Le corps de musique du régiment
des guides est parti mardi matin de Brux,
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elles pour Londres, afin de participer au
festival iuternational organisé l'occasion
de l'ouverture de l'Exposition.
Le prince Qrloff a reçu de M. Trouet,
délégué du Comité d'assainissement des
champs de bataille, un rapport annonçant
que le conseil d'ygiène le Sed^n a approuvé
l'unanimité la méthode de désinfection
adoptée par M. Trouet.
Ce dernier a désinfecté jusqu'ici 160
fossesrenfermant plus de trois mille ca
davres. Il a achevé ses travaux dans la
commune de Claires et assainit en ce mo
ment celle d'Ises.
La crue des eaux de la Meuse empêche
encore les travaux projetés dans le lit de
ce fleuve.
Mercredi après midi, est mort l'hô
pital d'Anvers le malheureux Aertsens
assassiné lundi 1" mai sur le rempart de
la porte d'Eeckeren par la sentinelle Van
Loock.
Les médecins déclarent unanimement
que la balle est entrée par le dos.
L'enquête, dans cette affaire, se poursuit
activement.
On lit dans YEscaut d'Anvers Un
habile voleur s'est laissé enfermer, l'avant-
dernière nuit, dans la cathédrale et a em
porté plusieurs objets en or qui garnis
saient la statoe de la Vierge placée dans la
chapelle de Notre-Dame. C'est vers midi
seulement que le suisse remarqqq le dis
parition des bijoux. Il s'empressa d'en in
former Mgr Sacréet la police fut immé
diatement a'vertie.
Les objets volés consistent en deux chaî
nes eu or, une croix du même métal, ayant
15centimèlres de longueur et trois colliers,
également en or et orné de pierres de cou:
leur. La valeur est d'environ 1,000 fr.
La couronne d'argent avait été endom
magée, mais le voleur n'est pas parvepu
s'en emparer.
La boîte offrandes placée devant la
statue de S^-Barbe avait également disparu.
Elle contenait plusieurs objets eu argent.
Dans la soirée, on a retrouvé la boîte der
rière up confessionnal. Elle était vide.
On fait d'activés recherches pour décou
vrir fauteur de ce vol audacieux.
L'année dernière, pareille époque, un
vol de même nature a été commis dans
cette église.
On écrit de Bruxelles au Courrier de
CEscaul: Je vais vousraconter, pour finir,
une histoire bien simple et qui m'a paru
bien drôle. Dimanche dernier, l'un de mes
amis, qui court après la soixantaine, devait
être parrainpour la première fois de sa
vie. Il se rendit donc l'église Saint Boni-
face Ixelles, avec l'enfant, la sage femme
et la marraine. Eu entrant, il fut très heu
reux de voir qu'on allait baptiser un autre
enfant, et toute sou attention fut consacrée
bien examiner ce que faisait l'autre par-
raiu, pour savoir ce qu'il aurait faire lui-
même immédiatement après. Il vit tout, il
entendit tout, il ne perdit ni un geste ni
une parole, il examina son prédécesseur
posant, avec un religieux respect, la main
sur l'enfant, mais dans laquelle le prêtre
mit un cierge bénit; il l'écouta déclarant
qu'il croyait en Dieu le Père tout-puissant,
en Jésus Christ, au Saint-Esprit, laSainte-
Eglise catholique, la communion des
saints, la rémission des péchés, la ré
surrection de la chaire, la vie éternelle;
il l'écouta encore renonçant Satan, ses
pompes et ses œuvres. Voilà qui est
bien drôle; ce parrain était M. Jules Bara,
qui était venu tenir l'enfant de M. Ganler
sur les fonts baptismaux, faisant en disant
toutes ces saintes choses catholiques, apos
toliques et romaines. Notez que je trouve
qu'il a bien fait et qu'il a bien dit. Mais
conciliez, je vous prie, cet acte religieux
dans l'église de S* Boniface, avec tant d'im
piétés de la Chambre et d'ailleurs, et vous
serez plus fin que moi.
Depuis quelques jours, une trentaine
de bouchers et de marchands de bestiaux
français des déparlements du Nord et des
Ardennes parcourent les principales foires
et marchés hollandais pour y faire des ac
quisitions de bétail.
Des trains spéciaux traversant Liège sont
presque chaque jour organisés Maestricht
et expédiés vers Erquelineset Jeumont pour
l'arrondissement d'Avesnes; ou en dirige
également Momiguies, Aupr, Fournies,
ensuite vers Givet pour le département des
Ardennes, comprenantes arrondissements
de Rocroy, Mézières, Sedan, Retbel et Vou-
ziers.
Les bestiaux acquis jusqu'à ce jour en
Hollande par ces marchands sont en nom-
br econsidéra ble, m a is ce son t généralemeu t
des bêtes maigres destinées au pâtprage.
Nous n'exagérons rien en annonçant que
ces marchands ne recherchent pas moins
de 15 mille bêles cornes.
Dans la crainte qu'une épidémie vienne
entraver leurs opérations, ces marchands
font ces achats en toute hâte et y sacrifie
ront environ trois semaines.
Depuis l'invasion récente de l'épidémie,
deux ou trois cas de typhus contagieux
seulement ont été constatés dans les Arden
nes françaises, et les bêles qui eu étaient
atteintes étaient d'origine prussienne.
Le bétail qu'on introduit actuellement en
France est soumis une minutieuse visite
aux frontières françaises, et chaque bête
est marquée au fer rouge avec les emprein
tes ci après
F. H., marque française poor indiquer
l'origine hollandaise.
Le 1" mai courant, au marché de Poissy,
il y a eu 1,500 bœufs amenés et qui ont été
vendus. La viande de bœuf valait sur pied
2 fr. 30 c. le kilogramme.
Il y avait des milliers de moutons.
C'est la Bretagne et la Normandie qur
approvisionnentaclueilementParis^.deE./
On nous écrit de Spa, le 2 mai Les
logements sont très recherchés ici en ce
moment; les plus belles habitations sont
retenus pour toute la saison quipar ses
fêtes, sera admirable. Les courses du prin
temps sont fixées aux 12 et 14 juin, puis-
suivront les concerts d'harmonie, les fêtes
champêtres, les feux d'artifice dans les
montagnes, etc.
- On écrit de Londres, le 3 mai La
grande nouvelle du jour est la grève d'CH-
d'hamoù 35,000 ouvriers ont quitté les
travaux des fabriques, les patrons ne vou
lant pas augmenter de deux heures le congé
du samedi. H y a déjà quelques semaines
que la discussion élaitengagée. Les patrons
proposèrent un compromis, d'après lequel
on cesserait le travail Te samedi 1 heure
au lieu de 2, heure précédente. Cette offre
fut rejetée et depuis trois-semaines les ou
vriers avaient tout bonnement quitté cha
que samedi midi. Ils réclamaient le paye
ment de midi 2 heures, bien qu'ils n'eus
sent point travaillé, et jusque samedi dernier
lespatronsavaientpayé, maisen protestant,
et ils résolurent, de commun accord, de
suspendre les travaux. Inutile de dire qu'il
y eut une vive animation lorsque l'on apprit
en ville que 180 patron», réunis le matin,
avaient décidé de fermiers fabriques, Ce!
pendant l'ordre ne fut pas troublé.
Lundi, le calme était parfait, bien que
i—
réseau des Flandres oot été définitivement et com
plètement rompues.
Il est dooc très probable que la Société d'exploi-
tatioo, reprenant son entière liberté d'action et
n'euvisageant que les intérêts exclusifs de ses ac
tionnaires, dénoncera les services mixtes qu'elle a
organisés avec les chemins de 1er de l'État.
An point de vue des relations individuelles et
des transactions commerciales de deux de nos plus
importantes provinces, la dénonciation de ces ser
vices mixtes est un danger réel; car la conséquence
de cette rupture de rapports est poor les expédi
teurs i* la répétition des (rais fixes, qui seront
perçus chaque fois que la ligne d'uue des compa
gnies fusionnées sera empruntée; a" la perception
du tarif plein sur chacune de ces sections tout le
bénéfice des réductions des tarifs sur les transports
h graode distance échappe dès lors sut; expéditeurs.
Les Flandres se fronceront doqc dorénavant
dans noe situation d'infériorité incontestable com
parativement aox autres provioces parcourues par
le réseau natiooal. Telle est la conséquence du
partage do réseau belge eBlre l'État et les compa
gnies particulières. D'un côté les chemins de fer
sont érigés en service poulie par le gouvernement;
de l'aatre, les Sociétés eo font une simple opéra
tion industrielle. Il y a plusieurs années que nous
avons signalé l'atteinte b l'éqoité que produit ce
partage du pays eo zôoes plos ou moiDS privilé
giées. La ceotr»lisa\ioo du résean sous une seule
administration, l'application tous des tarifs uni
formes est le seul moyen de Répartir également
dans le pays les bénéfices directs et indirects que
donne li grande industrie des chemins de fer.
Cette question a été soulevée iocjdçpnieut b la
Chambre, il y quelques jours, par M. de Macar, b
propos d'oee pétition d'industriels de Roy. L'ho
norable dépoté, en rapp?J*nt le rapport qo il fit eo
i865- sur ie projet de loi relatif sa tarif des
voyageurs, a parfaitement indiqué la situation
Des eppeessions de lignes de chemins de fer
ont été accordées par l'Èiftlj les cahiers des charges
imposés ne contiennent pas de danse obligeant les
concessionnaires b mettre leurs tarifs eo harmonie
avec ceox de l'État celui-ci n'a donc aoenn droit
d'intervenir lorsque les Compagnies se renferment
dans les limites assez étendues du maximum et du
minimum fixés.
Dans ces cooditioos, les Compagnies qui ne
progrès» pas de tous les prodoils indirects que
l'augmentation de le richesse pobliqoe assnre au
trésor quipoor la plupartont des lignes peu
e'tendues et moins bonnes qne celles de l'État,
presque tontes un matériel iosuffisant qu'elles ont
le tort de ne pas vouloir et peut être de ne pas
pouvoir augmenter, refusantb peo d'exceptions
près, de descendre aox limites du tarif qne l'Etat a
pu atteindre avec tant d'avantages pour tons; il ré
sulte de cet étal de choses qu'une partie du pays,
une partie imposante pnisque les Compagnies pos
sèdent environ a|3 du réseau kilométrique et que
l'État n'exploite qoe i|3, soppor|e des charges qui
soot épargnées b une autre partie et que des indus
tries considérables se trouvent, de par l'État, daos
une position d'infériorité très-préjudiciable poor
elles sur leurs concurrents reliés au railway na
tiooal.
La différence de tarifs doit amener une per
turbation grave faire bénéficier les ods au détri
ment des autres; et, notons le bien, le mal ne peut
qoe s'aggraver. L'État pourra, devra même dans
un délai de quelques années, ses frais d'exploita
tion diminuant progressivementréduire de nou-
nooveau ses tarifs les Compagnies restant station-
naires, l'écart devieudra plos grand et, par consé
quent les conditions de concurrence plos fatales
aux populations qoi doivent oser des lignes concé
dées.
Ces observations écrites il y a cinq ans par M.
de Macar sont plus qoe jamais en siluatioo. Depuis
celte époque le résean de l'Etat s'est notablement
accru la zÔDe favorisée s'est donc étendue, mais
les localités non privilégiées sont par cela même
dans une position d'autaoi pins pénible qu'elle est
plus exceptionnelle.
HOUVELLES DIVERSES.