O'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. 54me Année. No 5,579. BULLETIN DP JOUR* La dictature démagogique qui s'est in stallée l'Hôtel de Ville de Paris vient de publier son Journal officiel. Elle se prévaut de l'adbésion de 215 bataillons de la garde nationale et se donne -pour mission d'orga niser la Fédération républicaine Elle déclare qu'elle respectera les préli minaires de paix, sans doute parce qu'elle espère de cette façon se faire reconnaître par la France et par les puissances étran gères. Elle invite les départements s'or ganiser comme Paris, c'est à-dire se jeter dans les bras des hommes de désordre et de rapine. Visiblement décontenancée par le cri d'horreur qu'a provoqué le meurtre des généraux Lecomte et Thomaselle n'ose pourtant pas désavouer ce crime atroce et le met sur le compte de l'indignation po pulaire. C'est un mensonge doublé d'une lâcheté. Le peuple de Paris devrait se levr» com me un seul homme pour protester cefe odieuse calomnie. Qu'il se hâte donc de séparer sa cause de celle de ces bandits qui le déshonorent et qui n'ont pas même le courage de leurs forfaits Tous les journaux qui s'adressent la population honnête de la capitale sont una nimes protester contre le coup d'État démagogique accompli dans la journée du 48 mars et déclarer qu'ils ne reconnais sent d'autre autorité que celle de l'Assem blée nationale et du gouvernement qui en est issu. Une proclamation signée de M. Picard, comme ministre de l'intérieur, mais déli bérée en conseilune autre de M. Thiers, comme chef du pouvoir exécutif, font de nouveaux et pressants appels la sagesse et au patriotisme de la population de Paris pour rétablir le règne des lois et sauver la République. En présence des déplorables événements de Paris, on n'a guère le courage de parler de paix. Et pourtant c'était lundi que de vaient s'ouvrir Bruxelles les négociations franco allemandes pour la rédaction du traité définitif. Mais M. d'Arnin n'était pas encore arrivé Bruxelles. Un train spécial, qui a traversé la Belgi que lundi, a conduit l'ancien prisonnier de Wilhelmshœhe Ostende, où il a dû s'em barquer immédiatement pour Douvres. De Wilhelmshœhe, où. son départ, on lui a rendu les honneurs militaires, Napoléon a été accompagné jusqu'à la frontière de Belgique par un officier supérieur prussien. La fièvre des barricades continue sévir Paris. A voir l'ardeur que les éroeuliers apportent cette triste besogne, on croirait que l'insurrection aura bientôt se défen dre sur le terrain dont elle s'est trop facile ment rendue maîtresse. Cependant le parti de l'ordre reste immobile et comme frappé de stupeur; aucune initiative, aucune réso lution généreuse ne s'est encore produite de ce côté pouç délivrer Paris du joug ignominieux qui pèse sur lui. Le Sénat est convoqué pour lundi, 27 de ce mois, 2 heures. La discussion a été fort intéressante samedi la Chambre des représentants. M. le ministre de l'intérieur a proroncé un remarquable discours pour faire compren dre que le gouvernement ne peut pas ac cepter l'amendement de M. Muller, tendant a introduire au budget de l'intérieur un nouveau crédit de 50,000 fr. pour encou rager les communes créer des écoles moyennes pour filles. Or, ces écoles, les administrations communales libérales ne les ont rangées dans la catégorie d?s écoles moyennes que pour les soustraire i l'action du salutaire régime de la loi de 1842. Eh bien c'est là un subterfuge qui ne peut être accepté, et le gouvernement ni la ma jorité ne tomberont dans ce piège jrossier. La Chambre des représentants ne s'est pas trouvée en nombre suffisant her pour délibérer, 59 membres seulement ayant répondu l'appel nominal. La séance a dû être renvoyée demain, à,2 heures. Le budget des dotations pour fexercice 4872 s'élève fr. 4,394,597-25 c.- Ce chiffre présente, comparativement celui du bud get de 4871, une diminution de 125 francs, portant sur le crédit destiné au sirvice de la Chambre des représentants. La situation du trésor public au 1" janvier 1871 présente un décojvert de 41,817,546 francs 56 centimes. Les voies et moyens, abstraction faite des ressources spéciales applicables des travaux et des services extraordiœires, au ront atteint en 1870 fr. 489,242,112 39 c., chiffre qui dépasse de 12,517,000 fr. les évaluations budgétaires de cet eiercice. Les budgets de dépensesdont le mon tant avait été arrêté fr. 176,812,837 01, se sont accrus de crédits supplémentaires et extraordinaires quiréunis s'élèvent 26,246,921 fr. 94 c et on évalueles crédits ultérieurs 4 million de francs. Mais on peut évaluer les crédits qui deneureront sans emploi 5 millions de Irancs, de sorte que les dépenses imputables sur les budgets et les crédits supplémentaires s'élèveront 201,059,758 fr. 9» c. tandis que les recettes ne sont que de 11)9,242,212 fr. 39 c. Mais M. le ministre des fînanpes estime que l'exercice 1871 donnera r nouveau déficitmais bien un 3,250,000, ce qui réduirait l'i constatée environ 28,750,00 quels il faudrait encore ajouter extraordinaires récemment vo Chambres, savoir: pour le maté min de fer, 6,500,000 fr.; maist 4.000,000; déplacement de IH Monnaie, 725,000, soit eu tout 36,975,00) francs. Dans ces conditions mêmes, dit M. le ministre des finances, la situation de nos finances n^st pas de nature trop nous préoccuper dans le présent. L'émission de bons du Trésor pour faire face aux besoins extraordinaires de l'État est autorisée par la Législature. Nous y recourrons avec circonspection, en tenant compte des char ges auxquelles nous aurons subvenir; mais les Chambres comprendront que ce moyen tout temporairedevradans un temps donné, faire place d'autres mesu res financières. Le gouvernement se ré serve de choisir le moment opportun pour les lui proposer et pour les réaliser. Sont nommés Vicaire Iseghem M. Dambre, vicaire Langemark; vicaire Langemark M. De Sauw .professeur au collège Saint-Vincent Ypres. On annonce <ie Florence, 15 mars, la mort de Mm' Lœtitia Bonaparle-Wyse. Elle était la fille aînée du prince Lucien, prince de Canino elle était donc nièce de Napo léon I" et cousine de Napoléon III. Elle avait atteint l'âge de 66 ans. Depuis 1821, elle avait épousé sir Thomas Wyse, ancien ambassadeur britannique Athènes qui est mort en 1862. Une de ses filles était mariée an général Tùrr, l'autre avait épouse l'ancien ministre italien Rattàzzi. Un vol avec escalade et effraction s'est commis, la semaine dernière, dans l'église de la commune de Wytschaete. S'étânt in troduits par l'une des croisées de la nef latéraledonnant immédiatement au dessns d'un confessionnalles voleurs se sont laissé choir le long des boiseries, qui por tent encore les traces de leur descente. Plusieurs troncs ont été ouverts et sont restés veufs de leur contenu. Il ne paraît pas qu'il y ait eu des tentatives de vol ul térieures. 11 n'y a pas plus de deux ans que pareil crime s'est commis dans la même église, et peu près dans les mêmes circonstances. La station de Bruges présentait jeudi une animation extraordinaire. Grand nom bre de curieux s'y étaient rendus pour as sister au départ decentaines d'ouvriers qui, les uns accompagnés de toute leur famille, les autres seuls, quittaient leur ville natale, où, pendant le siège de Paris, ils étaient venus se réfugier. Jeudi ils retournaient Paris, munie d'une feuille de route pour avoir le transport gratuit. Le comte de Flandre va accomplir sa 34* année. Le prince est né l.aeken le 24 mars 1837, qui était celte année là le jour du vendredi saint. Le roi Léopold II aura 36 ans le 9 avril, jour de Pâques. Le prince Pierre Bonaparte accom pagné d'une suite assez nombreuse, est passé lundi malin, 10 1/2 heures, par la station de celte ville, se rendant Ostende. (patrie de Bruges.) 1 jr m pas un oni de fr. isuffisance 1 fr., aux- les crédits és par les iel du che- ns d'école, LE PROPAGATEUR FOI CATHOLIQUE. -- CONSTITUTION BELGE. -T-iS» NOMINATIONS ECCLÉSIASTIQUES. NÉCROLOGIE. NOUVELLES DIVERSES.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1871 | | pagina 1