infectées. La peste bovine vient d'apparaî tre dans le canton de Berne, malgré les mesures qui proscrivent l'entée en Suisse do bétail et des matières provenant de pays infectés par cette maladie. Le fléau a fait tout coup invasion dans un établissement agronomique qui avait été visité quelques jours auparavant par des marchands de bestiaux alsaciens pour y faire des acquisitions. Le rapport du directeur de cet institut établit que ce sont ces marchandsquiyont apporté l'infection. (j. de la Société agricole du Brabant.) Depuis samedi 15 avril est ouverte une voie ferrée qui met Bruges et Gand en communication avec tes importantes com munes de Lembeke, Caprycke, Bassevelde, Boucbaute, Assenede et Zelzaete. On écrit de Bruges a Lundi s'est tenue l'Eléphant, en cette ville, une réu nion des anciens zouaves pontificaux de notre province, qui se sont constitués en association provinciale de secours mutuels. Le but de cette jeune société est de conserver entre ses membres la bonne confraternité, de prendre cœur les inté rêts de l'Église, et, au besoin, de lui porter aide et assistance. Le nombre des chevaux exposés en vente la. foire de Bruges de jeudi était de 576parmi lesquels on comptait 548 che vaux adultesdont 276 ont été vendus de 60 850 fr.; 25 poulains, dont 19 vendus des prix variant entre 250 et 650 fr. et 5 pouliches qui toutes ont été achetées de 40 200 fr. On écrit d'Ostende, 15 avril, au Pré curseur M. Rouher, ex-ministre, et M. Pietri, ex-préfet de Police de France, sont arrivés aujourd'hui en notre ville par la malle Comtesse de Flandre, venant de Dou vres. Ils ont continué leur route pour Bru* xelles. On sait que dans la landwehr les conditions de la vie sociale sont maintefois interverties, et que supérieur et inférieur sont égaux devant la discipline. Cette éga- lité amène souvent dans la hiérarchie mi litaire des situations assez plaisantes; en voici un exemple quicroyons-nousn'a pas encoie eu de précèdent C'était dans la dernière campagne. Un convoi d'approvisionnement venait d'arri ver une station en France et plusieurs hommes de la landwehr furent requis par le fourrier pour transporter les sacs de froment au magasin. Or, parmi eux se trouvait le 61s d'un estimable négociant en grains de Cologne, et le sous-officier chargé de les commander se trouvait être justement son homme de peine, son porteur de sacs. On voit d'ici la situation le maître était de corvée, l'infé rieur commandait. Celui-ciparfaitement pénétrer de l'im porlance de sa charge, regardait, avec un sourire imperceptible de satisfaction le jeune homme* haletant,'pliant sous le faix et baigné de sueur, s'acqnitter de sa corvée. Après que le troisième sac eût été porté au magasin, le fourrier commanda halte, ôta son casque, en coiffa son jeune maître et lui passant sou sabre la ceinture, lui dit Je n'ai pu me refuser le plaisir de vous voir faire une fois mon travail; maintenant changeons de rôle, vous serez mon fourrier pour une heure; vous devez savoir que vos ouvriers, malgré leur rang militaire, por tent aussi volontiers pour vous des sacs en campagne que dans vos magasins. Le travail Gni, le simple soldat spostro plia ainsi son supérieur: Fourrier Michel c'est la dernière fois que tu as porté des sacs, je te nomme aujourd'hui surveillant en chef du magasin, Tous deux sont revenus ces jonrs-ci Cologne. Le simple landwehr a repris sa place sur sa chaise rembourrée du comp toir, le fourrier surveille le magasin. La transfusion du sang. Une curieuse opération a eu lieu dernièrement Berlin, dans une des baraques établies pour les blessés, sur la place du Temple. Un soldat de la Prusse orientale avait perdu beau coup de sang la suite d'une amputation, et l'on craignait qu'il ne succombât d'épui sement. Par bonheur, un Bavarois au tem pérament sanguin, ami intime du malade, se trouvait dans la même salle. On lui ou vrit une veine, dont on fit rouler le sang dans les veines de l'amputé et, la suite de cette opération, celui ci recouvra la santé; le Bavarois guérit aussi très rapidement. On lit dans VUnivers Hier, tout le clergé de Montmartre, sans en excepter le vénérable curé de Saint- Pierre a été arrêté. Quoique cela semble bien inutile par ce temps d'arbitraire, nsus demandons encore ee que fait M. Proto, chargé de veiller la liberté individuelle. Nous demandons ce qu'il advint du décret de la commune ordonnant que, dans les vingt-quatre heures, une enquête soit faite au sujet des prisonniers, afin qn'il soit pro noncé sur le maintien de leur arrestation ou leur élargissement. Depuis plusieurs jours que sont enfer més Mgr l'archevêque 'et les nombreux ecclésiastiques emprisonnés sa suite, ont- ils subi le moindre interrogatoire? Savent- ils pourquoi ils oot été arrêtés, et la Com mune elle même l'a telle appris? Qu'on étale donc leurs crimes, s'iisen onteommis; mais aussicomme tout le monde en est bien convaincu, on ne peut leur reprocher que leur ministère de cbarïté, pourquoi n'a-t-on pas le triste courage d'en faire du moins l'aveu P. S. Les gardes nationaux fédérés qui ont arrêté le clergé de Montmartre ont tardivement donné les motifs de cette ar restation Voici, textuellement, la curieuse pièce qu'ils ont fait afficher sur les portes fermées de l'église, Montmartre a Attendu que les prêtres sont des ban dits et que les églises sont des repaires où ils ont assassiné moralement les masses en courbant la France sous la griffe des infâmes Bonaparte, Favre et Trocliu tout ce que nous soulignons est en gros caractères romains dans l'affiche.) Le délégué des Carrières près l'ex pré- fecture de police ordonne que l'église Saint- Pierre (Montmartre) soit fermée et décrète' NOUVELLES DIVERSES. FRANCE. Paru, 4 avril6 heures 3o. Pendant la nuit et ce matin le combat a continué h Neuilly et h Asnières, sans modifier sensiblement la position des belligérants. Le mont Valérieo est b pen près impuissant contre Neuilly, puisque les projectiles risqueraient d'écraser égalemeot les Versailles et les fédérés. Hier soir les Versaillais occupaient la partie de Neuilly avo>sir>ant le pont. Lents forces étaient dans l'Ile de la Grande- Jatte, en face de Vil tiers. Les fédérés cherchent a obliger les Versaillais h repasser la Seioe et h les rejeter sur Courbe«oie. La Commune a des tirailleurs postés dans le bois de Boulogne. A gauche quelques bataillons tiennent en échec les Versaillais de l'Ile de la Grande Jatte. Ces derniers tiennent tonjoors le bon point qui rattache cette Ile b l'Ile de Genoeailliers, laquelle est sous le fen d'une batterie fédérale établie an Moulin-des-Couronnes. On assure que les Versaillais attendent des reo- forts de Saresoes et Loogcbamps pour dégager lenr droite. Il n'y a- rien aujourd'hui do côté des forts do Snd. Les fédérés atleodent tonjonra ooe attaque des Versaillais. Ils se massent en grande force ponr résister. Des perqnisitions ont été faites ce matin b l'hôtel de M. Tbiers. Des papiers ont été saisis. L'argen terie a été envoyée la Monoate. La garde natio nale occupe l'hôtel. La Commnne commence b faire des perquisitions minutieuses daos les églises de Paris. Dans plu sieurs cas l'argenterie a été envoyée b la monnaie. Paris, i5 avril, 8 h. 3o m du soir. Le Journal officiel publie une dépêche do gé néral Eudes du i5, 7 heures dn malin, disant Toot semble fini, la nuit a été terrible, la bataille n'a pas cessé depuis 10 heures do soir; le fort de Vanves a supporté l'attaqoe la pins violente. L'ennemi a fait des pertes énormes, il a été repoussé sur toute la ligne; c'est une victoire b inscrire sur le drapeau de la Commune. Des affiches du Comité central prononcent au jourd'hui la dissolution des 18% 19' et 30° batail lons de la garde qalionale. Les hommes rendront leur armes daos les a4 heures an quartier-général sous peine de perquisition dans leurs domiciles. La commission des barricades procède active ment b ses opérations. L'action de la flottille des caooouières fédérées se trouve paralysée par la baisse subite des eaux causée par les ouvertures des barrages de Suresoes et de Besons. A 6 heures 4o m. du matin, le combat d'artille rie a été renouvelé sur tonte la ligoe. Cette après- midi, il devient de plus en plus intense, La batterie du Trocadéro tire sans cesse. La fusillade est forte entre les avant-postes. On dit que le fort d'Issy est très-endommagé par le fen des Versaillais. Le service télégraphique a recommencé et fooc- tionoe dans l'intérieur de Paris. Bourse nulle. Versailles, i5 avril, 8 h. 3o m. du soir. Le Journal officiel publie une circulaire disant qu'une sortie de» insurgés vers les forts a été vigou reusement repoussée. 'Le géuéral Wolff a enlevé plosieors maisons de Neuilly, faisant subir aux iosurgés des pertes con sidérables. L'intention actuelle du gouvernement est de conserver nos positions jusqu'au jour où uoos ten terons, par une action décisive, de mettre on ternie b cette guerre civile si déplorable. Jnsqo'b présent, ce qu'il y a de significatif, c'est l'arrivée de tronpes et de matériel. La commission des qoinze s'est réonie hier ponr examiner les lettres de Mgr. Darboy et de M. De- goerry. Elle a décidé de démeotir officiellement les prétendues cruautés et les représailles attribuées aux troopes du gouvernement. M. Lockroy a été arrêté bier anx avant-postes Neuilly et emmeoé b Versailles; il est traité avec égard. Aucun fait de guerre n'est signalé aujourd'hui. Le Mot d'ordre publie la dépêche que voici sur la uoit du i4 au 15 Saint-Denis, 7 h. du soir. n Sur la dénonciation des espions ruraux, nenf délégués de la Commune ont été arrêtés ici dans la matinée par l'aotorité prussienne. Ils ont été conduits en prison, où ils sont en core b l'beore où je vous écris ces lignes. Le fait suivant est extrait de la correspondance spéciale du Daily News Paris, 14 avril. Raoul Rigault, le préfet de police qui a arrêté tant de membres de la Commune, se croit lui-même exposé b nue arrestation. En dehors de ses fonctions de préfet de pdlifcé, il a le commandement d'an bataillon de gardes nationanx qui lui sont dévoués, qui l'escortent jooret nuit, et qui ont l'ordre ex près de repousser b ttoote extrémité le moindre acte atteoloire b sa liberté.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1871 | | pagina 2