semble la somme de 50,000 francs de
doma^ges intérêts.
On lit dans le Pungoto de Naples, du
20 mars Hier et avant hier, lq Vésuve a
lançé des masses ,d# cendres sur leg^cam-
pagoes voisines ;.o<p a entendu dj^Jçrles
donations, ts,ç(^.qu>u iu^ge dgjffpée^
enveloppait le sommet de la montagne.
Un grand nombre d'étrangers s'étaient
rendus la soirée Allrio del Cavallo, afin
de jouir de plus près de.J'étrapge,sppçiaçle
que présentait la lave encore en fusion.
Deux jours auparavantun étranger
qqi, s'était trop approché, sans guide, de
l'dqfjçe du cratèrefut rph/versé par une
piçrrelançéepar jq:vplçan. Avantqu'on pût
lut porter secours, il, fut ajteinl par une
traînée de lave quj s'avançait lentement.
»^(tn|mp jour, e| peu près la même
heurequatre messieurs et une dame qui
s'étaient aussi aventurés sans guide près
dq crqtère ont également disparu. On sup
pose qu'il leur sera arrivé malheur-
Le Daily Telegraph publie la dépêche
suivante
La Nouvelle République annonce que les
propositions suivantes seront déposées sur
le bureau de la Commune, l'ouverture de
ses :ravaux
FRANCE.
Paris, ag mars, 7 h. soir.
Il y a en one fusillade la unit dernière entre
lea gardes nationaux £t. les. troupes do goaverne-
meni sur la, roule de Versailles. Comme le: (en
augmentait, le général Ducrot a rompu Je pont de
bateaux b Sèvres.
Nqus avons ici ,oo ,^r«ji4.,nombre de,pièces
d'artillerie en de bonnes conditions. Noos,ne mgtvr
qoops que d'infanterie. Je crois,que ugos attaque
rons la capitale dans dix joor,s,
Des membres do Comité central ont fait des
oovertnres Versailles, mais elles pot été repqos-
sées.
Le gouvernement, après avoir consulté les
généraux Ducrot, Le Flô, Chaozyet Trpcbn, a
ptis la décision d'attaquer Paris. Il n'attend que
les soldats qui viennent d'Allemagne, et dont
30,000 seront ici dans trois jours. Les'soldais que
nous avons b Versailles soot trop jennes, et il n'y
eu a que 8,000 sor lesquelles 00 poisse compter.
Les troupes prussiennes aogmeoteut en nom
bre autour de^aris. u
Purs, 3t mars, midi.
Le service des postes parait compléterççutdésor
ganisé. La ..plupart des employés soot allés a Ver
sailles. La Commune a ordonné l'arrestation du
directeur, M. Rampoot.
Le Comité cintrai reste topjonrs en fonctions,
mais ses attributions sont limitées h la direction de
la garde nationale.
Le Constitutionnel a été saisi aujourd'hui sur
la voie publique et dans les librairies.
La Fétité annonce que Rochefort est complè
tement rétabli ai qu'il viendra Paris diriger sou
journal, le Mot d'Ordre.
Dans la séance de la Commune d'hier, le citoyen
Lefrauçais a été nommé président; Rigaolt et Ferré
secrétaires; Bergerel et Duval. assesseurs.
Les séances ne seront pas publique^.
La Commune, adoptant le rapport de sa commis
sion sur les élections, a prononcé l'incompatibilité
du mandat de député b l'Assemblée et du manda;
de membre de la Commune.
Considérant que le drapeau de la Commune est
celui de la République universelle, la commission
propose'l'admission d'étraogeis dans la Commune.
L'admission du citoyen Fraukel est approuvée.
Dix commissions soot nonimées pour-'expédition
des affaires pub'iqoes, b savoir 1* commission
executive; af militaire; 3* des subsistances; 4° des
finances; de la justice; 6* de la sûreté g-'oërale; 7*
•lu travailde l'industrie et des échanges; 8* ser
vices publics; q* relations étrangères; to* ensei
gnement.
L'instruction sera gratuite, obligatoire et exclu
sivement laïque,;.
Paru, a avril, malin.
Le Journal officiel de Paris publie un décret
de la Commune convoquant les électeurs pour le
5 avril afin de remplacer seize membres qui ont
donnédeur démission.
Un autre décret supprime le titre et les fonctions
de général en chef, et met eu disponibilité Brunei.
Le maximum des traitements pour services
eommutiaox est fixé b 6tooo fr.
Le Journal offififel de Paris dit que la circula
tion du dedans au dehors de Paris est libre. Néan
moins, aucun citoyen sortant de Paris ne peot em
porter aucun objei d'équipement, d'armement ou
d'habillement militaire.
Tojt journal imprimé b Paris penl être expédié
dehors moyennant le payement des droits de poste.
Une société a demandé la suppression de l'in-
stroçtiqn religieuse.el des objets dn culte dans les
écoles dont les frais son, payés ppr l'impôt.
f.a Commune, a répondu qu'elle était disposée b
réformer l'éducation dans le sens indiqué et qu'elle
comprenait et considérait la présente démarche
comme 00 encouragement b entrer dans la voie
qu'elle était résolue b suivre.
Fafis, 3 avril, 6 b. du soir.
Depuis hier soir divers engagements ont eu lieu
entre les avant-postes fédérés et les troupes de
Versailles du côlé de Neuilty.
Le bruit d'une forte canonnade a été eotendu
aux,Champs Etyséeseï place delà Concorde entre
dix bepres et midif
Le Comité a au moins 60 mille hommes massés
près de Puteaox.
Les gardes occupent aussi Courbevoie et Neoilly.
Un grand mouvement de gardes nationaux a
lieu daos Paris.
Le Comité eovoie des hommes, des monitioos et
de i'ariil.le.ie eu toute hâte vers le lieu du conflit.
La Liberté dit que les bataillons du Comité
j opéraient un mouvement vers Courbevoie.
A 9 heures 3o ce matin le mont Valérien a
ouvert le feu sor les têtes de.coloones.
Les gendarmes et. gardes-forestiers cantonnés
dans le voisinage ont alors pris les armes et se sont
portés 9 la rencontre des troupes de la Commune.
Peu b peu l'action devenaitplos vive en se
rapprochant da rond poiot de Conrbevoie.
L'engagement a commencé par la droite de la
garde oaiionale et s'étendait sensiblement vers le
centre.
A 10 heures 3o on feu de peloton commençait,
tandis que le mont Valérien, qui avait suspendu
son feu, a repris le tir avec énergie.
Ali heures la fusillade continuait très-vive.
La possession de Courbevoie paraît être l'objec
tif des deux parties.
Le Temps et la Liberté mentionnent le bruit
que la garde nationale a beaucoup souffert et a été
obligée de battre en retraite.
Les ambulances se dirigent sur le cbamp de
bataille.
Versailles, 3 avril, 7 h, 49m. du soir.
Plusieurs milliers de gardes nationaux, obéissant
ao Comité central, étaient sortis de Paris et occu
paient Courbevoie, Puteanx et le pont de Neoilly.
Ils ont été mis en déroote.
Les barricades défendues par les insurgés ont été
enlevées par les troupes avec beaucoup d'entrain.
Il y a en de nombreux prisonniers. La fuite est
générale daos tontes les directions.
L'effet moral est excellent,
I. l es séances de la Commune ne soot pas
publiques.
II. Il n'y a pas de tribune. La Commune est
nu comité d'action et non uoe assemblée d'avocats.
III. Il ne sara pas publié de compte'rendu
des séaDces de la Commune, mais seulement on
procès-verbal quotidien de ces actes.
IV. Il y a incompatibilité entre le mandat de
la Cômmnne et celui de représentant b l'Assemblée
de Versailles.
M. Assi a formé un sous-comité central com
posé de dooze membres: MM. Assi,CJuseiet, ikr-
geret, Henry, Gasnier, Babick, A»oine fils, Avrial,
Maljourual, Duval, Geresme.
Le président honoraire est le général Garibaldi.
L'émigration parisienne. Sous ce titre on
lit dans le PHvple frcnçais
Depuis dix jours cent soixante mille habitaots
I de Paris ontj,i,dit.-00, quitté nos murs. Presque tous
appartiennent aux classes aisées et indépendantes.
Les serviteurs ont été en partie remerciés avec
une indemnité de huit 00 qoir-ze jours. Ainsi, le
nombre des valets de chambre cochers chefs de
cuisine, cordons bleus, femmes de chambre mis sur
le pavé o'est pas moindre de six mille.
Les enfants retiré' des pensionnats et autres
établissements d'éducation «e comptent parmilliers.
Depuis di: jours, le nombre des appartements
b looer s'est accru dans une proportion énorme.
a Les rues des beaux quartiers sont couvertes
d'écriteaox appartements ornés de glaces;
grands appartements écuries et remises.
Rien que dans la rue Moucey et dans la rue
Labruyère nous en avons compté soixante-trois.
Dans le premier tronçon de la rue Notre-
Dame-de-Lorette, trente-deux. La même propor-
tioo existe dans tootes les rues avoisinautes où sont
élevés de petits hôtels, des maisons bourgeoises.
La plupart de ces appartements b loner ont
lenrs persieones fermées, il n'y a donc pas b se
méprendre sor les causes de cette mise en location.
D'aotre part, les commandes faites cbez les
grandes couturières, les lingères, les maisons de
confections sont retirées oc ajournées.
Enfin déjb un certain nombre d'établissements
industriels d'en déplacement possible songent bse
transporter loin de Rifis.
Devant cette émigration qoi se ponrsnil encore
et n'est pasiprès de s'arrêterles immeobles ont
déjb subi noe dépréciation de 10 p. c., dépréciation
qui secbiff.e par la diminution des loyers vacants.
Si l'émigration parisiennes pris de .elles pro
portions, et le fait est indiscotable, on comprend
que l'immigration temporaire des étrangers vers
Paris a dû s'arrêter immédiatement.
Eo effet, la plopart.des chefs des grands bôlels
qui avaient reçu ordre de<préparer des apparte
ments oot été avisés d'avoir b s'abstenir, et cette
visite des touristes b Paris, cette visite qui devait
noas être si productive, est plos qu'ajournée, a
La Commune s'est divisée en dix commissions
La commission exécutive est composée des ci
toyens Eodes, Tridou, Vaillant, Lefrançais, Duval,
Félix Pyat et Bergeret;
Celle de sûreté générale, des citoyens Raoul,
Rigaolt^ Ferré, Assi, Cournet, Oudel, Chalaio et
Gérardin.
Celle des relations extérieures, des citoyens De-
lescluze, Raoc, Pascbal Grousset, Ulysse Parent,
Arthur Aroould, Aot. Amald, Ch. Gi-ardin.
Celle des fioaoces, des citoyens: Victor Clément,
Varlio, Jourde, Beslay, Regère.
La commission militaire des citoyens Piody,
Eudes BergeretDuvalChardon Flonreos,
Raovier.
La commission de la jostice, des citoyens Ranc,
Protot, Léo Meillet, Vermorel, Ledroit, Babick.
La commission des subsistances, des citoyens
Dereme, Cbampy Ostyn Clément, Paiizel,
Emile Clément, Fortuné Henry.
La commission do travail, de l'indnstrie et de
l'échange, des citoyens Vlalon, Fraockel, Tbeisz,
Dupont, Avrial, Loiseau, Pinson, Puget, Eugène
Girardio.
Celle des services pnblics, des citoyens Ostyn,
BilliorayClément (J.-B.), Mardelet, Mortier,
Rastoul.
La commission de l'enseignement, des citoyens
Joies Vallès, docteur Goupil, Lefèvre, Urbain,
Albert Leroy,-Verdure, Dernay, docteur Robiuet.
Oo lit dans le Temps
5o mars, trois heures. Aujourd'hui,
comme hier, la tranquillité est complète dans Paris.
La Coinmuoe a tenu quelques-unes de ses promesses
en faisant eolever plusieurs des barricades qoi ob-
struaieot l'entrée d'importantes voies de commu
nication.