ver le premier destination. 11 y aura tou
tefois nécessairement des mécomptes car
dès le commencement de décembre quel*
ques maisons de commerce des plus im
portantes de Manchester, de Hull, de New-
castle et d'Edimbourg ont pris des mesures
pour envoyer Paris, aussitôt après la
capitulationdes quantités immenses de
vivres. En ce moment tous ces approvi
sionnements sont déjà en route.
FRANCE.
Bordeacx, 3 février.
Bordeaux. 4 février.
Bordeaux, 4 février.
Un meeting nombreux a été tenu hier soir au
théâtre Louis. Il a été résolu de faire une grande
démonstration populaire pour demaoderb M. Gam
betta s'il voulait accepter la présidence du comité
de salut public et promettre de continuer la guerre.
Le peuple demandera une réponse écrite.
Lvok, 3 février.
Le Havre, 4 février.
5oo Prossiens sont b Doodeville. 1,200 Prus
siens sont b Thiltreville, près Valmont; ils se sont
logés par force chez les habitants et réquisitionnent
des vivres.
Versaiu.es 5 février.
L'Empereur l'Impératrice.
2
On écrit de Versailles, 26 janvier, au
Daily Tetegrapli
L'agitation provoquée par les grands événe
ments de la guerre peut avoir pour effet de dé
tourner momentanément l'attention de ces consé
quences, mais dès qu'il ne sera plos question de la
capitulation ces questions prendront une grande
place dans les préoccupations de l'Europe, b
On écrit de Versailles au Times
Le général Garibaldi a, dit-ondemandé b
être compris dans l'armistice.
On écjit de Pontarlier, 27 janvier, au
Moniteur du Wurtemberg
L'Echo du Nord, dans son numéro du 1'
février, publie l'avis suivant
gg—
Lyok, 3 février.
On annonce que le général Bonrbaki est mort.
Des instructions de M. Gambetta ans préfets, en
date du a février, demandent d'adresser ans maires
les insiroctions les plos formelles relativement an
décret do 3i janvier.
Les Prussiens profitent de l'armistice pour faire
des transports énormes snr Belfort. Le bombarde
ment continue.
Les Prussiens ont tiré sur les Français entrant en
'Suisse et ont fait oo grand carnage.
Pontarlier est plein de morts.
L'indignation est générale en Soisse contre la
Prusse.
Documents communiqués. Je reçois le télé
gramme suivant de Versailles, daté du 3, au soir
M. GambettaBordeaux.
Au nom de la liberté dés élections stipulées par
l'armistice, je proteste contre les dispositions éma
nées en votre nom (sic) pour priver du droit d'être
élu h l'assemblée des catégories nombreuses de ci
toyens français. Des élections faites soos un régime
d'oppression arbitraire ne pourront pas conférer les
droits que laconvention de l'armistice reconnaît aux
députés librement élus. Signé Bismark.
M. Gambetta ajoute Nous devinons que la
Prusse comptait, pour satisfaire son ambition, sur
une assemblée où, grâce a la brièveté des délais et
aux difficultés matérielles de toute sorte, auraient
pu entrer des complices et des complaisants de la
dynastie déchue alliée b M. de Bismark.
Les décrets d'exclosion rendos le 31 janvier
ont déjoué ces espérances.
L'insolente prétention du ministre prussien
d'intervenir dans la constitution, d'une assemblée
française est la justification la pins éclatante des me-
sores prises par le gouvernement de la République.
La leçon ne sera, pas perdue pour ceux qui ont
le sentiment.de l'honneur national. Gambetta.
Tous les orateurs ont déclaré que la capitulation
de Paris ne lie pas la province.
Ils ont condamné vivement M. Favre et la con
vention de Versailles, et se sont prononcés contre
les élections.
Le salut est seulement possible par le comité de
salot public anéantissant la réaction et donnant une
impulsion vigoureuse b la guerre.
Une manifestation belliqueuse a en lieu aujour
d'hui. 1,000 ouvriers qui se sont promenés en
criant Vive la goerre! Vive la commune! se sont
dispersés après quelques paroles do préfet.
Des salves d'artillerie doivent être tirées en
l'honneur des derniers combats décisifs, du passage
forcé sur le territoire soisse des corps de l'armée?
française et de l'occupation de tous les forts de
Paris par nos troupes.
Versailles, 5 février.
Le général PodbieUky annonce
Pendant la durée de l'armistice, des nouvelles
militaires ne seront pobliéesqu'eu casd'événemeots
extraordinaires.
Versailles, 5 février.
Officiel. L'Allemagne n'a l'intention d'obte
nir de la France par la paix aucuue possession dans
l'Iode, dans l'Asie ou daus les contrées transatlan
tiques.
Le fait que le gouvernement français a deux
chefs paraît devoir aboutir h ce que les conventions
adoptées b Paris ne seront pas exécutées par la dé
légation qui siège Bordeaux.
D'après la convention, oo a ouvert la perspective
d'entamer des négociations de paix avec une as
semblée librement élue.
Uae assemblée composée sous la dictature et
suivant le bou plaisir de M. Gambetta n'a pas cette
mission.
M. Jules Favre a écrit au chancelier fédéral au
nom du gouvernement de Paris que dans les négo
ciations il n'a pu être question d'aucune restrictiou.
Le pajs veut des élections libres; si la déléga
tion de Bordeaux, en effet, a lancé uu décret res
treignant le droit électoral, décret duquel le gou
vernement de Paris ne sait rien, le gouvernement
de la défense nationale l'abrogera certainement.
La solution de cette compétitiou ne sera proba
blement réalisable que par l'ajouroement des
élections.
Berke, 4 février.
Jusqu'à présent, 66,000 soldats français ont
franchi la frontière, 5o,ooo près Les Verrières,
16,000 près de Vallorbes et Sainte-Croix.
Les Atlenands ont continué la lutte hier et
avant-hier.
Il y a b Neuubourg plus de 2,000 blessés.
Vu le mauvais équipement des soldats français,
le Conseil féféral suisse aurait demandé au gouver
nement fraoçais des effets d'équipement.
Une partie énorme de la population de Paris
800,000 personnes, dit-on est maintenant
nourrie gratuitement par le gouvernement. Ou
comprend qie cette armée considérable de men
diants, qui se compose de presque tous ouvriers et
de leurs familles, n'acceptera pas gaiement la sup
pression de sou eotretien gratuit et rencontrera
d'ailleurs les plus grandes difficultés b se procurer
sa nourriture par le travailpuisqu'il n'y a en ce
moment rien b faire pour elle.
C'est lb une sombre perspective.
En i848, nous avons traversé une crise sem
blable après la suppression des ateliers nationaux
dans les circonstances actuelles, le cas est bien plus
grave encore.
Si noosjogeoos par analogie, il semble que le
gouvernement, quelle que soit sa forme, devra né
cessairement continuer de nourrir uu'e graude
partie de la population de Paris pendant un temps
indéterminé. Il ne peut, eu effet, s'exposer b voir
cette population mourir de faim la réorganisation
des occupations ordinaires et du travail régulier
peut exiger un temps assez long, surtout que la
demande pour les articles de luxe sera presque en
tièrement mille. Comment donc les hommes.qui
ont vécu jusqu'ici en travaillant pour l'élément
parisien pourront ils subvenir b leurs besoins? Que
deviendront les classes plus élevées d'artisans, les
tapissiers, les ébénistes, les bijootiers; et les fabri
cants de ce nombre infini de petits articles de luxe
conous sous le nom d'articles de Paris Et les au
tres, les maçons, les tailleurs de pierre, les char
pentiers qui ont été attirés b Paris eo nombre ex
cessif par l'administration Haussmann?
Combien de temps se passera-t-il avant que
tous ces bras inoccupés puissent ou gagner le pain
quotidien b Paris, ou trouver do travail ailleurs?
Ces considérations ^semblent indiquer que
nous allons assister au spectacled'un million d'hom
mes obligés de dépendre presque entièrement, et
pendant un temps indéterminé, de la charité pu
blique.
On doit ajouter qu'il est probable que les
classes moyennes contribueront b grossir le nombre
de ces malheureux.
S'il est vrai qoe le commerce et l'industrie
doivent nécessairement s'attendre b une stagnation
temporaire, bien des maîtres aussi se ruineroot, a
moins d'avoir assez de ressources pour vivre jus
qu'au retour de temps meilleurs; mais ce ne pourra
pas être lb la règle, car parmi les maisons de com
merce dont tout le capital.est dans les affaires, un
grand nombre auront de la peine b se soutenir.
b Plusieurs correspondants do journaux sont
sortis de Paris. D'autres y sont rentrés.
Il est arrivé hier b Pontarlier 80 pièces d'ar
tillerie française, qu'on dirige en toote hâte vers le
sud; hommes et chevaux sont exténués de fatigue
et meurent de faim. Les officiers marchaient en
sabots. L'armée de Boorbaki est dans un état de
dissolution inouïe; la débandade est complète.
Boorbaki loi même était attendu b Pontarlier b 3
heures. Des troupes suisses viennent de partir b la
hâte pour Les Verrièrespoint extrême de la
frontière, b one lieue et demie d'ici. Les Prossiens
étaient arrivés b Andelotb l'ouest de Pontarlier,
entre Salins et Champagnole. b
Le Commercio de Lima donne les détails de la
victoire que la frégate prussienne Medouse a rem
portée sur deox canoooières françaises, le Curieux
et le Bruce, détails qui sont confirmés par le
rapport officiel de l'amiral français de la flotte du
Pacifique. La frégate allemaode était armée de |3
pièces du plus fort, calibre ce qoi nous explique la
défaite des navires français, qoi ont préféré se faire
couler qoe de se rendre. En apprenant cette oon-
velle, la frégate française Circé s'est empressée de
quitter le port de Montevideo ponr aller b la ren
contre de la Medouse.
On écrit de Bordeaux, le 3i janvier, que l'émir
Abd-el Kader a écrit au gouvernement une lettre
pour protester de l'abus qu'on fait de son nom et
de son sceau afiu d'exciter une insurrection en
Algérie. Il déclare que de pareilles tentatives sont
en opposition avec la justice, la volonté du Ciel et
la sienne.
La plos grande partie des lignes dtrchemin de
fer du Nord est au pouvoir de l'ennemi. La Cora-
pagnien'ayantpas encore reçu l'autorisation qu'elle
a demandée, de faire les réparations nécessaires
pour les remettre en état, et l'exploitation de ces
lignes étant aux maius des autorités prussienoes,
les denrées destinées an ravitaillement de Paris ne
peuvent être acceptées par le chemin de fer qu'b
destination des ports de DunkerqueCalais et
Boulogne d'où les expéditeurs auront b les faire
diriger par mer sur Dieppe. Celte direction est la
seule indiquée jusqn'b préseot par les avis officiels
pour les marchandises destiuées b l'approvision
nement de Paris.
La Compagnie do chemin de fer du Nord
transportera gratuitement sur son resean tous les
objets ou denrées envoyés b titre gratoit b la ville
de Paris.
Nota. Il est bien entendu que cette fran
chise est accordée au départ de tontes les stations
du chemin de fer du Nord encore accessibles.
Oo écrit de Versailles que les votes pour l'As
semblée constituante seront pris par scrutin de liste
pour chaque département..