D'Y PRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. No 5,583. v 54rae Année. BULLETIN DU JOUR. YPKES. LE PROPAGATEUR Les communiers de Paris sont aux prises avec l'armée françaiseet nous touchons au dénouement du sinistre drame qui a commencé sur les buttes Montmartre pour* aboutir la plus effroyable des guerres civiles. En dépit du vote qui a terminé Berlin le débat sur l'Adresse, ce sont incontesta blement les catholiques qui ont eu les hon neurs de la première grande discussion dans le Parlement de la Confédération al- lemande. Eux seuls ont défendu dans celte circonstance les vrais principes de la mo- raie, de laliberté et dû droit, et si leur courageuse revendication a échoué devant le parti pris des soi disant libéraux et des progressistes coalisés avec les conservateurs prolestants, elle n'en aur# pas moins gain de cause auprès des hommes justes et im partiaux. En réponse au discour» du Trône, et spécialement au passage dans lequel le chef du nouvel empire promet au nom de l'Allemagne de ne point s'immiscer dans les affaires des autres pays et de montrer pour l'indépendance des autres Etats et peuples le respect qu'elle réclame pour sa propre indépendance la majorité du Keichsrath a formulé une déclaration de non-intervention beaucoup plus absolue, et expressément destinée, de l'aveu même de ses auteurs, empêcher le gouverne ment de prendre fait et cause pour les ca tholiques allemands, dont les intérêts spiri tuels sont si gravement lésés'par les usur pations de Victor Emmanuel et par le régi me établi Rome, en violation des droits sacrés de l'Eglise et du Saint Siège. C'est contre celte doctrine de non-inter vention, dont on voudrait assurer le béné fice aux détenteurs actuels du patrimoine de saint Pierre, que les députés catholiques se sont élevés avec beaucoup de force dans la séance du 30 mars du Parlement fédéral. M. Reichensperger et Mgr. de Ketteler, évêque de Mayence (pour ne citer que les voix les plus autorisées), ont élévé l'un et l'autre le débat une grande hauteur. In voquant la solidarité des peuples et l'obli gation qui incombe aux Etats de s'opposer l'injustice surtout quand cette injustice met tout l'ordre social en péril, ils ont prouvé que l'Allemagne,comme puissance, ne pouvait sans déshonneur et sans danger pour elle-même se désintéresser dans la question qui se pose en Italie entre la ca tholicité et la Révolution. Les lois qui abolissent le servage dans toute l'étendue de l'empire russe ont été successivement promulguées dans les vas tes provinces annexées la Hussie. Elles viennent de l'être également dans le Cau case. Un grand coup a été porté lundi l'in surrection parisienne Les|gardes nationaux qui, divisés en trois corps d'armée, exécu taient un mouvement d'ensemble contre Versailles, ont été battus et dispersés sur deux points, Rueil et Meudon. Il ne restait plus qu'à les déloger de la redoute de Châtillon, et c'est quoi s'appliquait avant hier un détachement des troupes envoyées de Versàilfes. Les insurgés ont essuyé de grandes per tes un de leurs principaux meneursle trop fameux Flourens, a péri dans l'action. Ces nouvelles ont été communiquées dès lundi l'Assemblée nationale, et M. Tbiers a prononcé cette occasion un discours dans lequel il a déclaré que le gouverne ment, sévère pour les fauteurs de rébellion, traiterait avec indulgence les malheureux égarésqu'ilsodt entraînés dans le désordre. Cette déclaration du chef du pouvoir exécutif a produit un excellent effet. Il est faux que les gardes nationaux faits prisonniers dimanche aient été passés par les armes. La Chambre des représentants s'est a- journée, après sa séance de vendredi soir, jusqu'au mardi 18 avril, 2 heures, après avoir décidé que le premier objet son ordre du jour pour la rentrée serait la dis cussion du projet de loi sur la réforme électorale. Le budget de l'intérieur a été adopté dans son ensemble par 57 voix contre 29. MU. Frère, Tescû et Rogier, ont déclaré qu'ils voteraient contre le budget cause de la mise l'ordre du jour de la réforme électorale. Il résulte d'une communication de la Compagnie du Nord français que par dé cret de M. le préfet du Nord, en date du 28 mars dernier, les animaux et les produits désignés ci après, venant de Belgique, sont interdits l'entrée en France, par le dépar tement du Nord, jusqu'à nouvel ordre Animaux sur pied des espèces bovine, ovine et caprine, viandes, issues (déchets), cuirs frais, fourrages et objets emballés dans de la paille, du foin ou autres herbes ou plantes fourragères. La peste bovine s'étant déclarée dans des établesde quelques communes belges limi trophes des frontières françaises, plusieurs compagnies du 4° de ligne ont subitement quitté la ville hier pour former dans ces villages un cordon sanitaire. NOUVELLES DIVERSES. Depuis trois jours il est encore arrivé Bruxelles un assez grand nombre de fa milles françaises fuyant Paris et les hor reurs de la guerre civile. Le citoyen Amouroux, qui vient d'être nommé membre du conseil municipal de Paris, était, il y a quelques mois, ouvrier chapelier et placier Bruxelles. M. Varliu membre du Comité cen tral de l'Hôtel de Ville de Paris et délégué au département des finances, est un ouvrier relieur qui travaillait Anvers l'année passée, chez M. Gyselinck aîné, 96, rue des Peignes. FOI CATHOLIQUE. -- CONSTITUTION BELGE. Tous les magistrats qui remplissent les fonctions d'officiers rapporteurs près lesconseils de discipline de la garde civique viennent d'être mis en demeure de donner leur démission de ces fonctions par suite des incompatibilités établies par la loi der nière sur l'organisation judiciaire L'abondance extraordinaire de che nilles, en 1869 et 1870, a menacéde devenir pour l'agriculture une véritable calamité. D'après les renseignements qui parvien nent M. le gouverneur du Brabant, le même fait se produira celte année, si des mesures efficaces ne sont immédiatement prises pour la destruction de ces insectes. En conséquence, M le gouverneur vient de renouveler les recommandations les plus pressantes en ce qui concerne la sur veillance de l'échenillage. Les autorités locales ne doivent pas hé siter recourir aux mesures d'office, si parmi leurs administrés il s'en trouve qui ne voulussent point se conformer l'or donnance de police de la députation per manente, en exécution de la loi. La ville d'Amstprdam organise une exposition d'oeuvres d'art qui sera ouverte le 4 septembre prochain. Les artistes qui voudraient prendre part cotte exhibition devront adresser leurs envois, francs de port, la commission, du 7 au 21 août. Les prix accordés aux exposants consis teront en six médailles d'or, de la valeur de 100 florins chacune. La clôture du Salon aura lieu le 2 oc tobre 1871. On lit dans le Journal de Genève du 29 Le 26 mars, le maréchal Bazaineest arrivé avec sa famille de Francfort Bâle, où il a logé VHôtel Euleff D'après les renseignements qui nous sont transmis, le maréchal serait arrivé hier Genève. Il vient de se juger Londres un pro cès qui fera sensation Une feuille améri caine et trois journaux anglais après elle ont publié un paragraphe insultant pour M. Olto Goldschmidt, le mari de Jenny Lind. Il a été dit dans ce factura que M. Goldschmidt a dissipé au jeu l'immense fortune de la célèbre cantatrice, et que Mm8 Goldschmidt s'est vue forcée de demander la séparation d'avance son mari. Jamais calomnie ne fut plus grande et plus basse. M. Goldschmidt n'a jamais tou ché une carte, sa femme a doublé sa fortune depuis son mariage, et la vie domestique de ce couple est heureuse et entourée de l'estime du meilleur monde de l'Angleterre, M"" Goldschmidt vit dans une aisance mo deste, car ce qu'elle pourrait donner au luxe et la représentation est dépensé par celte grande artiste en œuvres de charité bien entendues. M. et Mme Goldschmidt ont obtenu la satisfaction laquelle ils avaient droit par leur vie exemplaire. Les témoi gnages des hommes les plus distingués par leur position ont fait éclater la vérité, et les éditeurs anglais des journaux en question thd Oublie Opinion, tlie English Reader et the American Register ont été condamnés en-

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Le Propagateur (1818-1871) | 1871 | | pagina 1