NOUVELLES DIVERSES.
Nous voyons, dans une lettre que
publie un journal de province, qu'il est
constant qu'à l'ouest du port d'Ostende un
banc de sable est en formationet que si
son étendue s'accroil le port est perdu.
On vient de découvrir une œuvre
d'art du plus haut intérêt pour la Belgique
c'est un retable en bois sculpté du xv'siècle,
orné tant l'intérieur qu'à l'extérieur de
peintures d'unegrande finesseetqu'on croit
être de Rogier Vander Weyden ou Roger,
de Bruxelles, surnommé l'A pelle de son
temps.
Cette pièce, admirablement fouillée,
porte en caractères gothiques, sur une li
sière saillante, le mot Rrusselet son en
semble constitue pour l'histoire de la sculp
ture et de la peinture au moyen âge un
monument des plus remarquables.
Le budget de la ville de Bruxelles
pour 1872. soumis l'approbation de l'au
torité supérieure, s'élève la somme de
fr. 21.168.751 93 c. pour les recettes et
fr. 21,164,040-35 c. pour les dépenses.
Solde en excédant de recettes, 4.691 fr.
58 c.
Le projet de budget modiGé par le con
seil communal et présenté par le collège
s'élevaitl fr. 20.705.551 93 c pour les re
celtes, et fr. 20,675.360 35 c. pour les
dépenses. Solde en excédant de recettes,
fr. 30.191 58 c.
L'administration des Postes croit de
voir rappeler que, aux termes de l'article
190 du Code pénall'emploi d'un timbre-
poste dont on a fait disparaître la marque
attestant qu'il a déjà servi est puni d'une
amende de 26 300 francs. Les contra
ventions cet article seront signalées
l'autorité judiciaire pour être réprimées
rigoureusement.
Des marchés ont été conclus entre la
Monnaie de Bruxelles et le gouvernement
du Brésil pour livraison de fortes quantités
de nickel.
La commande comprend en tout 600
mille kilos. Le quart doit être livré d'ici
un an et le reste aux époques désigner
par le gouvernement brésilien.
Nous avons annoncé qu'une descente
de justice avait eu lieu la maison de
santé d'Evere, la suite de meurtres com
mis par des aliénés. Voici les détails que
donne ce sujet un journal de province
La scène a eu lieu la nuit, il y a un
mois ou six semaines. Les gardiens étaient
absenis du dortoir. Deux aliénés se sont
pris de querelle et se sont battus avec une
telle fureur que l'un d'eux est mort sur
place Le second était grièvement blessé,
et il a succombé depuis.
Les autres fous paraissent s'être amu
sés considérer le combat, ils n'y sont
nullement intervenus.
Une rixe sanglante a eu lieu lundi
soir vers 10 heures, Anvers, entre des
matelots anglais et américain au nombre
de vingt-cinq environ. Dans un estaminet
delà rue de la Saucisse, ils ont brisé les
tables et les chaises un des batailleurs a
été frappé d'un coup de couteau dans le
ventre. La police, aidée de quelques bour
geois, a arrêté huit des perturbateurs.
Le gouvernement hollandais continue
l'exécution des ponts et des viaducs qui
doivent mettre les vides de La Haye, Am
sterdam et Rotterdam en communication
avec la Belgique et l'Allemagne.
A peine le gigantesque travail du pont
du Moerdyk est il terminé qu'a lieu l'adju
dication de trente sept viaducs pour la
traversée de la ville de Rotterdam.
ïous apprenons que le 30 de ce mois
a eu leu Londres, avec grande cérémo
nie, k distribution des prix et médailles
déceriées aux exposants pendant la der
nière Exposition internationale
3n lit dans ie World de New York
Legénéaal Cluseret, le fameux chef
comouneux, est arrivé New York sous
le non d'emprunt de Vincent. Il s'est
échap>é de France par l'Espagne et le
Portu;al et a passé de la en Angleterre,
où il a pris Liverpool le steamer pour
New-'ork II n'est resté en celle ville que
très pu de temps, étant parti hier matin
par lesteamer de la Havane pour le Mexi
que, il doit prendre le commandement
des fcces de Juarez contre PorGrio Diaz.
Ce commandement lui a été offert en Eu
rope >ar l'intermédiaire de Miranda, le
correpondant espagnol qui a été empri-
sonntpar M. de Bismark a Versailles pen
dant a dernière guerre.
FRANCE.
Le relevé des perles subies par l'état-
majo pendant la guerre de 1870 1871
vientd'êlre déGnitivement arrêté au mi-
nislèe de la guerre. Sur ce relevé, nous
voyoïs 11 généraux de division et 25 géné
raux le brigade; soit en tout 56 généraux.
Leigénéraux de division sont MM. Abel
Doua', tué le 4 août; Noël Raoulttué
le 1C août Théodore Decau, mort le 2
septenbre des suites de blessures reçues
Reisûsholïen Frédéric Legrand tué le
16 atût Léon Duhesmes, tué le 29 août
Guyn Lespares. 1" septembre Jean Mar
guerite, 6 septembre; Béchon de Caunadi,
4 noetnbre; baron Renault, 6 décembre;
de Biutzmann 26 décembre; Galan-Lon-
guerie, 22 janvier.
Le généraux de brigade sont: MM. de
Gaujd 51 juillet Colson. 6 août Maire
6 aott Doens 6 août Brayer 16 août
de Warguenat. 16 août; Girard, 1" sep
lembie; Ludot, 1" septembre; Tillard 1"
septembre; Mancque,9 septembre; Morand,
9 septembre Guilbein, 30 septembre Gi-
bon, 19 octobre Fauconnet50 october
Dtflendre, 10 décembre Biaise. 22 décem
bre; de Neveu. 17 février; Lecomle18
mars; Benon. 2 avr il Chai met. 18 avril
Daudehard, de Ferrussac, 24 avril; Leroi
de Dais, 26 mai; Baudoin, 13 octobre;
Ameler, 15 novembre.
Le 15 janvier prochain aura lieu un
dépail de condamnés politiques pour la
Nouvelle Calédonie. A bord du transport
le Rlin, on embarquera trois ou quatre
cents forçais, au nombre desquels se trou
vera Lullier. On croit également la trans-
ponction par le même vapeur des con-
damiés politiques détenus au fort Boyart,
près 'île d'Aix. Rocheforl, que l'on dit ma
lade,et qui est couvert de la haute protec
tion de M. Jules Simon, ne sera pas du
voyaje, mais ses camerades ne jouiront
pas Dus de la même immunité.
On lit dans 1e Salut publicde Lyon
L'hstruction de l'affaire Tabardel, ce
profanateur des sépultures du cimetière de
la Gtillolière, qui abusait de ses fonctions
de gardien pour récolter nuitamment les
chevelures des cadavres de femmes et les
vendre aux fabricants de chignons, se
pourrait avec activité. Diverses personnes
qui auraient acquis des cheveux résultant
de ces vols sacrilèges oot été confrontées
avec Tabardel.
Sans un jeune chat qui, en fourrageant
dans la cahute des gardiens a attiré au
moyen de ses griffes, au dehors de la ca
chette ou le voleur vampire les emmagasi
nât, des mèches des cheveux dérobés aux
mortes, cet abominable traGc fût longtemps
resté jgnoré et continuerait encore impu
nément.
II n'a pas été faft de statistique plus
curieuse que celle qui suit, faisant connaî-
ire l'état desGnances de la France sous les
principaux règnes depuis Philippe Au
guste.
Les revenus de ce roi. qui régna de 1180
1225, étaient de 18.000 livres ou 30,000
marcs représentant 354,042 fr. En l'année
1444, règne de Charles VII, l'état des Gnan-
ces de la France était de 400,000 livres
(2 millions 753,600 fr.). En l'année de la
mort de Charles VII (1461), on levait pour
toutes charges et domaines 11 millions
702,800 fr. En l'année 1483, époque de la
mort de Louis XI, la recette était de 25
millions 882,900 fr.etl'avènement de
Charles VIII, elle fut réduite 6 millions
7,200 fr.
En 1514, sous le règne de Louis XII, les
revenus publics montaient 7 millions
650.000 livres, soit 18 millions 295,800 fr.
En 1547, année de la mort de François I",
la recette monta 61 millions 881.820 fr.
Sous Henri II, les impositions directes
s'élevaient 44 millions 64.000 fr. et furent
réduites 35 millions 48,000 fr. sous
François II, qui monta sur le trône en
1559. Suivant Sully, les revenus du roi
Henri III dans les premières années de son
règne étaient de 89 millions 858,000 fr.
En 1595, sous Henri IV, les revenus pu
blics n'étaient plus que de 62 millions
491,000 fr., dans lesquels les contributions
directes ne Gguraient que pour 29 millions
887,000 fr. L'état de la dette publique se
montait alors en capital, 296 millions
620,252 fr.
En 1610, année de la mort de Henri IV,
les revenus étaient de 50 millions 642,000
fr. Les impositions étaient moins fortes
qu'en 1596 d'environ 8 millions 151.000 fr.
On avait éteint pour 19 millions 19.000 fr.
de rentes en aliénations, sans compter le
rachat de 217 millions 756.000 fr. de do
maines dont le produit devait aller au delà
de 10 millions 868,000 fr.
A l'avènement de Louis XIIIen 1610, x
les impositions directes se trouvèrent
montées 46 raillions 189,000 fr. De gra
ves abus existaient alors dans l'administra
tion des Gnances l'argent passait par les
mains de 22,000 collectionneurs et de 21
receveurs généraux.
A l'avènement de Louis XIV, en 1645,
les impositions directes montaient 105
millions 750,000 fr. En 1661. deux ans
après la paix des Pyrénées, les revenus
publics de la France étaient de 167 millions
770,415 fr. A la mort de Louis XIV, le 1"
septembre 1715, les revenus publics s'éle
vaient 298 millions 534,955 fr., dans les
quels les impositions directes Gguraient
pour une somme de 74 millions 509,556 fr.
Dans les premières années du règne de
Louis XV, les impositions directes s'éle
vaient seules 210 millions de francs.
Elles étaient, 5 l'avènement de Louis XVI,
en 1774, de 206 raillions de francs. En
1789, les rvevnus du royaume s'élevaient
475 millions 294.027 fr.
En 1830, les contributions directes
étaient portées 327 millions 562,684 fr.,
et le revenu total de la France pour la
même année était de 979 millions 552,084
francs.
Depuis celte époque, les budgets se sont
successivement accrus, et, soit par suite
des événements politiques, soit par les né
cessités de la guerre, ont atteint 1 et 2
milliards, chiffre qui a été dépassé sous le
dernier règne et qui, aujourd'hui, est porté
près de 3 milliards!!!