JOURNAL DU COMMERCE, DE L'INDUSTRIE ET DE L'AGRICULTURE. YPRES, SAMEDI. iDEisitea Anrr$2» N° 32. I' DÉCEMBRE, 1849. CHAMBRE DES REPRÉSENTANTS. PORTES DE LA YILLE. ouverture 5 h. 3o m. fermeture 6 h. 3o m. Fermeture définitive io h. PROSPÉRITÉ PAR LE TRAVAIL Ypres, chez Lambiw-Yérwaerde rue de Lille, n° 25. Pri.r de l'Abonnement: pour Y présS fr. par an. Pour les autres lo lit- s, annonces, réclamations ou envois d'argent, doivent être adresséesfrancol'éditeur, rue de Lille, n° a5Ypres. On s'abonne lettres LA COMMUNE D'Y PRES paraît le Samedi de chaque semaine. Prix des Insertions i5 centiVnes la 1 i;,ne. 11 sera rendu compte des ouvrages dont les auteurs auront renais deux exemplaires. L'annonce en sera également faite dans le journal. io fr. Prix d'un numéro: q5 c. A la feuille de ce jouril est joint un Supplément de deux pages d'annonces. A commencer de Janvier prochain,l'Éditeur de ce Journal publiera un journal flamand qui paraîtra le Mercredi de chaque semaine. Les abonnés an journal la Commune d'Ypres le recevrorît sans augmentation du prix de leur abonnement qui reste fixé comme suit: Pour Ypres, pour 52 Numéros, par an8 fr. Pour tout le royaume, affranchiio Ceux qui s'abonneront séparément au journal flamand payeront: Pour Ypres, pour 52 Numéros, p u Àb4 fr- Pour tout le royaume, affranchi5 YPRES, le icr Décembre. /ww\a/w\ Un simple artilleur de notre garnison avait contracté 1 habitude d'entrer, au moyen d'un passe-partout, dans la malle de M. le comte de Rozen, maréchal - de - logis, l'École d'Éqnitation. Celui-ci s'appercevant, assez fré quemment, qu'il lui manquait quelque argent, mais désirant connaître l'adroit filoux, il ima gina un moyen fort ingénieux et dont le résultat vient d être couronné de succès. Dans l'intérieur de la malle était attaché, soigneu sement, par le moyen de ficelles, un pistolet qui devait se décharger immanquablement en ouvrant la malle. Jeudi, dans l après-dinée, 29 du courant, pendant que le colonel était la caserne, on entendit un grand coup d'un arme feu qui retentissait dans le lointain. Tous les soldats étaient en émoi, le maréchal-de-logis susdit se réjouissait, et le canouier qu'on a trouvé en flagrant délit était au désespoir de la farce inouïe qu'on venait de lui jouer. Il est grièvement blessé, on l'a conduit l'hôpital en atteudant une autre destination qui ne sera pas dans la chambre du sous-officier. La Chambre dans sa séance du 22 Novembre, après avoir discuté le projet de loi qui lui était soumis, na pu voter, vu qu il n'y avait que 52 membres présents. Dans la séance du 24, la discussion a été rouverte sur le même objet, mais lorsqu'on a voulu procéder au vote, la Chambre, pour la deuxième fois, ne s'est pas trouvée en nombre, et, comme la séance précédente, I appel nominal n'a constaté la présence que de 52 membres par consé quent la Chambre a été obligée de consacrer une troisième séance pour décider que le réquisitoire du ministère public l'effet de faire assigner le prévenu d'un délit rural est un acte de poursuite qui interrompt la prescription lorsqu'il est> fait au plus tard dans le délai d'un mois. La plupart des députés qui siègent actuel lement, ont été élus sur des promesses formelles aux électeurs d'introduire des économies par tout où elles seraient jugées possibles sans entraver la marche de 1 administration le fait qui précède prouve combien ces Messieurs sont peu scrupuleux tenir leurs engagements, vu que par leur absence ils viennent d'en traver la marche du corps législatif, tandis qu'ils occasionnent au pays des dépenses qui contribuent sa ruine. Les sections de la Chambre se sont occupées du projet de loi relatif la prorogation de la loi sur les denrées alimentaires. Les débats ont été courts mais assez vifs. Dans cinq sections sur six il a été reconnu que l'état actuel des choses ne peut être maintenu et qu'il convient d'éle ver un peu le droit «l'entrée «ur le blé exotique, plus encore dans l'intérêt du trésor que dans celui des travailleurs ruraux. On a générale ment adopté la proposition de portes un franc le droit actuel de cinquante centimes. L'atelier d'apprentissage de Passcbendaele a été inspecté par un employé du ministère, et il est convenu que c'est un des mieux organisés de la province. (Progrès du i8 Novembre 18^9.) D'après ces mots on serait tenté de croire que l'établissement érigé Passchendaele est quelque chose d'admirable, d imposant même; cependant si nous sommes bien informés il est loin d'en être ainsi. Sans savoir exactement combien on y compte de métiers actuellement en activité, nous croyons pouvoir donner une relation exacte de l'importance qu'avait cet établissement il y a quelques semaines. En entrant dans l'atelier on voyait sur la droite trois métiers sur les quels on tissait des toiles pouvant servir faire des sacs d'embal lage; sur le même côté, et dans le fonds du bâtiment, il y avait un métier sur le quel ou confectionnait une toile en carreaux destinée faire des serviettes ou des essui-mains; sur le côté gauche il y avait un métier jacquart occupé par un ouvrier qui paraissait avoir contracté quelque habitude ce genre de travail, et que nous croyons être le maître- ouvrier lui-même; de manière qu'il y avait en tout quatre élèves dirigés par un chef-ouvrier qui l'on paye pour cette direction deux francs par jour. Il est croire que dans ce moment l'atelier est mieux fréquenté, vu qu'en hiver nombre de campagnards se trouvent sans occupation; mais en tout cas nous ne croyons pas que cet établissement soit un modèle qui puisse exciter l'admiration. Depuis quelque temps M. Carton a reçu, pour cet atelier, des chaînes pour toiles russias venant de la maison de Saint-Bernard; cette marchandise est d'une exécution facile, et le placement en est assuré d'avance. C'est peut être là le principal mérite d'une fabrica tion qu'on rencontre la campagne dans presque toutes les maisons, et qui est la portée des ouvriers même qui n'ont pas la moindre aptitude. \oilà exactement quoi se réduit le chef- d'œuvre de M. Carton. -J-O-ï- La Société de Rhétorique d Ypres, portant pour devise: de Kunst is ons vermaek, composée seulement de membres actifs, et établie en 1 Ilôtel-de-^ ille, sous le patronage de 1 Ange Gardien, ayant résolu de venir en aide aux indigents de la ville, donnera, pen dant la rigoureuse saison de l hiver, quelques représentations en français et en flamand com posées de vaudevilles, comédies et proverbes. Vu les bonnes intentions des amateurs de l'art de Molière, nous engageons le Public faire acte de présence lors de la première représen tation qui sera ultérieurement annoncée. 5wS*v>;2o«'u C'est bien le cas de dire que le diable même, se mêle de chercher noise cette pauvre Commune d'Ypres. Un individuqui a quelque similitude avec feu Samson, en ce sens, que la force prodi gieuse du vieil israêlite, résidait dans sa chevelure, et que l'esprit prodigieux de notre détracteur réside dans sa fameuse barbe, s'est permis, dernièrement, d'engager une dame d estaminet, cesser son abonnement la Commune d'Ypres. Comme Duivel Doken n'est guère plus blanc que ses charbons, nous l'engageons, dans son intérêt, nous laisser tranquille. Le Progrèsl'occasion d'un article inséré dans son N° 892destiné jeter le blâme sur la Chambre de Commerce, nous décoche un de ses traits favoris il nous désigne comme calomniateurs. Notre réponse sera brève, et nous lui dirons seulement, en ce qui nous concerne, que nous n'avons rien avancé, rélativement au conflit entre ce corps et l'Ad ministration communalequi ne soit l'exacte vérité, et par suite nous maintenons notre dire. En ce qui concerne les faits allégués, et qui regardent plus directement la Chambre de Commerce, on ne pourrait mieux confondre le déloyal détracteur qu'en publiant les cor respondances qui se rapportent aux faits blâmés par le dit Journal; mais ces pièces ne sont pas notre disposition et d'ailleurs elles dépas seraient les bornes d'un Journal. Nous nous contenterons donc de citer quelques faits bien constatés et qui mettront le public même de juger.

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La Commune d'Ypres (1848-1854) | 1849 | | pagina 1