FRANCE. ALLEMAGNE. SUISSE. Un grand malheur est arrivé, diman che. Borgerhout. Un enfant de la femme Dnyvewaerdt, dite Madammeke Geld, actuel lement en prison, avait été placé chez une ménagère habitant ladite commune. Pen dant unecourle absence, cette femme avait chargé sa petite fille âgée de 4 ans de la surveillance de l'enfantqui n'est âgé qoe de quelques mois. Lorsque la ménagère rentra au logis, le pauvre petit, étant tombé dans un sceau qui contenait quelques litres d'eau, s'y était noyé. La femme est au dé sespoir, mais que dira la pauvre mère quand elle apprendra ce fatal événement? Horrible catastrophe. 30 victimes. Au moment de mettre sous presse, nous apprenons qu'un affreux malheur est ar rivé, celte nuit, Wasmes. Un coup de feu grisou a éclaté dans la fosse n* 2 d'Ilornu et Wasmes et y a fait 30 victimes. Nous manquons de détails. (Le Hainaut.) L'un des compartiments les plus in téressants de l'Exposition internationale de Londres, est celui qui contient les objets fabriqués par les aveugles. Ils appartien nent aux genres les plus variés, et ont dû exiger pour leur fabrication la plus grande adresse manuelle. On peut faire des nattes, des filets, dira t on, avec presque autant de facilité dans l'obscurité qu'à laide de la lumière. Mais il est difficile de comprendre comment des aveugles peuvent fabriquer ces vêlements de poupées dont l'Exposition contient de véritables assortiments ou tour ner des coupes, des coffrets, sans se couper les doigts. Jeudiau tribunal d'Accrington un jeune homme.de nom de John Parkinson, a dû comparaître sous l'accusation d'avoir proféré un juron dimanche soir. Le sergent de police a prouvé que l'accusé avait «r blas phémé le saint nom de Dieu et cela trois reprises. Les magistrats ont imposé Parkinson une amende de 3 shillings un shilling pour chaque blasphème, et l'ont condamné aux frais. On lit dans l'Union On parlait ces jours-ci de la question du dra peau devant uo officier supérieur. Oo lui disait u II paraît que l'armée tient beaucoup b son dra- peau Je n'en sais rien, répondit l'officier général, je sais seulement que la cavalerie et l'artillerie n'ont plos de drapeau, et qoe très— probablement l'infanterie aussi cessera d'en avoir, parce que l'on commence b reconnaître que la défense du drapeao gêne les mouvements et devient on sérieux embarras dans les batail- les.» Voilà de petites réformes qui tronche- raient de bien grandes questions. On lit encore dans le même journal Uo hooorable habitant de Mézières nous adresse one réclamation que nous accueillons avec empressement Je viens de lire dans nn des derniers numéros de V Union une lettre tirée du Times et écrite par Alme la comtesse de Béibone pour implorer des secours en faveur de la malheureuse ville de Mé zières. Eo se faisant l'interprète de la reconnais sance des habitants pour la généreuse Angleterre qui leur est veooe eo aide, M°" la comtesse de Bétbune oublie de dire qoe, dès le 9 janvier, le Comité do pain fondé Bruxelles sons la prési dence de M. le comte Louis de Mérode avait en voyé sou représentant Mézières pour s'eoqnérir auprès do maire des besoins les plus orgeotset que, peu de joors après, une somme de mille fr., était distribuée aox pius nécessiteux par les soins de M. le coté et des dames de charité. Nous devons beaucoop de gratitude aox An glais qui sont veous largerueut en aide nos uii- seies, unis nous ne devons pas oublier nos voisins belges qui, dans les cruelles épreuves que noos a«oiiseu 'a subir, se sont montiés pour nous pleins de bonté. Oo annonce que l'affaire relative ao massacre des otages viendra dans très-peu de jours l'au dience. L'instruction est terminée. Il est décidé qoe 1er 1" et a* conseil de guerre, spécialement chargés de juger les affaires militaires, rentreront Paris, où ils tiendront leurs séances le 1" octobre prochain. Les 3*, 4*. 5* et 6* continueront siéger Ver sailles. Les autres seroot installés Sèvres, Saint- Germain, Rambouillet, Vioceuoes, etc. On lit dans la France: Noos apprenons qoe M. Rochefort a refusé de se pourvoir contre le jugement du conseil de guerre qui l'a condamné la peine de la déportation dans une enceinte for tifiée. M. Rolland de Villargues, le conseiller la cour de Paris, qui s'était constitué volontairement prisonnier, la suite d'one scène violente dans laquelle sou domestique avait trouvé la mort, vient d'être renvoyé des poursoites par la cour d'Orléaos qui a reodu une ordonnance de non-lien. Il n'est pas sans iotérêt de savoir comment les Prussiens apprécient les hauts faits de Garibaldi en France. Voici ce qu'on lit dans la Gasette de Cologne De tous les chefs un peu ootnbles de cette lutte gigantesque, le vieux Garibaldi a bien prononcé le plus de paroles inutiles, et en réalité fait le moios d'exploits; il mérite par soo excès de négligence d'être vraiment honni. Au lieu de faire la petite guerre avec énergie eo octobre et oovembre, où il pouvait nous nuire extrêmement, et de s'avancer sur Nancy et Bar-le-Duc, il ne bougea pas, se bor nant 'a lancer les proclamations les pins ampoulées, les plus folles. Il nous a plutôt été utile qu'autre chose, et si les autrts généraux et les autres armées avaient resemblé lui et ses bandes, notre vic toire ne ooos aurait pas coûté aussi cher. Incendie du Lafayette. Les journaux du Havre contiennent de nombreux détails sur cet immense sinistre. Le magnifique steamer de la Coropagoie géoérale transatlantique Lafayette était entré 3 h. de l'après-midi dans le poit; une heure du matin, le feo se déclarait bord; ce n'est qu'à 5 h. uo quart que le poste du Poot-Rouge a été averti. Le spectacle qu'offrait ce moment le Lajuycttc craii horriblcf lov llnooics lai faisaient une immense ceinture de feu; elles sortaient par tous les hublots la fois. Les lueurs de l'incendie rougissaient le ciel. Quatre pompes ont été d'abord dirigées sous la couduite du lieutenant Damville et du sergent Miricot sur le théâtre du sioistre. L'ouverture du pont de la barre a retardé le passage de ces pre mières pompes. M. le capitaine Beroié a ensuite procédé I organisation des diverses pompes four nies par les docks et la douane. A 5 h., le grand mât et le mât d'artimon tom baient avec on terrible fracas. A 7 h., le mât de misaine tombait également.' La violence des flam mes a été épouvantable. On eo peut juger la voe de toutes les grosses pièces des machines et des ar bres de couche, tordus comme on simple fil de fer. Les cristaux et l'argenterie do service de table des passagers sont fondus. On les retrouve l'état de plaques et d'amalgames, ou bien encore eo pleine fusion. Personne n'a été blessé, et il n'y a en heureuse ment ao milieu de cet immense incendie aucun accident b déplorer. A 8 heures, toute la mâture était tombée et le pout complètement ras. Le mât de flèche, sur lequel on avait frappé une forte amarre, est tombé du côté do bassio en se cassant. Le mât de misaine, par le même procédé, a pu être attiré b terre. Vers midi seulement le désastre a été circonscrit. Le feu contiooe a dévorer la carcasse du bâtiment, dont tonte la mâture et les cbemiuées ont été enlevées. Quant la cause du sioistre, d'une façon sérieuse et positive, il est encore impossibledeladéterminer. Il résolte des renseignements précis que nous recueilloos eo dernier lieu que la perte du La fayette est estimée b 3,5oo,ooo fr. La perte de la cargaison est d'environ 900,000 fr. Diverses assu rances dont le nombie est inconnu, couvrent la cargaisoo. Les bagages des passagers n'ont point souffert, ainsi que le bcoit en a couru. Ou les avait, dès la I veille, déchargé sous la tente du quai, et ils ont pu être préservés de toute atteinte. Le Lafayette jaugeait t.gsS tonneaux. Il avait été construit b Greenock en 1864. 85o chevaux de force. i Cassez,, a5 septembre. L'entrée des troopes de la vingt-deuxième divi sion, le prince héritier en tête, a eu lieu aujourd'hui. Le maire, M. Nebeltban, est venu les saluer. En lui répondant, le prince a reconnu eo termes cor diaux la bravoure des troupes hessoises. Ensuite elles ont défilé devant le prince et la princesse. Hambourg, 36 septembru. Trente-et-une personne ont été atteintes do choléra la semaine dernière. La semaine précé dente, ce nombre s'était élevé b soixaote-boit. ITALIE. Florence, 26 septembre. Le Roi est arrivé Venise. Sa Majesté a été reçue par les autorités et accompagnée par de nom breuses gondoles. Sa Majesté a reçu on accueil enthousiaste. Le Constitutionnel donne d'assez curieux détails sur ce qui se passe en Suisse et ce qu'y font les anciens membres de la Com mune. Voici les plus intéressants u Quelle singulière auberge que la Suisse Marfoti, Lefraoçais, Babick, Coorderoi, André Léo, etc., sont b Genè»e; Eudes, M. le comte Kisseleffla reine de Hollande sont b Ouchy; le général Fleury prend les bains b Yverduu, et b quelques lieues plus loin b Neuchatel se prélas- seot Beslay, l'ex-directeur de la Banque de France, et Longaetdirecteur du Journal officiel de la Commune. J'ai aussi rencontré l'autre jourdans nne brasserie de la ville fédérale Maxime Vailiaome un des rédacteurs du Père Duchêne. Il venait de Genève, où la discorde est au camp communard. Ceux qui u ont rien jalousent ceux qui oui trop. Aussi Lefraoçais est aujourd'hui regardé comme un aristocrate, parce qu'il a le sac. On se promet bien de le démolir b la première affaire nouvelle. Mm" André Léo, qui ne reçoit pas indistinc tement tous les frères et amis dans son salon de Carooge, est également fort mal notée. Les purs se reonisseot une fois par semaine chez le vieux Gœg, l'Allemand socialiste des con grès ouvriers. C'est Ib qu'on règle, entre le bock et le saucisson démocratiques, les futures destinées des peuples Mm* Gœgl'auge de l'émaocipalion de la femme, prend part aux débats. Ce petit cénacle a nom Société de l'exil. n Cependant la Commune, comme toutes les grandeurs, b ses dégoûts. Si Chardin s'est fait ouvrier chaudronnier, Babick s'ejt retiré ao fond des bois. Il vit solitaire au pied du Jura, dans ces belles forets que les chasseurs troublent malheu reusement de coups de fusil depuis le premier septembre. Babick est pauvre comme le prophète Elie daus le désert et jusqu'ici l'Eternel ne lui a pas encore envoyé ses corbeaux. M. Thiers, je n'en doute pas, ne se ferait pas tant prier pour lui en voyer ses gendarmes. Comme on ue vit pas de la mousse des bois. Babick a trouvé quelques modestes ressources dans le spiritisme religieux. Il s informe des femmes eo couches, et ne rnauque jamais d'assister aux bap têmes pour se mettre en communication avec l'esprit des nouveaux nés. Il se charge aussi d'évocations a taot la séance, et douce aux paysans des oouvelles de leurs pareots défunts. Le succès va b lui. Oo l'appelle daos les fer mes, on le goberge, on remplit son sac aux pro visions, et ou lui glisse Is piécette. C'est le sorcier do pays, l'illuminé d'en haut. Ou le respecte comme on respecte dans les campagnes tout hom me extraordinaire. C'est, d'ailleurs, une des ten dances de protestantisme de croire facilement aui mômerieset aux superstitions.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1871 | | pagina 2