là que la cassette mystérieuse sera enfin ouverte, il sera intéressant d'en connaître le contenu. Nous ne nous aviserons pas de rien ra- battre des espérances qu'il place dans le concours apporté la Commune par le citoyen Spiltborn. Mais malgré nous, il y a ce souvenir de Risquons Tout, qui ne nous semble pas d'un bien merveilleux augure. La musique du régiment des guides se rend le 1" mai Londres pour l'ouver- ture de l'exposition. Environs 42 navires sont encore artf vés mercredi dans le port d'Anvers. Le total des bâtiments marchands se trouvant sur la rade depuis le Doel jusqu'à Burgbt a atteint le chiffre de 335. Par suite de l'en combrement de la rade, l'administration du pillotage a décidé que tous les navires qui arriveront encore devront rester mouil lés hors des passes, en aval de Doel. Seuls, les navires de service régulier et les bâti ments destinés pour le haut de la rivière pourront entrer dans le port. Encore un navire belge qui aura très- probablement disparu Le trois mâts barque belge Jeanne de Flandre»,jaugeant30i tonneaux, capitaine Jansen, construit Amsterdam en 1856, et appartenant M. T. C. Engels, d'Anvers, parti en octobre dernier d'iquique pour Kingston et de ce dernier port en janvier pour Trieste*n'aj)lusdonnédeses nouvelles. Les nouvelles de Francfort représen* tent l'affaire des bombes comme plus grave qu'on ne l'avait cru d'abord. La bombe en question qui a-fait explosion avait la forme d'une poire de *6 ponces de longueur sur 4 de largeur et était chargée de dynamite ou nitro-glycérine. Les effets dè l'explosion ont été terribles. Une épaisse muraille avec arceaux a été ébranlée dans ses fondemèdts la serrure en laiton d'une porte a été tordue en rou leau et lancée au loin. La blessurô du cour tier qui se trouvait en ce moment dans les bureaux Rothschild oat sérieuse; mercredi soir,il n'avait pas encore recouvréla parole, et il n'y voyait presque plus. L'auteur de cettè criminelle tentative est âgé de 23 ou 24 ansse nomme Mùlfèr et est natif de Metz. Le Journal de Cologne prétend, sous réserves toutefois, qu'il était affilié une société secrètè et que le sort l'aurait désigné sur neuf mèmbres, pour prendre de cette manière revanche de l'annexion de la Lorraine Les avis des médecins sont très-partagés sur l'état de ses facultés mentales Dans son interroga toire il s'est exprimé nettementavec beaucoup de mesure est sans forfanterie. On a trouvé sur lui et dans ses bagages sept autres bombes en forme de paiu de sucre, et dans les bureaux on en aurait encore découvert trois pourvues de leurs a èches. L'explosion a eu lieu au moment où Muller présentait un commis la lettre •le crédit de 4 millions et non de 5, comme on l'a prétendu. On loue beaucoup le cou rage dont a fait preuve au milieu du trou ble. M. E. de Rothschild. Suivant le Journal de Francfort, Muller aurait dit en français en remetlantsaleltre: Voicil'explication.» Cette feuille dit qu'il s'est laissé arrêter sans résistance en disant Faites de moi ce que vous voudrez. Un mystère de cour. Il y a vingt ans, le 1" mai 1851, l'occasion de l'inau guration de l'exposition internationale de Londres, le feu duc de Wellington offrit son petit filleul, le prince Arthur d'Angle terre, qui n'avait alors qu'un an, une cas sette soigneusement fermée et cachetée avec l'instante prière qu'elle ne fût pas ouverte avant que le prince eût atteint sa majorité. Le 1" mai 1871 approche, c'est ce jour- y 1 Voici stir lia guerre qui sè poursuit de vant Paris un détail qûi a son intérêt; nôus l'empruntons VUnivers: Le Moniteur publie les informations suivantes I Une perquisition a été faite rue d'Ara- sterdam, au domicile de M. Grandperret, «x procureurgénéraldel'ex erapire.f/îapp.j Nous avons parlé, dit la Libertéf d'un bataillon d'insurgés quiparti au combat avec quinze cents hommes, en est revenu avec trois ceiîts seulement Ce bataillon est le 33' 2 (Journée:) FR AÏICff. Paris, 25 avril, 6 h. 3o m du soir. Uné légère canonnade a en lieu celte après-midi vers les foris de Van«esel d'Issy. Les habitants des Ternes, de Neoilly et de Sa- blooville, profitant de la suspension d'armes, dé ménageur et rentrent 6 Paris en masse. Tous ces quartiers offrent te tableau affreux des ruines et de la désolatioD. Les VwsHfais ainsi qn*' les fédérés travaillent activement b la construction de noovbllès barrica des er b la réparation des anciennes. Les avant- postes des Vetsaiffais so*t b îfro mètres de l'église deNeulilyi FélfrCPyat} cédant aux instances de ses électeurs, conserve son <siégft b la <Comtaioue. Durassier, commandant de la flottille des caooo- nières, est relevé de ses fonctions. Uoe adresse de la délégation de Lyon b l'AsseuJ- blée nationale et b la Commune fait chaleureusemen t appel contre la continuation de la lutte fratricide et supplie l'Assemblée de ne pas se fier sur sa force; b la Commune elle dit de prendre garde b ne pas sortir de ses attributions et de rentrer daos la limite des reveodicbtious municipales; en ce qui concerne ces revendications, la cause de Paris est celle de toutes les villes de France. Paris, 25 avril, midi. Les forts de Cbarenton et d'Aobervilliers oui été occupés depuis hier par les troupes françaises. Les Prossjeussè préparent b évacue! les autres forts. L'investissement effectif de Paris est ainsi com mencé. La Vérité annonce qn'une convention b cet effet a été conclue le 33 avril entre les Prussiens et le gouvernement de Versailles. Ce journal ajoute que tous les traios contenant des denrées alimentaires pour Paris 00! été arrêtés avant d'arriver aux fortifications hier. Paris, afi avril, 6 heures S» s«i». t Le fen a recommencé sur toute la ligue*avèe-nne graode vivacité aujourd'hui. Pendant l'armistice, les Versaillais ont encore fortifié le château de Bécon. Ils ont repris l'offensive contre les forts de Montrouge, Vantes et Issy. Les points intermé diaires des travaux de siège sont coniiuués active ment en avant de la seconde parallèle. Les fédérés ont exécuté plusieurs sorties vigou reuses pour ioqriiétêr les travailleurs. Des combats acharnés ont eu lieu b proximité de Bagneux, Clamart et Cbâtillon. Les fédérés paraissent attendre une attaque sérieuse» Dé côté du Sud on a envoyé les meilleurs bataillons et ode artillerie consîdérablé. Cependant b Montrouge lés forcés fédérbtésxûut insuffisantes pour opposer une vigoureuse offêosrvé.' Oo dit qne les hommes dè ce quartier commen cent b ne pas répondre b l'appel. La caooïioade contre les forts dés Vabves et de Montrouge est (rès-vielente. Les forts ne répondent presque pas. Les'Ver- saillais les couvrent de projectiles. La fusillade s'est éteodoe très-près des remparts. Cinq canonnières se trouvant au pont d'Auteuil bombardent Meudon, Brimborion et Bréteuil. On attend une grande attaque de l'armée ver- safllaise sur plusiéars point cette noit. A Versaillesnous le savons de source cer taine, avant de diriger un régimeut contre Paris, on procède b l'appel des soldats; toos ceux doDt la famille appartient b la capitale sont litres de ne point marcher et sont renvoyés dans les corps qui ne prennent pas part b l'horrible guerre. On comprend le scrupule dn gouvernement de Versailles. Il ne veut pas exposer des frèteâ b frap per leurs propres frères, fussent-ils égarés, fussent- ils criminels! et il sait que beaucoup sont opprimés - - y et, reodos b la liberté, laisseraient volontiers les armes. La Commune le sait aussi, et toutes ses mesures coëictti»es accusent une parfaite connais sance dè l'étal des choses. En tout cas, sa tyrauoie fait contraste avec le respect que le gouvernement de Versailles pratique pour les sentiments des sol dats. L'établissement des sœurs situé rue de la Jos- sienne est fermé et les enfants vont être retirés du pensionnat. Les sœurs quitteront demain la rue de la Jussienue. Daus tout le quartier JeanJacques- Rousseau, les parents des enfants qui ont été élevés dans le pensionnai, ainsi qne ceux qiii y sont encore placés, se rendent en foute'auprès des sœurs, pour leur exprimer tonte leur sympathie et les remercier des soius dont elles ont toujours environné les en fants confiés b leur sollicitude, w Décidément, la lettre dn délégué de la Com mune do 13° arrondissement relative b la suppres sion de l'instruction religieuse dans ce quartier de Paris n'était pas une mystification. Les enfants doivent être retirés immédiatement des écoles. L'établissement des Frères du faubourg Saint- Martin est également fermé et les Frères sont ex pulsés et doivent quitter le local dans le plus bref délai. La cour martiale de Paris s'est -occupée samedi d'une affairé bizarref et qui fait connaître sous on joOr assez caractéristique cèrtaibs côtés de la situa tion. f.e 13 courant, le général Domblowski, vou lant faire un aoovetaeoi offensif, demanda que la onzième légioo lui fnt envoyée. La onzième légion se compose de 38 bataillons ayant ensemble un effectif de 4o,ooo hommes. Par <m concours de circonstances vraiment bizarre, an lieu de quaraote mille hommes il n'en est venu que quaranteet encore ont-ils refusé de marcher parce qu'ils élaieot sans vivres et sans cartouches. Ces faits ont amené devant la cour martiale le colouel Win, chef de la onzième légionet certains gardes, soos- olïiciers et officiers du ioô° bataillon, qui non seu lement ont refusé d'obéir au'colonel, mais l'ont accablé dè'coups sous prétexte qu'il était ivre. Le colonel a été acquitté, deux simples gardes ont été coodasbués aut travaux forcés b perpétbtté, on au tre b cioq ans de prison et'lâ cour a ordonné' en outre la dissolution dn 1 oS° bataillon et la radia tion de son numéro des cadres de la'garde nationale. Les hommes seront versés dans les autres batail lons et tous les officiers, dépouillés de leurs grades, seront incorporés de force dans les compagnies de marche pour ylsèrvir comme simples soldats, sans pouvoir d'ici b trois mois se'présenter aux élection» pour redevenir officiers. On lit dans la Commtine Le colonel La Cecilia a été nommé général commandant, la place de Paris; le général Doni- browski prend la direction en chef des forces mili taires; quant au colonel Henryil reste toujours chef d'état-major général. La ville de Toulouse a été mise en état de siège par ariêté dn général Pourcel, commandant la division militaire. _i. On lit dans la Gironde do 31 Le nombre des arrestations opérées ces jours derniers, b cause des tentatives de troubles daos Bordeaux, ne s.'élève pas b moins de 70 individus. Une cinquantaine de ces prévenus, pris au mi lieu de l'éohauffoorée du Cours des Fossés, avaient été provisoirement enfermés daos la caserne. L'au torité les a fait transférer la noit dernière la prison du fort dn Hâ, L'instruction est poussée avec activité, et l'on pense que plusieurs de ces prévenus comparaîtront aux pins prochaines audiences du tribunal correc tionnel.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1871 | | pagina 2