les rues de la ville fussent aussi animées qu'un jour de foire. Les chômeurs paraissent assez satisfaits de pouvoir flâner l'aise, pendant celte première belle journée de la saisonmais tous ne trouvent pas amusant de flâner. Un grand nombre sont d'avis qu'on aurait dû accepter le compromis et il va nécessaire ment en résulter des discussions. Le désaccord est évident, puisque dans certaines fabriques les ou vriersont travaillé samedi jusqu'à 2 heures. Dans un meeting de délégués des ou vriers, il a été résolu samedi sqir que les ouvriers se rendraient aux ateliers et de manderaient être admisce qui fut fait, mais les portes ne s'ouvrirent point. Plusieurs fabriques travaillent parce que leurs termes ne sont pas échusmais dès leur quinzaine accomplie, elles se ferme ront également. Oldham a une policede50 hommes, mais il est peu probable qu'elle ait intervenir. Ce matin une séance spéciale du con seil communalle maire a déclaré que les nouvelles sont des plus satisfaisantes en ce qui concerne le maintien de l'ordre. Le salaire hebdomadaire est de 40,000 liv. On présume qu'un compromis se con clura. Le Manchester Examiner rappelle que dans mainte circonstance difficile les pa trons ont fait de grands sacrifices pour conserver la besogne aux ouvriers et que la banqueroute pour ceux là serait un épou vantable misère pour ceux ci. Le Morning Post rapporte que Napo léon III continue souffrir de fortes dou leurs rhumatismales. Le docteur Gall a été prié de donner ses soins Sa Majesté. Danssa jeunesse, le général von Moltke servi en Turquie sous le sultan Mahmoud, et un article qui vient d'être publié dans YAUgemeine Zeitung donne d'intéressants détails sur ce curieux épisode de la carrière du grand slratégiste En 1833après la guerre contre Mébé- met Ali, pendant laquelle Mahmoud perdit une partie considérable de ses possessions, le sultan se décida réorganiser son armée d'après le système français. Dans ce but, il s'efforça d'obtenir comme instructeurs quelques officiers français, mais le gouver nement russes'y oppose, et allors il s'adres sa l'ambassadeur de Prusse, le comte Koningsmark afin d'obtenir des instruc teurs faisant partie de l'armée prussienne. Le comte exprima tous les regrets qu'il ressentait de ne pouvoir faire droit cette requêteet le projet fat momentamément abandonné. Deux ans après, le capitaine d'dlat-major von Moltke arriva Cpnstantinople, son gouvernement lui ayant donné une mission scientifique en Orient. Il fut présenté au ministre de la guerre, Chosreo Pacha, qui, frappé de ses grandes capacités, le présenta au sultan. Ce dernier eut de von Moltke, la première audience, une impression si favorable, qu'il écrivit une lettre autogra phe au roi de Prusse, lui demandant la permission de retenir pendant quelque temps le jeune capitaine sa cour, parce qu'il voulait |e consulter au sujet des chan gements qu'il avait l'intention d'introduire dans l'armée turque. Le Roi donna d'abord un congé de trois mois von Moltke, et l'expiration de cette période, il consentit, la requête urgente du sultan Mahmoud, ce qu'il entrât pen dant quelque temps au service de la Porte, tandis que, bien entendu, sa place dans l'armée prussienne restaitvacante pour Ipi. En 1836, le Sultat fit von Moltke colonel dans son armée, et lui confia |lusienrs fonctions importantes. A sa suggestion, trois autres officiers éminents ce l'état- tnajor prussien et quelques officiers de l'artillerie de la garde prussienne furent également attachés l'armée en qialité de conseillers militaires et d'insirucfeurs. Moltke lui même fut attaché l'armée du Kurdistan, sous Hafiz-Pacba, tl contri bua beaucoup ses victoires sur le Kurdes rebelles en 1837, et ah succès de st marche travers le Taurus contre Ibrahim Pacha en 1839. Mais, arrivé en présence de l'en nemi, Hafiz refusa d'adopter le plan de bataille proposé par Moltke, et abrs Ibra him remporta une victoire signalte sur les Turcs dans la bataille de Nisib. Là-dessus, Moltke et les autres officiers d'état-major prussiens donnèrent leur démission et re tournèrent en Prusse. L'organisation de l'armée turque telle qu'elleexistait pendant la guerre de Crimée est entièrement le résiliât des réformes de Moltke. FRANCE. Oq trouvé dans le fort d'Issy beaucoup de tqnpitiqm et de vivres, enfin de l'eau-dç-vje, con tenant oqç iofosion de tabac. Cette préparation, destinée surexciter les gardes oationaox, avait l'ioco.nvéoient de rendre toutes leurs blessures mortelles. Le vice-amiral comte de Goedon, gou verneur général civil de l'Algérie, a fait afficher la proclamation suivante, qui a été lue aux troupes trois appels consécutifs et affichée aussi dans les casernes, quartiers et corps de garde a Miliciens, mobilisés, mobiles, soldais de toutes armes, C'est aux colons d'abord que je me suis adressé, parce que ce sont eux qui jetteront dans le sol de l'Afrique des racines si pro fondes que l'arbre qui porte notre drapeau défiera toutes les rébellions de ceux qui tant de fois nous ont juré fidélité et obéis sance en invoquant leur pardon. Aux Arabes, aux Kabyles, qui naguère mêlaient généreusement leur sang au nôtre, alors qu'ils nous croyaient invulnérables, j'ai adressé ensuite des paroles de paix, des promesses de respect pour leur foipour les^mmunités qui en dérivent. Ces promesses, je les tiendrai religieu sement vis à-visdeceuxqui nous resteront fidèles. La guerre .soi Paris, 5 mai6 h. Jo du soir. Uo vif bombaideroent est dirigé aujourd'hui coolre les forts du Sud. Les VersaiIlais oui main tenant 138 batteries autour de Paris. La caoounade et la fusillade habituelles sç font entendre 1 Neoilly et Asoières. Le Comité central «a appliquer très-sévèremeot le décret ponr la levée en masse. Paris 9 mai10 h. 4° m du soir. Depuis sept beores du soir la canonnade anlonr de Paris a presque cessé. Uo grand découragement est visible ce soir parmi les groupes de gardes natiunaox partisans de la Commune. Il y a des bruits de désaccord sérieux entre Ros- sel, le Comité de salut public et la Commune. Il existe one grande panique dans la population d Aoteuil et du Poiot-du-Jour, par suite do bom bardement de cette partie de l'enceinte par les Lattciiwa Je MoU 11 ciuui ci de Di luiliui luu i~ La porte d'Aoteuilest complètement démantelée et plusieurs incendies ont éclaté Aoteuil et au Point-du Jour. Paris, 10 mai, 8 h. du mRlin. Le Mot d'ordre publie one lettre datée do 9, adressée par Rossel la Coptnang, Rossel se déclare incapable de porter plus long temps la responsabilité du commandement, quand tout |e monde délibère et que personne n'obéit. Rien n'est encore organisé dans le service de I artillerie. Tout le service des canons repose sur quelques volonlaites, dont le nombre est insuffisant. Le comité central n'a rien fait. Rossel continue en disant Hier, pendant que chacun détail être an travail ou au feu, les chefs de légion délibéraient pour sobstitner on nouveau système d'organisation au mieD. Mon indignation les a ramenés d'autres pensées. Ils tne promirent pour aujourd'hui, comme detoier terme, leurs efforts poor rénoir une force organisée de 13.00c hommes, avec lesquels je m'engageais maicher l'ennemi. Ces hommes devaieut êne réoois onze beores et demie, et il était une heure avant qu'on les vit prêts. Ils étaient seulement environ 7,000. Je na suis pas homme reculer devant la ré pression et hier, pendant que les chefs discutaient, le peloton d'exécution les attendait dans la cour; mais je ne veux pas endosser seul l'odieux des exécutions qne d'autres auraient dû faire pour tirer de ce chaos nne organisation et la victoire. Mon prédécesseur a en le tort de se débattre au milieu de celte situation absurde. J'ai deux lignes choisir briser les obstacles qui entravent mon action ou tue retirer. Je ne briserai pas d'ob stacle, car l'obstacle est votre faiblesse, et comme je ne peux pas attenter la souveraineté publique, je me retire. J'ai l'honneur de vous demander une cellole Mazas. Versailles 10 mai9 h. du matin. Les pièces decaoop capturées daus le fort d'Issy sont aq nombre de dix; dan* le pillage il y en a en upç cipqqaotaine. Elles seront amenées aujour d'hui tj Versailles. Oo confirme que toute la garoison s'est échappée par noe tranchée inaperçue. Il nom est assuré que la prise du fort d'Issy et les résbltats considérables produits par les batteries de Montretoutoot occasionné une véritable paoique parmi les iosurgés. La canonoade de Mootretont et d'autres batte ries continue vigoureusement. Les batteries des fédérés répondent faiblement. Les travaux d'approche sont poussés activement vers le.mur d'enceinte. Paris, Il mai, 8 heures matin. Le Comité de salot public, en conséquence de la proclamation de M. Tbiers affichée Paris, arrête Les biens et les meubles de M. Tbiers seront saisis, sa maison sera rasée immédiatement. La Commooe n décidé hier le renvoi de M. Ros sel devaot la cour martiale. Delescluze a été nommé délégué la guerre. Des rapports officiels annoncent que les forts de Mootrooge et de Bicêtre ont été vivement attaqués hier soir. On n'a pas de nouvelles. Josqu'ë la dernière heure l'attaque versaillaise la porte Bioeau a été repoossée. Paschal Groosset propose le Luxembourg ponr réonir les conseils municipaux de France. M. Rossel, arrêté hier, a été confié la garde do citoyen Gérardio,ë la questure. A 5 beores Avrial annonce la Commuitp que M. Rossel a quitté la questure avec Gérardin. La Commune accepte l'offre de Bergeret de se charger de l'arrestation de M. Ross»'. »®p«»d»0t n'est m,. «no— .rrêté 3 heures du matio. Félix Pyat accuse M. Rosse! t!e trahison. b J'attendais pour vous parler, vous, mes compagnons d'armes, une circonstance qui me permît de vous adresser des éloges justement mérités; vous parler démon af fection et de ma confiance eût été superflu. Mais les événements se précipitent des colons paisibles, des femmes, des enfants sans défense sont lâchement assinés. Leurs cadavres réclament veangence: la parole est la poudre b Vous la ferez vaillamment, n'aspirez

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Le Propagateur (1818-1871) | 1871 | | pagina 3