O'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT.
55me Annee. gg' Samedi 14 Octobre 1871. 0*^7.
LE PROPA&ATEUR
FOI CATHOLIQUE. - CONSTITUTION BELCE.
91LLLUTIN l)U JOt II.
La nomination de M. Casimir Périer
comme ministre de l'intérieur est accueilli
favorablement par les journaux parisiens
des nuances les plus diverses.
On sait que le nouveau ministère espa
gnol a déclaré vouloir reprendre pour son
compte les projets économiques de ses
prédécesseurs. Parmi ces projets figure un
décret qui met en partie le traitement du
clergé la charge des communes. Dans la
séance de mercredi du Congrès, un mem
bre de l'opposition, dans une interpellation
adressée au gouvernementa courageuse
ment qualifié celle prétendue réforme de
perturbatrice et de révolutionnaire. L'ho
not able député a fait remarquera vec raison
que la situation financière d'un grand nom
bre de communes espagnoles ne leur per
mettra pas de satisfaire celte obligation.
D'après la dépêche qui donne ces rensei
gnements, le ministre de l'.ntérieur n'a
rien trouvé répondre aux arguments de
son adversaire. Il s'est borné promettre
le dépôt de documents relatifs aux finances
des communes.
La situation du nouveau cabinet va se
compliquant chaque jour. La même dépê
che assure qu'Espartero et Serrano sont
d'accord aujourd'hui avec M. Sagastaen
faveur de qui Serrano doit publier, dit on,
une déclaration, qui serait le prélude de la
formation d'un parti progressiste pur. Or,
on se rappelle que M. Sagasta et ses amis
se sont retirés il y a deux jours de la réunion
qui s'intitule aujourd'hui progressiste, la
suite du vole de défiance émis contre le
ministère Malcampo II sera curieux de sa
voir, en définitive, de quel côté se trouvent
les vrais purs
L'incendie de Chicago a été éteint lundi
matin, grâce une pluie abondante et pro
longée. Les maisons de cette malheureuse
cité sont détruites sur une superficie de 5
milles carrés Ce n'est que dans quelques
jours que nous connaîtrons le bilan réel de
cet épouvantable désastre. Nous savons
pourtant dès maintenant que les pertes
matérielles sont évaluées plus d'un mil
liard et que quarante cadavres déjà ont été
recueillis dans les décombres. Comme
toujours, il s'est trouvé des individus assez
lâches pour spéculer sur la calamité publi
que. Huit d'entre ces malfaiteurs, qui pil
laient les maisons, ont expié leur forfait
par un châtiment sommairejuste peut-
être, mais toujours regrettable. Il ont été
pendus haut et court.
Pour bien apprécier toute l'étendue de
cet épouvantable malheur, il ne faut pas
perdre de vue que la ville de Chicago était
le grand entrepôt des produits des Etals
de l'Ouest de l'Amérique du Nord et que
la disparition subite,l'approche de l'hiver,
du stock considérable d'approvisionne
ments entassés dans les docks immenses de
cette riche cité, ne peut manquer d'avoir
une influe- ce considérable sur tous les
marchés, non seulement des Etats Unis,
m us encore de l'Europe. Aussi, le télégra
phe nous apprend-il qu'une véri able pani
que s'est produite dans le comuerce new-
yorkais.
Les sinistres se succèdent aux États-Unis.
Après l'incendie de Chicago v»ici que de
nouvelles catastrophes sont signalées par
le télégraphe. Il y a d'abord cellj de Mains-
Ire dans le Michigan. Celle ville, qui
comptait 200 maisons et six moulins, est
entièrement détruite. On évaluî les pertes
sept millions et demi de francs.
Dans le NVisconsin quatre villages ont
été aussi réduits en cendres. 150 habitants
y ont perdu la vie. Plusieurs centaines
d'autres, chassés par les tlamues dans la
rivière de Creenbay, n'ont échappé l'af
freux élément que pour se voir engloutir
par un autre non moins redoutable.
D'autres incendies dévastent les forêts
du Michigan et font également un grand
nombre de victimes, tout en causant des
dégâts matériels considérables dans leur
marche rapide et effrayante.
Enfin un télégramme de Toronto (Cana
da) annonce la destruction presque com
plète, par le feu toujours, de la ville de
Windsor.
On transmet de Berlin la nouvelle posi
tive de la signature des deux conventions
qui ont motivé le voyage de M. Pouyer-
Quei 11ciLe uiiui&iix fit?çals <guinô cctto
capitale vendredi soir même.
Il y avait mercredi vingt et un ans (Il
octobre 1850) que mourut Ostende la
très regrettée Louise-Marie, princesse d'Or-
léans, fille de Louis Philippe, roi des Fran
çais, et femme de Léopold I", roi des Belges.
Comme d'usagela famille royale a fait
célébrer, mercredi malin II heures, en
l'église de Notre Dame, Laeken, un ser
vice funèbre anniversaire en commémora
tion du douloureuxévénementqui fit verser
tant de larmes la Belgique et d'augustes
familles en deuil.
ACTES OFFICIELS.
Par arrêté royal du 8 octobre, M. J. De-
saeghercandidat notaire Ypres, est
nommé notaire la résidence de Lichter
velde, en remplacement de M, Vanhée
décédé.
Par arrêté royal du 11 octobre, M. le
comte de T'Serclaes de Wommersom, en
voyé extraordinaire et ministre plénipoten
tiaire en nonactivi té deser vice, gouverneur
de la province de Lirabourg, est nommé
gouverneur de la Flandre orientale, en
remplacement de M. De Jaegherdont la
démission a été acceptée.
Par arrêté royal de la même date, M.
P. De Decker, ancien ministre de l'intérieur,
ancien membre de la Chambre des repré
sentants, est nommé gouverneur du Lira-
bourg, en remplacement de M. le comte
de T'Serclaes de Wommersom, appelé
d'autres fonctions.
CHRONIQUE JUDICIAIRE.
Le tribunal correctionnel de Biuges a
condamné 6 mois de prison et 26 fr.
d'amende, le nommé Charles Franck, natif
de Gand et sans domicile fixe, pour avoir
apposé la signature de M. le baron sénateur
Van Caloen au bas d'une lettre de recom
mandation, certifiant que Franck avait été
zouave pontifical et que dans la défense du
territoire du Saint Père, il avait été blessé.
Celte fausse pièce lui servait d'introduction
dans beaucoup de familles honorables de
la ville.
NOUVELLES DIVERSES.
Le Roi et la Reine sont partis mercredi
pour le château d'Ardenne. Leurs Majestés
rentreront Bruxelles pour la fin du mois.
Le comte de Flandre est reparti pour la
chasse.
Le Moniteur publie le rapport du
consul de Belgique Atlanta en date du
10 septembre 1871. La récolte de 1870-
1871, qui est toute délivrée maintenant, a
atteint le chiffre énorme de 4,425.000 bal
les environ, seulement 250,000 balles de
moins que celle de l'année 1859-1860.
La conclusion la plus favorable qu'il soit
permis de tirer de ce rapport est que la
récolte de coton de 1871 1872 sera d'au
moins 25 p. c. moindre que celle de 1870-
1871 et que, nécessairement, le prix du
coton se maintiendra plus haut que l'an
dernier. La cotation du prix d'Atlanta,
pour le 8 septembre, est de 18 1/2 18 s/s
pour middling uplands, et de New-York,
même date, 20 7/8 cents la livre anglaise de
453 grammes (le cent est de 1/100 du
dollar papier 1 dollar or valait, même
jour, 1,13 1/2 1,13 5/8 papier) La diffé
rence entre les deux marchés est composée
des frais de transports, commissions et
petits bénéfices, etc., etc.
Trente navires, parmi lesquels sept
de long cours sont arrivés lundi dans le
port d'Anvers. La rade offre un coup d'oeil
magnifique Plusieurs grands bâtiments se
trouvent l'ancre dans la rivière. Comme
preuve de la prospérité croissante du port
d'Anvers, nous citerons ce fait que pendant
l'année 1870. le nombre des arrivages s'est
élevé 2.998 tandis que cette année, du
1" janvier au 9 octobre, ce nombre s'élève
déjà 4.200
On estime qu'à la fin de l'année le nom
bre des arrivages, comparé celui de 1870,
accusera uneaugmentationd'environ 1,000
navires pour l'année courante.
Nous apprenons que M. le chanoine
Fivez, nommé par M6' l'évêque de Gand
professeur au séminaire de Troy (Etats-
Unis), a débarqué, le 16 septembre New-
York, après une longue traversée. Reçu
sa descente du vapeur par M. le secrétaire
de l'archevêque, M. Fivez a été présenté au
vénérable prélat, et après avoir reçu sa
bénédiction s'est rendu au séminaiie de
Troy. Il y a été l'objet de l'accueil le plu»
empressé. L'épiscopat des Etals Uni- est
profon Jemeul reconnaissant M1' levé |ue,
qui a bien voulu inettie pour quelqu, s an
nées sa disposition un professeui ausçj
éminent. Le 18 septembre, 118 ibi o g'enS
suivaient les luuis du séminaire. (Id.j