LES COMPAGNIES DE CHEMINS DE FER CONCÉDÉS in j -us La première insinuation malveillante que le Progrès lance contre la Chambre tle Com merce, tend faire comprendre que ce corps, avant pour mission essentielle fie défendre les intérêts du commerce et de 1 industrie, ne s'est soucié du malaise occasionné par ;la crise industrielle que vers la fin de 1848. et qu il n'a songé.à protéger une fabrique nouvelle ment introduite qu'au mois d'Octobre, alors que l'Administration communale s'occupait déjà de la même affaire depuis cinq mois. Cette accusation est grave; elle est encore plus injuste. Nous savons que c'est au mois d'Octobre que la Chambre a demandé et obtenu l'autorisation de la Régence pour effec tuer l'achat de 40 métiers destinés la fabrique de M. D., et ce fait, cité par le Progrès prouve lui seul que la Chambre n'a pas attendu le mois d'Octobre pour s'occuper de la crise industrielle, puisque cette cpoque l'affaire des métiers était parfaitement instruite, et qu'il ne s'agissait plus que d'obtenir l au- torisation pour la mettre exécution. En effet, quelques jours plus tardle marché était conclu et le contract exécuté, si bien que, lorsque l'Administration s'est son tour adres sée la Chambre de Commerce pour lui donner connaissance des démarches qu'elle faisait et pour demander son avis, les métiers de la Chambre étaient déjà arrivés disti- nation et mis la disposition de l'industriel qui comptait pouvoir les mettre en activité. Maintenant, s'il est vrai, comme l'avance le Progrèsque l'Administration locale s'est oc cupée de la même affaire dès le mois de Mai, nous lui demanderons quel peut avoir été le but de la Régence de cacher avec tant de soins ses démarches la Chambre de Commerce, lorsque celle-ci de son côté est allée lui com muniquer son projet et demander son appro bation? Le Progrès expliquera comme il pourra cette conduite de la Régence; quant nous, elle nous paraît manquer de franchise pour n'en rien dire de plus. Une deuxième incrimination du Progrès contre la Chambre de Commerce, consiste dans cette allégation que la Chambre aurait refusé son concours l'Administration com munale. Or, voici la question nous y appelions toute l'attention de nos lecteurs. L'Administration communale venait d'obtenir au mois de Janvier 1849, un subside de 1,200 francs pour la construction de métiers uniquement destinés la fabrique de M. D. Ce subside, était subordonné des conditions, sini quâ non. Elles portaient expressément que la somme de 1,200 francs devait être majorée d'une pareille somme prendre sur le budget de la ville; que cette somme ser virait la construction de métiers exclusi vement destinés aux ouvriers de la ville et travaillant pour la fabrique de M. D. Pour faciliter l'appréciation du lecteur, nous dirons qu'un métier coûte 60 francs. Ainsi les 2,400 francs, employés la construction de ces machines, devaient en produire un nombre de quarante. C'est sur 1 emploi et la cession aux ouvrieurs, de ces métiers encore construireque l'Ad ministration locale demanda l'avis de la Chambre de Commerce et lui soumit son projet de règlement. Or M. D..., par des circonstances indépen dantes de sa volonté, n'ayant pas encore, cette époque, pu trouver l'emploi des métiers que la Chambre avait mis sa disposition; celle-ci prévoyant même que ce fabricant ne pourrait pas de si tôt les mettre tous en activité: prévision, nous devons le dire, plei nement justifiée par le temps; la Chambre émit l'opinion que la construction de quarante nouveaux métiers était parlaitement inutile et, par suite, elle prut ne pas devoir discuter un projet de règlement qui, son point de vue, n'avait plus d'objet: règlement qui ne devait jamais recevoir son exécution, mais qui ce pendant une fois votéaurait eu pour conséquence d entrainer l'État et la A ille une dépense inutile de 2.400 francs, vu que ces métiers, s ils avaient été construits, se trouveraient aujourd'hui sans emploi dans les magasins de la ville. Après avoir ainsi exposé les faits sous leur véritable jour, nous le demandons tout lecteur impartial, la Chambre, en agissant comme elle l'a fait, n'a-t-elle pas donné un avis consciencieux? a-t-elle refusé son con cours en lui exprimant son opinion: opinion qui est aujourd'hui si bien justifiée? n'a-t-elle pas, au contrairerendu un service public en empêchant par ses observations le gaspillage d'une somme importante? nous bornons là nos observations pour le moment; le public jugera. rt le (Ëwunrrnnnrrit flrlgr. Toutes les Compagnies des chemins de fer se res sentent de la guerre déclare'e par notre administration des travaux publics l'importation des capitaux étrangers. Le chemin de fer de la Flandre - Occidentale devaitselon le plan primitif, comprendre une ligne principale de Bruges Courtrai par Thourout, Lich- tervelde Roulers et Harlebeke se reliant par chaque bout aux stations des lignes de l'État. De la station centrale de Lichtervelde devaient partir deux embran chements: h l'ouest sur Dixmude, l'est sur Thielt, et continuant sur Aeltre où il se relierait au chemin de fer de l'État a mi-distance entre Bruges el Gand. De plus la ligne de Bruges a Courtrai serait prolongée sur Menin, Ypres et Poperinghe, en vue d'une nouvelle communication de ce dernier point avec la France sur la ligne de Lille 'a Dunkerque. Les travaux devaient être terminés en 3 ans. La concession est du 18 Mai i845. La ligne de Bruges 'a Courtrai a été livrée la cir culation en Septembre i847. Mais les circonstances n'ont pas permis la construction des embranchements. Le contrat stipulait x 2,000 fr. par an pour les frais de surveillance pendant la durée des travaux. Ils ont été payés. Mais voici que le gouvernement pré tend toucher ses 12,000 fr. jusqu'à l'achèvement des travaux, c'est-à-dire de tous les embranchements, pen dant toute la durée d'une suspension qui pourrait fort bieu être indéfinie, la ligne principale ne rapportant aujourd'hui que les frais d'exploitation sans une obole pour l'intérêt des capitaux. La compagnie mérite d'autant plus d'égards ce pendant que la ligne est moins productive. Les capitaux nous viennent du dehors et tout le produit de l'entreprise reste dans le pays! La revendication est odieuse. Espérons, pour l'houneur du pays, que les tribunaux feront justice la compagnie de la Flandre-Occidentale coiftme ils l'ont faite aux compagnies du Luxembourg et de Mous la Satubre. Revue de Namur.) Nous devons néanmoins ajouter aux observations du journal Namurois, que si les compagnies étrangères méritent les égards de notre gouvernement et justice devant les tribunaux, il faudrait aussi que ces compa gnies réunissent tous leurs efforts pour remplir les engagements qu'elles ont contractés, présent que la crise financière qui les a fait interrompre est terminée. Notre ville en particulier éprouve le plus vif besoin qu'il en soit ainsi. Par arrêté royal du 26 Novembre sont institués: i° Président du tribunal de Commerce de Bruges, le Sieur L.-A. Vaulede, négociant en cette .ville. 2° Juges au même tribunal, les Sieurs B. Roels, négociant Bruges; et Gazet de Bay, id. 3° Juges Suppléants au même tribunal, les Sieurs C. Serweyteus, négociant Bruges et Vanhaecke- Fockedey, id. a 11 ii... Un subside de deux cents francs est accordé la Société de Rhétorique de la commune de W tou (Flandre - Occidentale), pour l'aider couvrir les frais d'un Coucours de Poésie et de Déclamation en langue flamande. 7 ni 2W2 -1 La démission du général Lamoricière et de M. G. de Beaumont a fait Paris une sensation qui n'a pas dépassé d'ailleurs les portes des salons politiques. La dissolution de la chambre des députés de Turin n'occupe pas non plus une part bien grande dans la préoccupation di s diplomates. O11 croit que les élec teurs du Piémont vont répondre par des choix éclairés l'appel du roi Victor Emmanuel. La position prise par le parti conservateur hongrois s'aggrave également. Un magnat, dévoué de corps et âme la dynastie impériale, le comte Louis Szed- chenkihaut dignitaire attaché la personne de la mère de l'Empereur, vient de donner sa démission et de se retirer de la cour. L'émigration hongroise sera tout aussi nombreuse que l'émigration polonaise, et il est douteux que les classes moyennes et inférieures dont les nouvelles lois améliorent la position, puissent remplacer les forces vives que le système actuellement en usage fait perdre au pays. Le paysan hongrois est moins accessible aux dou ceurs du bien-être matériel que ne le sont les campa gnards en d'autres pays, et récemment encore il a suffi d'un aventurier qui prétendait avoir entendu le canon tonner Orsowa pour mettre tout le pays en émoi. La vie politique disparaît en Autriche. La Hongrie qui pendant plus d'un an a attiré l'attention de toute l'Europe n'occupe plus qu'une très petite place, même dans les journaux de Vienne. La source des nouvelles semble complètement tarie. Le public ne peut se décider prendre les réformes projetées au sérieux. Les rédacteurs des journaux de Prague ont profité du voyage de l'empereur dans cette ville pour deman der au ministre de l'intérieur qui l'accompagne une audience, l'effet de lui présenter un mémoire sur la nécessité de fixer par une loi la position de la presse aujourd'hui très précaire par suite de l'état exception nel et extra légal qui pèse sur le pays. L'un de ces journaux la Gazette constitutionnelle déclare que de cette entrevue est résultée pour elle la conviction que l'état de siège restera encore longtemps en vigueur. Le pont suspendu qui joint Bude et Pesth a été rendu la circulation le 20 Novembre. Le lieutenant général baron Hayuau et le marquis de Gehringer ont assisté, au milieu d'un grand coucours de monde la soleuuité qui a eu lieu celte occasiou. On lit dans la Gazette de Mons: depuis quel ques jours nous avions connaissance, d'un accident déplorable arrivé la station de Quiévrain; mais les détails qu'on nous dounait paraissaient tellement impossibles, que nous nous étions toujours jusqu'ici refusés de croire la véracité du fait. Aujourd'hui que nous avons pris des renseigne ments, forcés de nous rendre l'évidence, nous appelons un blâme sévère sur la conduite de qui de droit, dans un acte vraiment inouï pour notre siècle. Dimanche, vers neuf heures du soir, le veilleur de la station de Quiévrain voulant éviter un convoi arrivant en sens inverse. Cet homme renversé par la locomotive eut le poignet gauche écrasé, le bras droit broyé jusqu 1 épaule et une blessure la figure, (le nez recouvrait l'œil droit.) Cet homme est resté dans cet état Quiévrain sans aucun secours, sans etre pansé deux grands jours et demi, c est-a-dire depuis le Dimanche, neuf heures du soir, jusqu au Mercredi deux heures de l'après- midi, quil est eutré l'hôpital. Lors de la première visite, les chirurgieus reconnurent que les chairs

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La Commune d'Ypres (1848-1854) | 1849 | | pagina 2