chemin des bois, dans la direction de
Doban.
Ce petit événement a produit un grand k
émoi Bouillon. L'autorité militaire a mis
de suite uue centaine de carabiniers la
recherche et la poursuite des audacieux
auteurs de ce coup de main. Grâce la
neige abondante qui couvre nos roules,
nos jeunes soldats ont pu suivre la voilure
la trace, et ils l'ont rejointe dans une
prairie au dessous de Dohan, où elle avait
été conduite par un lieutenant de francs
tireurs qu'ils ont fait prisonnier. Les che-
vaux étaient exténués de fatigue et de faim,
et ce u'est qu'à grand peine qu'on a pu les
ramener Doban, où on avait dû aller
chercher des chevaux de secours pour les
remorquer.
Nos pauvres soldats, partis le 6 de Bouil
lon n'y sont rentrés que le 7 midi avec
leur prise, n'ayant rieu inangé, ayant pa
taugé pendant près de 24 heures dans la
neige, et traversé la Seinois, dont les eaux
sont hautes en ce moment.
Ce matin, la malle prussienne a été re
conduite la frontière par nos troupiers, if
avec les dépêches qu'elle contenait. La
voiture étant construite de façon être -
très difficilement forcéeles francs-tireurs
qui la conduisaient n'ont pu en extraire le
contenu. Quant au lieutenant de francs-
tireurs, il a été laissé libre, après interro
gatoire; ce qui n'est que juste, puisqu'oo
accorde la même faveur aux Prussiens qui
cherchent un refuge chez nous.
On dit que la garnison de Sedan, exas
pérée contre les francs-tireurs, menace de
brûler le village de La Chapelle, qui n'en
peut mais!
En présence de l'extension que prend
parmi les enfants la mauvaise habitude de
fumer, un habile expérimentateur a fait
des recherches sur l'arlinn tnviqne fin la.
bac et arrive aux conclusions suivantes 1.
Les effets pernicieux do tabac sur lesjeunes
sujets sont incontestables; 2. l'usage dn
tabac provoque la pâleur, lacbloro anémie,
les palpitations cardiaques, la diminution
du nombre normal de globules rouges et
des troubles digestifs; 3. le traitement or
dinaire de l'anémie etc., reste inefficace
aussi longtemps que l'habitude de fumer
neutralise sou influence; 4. les enfants
adonnés l'usage du tabac sont pauvres
d'intelligence et ont un goût plus oh moins
prononcé pour les liqueurs fortes; 5. ceux
qui se corrigent avant la production d'une
lésion organique sérieuse recouvrent par
faitement la santé. (The Lancet.)
On écrit d'Amiens la Gazelle de Co
logne Parmi les prisonniers tombés en
tre nos mains Amiens se trouvent, dit on,
quelques douzaines de soldats et sous offi
ciers belges désertés. On les livrera proba
blement aux autorités belges.
Le nombre des pauvres secourus dans
Londres s'élevait pendant la dernière se
maine de novembre 138,470 dont 35,462
recevaient des secours domicile; 1,485
vagabonds ont été trouvés dans les rues de
la métropole pendant la semaine dernière;
dans ce nombre il y avait 1,040 hommes,
335 femmes et 110 enfants au dessous de
16 ans.
Ces gensque la nécessité a rendus in
dustrieux, ont imaginé, dit le Siècle, un
ingénieux moyen pour prendre les rongeurs
destinés la boucherie. Dans les égouts, ils
établissent de distance en distance des ca
vités pleines de sirop de glucose. Les rats,
très friands de celte substance, se précipi
tent et tombent dans les trous, dont ils ne
peuvent plus sortir, retenus qu'ils sont par
le liquide épais et gluant qui s'attache
leur corps. Ils sont alors faciles prendre,
et une fois débarrassés de leur couche de
sirop, ils sont portés aux halles.
On lit dans I7la/ie du 2 a Le rajah
Murahaja de Kolapore, qui est mort le 1",
avait 20 aus peine, et il voyageait pour
son instruction. Il avait été élevé Bombay
et sa souveraineté s'étendait sur une popu
lation de 600,000 habitants. Sa couleur
presque noire ne l'empêchait pas d'être un
beau jeune homme de taille moyenne
large poitrine ayant de grands yeux sin
gulièrement expressifs.
Dans le cours de son voyage, il a pris
Inspruck, en patinant, le germe du mal,
que les froids rigoureux du pays ont
promptement augmenté. On a dû le trans
porter dans sa chambre dès son arrivée
Florence. Il recevait les soins habituels de
deux médecins anglais, qui ont appelé en
consultation deux deleurscollèguesilaliens.
a Tout en exécutant les prescriptions des
médecins, on ne négligeait pas les moyens
eîùployés dans l'Inde, comme de tenir près
du malade|des animaux domestiques, qu'on
suppose attirer le mal et eu préserver tout
au moins ceux qui donnent des soins. Ces
animaux auraient dû être lancés par les
fenêtres dans la ruemais comme on ne
pouvait le faire ici, on s'est contenté de les
jeter dans une cour.
Malgré les remèdes et les soins de tout
genre, la maladie est toujours allée en em
pirant. Le prince, ne pouvant plus suppor
ter le lit, a voulu qu'on l'étendit sur le
tapis de la chambre, les jambes croisées
c'est ainsi qu'il est mort et que l'a trouvé le
docteur Fassigli, chargé, comme médecin
du district, de constater le décès. Plus
tard le corps a été visité par le docteur
Borgiotti.
L'aide de camp du prince, assisté du
personnel de l'ambassade auglaise, a fait
auprès de la municipalité les démarches
nécessaires pour l'accomplissement des
cérémonies du rite indien. M. Ciotliem
ployé municipala servi d'interprète
l'aide de camp,.qui ne parle qu'anglais, et
l'acte de décès a été rédigé en la piésence
de celui ci dans les bureaux de l'état civil.
La municipalité a permis les cérémo
nies. Quelques autres autorités ont soulevé
des difficultés qui ont été bientôt aplanies.
L'accomplissement de ces cérémonies a été
fixée pour une heure après minuit, la
pointe des Fascine sur la rive du fleuve,,
suivant les prescriptions de Vichnou. M. le
pro syndic a chargé les docteurs Borgiotti
et PassigliM. Conti et le directeur de la
police municipale d'y assister. En outre,
on avait- pris des mesures, de concert avec
la questure, pour que des gardes de ville
avec leur commandant et des gardes de
sûreté publiques trouvassent sur les lieux.
Le soir on a préparé le corps, et on l'a
revêtu d'habillements splendides. La tête
a été couverte d'un turban avec les mar
ques dislinctives du rang du défunt, sur
lequel on a étendu un grand manteau
écarlate. rehaussé de très riches broderies
d'or. Les bras étaient ornés de bracelets et
le cou d'un collier de perles.
A une heure, le corps a été placé dans
un omnibus où les gens de la suite du
pnince ont pnis place. Derrière l'omnibus
venaient les voilures dans lesquelles se-
trouvaient les personnes que nous venons,
2
La chasse aux rats. Les rats, qu'on
commence vendre aux halles de Paris
pour l'alimentation publiqueSont l'objet
d'une véritable chasse de la part de certains
rôdeurs de barrière.