jusqu'au grenier, envahir ainsi tout lecbâ
teau et détruire toujes les richesses qu i'
co ntenait. I.a société l'Escaut a sur la pro-
pr'été une asstnance de 27 000 francs; le
total des perles e*i évalué 200.000 francs.
On a trouvé sur le couronnement de
ta tour de |Vgli«« de Jabheke, qu'on est en
train de démolir de fort belles pierres tu-
mulaires du couiiiiein ement du quator
zième siècle. J il>l>»-k<» est une localité de la
Flandre occidental' ei fait partie de l'ar
rondissement de Biugcs.
Un terrible accident est arrivé samedi
la fosse n' Il du charbonnage de Mar
cinelle (Bierchauips) Un coup de grisou a
éclaté dans une galerie où se trouvaient
quinze ouvriers, lieux ont été blessés,douze
ont été tués, on est incertain sur le sort du
quinzième, dont jusqu'ici on n'a pas re
trouvé de traces.
On écrit de Verviers. 8 décemhre Le
zouave Jacob, qui a eu, il y a quelques
années le talent de se jouer des Français
nés malins, a trouvé des imitateurs dont
quelques unssonl venus s'installer en notre
ville Depuis quelque temps, il n'est plus
question ici que des hommes miraculeux,
comme on les appelle, et chacune de leurs
séances voit arriver une foule de gens qui
vont demander aux spirites la guérison de
maux que la science est impuissante
guérir.
Ces médiums ont leur tête un monsieur
D...ancien commissionnaire en draperie
Vervierset un monsieur de Huy deux
autres personnes, étrangères notre loca
lité, leur servent de compères. C'est dans
une salle d'un cabaret de la place des Hé-
collets qu'ils évoquent les esprits, qu'ils
imposent les mains, qu'ils fout, qui veut
les recevoir, des passes et des contre passes
magnétiques.
Le vendredi est le jour ordinaire de leurs
séances ce jour étant aussisuivant cer
taines personnes, le jour des makralles, cela
ne manque pas de leur donner une espèce
de pouvoir surnaturel qui plaît assez la
masse et surtout aux geus des campagnes.
Chaque vendredi donc, la foule assiège
le lieu de leurs opérations, et des centaines
de malades passent de heures entières, les
pieds dans la neige, en attendant leur tour;
il y a jusqu'à des bossus et des boiteux qui
(ont queue la porte des spirites, les uns
pour se faire enlever leur proéminence,
les autres pour faire redresser leurs diffor
mités. Jusqu'à présent, ces messieurs n'ont
rien redressé du tout; peut être ont ils
contribué, en exposant les malades toutes
les intempéries d'une saison rigoureuse,
aggraver l'élatdequelques uns d'entre eux
C'est un Verviétois, dit le Progrès de
celte ville, qui a eu la bonne chance de
gagner le lot de 25.000 florins (62,500 fr.)
au tirage qui a lieu Vienne le 1" courant,
des lots d'Autriche 100 florins (1864.)
On écrit de Paliseul que les sangliers
continuent se montrer dans les bois en
assez grand nombre. Des chasseurs en ont
dernièrement tué un de 500 livres.
Les cellules des otages dans lesquelles
ont été enfermés Mgr Darboy, M Boniean
et leurs malheureux compagnons viennent,
d'après les ordres de l'autorité judiciaire,
d'être retirées du service des prisons.
On les conservera comme monuments
historiques, et une plaque de marbre por
tera une inscription rappelant le triste
souvenir des rrimes de la Commune.
Dona Minna Puccinellijeune Anda-
louse, naguère capitaine des francs tireurs
dans le corps de Carihaldi, s'était rendue
Mayence avec une mission du conseil belge
d$ rioterualionale; elle avait commencé
des conférences pour les ouvriers, lorsque
la police allemande la fit arrêter; elle va
passer en jugement pour propos subversifs
et incendiaires.
On lit dans un article du Courrier de
Saigon sur le royaume de Siam Les
Siamois sont très joueurs. Un des princi
paux et des plus goûtés de leurs jeux est
celui des échecs.
Leur damier ressemble ao nôtre; il a
soixante qoalre carrés seulement ceux ci
sont d'une seule couleur.
Le damier est séparé en deux parties
par un espace appelé la rivière. Le nombre
des pièces est le même qu'en Europe. En
somme, la marche est peu près semblable
la nôtre, et le but est également de faire
échec et mat.
Ils sont aussi amateurs de combats de
coqs, de chiens, ainsi que de ceux de for-
micaslee dont s'amusent les enfants et les
parents. Mais les combats les plus curieux
sont ceux de poissons.
Il existe au Siam une espèce particu
lière de petits poissons rougeâlres d'une
nature très belliqueuse, et qui s'attaquent
entre eux avec fur ie; quant un de ces pois
sons s'aperçoit dans une glace, il se préci
pite avec rage contre elle la tête la pre
mière. Pour faire battre ces poissons, on
les lient séparés pendant un certain temps,
puis on en met deux ensemble, soit dans
un vase rompit d'eau soit dans une large
bouteille, et aussitôt on les voit se précipiter
l'une sur l'autre, se déchirant les nageoires
et faisant sauter leurs écailles, et cela
jusqu'à ce qu'il y en ait un hors de com
bat.
Le steampr Honduras, étant l'ancre
dans le port de Lihertalle 13 octobrea
ressenti les effets d'un fort tremblement de
terre, venant de la direction de l'est, et qui
a fait vibrer le navire Le 5 du même mois,
des secousses prolongées de tremblement
de terre avaient produit des résultats dé
sastreux sur plusieurs points de l'Amérique
centrale. Le Mercurio d'Iquique. du 12 oc
tobre, transmet, ce sujet les détails qui
suivent
Un voyageur qui vient d'arriver de
Pica et Matilla nous appredd que ces deux
villes sont entièrement détruites, une mai
son peine étant restée debout dans l'une
et dans l'autre. Immédiatement après l'é
croulement des maisons Lira, un grand
incendie se manifesta occasionné proba
blement par le choc des débris contre
quelque matière explosihle.
La secousse a été ressentie Tarapaca
au même moment qu'à I juique, le 5 octo
bre. Il résulte du rapport dn maire de
de cette ville que ce phénomène terrible,
comme il l'appelle, a détruit de fond en
comble l'église, le Panthéon, le principal
réservoir de la ville, la digue et dix huit
maisons. Les villes d'Usmagaga et de Ouas-
quina et le village de Pachia ont aussi
beaucoup souffert.
A Iquique même, personne n'a perdu
la vie, mais huit dix habitants ont été
blessés, et les dommages sont considéra
bles. (Courrier des Etats Unis.)
FRANCE.
Les plénipotentiaires allemands qoi prendront
part aux délibérations relatives a ou nooveao traité
postal entre l'AHemagoe et la France, sont M. le
comte d'Aroim, ambassadeur b Paris, et M. Ste-
phan, directeur général des postes. M. le conseiller
supérieur Giintber assistera également aux confé
rences sans avoir voix délibérative.
Oo vient de mettre eo liberté le père et le
frère de Ferré.
Uq annonce l'arrivée Paris d'no
gentilhomme fortoriginal.lecom te bohème
Yinceslaw Neponak Kinsky. C'est un tout
jeune homme, immensément riche, et tel
lement épris de la littérature française,
qu'il veut faire construire Paris un théâ
tre où seront exclusivement représentées
les œuvres des jeunes auteurs dramatiques
français pris en flagrant délit de talent.
Ce nabab intelligent est le petit 61s du
land marchai des pays de la couronne de
Saint Venceslas. Il croit avoir en feuille
tant les tables généalogiques de la noblesse
bohème découvert que sa famille estde
très loin, l'alliée du poète Botrou. De là
son goût pour la littérature française, qu'il
met de beaucoup au dessus de toutes les
littératures européennes.
Sigoe particulier: De tous nos auteurs
classiques, celui qu'il préfère est Bossuet,
dont il sait par cœur toutes les oraisons
funèbres.
Mais on ne parvient pas expliquer
comment la lecture des ouvrages de l'aigle
de Meaux ait pu donner ce singulier Po
lonais l'idée de construire un théâtre.
Hier, un inconnu se présente chez M.
M.avouéau tribunal de première instance;
il s'annonce comme avoué Arras. Il est
porteur d'un volumineux dossier, et il vient
consulter son confrère sur un procès dont
doit être saisi le tribunal de la Spine et
dont il a l'intention de charger M. M...
Après ce préambule, il explique dans tous
ses détails le procès dont il s'agit, expose
les questions de fait et de droit qui peuvent
se présenter, et produit plusieurs pièces
qui étaieul de nature justifier les préten
tions faire consacrer par le tribunal.
Toutes ces explications sont données
avec une netteté et une précision qui révè
lent un praticien consommé.M. M... déclare
qu'il se met la disposition de sou confrère
et qu'il se charge de suivre le procès. «Très-
bien! dit l'avoué d'Arras, en roulant son
dossier, je remporte les pièces; je les com
pléterai et je vous les renverrai en y joi
gnant une provision de mille francs, si cela
vous paraît suffisant. Parfaitement
répondit M. M..., et l'on se sépare après les
compliments d'usage.
Presque immédiatement, l'avoué d'Arras
rentre dans le cabinet
Mon Dieu, dit-il, j'ai fait ici plus de
dépense que je ne croyais pour des levées
d'actes chez des notaires et je crains de
n'être pas assez pourvu pour retourner
Arras. Auriez vous l'obligeance de me don
ner une centaine de francs?
M. M... se rappelle alors que deux de ses
confrères lui ont raconté la veille qu'ils
avaient été victimes d'un escroc dans des
circonstances peu près identiques. Tirant
de sa caisse un billet de 1.000 fr.. il appelle
son maître-clerc Envoyez chercher la
monnaie, dit il tout haut. Deux sergents de
ville ajoute t il tout bas. Pendant l'ab
sence du maître clerc, l'avoué d'Arras pro
pose de faire un reçu des 100 fr.; il l'écrit
et le signe. Le maître-clerc revient avec
deux sergents de viile. a Entrez, messieurs,
leur dit M. M.... Ces messieurs, dit il l'in
connu. vont se charger de vous douuer
vos 100 fr.
Aces mots, le prétendu avoué d'Arras
proteste avec énergie se déclare indigne
ment outragé, et demande être conduit
devant le commissaire de police. On défère
son désir. Arrivé là, il fait entendre de
nouvelles protestations et menace de se
venger de l'outrage qui lui est fait M Ai
dé! lare alors qu'il va chercher ses deux
confrères C... et D... qui ont été l'avant-
veille victimes d'une escroquerie pareille-
Ne dérangez pas ces messieurs, dit tout