FRANCE. Paris, 12 novembre. représenté que par le rédacteur de ce récit. (Indép.) On écrit de Gandle 8 novembre La grève des mécaniciens peine lermi Dée, en voici une autre qui commence les ouvriers tisserands d'un établissement co lonnier se sont mis en grève ce matin. Ils exigent une augmentation de salaire de 10 p. c. Depuis ce matin, de grandes affiches rouges, placardées tous les coins de rues, convoquent au nom de l'Internationale tous ses membres une réunion générale, qui aura lieu dans la salle de l'estaminet au Prince, rue du Bélier. L'affiche porte cette mention Consi dérant te grand nombre d'ouvriers qui se sont fait membres de Internationale dans ces der niers temps, il est devenu im/wssible de convo quer les travailleurs domicile. Il est peine besoin de dire que c'est là une grossière réclame qui n'inquiète per sonne. Il vient de mourir, au bagne de Gand, un forçat dont le procès a fait grand bruit 11 y a un peu plus d'un an. Condamné mort par la cour d'assises du Brabant. cet individu vil sa peine commuée par la clé mence royale en celle dps travaux forcés perpétuité nous voulons parler de l'assas sin Anthonissen, dont le nom a acquis une triste célébrité dans les annales du crime. On écrit de Saint-Nicolas au Dernier' bode que l'Internationale a essuyé dans cette ville un magnifique fiasco. Dimanche passé, pour la troisième fois, des affidés «le la secte avaient essayé de convertir leurs principes la digne et brave popula tion ouvrière de Saint Nicolas. Mal leur en a pris les meneurs ont dû déguerpir hon teusement, au milieu d'un vacarme fort peu flatteur pour eux. Si les chasseurs ont eu généralement a se plaindre du manque de lièvres et de perdreaux et de la rareté des bécasses, il m'en sera pas de même du gros gibier, qui a mieux réussi. Dans les battues faites Saint Ode, on a tiré 15 chevreuils, un très- grand nombre de renards et un cerf, qui a été abattu par M. J. 0..., de Liège. Les astronomes nous annoncent pour les 12, 13 et 14 novembre prochains une averse d'étoiles filantes. On sait que des étoiles filantes apparaissent en petit nom bre chaque nuit de l'année; vers le 10 août et le 13 novembre, le phénomène prend une intensité remarquable et constitue ce qu'on appelle l'essaim des étoiles filantes d'août et de novembre. On sait aujourd'hui que cet essaim de novembre circule régu lièrement autour du soleil, la façon des planètes, dans une orbite qu'il parcourt environ en trente trois ans, de manière nous ramener au bout de ce temps l'appa rition la plus brillante. Ces phénomènes d'intensité maxima ont lieu en 1833, en 1866 et se reproduiront, d'après la loi de révolation, en 1899 et en 1932. Ilolden, inventeur des allumettes. Le Pall Mail raconte la manière dont fut inventéel'allumette chimique. Dansle prin cipe, l'allumette n'eut qu'un simple carac tère d'utilité pour l'Angleterre; aujourd'hui elle est devenue l'un des grands besoins du monde, bien que son emploi présente lou- joursdesdangers. L'idée est sortie comme une étinceelle du cerveau de M. Isaac liolden, pour employer l'expression dont il se servit lui même devant la commission des brevets, lorsqu'il établit la preuve de la découverte fait par lui M. Ilolden se levant tous les jours quure heures du malin pour travailler f ses éludes de chimie, trouvait de grands inconvénients être obligé chaque jour de frapper le briquet pour obtenir de la lu lumière. A celte époque, il faisait un cours de chimie dans une grande académie. A l'une de ses leçons, parlant de la fu ture allumette, il dit Je sais bien, comme le savent tous les chimistes mes confrères, quelle est la matière explosive nécessaire pour produire une lumière instantanée; mais il est fort difficile d'arriver obtenir de la lumière sur du bois l'aide de cette même matière explosive. L'idée m'est ve nue de placer sur ce bois, au-dessous de la mixture explosible, une mixture de sou fre. J'ai de suite mis mon idée exécution, et je l'ai fait connaître mon cours suivant, en ayant soin d'en faire la démonstration pratique mes élèves. Dans le nombre de ces derniers se trou vait un jeune homme dont le père était chimiste Londres. Il lui écrivit immédia tentent sur ce qu'il venait de voir, et, peu après, les allumettes Lucifer faisaient leur apparition sur les marchés anglais et ne tardèrent pas faire le tour du monde. I Le Moniteur universel annonce que M. de Cbasseloup Laubat, rapporteur de la loi de réorganisation militaire, a commu niqué jeudi M. le général de Cissey l'ébauche du nouveau projet de loi. Cet avant projet contient 70 articles. Il con clut l'obligation du service personnel, et rejette toute exonération et toute prime de rengagement. Les cas de dispense sont peu nombreux. Le comte de Chambord est arrivé Lucerne lundi soir, 6 novembre. L'auguste chef de la maison de Bourbon a déjà reçu les hommages d'un très grand nombre de visiteurs, parmi lesquels on cite plusieurs députés et des représentants de commerce, de l'industrie et de toutes les classes de la société. Le comte de Chambord doit quitter Lucerne le 22 de ce mois (Union.) M. Duprat, ancien rédacteur delà Cloche, a été condamné par le conseil de guerre la déportation simple. M. Rocheforl vient d'être expédié au fort Boyard. C'est deux heures seulement avant de se mettre en route qu'il a été invité se tenir prêt, il a accueilli cette nouvelle avec une grimace puis après un instant de réfle xion, s'est écrié en faisant claquer ses doigts: Bah là ou ailleurs Il a demandé s'il avait le temps d'écrire quelques lettres; sur la réponse affirmative du gardien il en a écrit trois, qu'il lui a remises, avec prière de les faire parvenir. Puis, il est parti en murmurant Le fort Boyard... C'est en Russie qu'on me mène On écrit de Saint Etienne que mer credi soir, 8 heures, une explosion de feu grisou a eu lieu au puits Jabin dans la banlieue de Saint Etienne. 97 hommes se trouvaient encore dans la mine ce matin. 57 en ont été retirés, dont 22 morts. Le sauvetage continue. Une explosion de gaz a eu lieu ce matin Marseille, la maison Dorée, rue de Nosilles. Les planchers de trois étages se sont écroulés. On compte un mort et plu sieurs blessés dont trois gravemeot. Un assez graud nombre de grévistes de Rouen ont comparu le 7 devant le conseil des prud'hommes. La cour de l'Itô tel des sociétés savantes et la tue Saint Lô étaient littéralement encombrées par les ouvriers et les ouvrières qui avaient été cités par les patrons pour avoir quitté leurs travaux sans avoir observé les délais pres crits par la loi. Le conseil des prud'hom mes a décidé que les grévistes payeraient une amende de 3 fr et une indemnité de 3 fr. par jour leurs patrons jusqu'à la rentrée dans les ateliers. Le commerce parisien a vendu, pour Paris et pour l'exportation, environ quinze cent photographies de Mgr Darboy depuis le 1" juillet. La grève des mécaniciens de Roubaix est imminente. Les ouvriers, qui ont eu des réunions partielles dans un estaminet de la Grand'Place, doivent demander, dit le Journal de Roubaix 1° La réduction de la journée de travail dix heures, au lieu de douze; 2° Une augmentation de dix centimes par heure. Les heures supplémentaires seraient payées un tiers en plus. La journée du dimanche serait comptée en double. Ces conditions seront soumises aujour d'hui même aux patrons. En cas de non- acceptation la grève se déclarerait le 19 ou le 20 novembre. Le 14 courant a eu lieu au Louvre la vente des armes impériales. C'était une des plus curieuses collections qui existait, car on sait que l'ex empereur était grand amateur d'armurerie, et que sitôt qu'il apprenait l'invention d'une nouvelle arme, il s'en procurait immédiatement un spéci men. Une grande partie de ces armes est restée Paris. Il y a également un très grand nombre de fusils provenant des chasses impériales. La statistique des vols vient d'être établie la préfecture de police, pour le mois d'octobre. Il en résulte que 625 vo leurs de toutes sortes ont été arrêtés du 1" au 31..J[n tiers environ est composé de rôdeurs nuit. Les tentatives de meur tres ont été fort rares, pendant le même espace de temps dans le département de la Seine. Quant au vagabondage, jamais il n'avait atteint un développement pareil, quinze cents vagabonds au moins, cin quante par jour en moyenne, ont été con duits aux difTérents postes de Paris. Il y avait quelque temps qu'on n'avait pas pris de communeux Paris Voici un retardataire qui vient de tomber entre les mains de la police. Le nommé Body.Jlelge d'origine, mais prétendant avoir fait un congé dans l'armée française, avait été nommé, pendant le siège, lieutenant au 179° bataillon de la garde nationale. Après le 18 mars, il fut promu an grade de capitaine eten cette qualité, alla se battre Montrouge. Le 24 mai, voyant l'insurrection écrasée, il se sauva Saint-Denis, où il se cacha dans une mansarde, place du Marché. L'est la qu'on l'a arrêté hier. Une per quisition faite chez lui a fait découvrir un sabre, un revolver, un canon de ebassepot, une douzaine de paires de guêtres de sol dats, et enfin une pendule d'une certaine valeur et deux groupes de terre cuite por tant celte inscription Souveiiir de Pompei 1866; objet volés sans aucun doute dans quelque maison réquisitionnée. - Le Petit Marseillais raconte cette scène tragi comiquequise serait passée il y a quel ques jours dans lequartierde Longchamps: Un paysan, le nommé B. avait prêté de la main la main une somme de 800 fr. un de ses compatriotes, boulanger. I endanl un voyage que le prêteur fut obligé de faire le boulanger mourutet

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Le Propagateur (1818-1871) | 1871 | | pagina 2