potée. Il restait doqc 23 blessures et 3
anciennes d'autres combatsce qui porte
le nombre des blessures 26qui toutes
ont été recousuesépinglées, déchiquetées
par le médecin qui prend le plus grand
soin de son malade. Ce pauvre meurtri se
nomme Hess. Il supporte les atroces dou
leurs qu'il ressent avec un courage digne
d'un meilleur sort. Le jour où le docteur
lui fit l'amputation, deux heures après cette
opérationcelui-cicroyant trouver un
cadavre, fut surpris d'entendre son malade
chanter pleins poumons Die Wacht am
Rhein
Les débâts d'un très grave procès de
brigandage qui résume tous les exploits
sanglants commis de 1863 1866, en
Italie, dans tes arrondissements de Vasto
et de Lanciano par des hordes féroces de
brigands, se sont ouverts le 21 courant
devant les assises de Lanciano.
Les accusés sont au nombre de 93; 43
seulement sont traduits en jugement. Les
autres sont contumaces, décédés ou déjà
condamnés. Les chefs d'accusation sont
nombreux et se divisent en 129 séries.
Mais les débats sont restreints 37 séries
comprenant 100 des plus graves délits.
Quelques jours après la mort du cé
lèbre romancier Charles Dickens, un An
glais, profondémentaflligéde cet événement
fit un pieux pèlerinage Gadshill, la maison
où mourut l'écrivain. Après avoir longue-
ment contemplé le château, ilentradansune
taverne voisine, et dans l'effusion de sa
douleur ne pnt s'empêcher d'en dire quel
ques mots au garçon de café. Une grande
perte, la mort de Dickens, fait notre voya
geur. Ah! vous avez bien raisonmon
sieur, c'est une bien grande perte pour
nous, riposte le garçon en hochant la tête,
car il faisait venir toute la bière de chez
nous!
FRANGE.
Le Français donne les détails suivants
sur l'assassinat des Dominicains d'Arcueil
Paris, 3i mai, au malin.
Une proclamation do général Mac-Mahon, datée
do 3o mai, dit
Josqn'b nouvel ordre, la ville de Paris est
divisée en quatre commandements militaires.
Le premier, h l'est, comprend les 11", 12®, 19"
et 20* arrondissements, sons les ordres do général
Vinoy qni a son quartier général an convent de
Picpus.
Le deuxièmeau nord-ouestcomprend les
8®, 9', io®, 16®, 17® et i3® arrondissements, sons
les ordres do général Ladmiraolt, qoi a son quar
tier géoéral aox Champs-Elysées.
Le troisième, ao sud, comprend toute la rive
gancbe, c'esl-b-dire les 5®, 6®, 7®, i4®, t5® et 18°
arrondissements, soos les ordres du général deCissey,
qoi a son quartiet général an Petit-Loxemboorg.
Et le quatrième, au centrecomprend les
1", 2°, 3* et 4® arrondissements, sons les ordres
du général Donay, qui a son quartier géoéral place
Veodôme.
Tous les pouvoirs de l'autorité civile poor
meinienir l'ordre et la police passent tout entiers
l'autorité militaire.
Depuis hier l'entrée de Paris est libre pour les
hommes, les femmes et les enfants da côté de
Cbarenton. La sortie est toojoors défendue.
On assure qne Pyat a réossi sortir de Paris.
On a trouvé sur Varlio, membre de la Commune,
fusillé b Montmartre, une somme de quatre cent
mille francs.
Mathieu, un autre fonctionnaire de la Commune,
avait quinze cent mille francs.
Qoaire cents insurgés ont été faits prisonniers au
fort de Vincennes, y compris quinze fonctionnaires
de la Commune.
Pombrowski est mort de ses blessures le 29 mai.
Paris, luu'.li 29 mai.
1» Il règne une très-grande irritation contre les
étrangers qn'on prétend avoir coopété avec la
Cuntuune. J'ai entendu faire les récits les plus
étrangers sur le nombre des étrangers présents b
Paris et en particulier des Anglais qoi se trouvaient
dans les rangs des insurgés. Je pois témoigner pu-
reraeot da contraire. Du reste, s'il y avait en beao-
coop d'Anglais parmi les groupes communistes
civils ou militaires, j'en aorais so quelque chose.
On dit qu'ils étaient 8 9,000. Pour moi, je u'ai
coonu 00 enteodu citer, en fait d'Anglais qui ont
servi la Commune, que ceux qoi, en très-petit
nombre, ont donné des secours médicaux aux
combattants. Un de mes amis b qui je parlais de ce
fait, me fit remarquer que l'erreur venait de ce
qu'un grand nombre de communistes qoi ont appris
l'anglais en exil parlaient cette langue entre eux.
Paris, 3i mai, soir.
Une affiche de l'autorité militaire ordonne que
tous les cafés, restaurants et établissements publics
doivent fermer h minnil.
Les propriétaires et les consommateurs qui ne
se conformeront pas b cette ordonnance seront
arrêtés et remis entre les mains des prévôts mili
taires,
La circation des omnibus et des voitures pu
bliques a été reprise aujourd'hui.
Paris Journal et le Journal des Débats ont
reparu ce matin.
Les priocipaox journaux sont revenus de Ver
sailles b Paris.
Kreulin, pris avec des iosurgés, a été fusillé.
Ostyn, membre de la Commune, a été rendu
par les Prossieos et fusillé.
On croit que le décret de dissolution de la garde
nationale de Paris sera étendu h toote la France.
Beaucoup de troopes retournent b Versailles.
Eqviron 4o,ooo prisonniers insurgés sont mainte
nant h Versailles.
Beaucoup seront envoyés dans des ports de mer.
Sairt-Diris, 1" juin.
La ville préseote ce matin qn spéciale animé.
Deox régiments de la garde prnssienoecommencent
le retour en Allemagne.
Trois régimeots du quatrième corps entrant par
la grand'route.
Le maintien des troupes est superbe.
Versailles, icr juin.
Une affiche aononce que les communications
avec Paris seront entièrement libres samedi.
Paris 3 juin, g h. du matin.
On assure que lundi prochain, b l'occasion de la
discussion de la validation des élections des princes
de Joinville et d'Anmale, M. le doc d'Aodiffrel-
Pasquier annoncera la fasion des deux branches de
la maison royale.
Nous apprenons avec consternation un nouvel
et épouvautab'e forfait de la Commune de Paris.
Les PP. Domioicaios dn collège d'Arcueil-Cachan
ont été fusillés jeodi 25 mai. Voicisur cet hor
rible crime, les détails qui nous parviennent
Le vendredi 19 mai, b quatre heures, des
fédérés appartenant aux 101® et 120* bataillons,
vinrent b Arcneil sons la conduite du commandant
Quesnot et do citoyeo Millière. Ils emmeoèrent
comme otages les six Pères qni se trouvaient au
collège, plosieurs professeurs et domestiques, en
ioq! vingt-quatre personnes, et les conduisirent
au fort de Bicêtre.Douze sœurs de Saint-Marc,
chargées de l'ambulance d'Arcoeil et qui avaient
passé la nuit précédente a ramasser et a soigner des
gardes nationaux blessés furent également arra
chées d'Arcueil, ainsi que tout le personnel féminin
du collège, et conduites a Saint-Lazare. Depuis ce
jour, on n'a pas eu de leurs nouvelles.
Le P. Captier, prieur do collège, et ses vingt-
trois compagnons de captivité b Bicêtre, restèrent
deux jours sans nourriture, exposés aux insoltes
et aux menaces incessantes des fédérés. On finit
par leor faire subir uu semblant d'interrogatoire,
après lequel il leur fut dit qu'ils étaient recoonos
innocents, mais qu'ils seraient néanmoins gardés
comme otages.
r» Le jeudi 2 5 mai, les fédérés évacuèrent Bice-
tre ils relâchèrent on domestique belge et nn
domestique italien attachés ao collège d'Arcueil, et
emmenèrent leurs aotres prisonniers, en leur affir
mant qu'une fois arrivés la barrière Fontaine
bleau, il* seraient libres.
A la sortie du fort, quelque coups de fusil
tirés par maladresse causèteol parmi les fédérés
une paDiqoe et un désordre b la faveur desquels
l'un des pères dominicainsle P. Rousselin put
s'échapper; il est aujourd'hui rentré b Arcoeil.
Les fédérés ramenèrent lenrs autres captifs b
Paris, par la route d'Italie. Ils les firent entrer
dans une impasse sitaée près de cette ronte, et
après les y avoir reteûns quelques instants, leur
dirent qu'ils étaient libres. Le P. Captier, comprit
le sens sinistre de ces paroles, et sortit de l'impasse
en récitant one prière. A peine avait-il fait quel-
qnes pas, qo'oue première balle viol le frapper a
la cuisse Souffrons pour le bon Dieu
s'écria-l-il bientôt après d'aoïtes bulles le frap
paient b mort. Douze personnes furent ainsi suc
cessivement fusillées; ce sont cinq Pères domini
cains les Pères Captier, Colbereau, Bourard, Del.-
horme, Châteigueraie; deux professeurs civils,
MM. Volant et Gauqoelin, cinq domestiques,
y compris trois pères de famille, dpDt les femmes,
captives b la prison de Saiot-Lazare, ont peut-être
subi le même sort.
Oo ne sait ce que soot devenus les aotres cap
tifs. Ont-ils été mis b mort? ont-ils pu s'écbapper?
1» Il était deox heures quand fot commis cet
épouvantable crime. A ce moment, les troupes de
Versailles n'étaient séparée# des assassins que par
quelques barricades solidement défendues. Elles
s'élancèrent svec l'impétuosité du désespoir pour
sauver les malheureux prisonniers. Elles ne pureat
arriver b temps.
Le lendemain, M. le curé de Geotilly fil savoir
au curé d'Arcueil qu'il avait recueilli les oorps des
victimes. Ce dernier les a ramenés b Arcoeil, où
quelques élèves, restés so collège, les ont ensevelis
soos la direction do Père Roosselio, si miraculeu
sement sauvé do massacre.
Les corps do P. Captier et de ses compagooos
étaient mutilés et méconnaissables ils portaient la
trace des plus odieuses violences; après avoir tiré
sqr leurs victimes, les fédérés les avaient achevées
b coups de crosse et de baïonnette,
Dès jeudi matin, les insurgés avaient commencé
le pillage do collège d'Arcueil l'arrivée des troo
pes de Versailles les a seule empêchés de l'âcbever.
Quant aox six élèves qoi étaient restés ao collège,
ils sont sains et saofs, malgré les menaces que leur
avaient adressées les commqneux; ils sont aujour
d'hui soos la directioo du P. Roosselio, et soos la
protection des troopes de Versailles.
Noos oe pouvoos rieo ajouter an récit de cet
horrible massacre. Borooos-ooos b dire que le P.
Captier et les religieux dévoués qoi le secondaient
poor la direction do florissant collège d'Arcoeil
avaieotdepuis le mois de septembre, établi une
ambulance dans leor maison. Pendant les longs
mois du siège, ils y étaient restés, se trouvant ainsi
aux evant-postesexposés anx balles et aox obus
prussiens. Les soldats connaissaient cette maison
hospita'ière demeurée ouverte an milieu de toos
les villages déserts et abandonnés. C'est qoe nul
plos qoe le P. Captierdigne disciple do P. La-
cordaire, ne joignait b la foi chrétienne le sentiment
ardent do patriotisme, et tontes les qualités viriles
qoi fobt le grand citoyen trop digne, hélas d'at
tirer les haines de ces ennemis de tonte patrie, de
toute liberté et de toote religion.
Oo a l'explication des ressources pécuniaires
qoe, dans ces derniers jours, la Commune de Paris
s'est procurées. Elle a fait vendre, sur diverses
places de l'étraoger 700 mille titres de l'empront
municipal de 1869, t se serait procuré ainsi de
190 b 17O raillions, argent 00 banknotes.
On craint qne quelque peste terrible n'éclate
dans Paris, a cause de la grande quantité de cada
vres qui gisent dans les rues. On croit que le seol
remède serait de brûler les corps. Le conteuu de
onze chariots pleins de cadavres, ceux des iosurgés
qni s'écbappaieut abrités par le fort Montrouge, et
qu'on a fusillés, ont été eoterrés dans one (osse
commune du cimetière d'Issy.
li est malheureusement bien avéïé que près de