D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. Samedi II Février 1871. N<> 5,568. -fer* BULLETIN l>K JOUR. Nous o'avons encore que très peu de renseignements sur le résultat des élections en France. Dans le département du Nord, la liste modérée patronnée par M. Tbiers l'a emportée, grâce l'appoint des campa gnes, sur la liste républicaine. Au Hàvre, les républicains ont également été battus; les élus sont: MM. Tbiers, Poyer Querlier, Buée et Cordier. A Brest, au contraire, l'avantage était du côté des républicains; mais les chiffres transmis de ce collège ne sont pas définitifs. On croit toujours que la majorité de l'as semblée sera acquise au parti de l'ordre et de la paix. En résignant ses fonctions de minisire de l'intérieur et de la guerre,'((M. Gambetta a également cessé de faire parti du gouver nement de la défense nationale. Dans une circulaire par laquelle il notifie cette déter mination aux préfets, il se plaint moins vivement qu'on ne devait s'y attendre de l'annulation de son décret relatif aux élec tions. Il essaye de se justifier en disant qu'il avait voulu écarter les complices rssponsahles du régime impérial et cou per court certaines intrigues étrangè res La décision contraire que sont veuus lui notifiera Bordeaux MM. Garnier Pages, Pelletan et Emmanuel Arago lui a prouvé, ajoute t il, qu'il n'était plus en commu nications d'idées ni d'espérances avec ses collègues de Paris, Dès lors il ne lui restait plus qu'à donner sa démission, et l'on voit par sa circulaire qu'il s'est exécuté d'assez bonne grâce. Le préfet de Lille M. Bertayant suivi M. Gambetta dans sa retraitea été rem placé par un ancien secrétaire de M. J. Favre, M. Hendle. Dans une proclamation adressée ses administrés, le uouvel admi nistrateur leur dit qu'ils sont des citoyens libres, que personne ne peut opposer de restriction la libre expression de leur volonté et que la République doit respecter la liberté de ses adversaires comme celle de ses défenseurs. Ces recommandations nous placent dans un tout autre courant d'idées que lelui que M. Gambetta et ses agents voulaient faire prévaloir. Onne peut queféliciterla France de ce revirement, que le résultat des élec tions, nous n'en douions pas, accentuera encore davantage. Tous les journaux français des départe ments que nous recevoos depuis deux jours sont la paix, quelques-uns avec une éner gie qui montre que cette tendance était plus comprimée qu'anéantie par la pression de la dictature. Ces journaux ne sout pas en assez grand nombre pour nous autoriser tirer de leur langage des conclusions gé nérales. Cependant ils nous permettent de juger sur échantillon de l'esprit qui règne en France, et en nous fondant sur leur at titude, comme sur la signification modérée de toutes les listes de candidats, nous pou vons dire que le sentimeut pacifique se produit avec un ensemble et une force qui dépassent les prévisions. Une dépêche de Londres transmet le, compte.rendu de la discussion de l'Adresse dans les deux Chambres du Parlement. Les chefs de l'opposition ont vivemen critiqué la politique du gouvernement et lui ont reproché d'avoir manqué d'énergie vis vis d$la Prusse. Ilsconsidèrentcorame un acte de faiblese la réunion d'une confé rence pour régier la question de la mer Noire sans la France. Lord Granville, la Chambre des lords, et M. Gladstone, la Chambre des com munes, ont répondu ces attaques et les deux Adresses ont été vptées. La Chambre des communes va être saisie d'un projet de loi tendant renforcer l'or ganisation militaire de îaGrande Bretagne. La Chambre des représentants a adopté mercredi trois projets de loi concernant des crédits supplémentaires, l'un de 83,000 fr. au département des travaux publics pour faire face l'insuffisance de l'alloca tion qui figure au budget de l'exercice courant pour billes, rai isetc.; l'autre de 306,000 fr. au département des finances pour régulariser te déficit du trésor pro venant du vol de titres de la dette publique commis dans les archives de la cour des comptes; le troisième de 330,000 fr. au département des affaires étrangères pour réparation de steamers faisant le service postal entre Ostende et Douvres. Au début de la séance, M. de Russiusa fait une nouvelle tentative pour rouvrir le débat sur les écoles normales de l'Etal, en demandant le dépôt des dossiers relatifs aux quatre écoles normales qui doivent être érigées en vertu d'une loi de 1866; mais, comme il avait été décidé antérieu rement que toute cette affaire serait ajour- née jusqu'à la discussion du budget de' l'intérieur, la Chambre, sur la proposition de M. le comte de Tbeux, a prononcé l'or dre du jour par 54 voix contre 38 et une abstention. Dans sa séance de jeudi, la Chambre des représentants a discuté et volé le projet de loi approuvant la convention consulaire conclue avec l'Italie et le projet de loi allouant un nouveau crédit supplémentaire au département de la guerre. La Chambre des représentants s'est oc cupée hier de rapports sur des pétitions. PESTE BOVINE. Nous disions dans notre dernier bulletin qu'il était craindre que l'épizootie ne se propageât dans le village de Battincourt. Nos prévisions se sont malheureusement réalisées. Trois nouvelles étables ont été encore iufeclées et le bétail dont elles étaient peuplées a été sacrifié. La maladie paraît avoir Battincourt un caractère plus foudroyant. D'un autre côté, M les habitations étant dans celte localité très rapprochées les unes des autres, le fléau peut s'y communiquer rapidement. Le gouverneur du Luxembourg vient d'interdire la circulation du bétail sur le territoire des communes de Muno, Sainte- Cécile et Chassepierre, cause de leur voisinage de Pure, village français où la peste bovine vient de se déclarer. (J. de ta Société agricole du Brabant.) Les assises de la Flandre occidentale pour le deuxième trimestre de 1871 s'ou vriront Bruges, le lundi 14 avril, sous la présidence de M. Coevoel, conseiller la cour d'appel de Gaud. YPRES. Deux escadrons de lanciers, cantonnés datis les communes limitrophes des fron tières entre Menin et Ypres, sont arrivés hier matin vers les 10 heures sur la Grand' Place de notre ville. Après y avoir exécuté quelques manœuvres dont la précision a été remarquée par les nombreux specta teurs que cette arrivée inopinée avait ras semblés, les uhlans belges sont repartis au trot pour regagner leurs cantonnements respectifs. On écrit d'Ostende, 6 février: Par ordre du gouvernement, la malle poste de l'Etat Comtesse de Flandre, commandée par le capitaine lieutenant de vaisseau Dufour, a été désignés pour transporter Dieppe des vivres frais destinés aux Belges néces sileux résidant Paris. Ce premier con voi de comestibles consiste en pomines de terre, farine, biscuits, jambons, viande, bière, etc. Le départ est fixé minuit, pour arriver Dieppe dans la matinée du 7 courant. C'est dire qu'il ne faudra qu'une tra versée de dîx heuree environ. La peste bovine vient de se déclarer dans les environs de Gand. Le 3 février on en a constaté des cas dans les étables du fermier Bruyneel, hors de la ci-devant porte de la Colline, et du cultivateur Léonard Huys, près du Patyntje. Plusieurs têtes de bétail ont dû être abattues. (Bien public.) Le 7 février 1831, c'est dire il y a en mardi quarante ans, le Congrès national décrétait la Constitution belge. Ce même jour, la conférence de Londres excluait les ducdeNemoursetde Leucbtenberg comme candidats au trône de Belgique. Un assez grand nombre d'habitants de Paris et de Français de divers départe ments viennentencored'arriver Bruxelles. Plusieurs attaques nocturnes ont été signalées depuis peu de jours aux environs de Bruxelles, entre autres celle dont aurait été victime, aux abords de la nouvelle gare du Midiun vieil habitant de Bruxelles, qui s'est vu dévalisé de sa montre, de sa bourse, etc., par trois individus, encore inconnus, paraît-il. X PROPAGATEUR FOI CATHOLIQUE. - CONSTITUTION BELCE. CHRONIQUE JUDICIAIRE NOUVELLES DIVERSES.

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