Thomas Brassey. Il avait construit pendant sa vie, huit cents lieues de chemin de fer, dans tous les pays du monde. ■-» 9 frn rgr— YPItES. Par suite des engagements attendus au nord de la France entre les belligérants, des mouvements de troupes assez considé rables ont commencé ou sont prêts s'opé rer sur notre frontière. Les chefs militaires ont été avisés qu'il y aura peut être lieu de réunir prochaine ment, entre Tournay et Ypres, un corps de troupes, qui sera sous les ordres de M. le général Thibault, commandant la 1" division de ligne. L'état major et les dix compagnies du régiment en garnison Ypres ont été dé signés pour fairè partie de ce corps, et, dépuis la date du 12,' sont placés sous les ordres du g'énéràl Thibault. On lit dans l'Escaut d'Anvers: Nous remarquons depuis quelques jours que les navires français dans le pôrl et dans les bassins sont surveillés par deux gendar mes eh tenue. On soupçonne que la plu part déis internés français qui parviennent s'éyadèr "réfugient bdrd de ces bâti ments, où ils restent cachés jusqu'après le défiàrt"; c'est ainsi qtfil atteignent très- faciléihent et sahs élrë inquiétés le terri toire français. 11 y avait avant-hier soir grand dîner gala la cour, en l'honneur de S. A. R. le prirtce Charles-Antoine de Hohenzollern Sigmaringen père dé' MŒe la comtesse de Flandre. Nous apprenons que M. Defacqz, premieb président dë la cour de cassatioh,:' est très-gravement malade. Son état in spire de sérieuses inquiétudes. (Etoile.) Plusieurs loups et sangliers ont été tués la semaihe passée dans le bois de "Virton. Dimanche le garde chasse de Laclaireau a tiré un vieux solitaire, tout grisonnant, (jui pesait 260 livres. Dimanche, deux jeunes gardes mobi les français, prisonniers échappés du dépôt de Cologne sont passés par Maestricbl se rendant Liflè. L'un d'eux était le neveu de Mgr. l'évêque d'Orléans. Le fameux souper aux rats dont ou a beaucoup parlé Tournai va avoir, assu ré un journalen dépit des sceptiques qui ue croyaient pas au renouvellement de cette prouesse culinaire, une édition nou velle et considérablement augmentée. Lundi prochain les chiens habilement exercés de deux TournaisiensMM. J. C. et, E. Z., seront chargés d'aller l'abattoir eroquer les reins qn bon nombre de ces rongeurs dont l'espèce constitue aujour d'hui la nourriture d'une partie de la po pulation parisienne. Mardi soir, sept heures dans le même local que précédem ment,'les victimes, arrangées différences sauces, feront les délices de plusieurs con vives qui sont trop enchantés de leur pre mier essai pour ne pas recommencer. On dit surtout merveille d'un plat de rats aux champignons que ne désavouerait pas le baron Brisse lui-même. Avis aux ama teurs quis'ils savënt se mettre au-dessus d'un préjugé vulgaire, peuvent participer ces solennelles agapes. Un acident terrible est arrivé sur nos frontières, Oignies, près de Couvin. Un soldât belge cantonné en cet endroit, voulant effrayer un enfant, le mit en joue avec son albini. L'arme était chargée, le coup partit et la balle alla traverser la gorge du petit malheureux qui est mfort sur le coup. (Journal de Charle'roy Voici, d'après les derniers relevés, la composition de.Larmée anglaise Troupes de ligne, 179,QQQ hommes armée de ré serve (l,e classe), 3,0Q0 armée de réserve (2° classe)20,000; cavalepiç, 17,108; vo lontaires, 136,281; milice, 134,037; artille rie volontaire, 33,813. Total 523,239 hommes. A l'exception de 90,000 hommes de troupes de ligne servant dans les Indes et dans les autres coloniesle restant de ces forces se trouve réparti dans l'intérieur du royaume. ITALIE. Hier, jeudi, une longue conférence a eu lieu entre M. Jules Favre et le général Trochu. La résolution du gouvernement de la défense nationale de résister jusqu'à la dernière extrémité est plus inflexible que jamais. Avant hier soir, il y a eu un grand con seil de guerre au Louvre, où sans doute ont été décidées les opérations décisives S^ji |Ea V:;. ,;1 NOUVELLES DIVERSES. les antres, agissant en tout avec une sage mesure, il est animé d'un grand esprit de conciliation. D'une extrême bienveillance pour les personnes; il estquant aux principes, d'une fermeté inébran lable. A une époque où tant d'âmes sordides et vénales se prosternaient lâchement aux pieds d'un pouvoir despotique, lui, toujours fidèle au culte de la vérité et de la vertu se tenait debout dans sa dignité d'homme et de chrétien. Par l'admirable austérité de se vie privée, il protestait contre cette soif ardente de l'or, du luxe et dés jouissances matérielles, qui, l'heure qu'il est, s'expie si cruellement. Les Tuileries lui faisaient faire les offres les plus brillantes, et voici comment il y répondait Madama, disait-il, il y a six aus, l'ex- im pératrice, je vois avec douleur que l'empiré, an lieu de se fonder rur les principes de la morale, fait' incessamment appel toutes les convoitises et tous les appétits, Aussi je ne vous dissimule pas que l'avenir de là France m'inspire de très-vives inquiétudes. Le sentiment moral s'éteint dans uoe foule d'âmes. Le mal ed viendra ce point que la France ne pourra se régénérer que sous le coup de terribles événemeuts. n Un jour que j'allais le trouver pour lui recom mander, selon mon habitude, tiu jeune officier victime d'une injustice, le général me répéta ces paroles, qu'il avait dites la veille même: elles me frappèrent tellement què je me sut».empressé d'en ftreudre note. '•'.i i i 4 i i - i 1 i i j J r liUi n i lu iv'l li r*. Strasbourg, i3 décembre. A Pbalsbourg, 52 offipiers. i,83^ hommes et 65 canons sont tombés entre nos rnaios. Berlin, i4 décembre. Officiel. Versailles, i3 décembre. Blois a été occupé par nos troupes aujourd'hui. Chose remarquable! les hautes facultés du gé néral le désignaient l'avance aux postes les pins éaiioents de l'Etat. S'il eût voulu, l'exemple de tant d'aotres, s'abaisser au rôle de courtisan, il serait deveuu ministre de la guerre, maréchal de France, millionnaire lui qui est sans fortune. Il eût fallu pour cela transiger avec sa conscience; mais d'un patriotisme aussi ardent qu'éclairé, il ne voulut pas se faire l'instrument du pouvoir per- sonnel c'eût été, ses yeux se rendre complice des immoralités du système impérial et trahir la France. Je l'ai entendu dire A l'époque où nous vivons, le devoir d'un hnnoète botnme est de rester l'écart, a Le dévoir jusqu'à l'abnégation de soi-même, sans autre récompense que le témoignage d'une bonne conscience; le devoir avec ses généreux dévoûraents et ses sacrifices désintéressés; le devoir intrépidement accompli chaque jour dans ses plus austères prescriptions, tel que l'enseigne l'Évan gile voilà toute la vie du général Trochu. Chré tien d'esprit et de cœur, chrétien dans la vie publique comme dans le vie privée, il a pris pour règle de conduite la morale do. Christ, et pour devise Dieu et patrie; religion et liberté. Il haï) le despotisme, parce que le despotisme, après avoir avili les âaies pour les asservir, ruine tout un pays et le livre désarmé l'invansfori étrangère tuais il aime la liberté, politique et religieuseparce qu'il la considère avec raison comme une des conditions premiète» de la grau- Dresde. 12 décembre. On annonce da bonne source que le ministre de la guerre, M. von Fabrice, lieutenant général, a été nommé par le roi de Prosse gouverneur géné ral des provinces occupées du nord de la France. Bordeaux, «4 décembre. Aucune isalle belge n'est arrivée depuis celle du 5. Ancone malle anglaise depuis celle du 7. Au cune malle n'arrive de Tours. Des eogagemeots jréquents ont lieu entre divers oorps d'armée se trouvant en présence sur UDe longue ligne de bataille s'étendanl depuis le Mans jasqn'au delà de Vierzoo. Une dépêche officielle do Havre, eo date du i4, dit que le mouvement de retraite est très- accentué aujourd'hui dans les armées d'investisse ment du Havre qui se disposaient commencer l'attaque. Berlin, décembre. On annonce que Mootmédy a capitulé aujour d'hui. La dépêche concernant la violation de la neu tralité par le gouvernement luxembourgeois dit Le gouvernement de l'Allemagne du Nord se réserve vis-à-vis d'oDe telle conduite sa pleine liberté d'action. Londres, i,5 décembre. Le Times dit que les forts de Paris sont presque silencieux. Beaucoup de canons oot été retirés des forts d'issy, de Vanvres et do Mont:Valérieu. Uu canon monstre a été monté au Mont-Valé- rien; il porte 9,000 pas. Les Allemands ignorent complètement ce qui se passe Pafis. Le même jpqrny) crqit que le roi de Hollande connaissait depuis quelque temps l'intention de la Prusse de dé.nopçer le traité de 1867, 5' 'e consul français n'était pas empêché de faciliter l'évasion des prisonniers français. Le Times ajoute que l'Angleterre ne pepf pas sertie maintenir la paix en Europe. Il est douteux malheureusement qu'une autre puissauce noos appuie. M. de Bismark sera prochainement créé doc. Papir 9 décembre, deor intellectuelle et de la grandeur morale d'ori peuple aussi bien que sa puissance tualéiielle. Sans antre ambition que celui de faire son devoir et de se dévouer, le général Trochu, quand il aora rempli sa mission libératrice, descendra modeste ment do pouvoir. Il le fera comute il l'a dit. Je ne crains pas d'être taxé d'exagération ou de flatterie. J'pime le général Trochu, parce qu'il est pour .utoi la personnification des vertus du soldat et du citoyen; perce qu'il est une grande intelli gence uni.e un grppd cœur; parce que, homme de principes avant tout, il.n'a jamais été trri homme de parti et qu'il sera toujours l'homme de la France. Croyez-le bien., je respecte tr.op la vérité pour jamais la déguiser ou la trahir, et je me respecte trop moi-même ponr flatter personne; mais le bien que je pense de quelqu'un j'aime le dire, pour le bon exemple. Fort du.triple concours 4e ses de'voués collabo rateurs dans le Gouvernement, de l'he'roïque armée de Paris, puisant aussi une force mystérieuse dans lés prières que verseut avec leirrs larmes des mil liers de mères, d'épouses, de sœurs, au pied de la croix Trochu qui a fait de Paris nue forteresse imprenable n'est pas seulement pour Paris un gouverneur qui au besoin le défendrait jusqu'à la mort; mais il sera surtout un sauveur qui forcera un implacable ennemi lever le sie'ge de la grande cité, r ère et cœur de la France, connue autrefois Jeanne d'Arc,une époque aussi malheureuse-et non moins désespérée, fit levet le siège d'Orléans.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1870 | | pagina 2