D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. 54me Année. Samedi 4 Mars 1871. No 5,574. BULLETIN DU JOUR. Le résumé des préliminaires de paix signés Versailles n'indiquait que d'une manière assez vague les territoires cédés l'Allemagne. Une dépêche de Londres nous apprend que la nouvelle délimitation n'est pas encore fixée. La ligne tracée par les négociateurs laisse provisoirement Belfort l'Allemagne, et devra être modifiée dans les négociations qui vont se poursuivre Bruxelles, de façon compenser par l'a bandon de quelques communes des envi rons de Metzla restitution de Belfort la France. Les armées allemandes n'évacueront im médiatement qtfe neuf déparlements. Après le payement des deux premiers milliards de l'indemnité, ils n'en occuperont plus que six (Champagne, Ardennes et Lor raine), plus Belfort. Une réserve inscrite dans l'acte des préliminaires rend toutefois possible une évacuation complète de territoire avant le versement du solde de l'indemnité; elle prévoit la substitution des garanties finan- cières aux garanties territoriales stipulées par les négociations de Versailles Jusqu'au traité définitif, 1rs armées fran çaises se retireront derrière la Loire, l'exception de l'armée de Paris. Quelque impossible que fût pour la France la continuation de la guerre, les conditions prussiennes ont paru si dures a - ses négociateurs qu'ils ont été sur le point de conclure l'abstention. Le fait est con signé dans le rapport adressé l'Assemblée de Bordeaux par M. Lefranc et il mérite d'être relevé pour l'histoire de ces doulou reuses délibérations. La commission d'exa men des préliminaires de paix avait eu un moment la pensée de laisser l'ennemi faire ce qu'il voudrait et de s'en référer au juge ment de l'Europe. Elle a résisté celte tentation, qui ne l'eût dégrévée d'une péni ble responsabilité qu'au prix des plus grands périls pour la France et pour Paris. Elle a su faire son devoir, comme l'ont fait le gouvernement et la grande majorité de l'Assemblée. Après celte épreuve, la France est sûre qu'elle peut compter sur ses re présentants. Nous avons des nouvelles de Paris jus qu'à la date de mercredi soir. L'entrée et le séjour Paris des30,000 bommesde troupes que l'empereur d'Allemagne avait passées en revue au bois de Boulogne n'avait donné lieu aucun conflit. L'empereur d'Allemagne ne s'est pas montré Paris il s'est borné passer Longchamps la revue du corps d'armée chargé de l'occupation. Il ne s'est rendu ni aux Tuiieries, ni l'Elysée Bourbon, comme on lui en avait attribué l'intention. La paix étant faite, il partira probablement pour ses Etats dès cette semaine, suivi de tout l'état major royal et princier groupé autour de lui dans l'ancienne résidence de Louis XIV. La date de sa rentrée Berlin n'est pas encore fixée, probablement parce que, arrivé en Allemagne, il compte voya ger petites journées et visiter les capitales des souverains ses alliés. De grandes fêtes .triomphales l'attentent sur tout ce parcours. La Chambré a repris mardi la discussion générale du budget de l'intérieur. Elle a continué mercrédi la discussion générale du budget de l'Intérieur Je l'exer cice courant. Le premier des orateurs en tendus dans cette séance, M. Elias, est encore revenu l'affaire de l'école Habets, qui, décidément, est passée l'état de scie. Il a demandé une enquête parlementaire concernant celte affaire. Le ministère et la majorité ne manqueront pas sais doute de repousser une prétention aussi inad missible. La Chambre des représentants acontinné jeudi, sans incident notable, la dscussion du budget de l'intérieur de l'exercice cou rant. Parmi les orateurs entenduten celle séance, nous remarquons M. le miiistre de l'intérieur, qui a tracé un vigoureuc paral lèle entre la politique du cabinet précédent et celledocabinet actuel, et qui a égilemenl répondu aux observations et aux ritiques présentées mercredi par MM. Eias, de Macar et Bergé. L'honorable minisre a fait notamment fait ressortir l'énormediïérence qui existe entre le langage de ce denier et les sentiments exprimée au Sénat par M. Dotez. La discussion générale du bidget de l'intérieur a continué hier la fhambre des représentants mais elle n'a tffert que fort peu d'intérêt. Uu colonel français, chef d'état-Lajor du général Faidberbe, vient d'arrivé! Brux elles. Il y a été envoyé la suite d'une demande du gouvernement belge 11 vient traiter des conditions du retour «i France des soldats français internés che&ous. Ce retour aura lieu dès que le gouvernement aura reçu communication officille de la ratification des préliminaires de pix. Ce colonel a été reçu par MM. :s minis tres de la guerre et des affaires angères. Tous les préparatifs pour le ransport sont faits par le département de travaux publics. On lit dans VEcho du Parlemet Onnous assureque les plénip<!entiaires chargés de rédiger l'instrument iplomati- que qui portera dans l'histoire I nom de Paix de Bruxelles, siégeront 'Hôtel de Ville. Nous apprenons que l'armé belge est mise sur le pied de paix. Tous letmiliciens rappelés ont été renvoyés dans l*rs foyers et il va être procédé la vente d«|chevaux et du matériel désormais inutile Diocèse de Bruges. M. Delbive, prêtre au séminaire, est nommé coljuteur Gbyverinchove; M. Andries, vicre démis sionnaire de Desseghem est intimé cha pelain du cimetière de Courlrai On annonce la mort de M. le vicomte Conway, intendant de la liste civile, em porté en trois jours par la petite vérole. Les miliciens des classes de 1866 et 1867 sont tous rentrés dans leurs foyers en congé illimité-, et l'on a lieu d'espérer que ceux de la classe de 1868 vont également pouvoir être renvoyés. On mande d'Ostende1" mars, par voie -télégraphique que le brick français Eglantine Eslher, qui allait sur lest d'Anvers Dunkerque, a été jeté la côte devaut Coxyde L'équipage, 7 hommes, a été sauvé. En exécution de l'art. 51 de l'arrêté royal du 21 avril 1864, le ministre des tra vaux publics fait connaître qu'il est arrivé, dans le royaume, pendant l'année 1870, 7 accidents aux machines vapeur. Un ta bleau inséré au Moniteur d'hier matin fait connaître les causes et les effets de ces accidents. Les détenteurs de chevaox apparte nant l'armée française peu vent s'attendre, d'un moment l'autre, après la conclusion de la paix, être invités restituer les chevaux, mulets, etc., dont ils ont pu jouir gratuitement depuis plusieurs mois la simple charge de les nourrir et de les res tituer la première demande. (G. de Liège.) Nous apprenons que M. le vicomte Vilain Xlllf, qui n'a pas présidé laChambre des représentants mardi ni mercrediest tombé en sortant du service de M. le baron de Gerlache et qu'il s'est fait la jambe une lésion assez grave pour le retenir dans sa chambre pendant une dizaine de jours encore. Mardi matin, Anvers, on déchargeait des locomatives d'un poids de 12.000 kilo grammes du steamer Léopard, au moyen de la grande grue; lorsque l'une d'elles fut arrivée une hauteur de 3 mètres au-des sus du pont, les chaînes se brisèrent et la lourde masse retomba sur le pont du na vire,qui fut grandement endommagé. Celte grue a une capacité de 20,000 kiiog. de force, cette capacité n'avait donc pas été dépassée. La légion de garde civique de Naranr organise un grand concours offert tous les gardes civiques du royaume. Ce concours, qui promet d'être très bril lant i commencera partir du premier di manche de juillet et coïncidera ainsi avec les fêtes de la kermesse namuroise. La maladie dite charbonneuse vient de se déclarer dans le bétail Sainte Marie. (Echç du Luxembourg.) Les correspondances de Belgique destination des Etats Unis d'Amérique y compris la Californie el l'Orégon, et des autres pays qui empruntent l'intermédiaire des Etats Unis, seront expédiées d'Ostende, en dépêches directes, pendant le mois du mus, savoir A Le lundile mardile jeudi et le sa* medi, vers 9 heures du malin, après l'arri- PROPAGATEUR FOI CATHOLIQUE, - CONSTITUTION BELGE, t yy NOMINATIONS ECCLÉSIASTJtUES. NECROLOGIE. NOUVELLES DIVERSES. I

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