On lit dans la Correspondance de Berlin
ITALIE.
LES PILULES O'HOLLOWAY sont re
connues comme la Médecine la meilleure
pour les constitutions débilitées, les mala
dies du foie, et les indigestions. L'efficacité
étonnante dq ce remède et les- effets salu
taires qu'il produit chez le» personnes
atteintes de ces affections paraîtraient in
croyables, s'ils n'étaient attestés par des
preuves innombrables de guérison» effec
tuées et par les avantages durables qui en
résultent pour la santé. Ces Pilules tempè
rent et fortifient le système nerveux-, puri
fient le sangrèglent les sécrétions et
donnent de la vigueur la constitution.
Une fois qu'on en a fait usage, ce» remèdes
inspirent une confiance entière et des mil
liers de personnes, connaissant par leur
propre expérience leur efficacité, en ont
conseillé l'usage leurs ami»malades, qui
leur tour ont été soulagés de symptômes-
révélanl l'approche de maladies pénibles,
si non dangereuses.
porl, Besançon rendrait a la France des services
bien plus grands et compenserait amplement la
perte de Belfort.»
La Correspondance Stem, de Berlin, dé»e-
loppe la tnême pensée. d'apiès la déclaiation de
toutes le% autorités militai<es, dit elle, Belfort
n'aurait d'importance pour l'Allemagne que si tôt
ou -lard elle voulait attaquer la France au point
de vue défensif, sa valeur est k peu près nulle
pour oous. En revanche, la possession de cette
forteresse donne aoi Français l'assurance qu'ils
n'ont rien k redouter de ce côté, et pourtant ils n'y
trouvaient qu'un secoors médiocre s'ils voulaient
attaquer l'Allemagne. Ce n'est pas sans doute par
Belfort qu'ils tenteroot jamais d'entrer chez nous,
Car une armée qu'ils féraieot marcher dans cette
direction, quelque puissante qu'elle lût, courrait
risque d'être attaquée sur ses flancs par les forces
quenousaurionsconcentrées autour de Strasbourg.
La Gazette nationalede Berlin, partage en
tièrement cette mauière de voir, et elle-pense même
que si M. de Bismark a mis, il y a quelque temps,
une certeioe insisiaoce k obtenir de M. Jules Favre
la reddilioo de Belfortc'est moins en vne d'uoe
revendication défioilivede cette ville, que pour en
faire un objet.de compensation dans les négocia
tions de pais. Cette conjecture concorde avec ce
que nous savons des dernières péripéties des pour
parlers de Versailles. Il paraîtrait qu'en effet les
négociations ont failli être rompues devant la ré
sistance opposée par MM. Thiers et Jules Favre k
la cession de Metz, et qu'elles n'ont finalement
abouti qae grâce k l'abandon de Bel for t par M. de
Bismark. Q
La Gazelle de F Allemagne du Nord se féli
cite de cette solution an point de vue des relatioos
fnture entre la Fraoce et l'Allemagne. Selon l'or
gane ministériella rétrocession de la forteresse
alsacienneqoe personne en France ne pouvait
raisonnablement espérer, serait de oatarek prouver
k la nation française qoe le vainqueur n'avait d'au
tre bot que d'assurer sa sécurité, et qo'il n'était
noMemeot animé de la soif insatiable de conquêtes
dont on l'a accusé, a Sous ce rapport, dit en ter
minant la Gazelle, l'abaodon de Belfort k la
Fraoce sera une garantie plus efficace de paix du
rable que la possession d'une douzaine d'autres
forteresse* françaises. L'espoir rnaoifesté par la
feuille officieuse aurait évidemment plus de force
si la Fraoce n'avait dû acheter la conservation de
la place en question par la cession d'one autre
forteresse qui loi était peut être plus précieuse
encore.
Pour terminer cette revoe des appréciation des
jonrnaox allemands sur les (préliminaires de paix,
nous citerons la Gazette de Cologne, qui salue
dans le maintien de Belfort sous la souveraineté de
la France le triomphe d'un principe qo'elle n'avait
cessé de défendre depois le début de la goerre k
savbir que l'At'emagne ue devait s'aunexer que la
portioo de l'Alsace Lorraine habitée par des po
pulation parlant l'allemand; la feuille rhénane
s'est toujours* prononcée contre la prise de Metz,
et si elle a écboné sur ce point, elle se félicite da
moins de voir son opinion prévaloir ponr le dis
trict du Haut-Rhin qui confine k la Franche-
Comté, et dont la population parle presqoe exclu
sivement le fraoçais.
A ceux qui trouvent l'Allemagne trop rigou
reuse lorsqu'elle exige des cessions territoriales
poor couvrir et fortifier sa frontière da côté de la
France nous offrons le résumé historique qui
suit. Ils y verront combien de fois entre ces
deux dates seulement 1660 et 1763le territoire
allemand fut envahi par les tronpes françaises
1660. L'évêque de Munster assiège celle
ville avec l'aide des troupes impériales et fran
çaises.
i664. L'Électeur de Mayeoce, avec des
troupes françaises, force la ville d'Erfurth révoltée.
1670. Louis XIV fait occuper par'surprise
tout la daché de Lorraine et chasser le duc.
1675. Les Fraoçais s'emparent des 10 villes
impériales eu Alsace; ils pénètrent daos le Pala-
tioat et jusqo'eo Franconie.
1674. Torenne commet en Palstinat d'af
freuses barbaries et passe le Rhin.
1677. Les Français asaégent et prennent
Fribourg eu Bnsgau.
1678. Ils preoneot Keh et Landau.
1679. La France envoi' un corps d'armée
dans l'Oldenbourg contre le Dmemark.
.681. Les reveodicatioas de territoires alle
mands sanctionnées par les faneuses Chambres
de réunion a sont exécutées p* la force, et Stras
bourg est pris.
i685. La Fraoce coofoue ses réunions,
malgié l'accord conclo l'aooée précédente k Ralis-
bonne.
1688. Louis XIV fait occuper et rançonner
Bonn et d'autres villes dépendiol de Cologne, ainsi
qo'one grande partie de l'arcbevêcbé de Trêves,
du territoire badois et wortemkergeois, du Palati-
nat et de la Franconie.
1689. - Le Palatinat inférieur est dévasté hor-
riblemeot par l'incendie et le pillage.
1692. Les Français passent le Rhio, pillent
Bade et le Wurtemberg, et frappent ces pays de
contributions de guerre.
t6g3. Heidelberg est pris, pillé, incendié;
le dauphin passe le Neckar.
1694 95. Les Françaê portent la gnerre
daos le sud-ouest de l'Allemagne.
1701. L'Électeur de Cologne, kvec son frère
l'Électeur de Bavière, preoant le parti de la France,
fait entrer 16,000 hommes de troupes françaises
dans ses priocipates places.
1701. L'Électeur de Brvière, comme allié de
la Fraoce, déclare la goerre k l'Empereur et k
l'Empire. Les Français occupent la Lorraine et
Trêves.
1708. Les Français, commandés par Villars,
pénètrent en Bavière. L'Électeur de Bavière prend
Ratisbonne; il envahit le Tyrol par le Nord, tan
dis que Vendôme entre daos ce pays par le Sod.
Les Bavarois et les Français pieooent Augs-
bourg et Passaoet battent les Autrichiens k
Hœcbstaedt.
1704. Les Fraoçais, après la seconde bataille
k Hœcbstaedtsont forcés de repasser le Rhin et
chassés du Pafatinat et de Trêves.
1705. Villars réoccope Trêves.
1706. Le même maréchal livre on combat
heureux aux troupes impériales sur le Rhin.
1707. Il entre en Allemagne et épuise la
Sooabe et la Franconie par des contribution*.
1708-13. L'armée impériale soutient mol
lement la guerre sur le Rhio.
s 715. Les Fraoçais sont victorieux sor le
Rhin.
1733. Les troupes françaises occupeot le
dnebé de Lorrainepassent le Rhio et s'empareot
de la forteresse impériale de Kbel.
1754. Elles prennent Trêves et Philipsbourg.
1741. Une armée française, unie aux Bavo-
rois, pénètre jusque dans la Basse-Autriche et ea
Bohême; Prague est pris d'assaut. Une seconde
armée française, soutenue par des troupes de Co
logne et du Palatinat, envahit la Westphalie et
■arohe sur Haoovre.
1743. Les Fraoçais sont chassés de Bohême.
1740. Ils sont repoussé au delk du Rhio.
1744. Deux armées fraoçaises marchent sur
le Rhio; Friboorg est pris et les troopes bavaroises
reçoivent des renforts fraoçais.
1745. Une puissante armée française passe
le Rhin et le Meio, pour agir sur l'élection impé
riale, et s'avance jusqu'à la Lahu. Elle est rejetée
de l'autre côté du Rbio et battue en Bavière.
1757. Les Fraoçais passeot le Weser, et
occupent la Westphalie, la H esse Casse I, Haoovre
et Halberstsdt. Uoe seconde armée s'unit daos
Erferth aux tronpes impériales et lève des contri
butions jesqu'k Halle et Metsebourg. La bataille de
Rosbaoh arrête les envahisseurs et les ramène en
arrière dans la Hesse.
1758. Les Fraoçais sont chassés d'Halber-
stadt par Ferdioaod de Brnnswick, puis rejelés au
delk du Rhin; mais ils reotreot de nooveao eo
Hesse et s'avancent jusqu'à Hanovre.
1759. Soubise sur pi end Francfort et l'oc-
cope. Cootades s'avance au nord-est;, il est battu!
k Minden et se retire sur Giessen.
1760. Les Français remportent désavantagés
dans la Hesse et sut le Bas Rhin.
1761. Combats non décisifs dan» la Hesse et
la Westphalie. Toutes les forces françaises réunies
attaquent inutilement pendant deux jours la posi
tion des Allemands k Villingshatissen.
1763. Les Français sont repoussés jusque
derrière Casse! et évacuent aussi le pays du Bas-
Rhin.
Ainsi, dans l'espace de 103 ans, on ne compte
pas moins de 43 invasions, grandes ou petites, des
Fraoçais eo Allemagne.
Floreoce, 10 mars.
La reine d'Espagoe s'est embarquée hier k One-
glia, allant eo Espagne.
La Chambre a repris la discossion du projet de
loi relatif aox garanties k accorder au Pape.
ESPAGNE.
Madrid, 10 mars.
La Reine s'est erabarqoée dans la matinée pour
Alitante.
Les projets de budget sont arrêtés. Les dépenses
sont réduits k 2.4oo millions de réaux.
ETAT-CIVIL D'ÏPRKS,
Bu S au SB Mars larlus.
NAISSANCES |3. Sexe masculin 7, idem fémiuiufi
Décès. Beermsn, Henriette, 4o an», sans
profession, épouse d'Eugèoe Msnry, rue des Bou
chers. Jolyt, Pmsper, 38 ans, secrétaire du
parquet, époux de Zélie Lambin, rue de Boesioghe.
Bonchaert, Marie, .65 aos, cabareiière. épouse
de Louis Deuorme. S'Jacques lez Ypres, Tberry,
Marie, 31 ans, religieuse, roe de Lille. Lagace,
Amaod, 5i aas, journalier, époux de Marie Bu-
seyoe, Brieleo lez Ypres. Nollée, Looise, 80
ans, sans profession, veuve de Jèan Vuylsteke,
Grand'place. Breyne, Jèan, 63 ans, cordonnier,
époox de Jostine Vermeuleo, Grand'place.Le-
febvre, Valérie, i4 ans, rue des Chiens.
ENFANTS AU-DESSOUS DE 7 ANS 5. Sexe masculin
i, idem féniiuin 4*
YPRES, 11 MARS 1871.
1er Grains, Fourrage» et autre» produit» agri
coles vendus au marché de eette ville i
NATURE
Des
Grains et Denrées.
QUANTITÉS
vbvddxs.
Kilogramme*.
FKIX
MOWKH
par 100
kilogrammes;
S i
k- n
S s
t
S
-
Froment
33,3oo
36- 75
80
Seigle
7,300
35 00
73
Avoiue
4,ooo
35 5o
44'
P ois
3,700
39-00
80
1 Féveroles.
9,000
28-00
80
Pommes de terre
5,8oo
8-5o
Beurre
365 00
Pain de fkrine de froment brnie 34 e' le kilo.-
Idem pourlb* fondations de 3a-t*, 880 gt.-