D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT.
55nie
Aiïné
ee.
Mercredi 11 Octobre 1871.
5.636.
BULLETIN DU JOUR.
:T
PROPAGATEUR
FOI CATHOLIQl'E. - CONSTITUTION BELGE.
C'est dimanche que s'est ouverte dans
toute la France le scrutin pour les élections
des conseils généraux. On s'était évertué
d'abord enlever ces élections tout ca
ractère politique, mais sans y réussir. Les
candidats de tous les partis ont déployé
leur drapeau et les organes de la presse
en général sont maintenant unauirnes
reconnaître que le résultat de celte journée
pourra exercer sur la situation future du
pays etlaforme définitive du gouvernement
une influence irrésistible; car c'est ce même
scrutin qui dictera la majorité de l'As
semblée nationale sa conduite politique
ultérieure. Il n'y a pas moins de dix mille
candidats sur la brèche, soit environ 3 par
canton. Disons toutefois que les partisans
de l'ordre espèrent avec raison le triomphe
de leur cause.
On connaît aujourd'hui le résultat peu
près complet des élections départementales
françaises. Dans la plupart des cantons
l'avantage reste définitivement aux conser-
.valeurs. Quelques bonapartistes ont été
élus, entre autres MM. Bouland et Paul-
mier dans le Calvados. En revanche M.
de Forcade a échoué Bordeaux. En Corse
aussi plusieurs membres du parti sont
restés sur le carreau. Le duc d'Aumaie a
été nommé la presqu'unanimilé dans le
canton de Clermont.
Le conseil de guerre devant lequel avait
été renvoyé l'ancien commandant en chef
des forces de la Commune a résolu samedi,
contrai rement l'avis du conseil de révision,
la question qui avait motivé la cassation de
l'arrêt primitif, c'est dire que la déser
tion l'ennemi est applicable au cas de
Kossel, en d'autres termes, que le mot
ennemi est synonyme de l'expression
rebelles armés En conséqeence, l'ac
cusé a été de nouveau condamné la peine
de mort.
Les informations qui arrivent de Berlin
présentent comme étant en très bonne voie
les négociations relatives la convention
douanière franco alsacienne et au règle
ment de la question financière qui se ratta
che au payement du quatrième demi-mil
liard de l'indemnité de guerre.
Les dernières nouvelles qui nous sont
arrivés viennent élayer notre manière de
voir au sujet du caractère que nous avons
attribué au ministère Malcampo. Sur l'an
nonce de la constitution du nouveau cabi
net 22 gouverneurs de province ont im
médiatement envoyé leur démission
Madrid. De son côté, l'ex président du
conseilM. Buiz Zorilla a reçu 127 télé
grammes sympathiques de cercles progrès-
sisteset démocrates On voit que la division
du parti lui même que la nouvelle admi
nistration prétend représenter ne saurait
être plus profonde et plus caractérisée.
En présence d'une telle situation, nous
persistons ne considérer le cabinet Mal
campo que comme une combinaison éphé
mère. destinée disparaître dans la pre
mière lutte parlementaire tant soit peu
sérieuse qu'il aura soutenir.
La situation est loin de s'amélitrer dans
ce pays. Les compétitions s'accentuent
chaque jour davantage. L'anlago»isme en
tre MM. Sagasla et Zorilla ne Dit qu'au
gmenter, malgré le rapprochement tenté
par le premier lors de l'ouverture lu Con
grès. Quant M ZoriHa, il vient de déclarer
publiquement qu'il ne croit pas la monar
chie possible en Espagne? Ce langaje, dans
la bouche de son ex ministre, doitdonner
réfléchir au roi Amédée. Il s'explique
d'ailleurs ce que l'on rencontre h moins
dans l'entourage de cette royauté de con
trebande, ce sont des royalistes. Ceux ci se
tournent naturellement du côté de la mo
narchie vraiment nationale, la sejle qui,
entourée d'hommes politiques htnnêtes
puisse rendre l'Espagne elle mène.
Nous avions pressenti avec raison que
le roi de Suède ne renoncerait pas la so
lution de la question de la réorganisation
de l'armée, malgré le nouvel échec subi
par le projet du gouvernement au sein de
la seconde Chambre. Chai les XV a tenu
manifester lui même devant la Diète dans
e discours de clôture de la session extra
ordinaire, convoquée tout exprès, on se le
rappelle, pour régler la question militaire,
le regret que lui fait éprouver ce nouvel
ajournement Il est donc dès présent
acquis que, d'accord avec son nouveau ca
binet, dont nous ignorons encore toutefois
la composition, le Koi fera représenter le
projet aux délibérations de la Diète dans
sa prochaine session ordinaire.
Le télégraphe apporte quelques rensei
gnements sur une horrible catastrophe
dont la ville de Chicago est en ce moment
le théâtre. Un immense incendie menace
d'une destruction totale cette importante
cité. Aux dernières nouvelles, 12 mille bâ
timents étaient déjà détruits, 100 mille
personnes se trouvaient sans abri et les
rues étaient jonchées d'un grand nombre
de victimes.
Nous apprenons avec plaisir que, ven
dredi, été conclu le contrat pour l'éta
blissement d'une ligne de bateaux vapeur
entre Anvers et New York. Les contractants
sont, d'une part, le gouvernement belge et,
d'autre part, lord Churchill, MM. Boit,
Hills et Churchward. (Escaut
NÉCROLOGIE.
On annonce la mort de M. Eugène de
Meulenaere, bourgmestre de la commune
de Moorslede et conseiller provincial pour
le canton de Passchendaele
M. Lambrecht, ministre de l'intérieur,
qui vient de mourir, était né en 1819. C'est
en 1863 qu'il entra dans la vie politique.
Il fut celle époque élu député par la 5ma
circonscription du département du Nord,
par 12,132 voix sur 23 240 votants. Dès
cette époque, c'était un partisan dévoué
des idées de M. Thiers, dont il est resté un
des meilleurs amis jusqu'au dernier jour
de sa vie. En 1869, M Lambrecht se pré
senta de nouveau aux élections, mais sa
candidature échoua, et il renonça la po
litique. On voulut le nommer préfet du
Nord en 1870, mais il refusa. On sait le rôle
qu'il a joué depuis le 4 septembre.
(Liberté
NOUVELLES DIVERSES.
D'après le rapport sur la situation
administrative de la ville d'Anvers pour
l'année dernière, la population s'élevait,
au 1" janvier 1870. 135.830 habitants,
soit une augmentation de 2,860. Le nombre
de maisons était de 18,431 soit 335 mai
sons nouvelles.
Nous avons la douleur de faire part
nos concitoyens d'une triste nouvelle, dit
l'Etoile: la colonne du Congrès est condam
née par les médecins; MM. les ingénieurs
sont unanimes déclarer qu'il ne reste plus
guère autre chose que des palliatifs pour
ajourner la catastrophedevenue, hélas!
inévitable.
Ajoutons qu'on ne prolongera l'existence
de la colonne qu'au prix de notables sacri
fices. Si on tient la conserver, il faudra
la revêtir de plaques de bronze, ce que, si
nous sommes bien informés, M. Simonis,
l'auteur du bas relief, proposait déjà
l'époque de l'érection du monument.
Le beurre Verviers. Le sscènes de
samedi dernier ne se sont pas renouvelées
aujourd'hui au marché de Verviers. Quoi
qu'il y eut peu de marchandes, le marché
était très animé, et le beurre s'est vendu au
maximum tr. 1-70 la livre. La police était
sur pied. Quelques tapageurs ont fait raine
de vouloir recommencer les huées d'il y a
huit jours, mais cela n'a pas duré long
temps. L'ordre n'a pas été sérieusement
troublé; aucune arrestation n'a été opérée.
On lit dans le Nouvelliste de Verviers
Les scènes tumultueuses qui ont marqué
le marché de notre ville de samedi dernier
se sont encore reproduites partiellement
aujourd'hui. En premier lieu le beurre
était rare, il n'y avait pas le tiers des ven
deurs habituels, conséquence prévue de
l'accueil qui a été fait aux fermiers et aux
marchands; ensuite, le beurre se vendait a
des prix élevés, ce qui empêchait nos mé
nagères de s'approvisionner. Dès hier, les
marchands étaient venus en ville et avaient
placé de grandes quantités de beurre dans
les magasins. Des attroupements se sont
formés de bonne heure et ont continué
jusque dans le courant de la matinée.
Quelques marchandes ont été huées et des
femmes qui achetaient le beune au prix
demandé étaient poursuivies par la foule.
Il n'y eut aucune voie de fait. Une femme
de notre ville a été arrêtée pour avoir t' ailé
un pompier de panaikou. Elle a été relâchée
quelques instants après.
On écrit de Bréda Le grand travail
au Moerdijk est près d'être terminé. Dans
un délai très rapproché les locomotives;
franchiront l'œuvre capitale du poi t et la
x Hollande se trouvera ainsi reliée au ra-
bant Nous apprenons avec heaur. ut> d
satisfaction que notre ville a été h ive
pour être le ceolre des lêtes qui u ont
lieu pour l'inauguration de cette >o e di
raccordement.