Politique. Agriculture. Jniiustric. littérature. Houoclles bioerses. 1Année. ÏPRF.S, Vendredi, M Septembre, 1857. N" I. PARAISSANT LE VENDREDI. Prit brs insertions: llcviic politique. n i— an in in -Mu—«-—ni «in v jj_ - >n t Mme—mi>—nifaaa—r «»nu Ouverture «les Portes «le la ville (PYpres, /j It. «lu matin, fermeture. A 11 IIdû soir. VERITAS ET SE M PEU VliRt'ï tS. Prir ï>r£» Alionnnnrnts: Par an, pour Y près Pour G m'ois Par an 7 pour les autres Localité Pour mois f> - n 3 - 5o n - 4 - ou s'A bonue au bureau du Journal, chez lambin- verwakhof. Imprimeur-Libraire, rue de Lille, N° '23, Y prèsoù toutes lettres, annonces, réclamations et envois «l'argent doivent être adressés franco. On traite forfaitpour les annonces qui doivent être souvent répétées. La ligne d'Annonces- i5 La ligué «le liée laines- 3«» Les insertions de moins de 7 lignes.. 1 - Prix d'un Numéro v.5 c. yeiute. Insertion gratuite pour les ventes et publications dont PaOîche sera imprimée au bureau du Journal LA sera r tu rl 11 compte îles ouvrages, il mit 1rs auteurs mi les Ailleurs auront remis 1 exemplairesL'annonce en sera également faite plusieurs fois lions le Journal. YPRES, 11 septembre. La Véritérien que la vérité, telle est notre devise. Observer rigoureusement cette maxime, s abstenir de toute personnalité, sera pour nous une règle de conduite, dont nous ne dépar tirons jamais. Avec de semblables principes nous n aurons redouter ni gouvernants, ni gouvernés; ni aristocrates, ni démocrates, ni royalistes, ni républicains, ni catholiques, ni libéraux. Nous repoussons comme absurde ces déno minations données nos compatriotes, qui tendent démontrer, que le catholicisme et le libéralisme ne peuvent s allier ensemble, ne peuvent exister simultanément dans la même personne. Nous soutenons nous qu'un catholique peut être fort bon libéral, comme un libéral peut être fort bon catholique. La réligion et la liberté émanent toutes les deux de la nature. L une a pour base la con science, I autre la dignité de l'espèce humaine, dignité qui lui a été inculquée par le Créateur. La conscience trace les devoirs que l'homme, vivant en société, a remplir dans l'intérêt et pour le bien être de celte même société, dont il fait partie. C est cette même conscience qui lui dit que, sans ordre, la société est impossible; c'est encore cette même conscience, qui lui fait comprendre que, si sa dignité veut qu'il soit libre, cette liberté doit être restreinte et limitée par l'ordre. La réglementation de lordre a nécessité l'existence des lois, qui doivent leur création au pouvoir législatif. Le maintien de l'ordre était impossible, sans que l'exécution de ces lois ne fut assurée; de là l'existence du pouvoir exécutif; et comme il fallait pouvoir contraindre et punir, ceux qui tenteraient le désordre en transgressant ces mêmes lois, la nécessite d un pouvoir répressif fut reconnue. Ainsi pour que 1 homme puisse jouir vérita blement de cette liberté, de cette indépendance qu'il tient de la nature, limitée toutefois par les devoirs que lui imposent et la réligion et la conscience, il doit se soumettre aux trois pou voirs, dont l existence est nécessaire pour le maintien du bon ordre social. Donc point de véritable liberté sans le maintien du bon ordre, point d indépendance réelle sans la stricte exécution des lois. En parlant de cette religion née avec la créature, de cette conscience, qui fait une partie intégrante de 1 âme, nous n avons nulle ment entendu citer le catholicisme. La réligion naturelle, dont est doue tout être intellectuel, appartient au mphometan comme au calvi niste, au protestant comme au catholique. Chaque culte a son dogme; le catholicisme est aussi un dogme émanant de cette même reli gion. C'est ce dogme qui fait notre propre croyance, non seulement pareeque c'était celui de nos pères, mais parcequ il fait partie de nos convictions. Aussisi dans le cours dt* la carrière que nous allons parcourir, une attaque quelconque se dirigeait jamais contre la religion catholi que, nous embrasserions avec ardeur la dé fense de ce dogme réligieux, aussi longtemps qu'il s'agira de maintenir les vrais principes et qu il sera fait abstraction de fanatisme et de cupidité. Mais nous sommes forcés de le répéter, pour rions le catholicisme est en dehors de cette liberté, qui est de l'essence de la dignité hu maine, de cette réligion, qui sert de guide notre libre arbitre. Le dogme catholique n est qu'une conséquence de cette dernière et par suite, et la liberté et la religion peuvent exister sans lui. L histoire ancienne est là pour nous dire que les juifs, les grecs, les romains étaient réligieux, libres et cependant le catholicisme n'existait pas. De nos jours, l Angleterre, la Hollande et une foule d autres pays, nous don nent la preuve évidente de la véracité de notre allégation. Il est du reste hors de tout doute que l'on peut conduire avec prudence et sagesse barque gouvernementale, que l'on peut tra- vailleravec succès l'émancipation, la liberté, au bonheur d un peuple, sans être catholique preuve l'Auguste Monarque qui dirige la Belgique constitutionnelle. Telle est l'opinion de tout vrai catholique, de tous les membres du clergé, qui tous rendent justice au Roi Léofold, qui tous l'honorent, le respectent, qui tous lui ont juré fidélité, quoiqu il fut protestant. Nous croyons avoir justifié suffisamment notre manière de voir; nous croyons avoir démontré que la liberté est indépendante du catholicisme, que celui-ci n'est qu'un mode d'appliquer la réligion naturelle, que l'établis sement d un culte imposé aux personnes, qui y mettent leur croyance, mais qui ne prive nullement celles-ci de la liberté que leur a donné le Créateur. Mais nous croyons avoir démontré en même temps que le catholicisme n'a rien voir dans la politique, n'a pas s'immiscer dans les rouages gouvernementaux; que les ministres du Seigneur doivent se borner guider nos âmes el que tout ce qui concerne le temporel, est en dehors de leurs attributions. Avec de semblables principes, Ion conçoit que nous aurons soin de ne jamais toucher au dogme qui guide nos consciences, que nous saurons toujours respecter la volonté des chefs de l'église catholique, eri tout ce qui aura rapport au culte lui-même, mais que nous serons libres de nous prononcer, de discuter, dès que, par un excès de pouvoirs, ces chefs toucheraient 1 une de nos lois, de nos insti tutions constitutionnelles, tenteraient d'em piéter sur nos droits ou voudraient mettre un frein notre liberté. Nous avons cru devoir nous étendre sur cette partie de notre profession de foi parcequ elle est aujourd hui la pierre cl achoppement de toute discussion politique et que nous désirons être bien compris. Le surplus de notre programme devient facile. Nous discuterons les actes du Gouver nement, qui nous sembleront contraires nos institutions; l'Industrie, l'Agriculture, le Com merce trouveront en nous un véritable appui; les Arts et la Littérature seront par nous illustrés d'après leur mérite, et tout eu donnant les Nouvelles diverses, nous aurons soin d'é viter les répétitions, de ne toucher, que par résumé, celles que les autres journaux auront déjà fait connaître et de nous borner retracer, avec exactitude, tout ce qui aura rapport notre arrondissement. La Belgique est encore toujours en proie aux fâcheuses conséquences de la proposition malencon treuse d'une loi, qui ne devait avoir d'autre but que de réglementer l'administration de la Charité publi que, mais qui a eu pour résultat le désordre et la per turbation dans un pays, dont le bonheur dépend de la tranquillité et d'une entente franche et cordiale. Que chacun ait le droit de faire l'aumône d'aprèS son bon vouloir, rien de plus juste, rien de plus naturel, rien de plus louable. Que cette aumône n'ait d'autre limites, que celles déterminées par la loi sur les donations et les successions et relatives la légi time, la réserve, ceci est de droit; car ce dont je puis disposer eu faveur d'un tiers, je dois avoir le droit de le donner au pauvre, qui n'est qu'un tiers lui-même. Tous les partis sont d'accord sur ce point et il faudrait n'être ni catholique, ni libéral, dans le sens que ces deux partis l'entendent, pour ne pas admettre ce priucipe. Que le testateur ail le droit de nommer celui qui sera chargé de l'exécution de ses dernières volontés, ceci résulte clairement de l'article ioa5 du code civil, et ce point ne peut, pas plus que le premier, donner lieu 'a une discussion sérieuse, ainsi donc cet article, qui stipule d'une manière générale, conser vera force de loi. Mais qu'un testateur ait la faculté, le droit de nommer a tous jamais mi homme quelconque, étran ger l'administration publique, dout il ue peut, ni conuaître les capacitésni connaître la probité, ni même connaître le nom, pour gérer el administrer le

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La Vérité (1857-1859) | 1857 | | pagina 1