D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT.
54rae An net
Samedi 15 Avril 1871.
N° 5,586.
BULLETIN PC JOUR.
Une grande incertitude règne sur les
situation militaire autour de Paris. Tandis
3ue les dépêches de Versailles n'entrent
ans aucun détail et se bornent démentir
en bloc les victoires que s'attribuent les
communiers. les dépêches de Paris four
nissent sur les progrès de l'insurrection
des indications tellement précises qu'il est
difficile de les tenir pour absolument fan
tastiques.
La déclaration faite par M. Thiers aux
délégués de la Ligue républicaine n'est pas
tout fait conforme l'analyse que le té
légraphe noos en donnait jeudi. Dans la
version plus explicite qui nous est parvenue
hier par la même voie, nous remarquons
que Je chef du pouvoir exécutif n'a garanti
Paris la jouissance du droit commun en
matière defranebises municipales que dans
les termes de la loi que vole en ce moment
l'Assemblée de Versailles. Les droits du
pouvoir législatif ontdoncélérormellement
réservés. Du reste M. Thiers s'est formelle
ment refusé discuter les conditions qu'on
lui apportait, il s'est borné faire connaître
aux délégués ses intentions en tant que
chef du pouvoir exécutif.
A défaut d'un concours actif, qui n'est
plus de son Juze M. Guiznt a voulu du
moins, dans la crise redoutable que tra
verse son pays, apporter au parti de l'ordre
et M. Tbiers en particulier l'appui de sa
parole et de ses encouragements. Dans une
lettre que publient les journaux anglais,
l'illustre vétéran du régime monarchique
et constitutionnel en France approuve hau
tement l'attitude du gouvernement de Ver
sailles et exprime l'espoir de voir se ter
miner bientôtl'honneur du pouvoir
régulier et de l'armée, la lutteengagée
sous les murs de Paris.
Un télégramme de Versailles dément de
nouveauet cette fois avec une précision
qui ne laisse rien désirer, les prétendus
succès des insurgés hors de Paris. Ce télé
gramme affirme qu'il n'y a eu de combat
mardi ni mercredi sur aucun point, mais
que les troupes de la Commune se sont
passés la fantaisie de tirer sur des adver
saires absents ou hors d'atteinte.
Voici les conclusions du volumineux
rapport présenté la Chambre des repré
sentants par M. le ministre de la guerre
sur la mobilisation de l'armée en 1870
Si l'expérience qui vient d'être faite a
démontré que l'organisation de l'armée est
bonne, elle a amené reconnaître aussi,
je ne saurais le dissimuler, que sur certains
points les intentions du législateur ne se
trouvent pas complètement remplies.
A raison de cette circonstance et des
modifications introduites ou en voie de
l'être dans les moyens défensifs des Etats
qui nous entourent, je ne puis affirmer au-
jourd'hui qu'à nombre égal, nos troupes,
sous plusieurs rapports, soient la hauteur
de celles de ces Etats.
Pour mettre couvert ma responsabi
lité, j'ai le devoir de signaler particulière
ment la Législature les cinq points
suivants
1' Le déchet qui fait que le nombre
d'hommes dont nous disposons n'est pas
celui voulu par la loi;
2° Le peu de solidité des 4" et 5" batail
lons d'infanterie;
5* La disproportion qui vient de se ré
véler entre l'importance de notre artillerie
de campague et celle des artilleries étran
gères
4° Uétat incomplet de notre inten
dance;
5* L'absence du train, qui n'a jamais
sérieusement existé en Belgique.
M. le ministre de la guerre a déposé sur
le bureau de la Chambre des représentants,
le 5! mars dernier, le tableau indiquant
l'emploi des crédits supplémentaires al
loués au département de la goerre par les
lois des 3 et 30 septembre 1870, pour les
dépensesextraordinairesdel'exercice!870.
L'emploi du crédit extraordinaire de fr.
15,220,000 alloué par la loi du 2 septembre
1870 a été effectué de la manière suivante
60,000 i»
?5,ooo
68;ooo
200,000
3,043,259 64
L'emploi du crédit extraordinaire de fr.
9,956,850 alloné par la loi du 30 septembre
1870, a été effectué de la manière suivante:
En résumé, sur le crédit de 15,220,000
fr. il reste disponible fr 406,740-36 c. et
sur le crédit de fr. 9,956,850 il restera
disponible fr. 712,000, qui pourront être
transférés l'exercice 1871, en vertu de la
loi du 30 décembre 1870.
Le projet de budget du ministère des
finances pour l'exercice 1872 comporte
une dépense totale de 13,488,800 fr. Le
budget pour 1871 ayant été voté an chiffre
de 13,463,780 fr., il y a donc une augmen
tation de 25,020 fr.
Le budget des non-valeurs et des rem
boursements pour l'exercice 1872 s'élève
809.000 fr. Il présente, comparativement
celui de l'exercice 1870, nne diminution
de 38,000 fr. Cette différence provient de
la suppression des sommes portées au
budget de 1871 pour non-valeurs sur les
droits de débit de boissons et de tabacs, en
vue de l'abolition de ces deux catégories
d'impôt partir de 1872.
L'officier de l'état civil de Bruxelles a
I été soumis le lundi de Pàqaes une assez
rude épreuve. Il n'a pas eu moins de 40
mariages célébrer, tandis qu'une nouvelle
besogne lui est taillée pour les jours sui
vants. Ainsiil y a cette semaine73 pu
blications premières de promesses de ma
riage et 81 secondes publications. En tout,
154 mariages en perspective pour la quin
zaine.
La peste bovine ayant été signalée
Houplines, MM. les professeurs vétérinaires
Defays et Gérard s'y sont immédiatement
rendus afin d'aviser aux moyeus de con
centrer et d'éteindre le foyer de contagion;
mais c'était Houplines, en France, com
mune séparée par la Lys de l'homonyme
belge, que sévissait la maladie. Ces profes
seurs ont donc dû se borner prescrire
l'établissement d'un cordon sanitaire ponr
prévenir l'invasion du fléau sur notre sol.
Du côté de l'administration belge, tontes
les mesures de police sanitaire sont donc
prises; mais en est-il de même de la part
de nos voisins?
D'après la rumeur publique, on doit
craindre le contraire et ceci étanton se
demande si le gouvernement belge ne ferait
pas bien de les recommander aux autorités
françaises?
En creusant des fondations Bas-Oh a
dans un terrain peu éloigné de la Meuse,
on a trouvé ces joors derniers, un mètre
environ de profondeur, plusieurssquelettes
déposés dansde petites loges emmuraillées,
et côtédes pièce de monnaie romaine
aux effigies des empereurs Adrien et Verus
(second siècle de l'ère chrétienne); une
hache en forme de pic et quelques frag
ments de poterie qui doivent également
remonter des temps fort anciens.
Une correspondance adressée de
Strasbourg au Mercure de Souabe annonce
que la croix qui surmonte la tour de la
cathédrale et qui ivait été brisée en partie
par une grenade, une distance d'pnviron
2.000 mètres et nne hauteur de 138, vient
d'êue entièrement réparée et que cette
opération, fort difficile et fort périlleuse,
s'est faite avec le plus grand succès.
On écrit de Strasbourg la Gazette
PROPAGATEUR
Matériel de l'art jllerie, fr. a,?5o,ooo
Id. du génie, 1,220,000
Administration centrale travaux'ex-
traordiuairt-8 et matériel, 1 3o,ooo
200,000 I»
1 I 0,000
6.110,000
65o,ooo h
372,000 -
200,000
275,000
Fr. 1 .,813,259 64
Reste disponible (sur la remonte), 4°6>74° 36
Administration centrale matériel, fr. a5,55o a
État-major général, 44 '9°
Intendance militaire, 26,3ôo
Service de santé des hôpitaux, a3,i5o a
Service pharmaceutique, 20,000 a
Solde des troupes de toutes armes, in
demnité de campague, effets d'habille
ment, 5,007,000 a
Pain et viande, 670,800
Fourrages eu nature, 3,58i,ot5 a
Casernement des hommes, 72,185 1»
Transports généraux, frais de route et
frais de représentation, 88,o5o
Chauffage et éclairage des corps de
garde, 8,35o
Dépenses des militaires internés, 5g5,ouo
Gendarmerie, 83,onn
Fr. 9,2'i4,85o
Reste disponible, Fr. 712,000 a
Intendance militaire,
Service de sauté des hôpitaux,
Service pharmareutique,
#Solde des troupes de toutes armes, in-
demuité de Campagne, effets rl'liahille-
meut,
Pain et viande.
Fourrages en nature,
Casernement des hommes,
Renouvellement de la bufBeterie et dn
harnachement,
Transports généraux, fraisde route et
fiais de repré-eutation,
Dépenses des militaires internés,
Remonte,
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