ÉTRANGE CONCOURS POUR LES DAMES. - Ttes des plaies étaient vertes et répandaient une 0 jeur de putre'faction. Cet honiine est mort au milieu d'horribles souf frances, quelque temps après son entrée a l'hôpital. Un grand malheur vient de frapper la commune de Beernem (Flandre-Occidentale): le chien du sieur V. B., de Sysseeles'était enfui de son logis en état de rage. Il a mordu d'abord une dizaine d'animaux, puis s'est jeté sur les personnes qu'il rencontrait. A Beernem il en a mordu quatre, entr'autres une pauvre vieille femme, qui est dans un état pitoyable. Les 3 autres sont déjà en route pour Saint-Hubert. L n cinquième a eu les habits mis eu pièces. Heureusement le chien a été tué le même jour. On ne s'occupe plus depuis deux jours que de l'abdication du Roi de Prusse en faveur de son neveu. Un démocrate disait a cette occasion: Eh bien le Roi de Prusse a eu tort. On lui ménageait une surprise. Laquelle? Il aurait été guillotiné dans six mois. On écrit de Prestonle 22 Novembre, ua Sun :Un accident terrible est arrivé dans la fabrique de MM. Swainson, Birley et Compagnie. Une fuite de gaz ayant été signaléeordre avait été donné de visiter les tuyaux; h 7 heures du matin, un homme qui cherchait quelque chose approcha une lampe d'un bec de gaz qui prit feu sur-le-champ. Une explosion eut lieu, une cloison de deux pieds d'épais seur fut renversée un homme fut blessé grièvement. Un autre fut trouvé mort, adossé contre une muraille; il avait été frappé la tête par un éclat de machine. Plusieurs métiers et les machines qui les faisaient jouer ont été brisés; les vitres de toutes les fenêtres de la fabrique ont volé de toutes parts en éclats. Six h sept cents hommes ont été privés de travail pour quelques jours seulementpar suite de cet accident tout ayant été bouleversée dans la fabrique. La société pour l'amélioration des demeures des classes ouvrières Londres étend considérable ment ses travaux grâce aux souscriptions qui lui arrivent de toutes parts. Elle possède aujourd'hui un capital de 100,000 liv. sterl. Indépendamment des logements qu'elle a fait construire et qui sont tous occupés, elle a en ce moment en voie de con struction un bâtiment destiné a loger 200 hommes sans famille et un autre qui recevra 60 familles. Les dividendes de la société sont limités 5 pour cent par an. Nous insérons, a cause de son originalité même, le sonnet suivant, sorti de la plume d'un ouvrier typographe, qui se dispose aller, comme tant d'autres, chercher fortune eu Californie. AUX CHERCHEURS D'OR. SONNET. Aux rivages lointains de la Californie, Partez, vous tous qu'emporte un souffle aventureux; Allez, aux profondeurs de ses flans généreux, Demander tous ces biens qu'ici l'on vous dénie. En groupes fraternels et puissans d'harmonie, Doublez par l'union vos efforts vigoureux; Et sur cet Océan aux bords silencieux, Du travail libre et fort déployez le génie. Pour vous récompenser du labeur de vos jours, La terre a des trésors: elle en contient toujours, Et jamais avec elle on ne se trouve en perle. Mais, cette fois, pour vous elle fait plus encor, Et la Californie est une caisse ouverte, Où, comme un vrai banquier, elle vous paie en or. Victor B***. Presque tous les journaux américains, anglais et français, et parmi ces derniers le Journal de* Débatt, qui, en tout temps, a été si complètement renseigné sur les affaires américaines, ont produit de curieux documents sur les travaux faits en Californie, pen dant le dernier hivernage. La conquête de l'or s'y est poursuivie même pendant les mauvais temps, et il est constaté que déjà plus de 36 millions du précieux métal ont été expédiés de San-Francisco. Pour l'avenir, on estime la production de l'or du Sacra- men tu a 100 millions par an, c'est-à-dire autant qu'en donnent toutes les mines de la Russie. En cet état de choses, il ne faut pas s'étonner si des spéculateurs se dirigent, en foule, vers le nouvel Eldorado. Mais, de longtemps les bras n'y seront pas assez nombreux pour les besoins du travail des mines. Des compagnies se sont formées, en France et en Angleterre, dans le but d'assurer aux émigrants qui veulent aller y chercher une fortune certaine, le passage, le bien-être et les moyens de travail. L'une de ces compagnies, la Californiennedont le sic'ge est établi rue de Trévise, 44, 'a Paris, qui a son agence; 54, boulevard de l'Observatoire, Bruxelles, est fondée par un de nos compatriotes; elle présente les meilleurs garanties et les plus grandes chances de succès b ses nombreux sociétaires. STATISTIQUE DES ANIMAUX. Voici un tableau dans lequel se trouvent consignés de précieux renseignements sur le nombre d'animaux que possède chaque nation de l'Europe, comparati vement sa population. Nous pensons que ce tableau ne sera pas sans intérêt ponr nos lecteurs: Contrées. Nombre d'animaux. Par 100 habitants. Angleterre35,048,000 293 Danemark.3,210,000 291 Écosse6,067,000 240 Sardaigne883,000 i83 Prusse24,937,000 166 Espagne16,920,000 164 Havovre2,615.973 i54 France49>8i7,i85 148 Suisse2,679,000 140 Wurtemberg.2,147,199 i38 Bavière5,717,732 i3z Suède3,695,63o 123 Toscane1,537,590 109 Hollande2,128,000 107 Autriche.....29,456,000 96 Pologne3,766,000 96 Bade1,239,3o4 91 Naples4'900'000 91 Saxe1,471,222 90 Hongrie.8,873,550 81 Pays-Bas4j832,9S2 7^ Provinces-Rhénanes1,699,888 78 Irlande5,836,894 71 Sicile1,520,000 79 Belgique2,356,200 59 Bohême2,346,600 59 Piémont1,769,464 49 États-Romaines867,000 4^ Lombard-Vénitien1,804,847 3g On lit dans le Dumfrie* Courrier: Un vieux céli bataire, homme excentrique, qui vient de mourir Madras, a légué une somme de 1,000 liv. st. (25,ooo fr.) au ministre anglican de Saint-Cyrus, dans le Kincardineshire (comté d'Écosse). Celui-ci est chargé d'en diviser chaque année les intérêts en ciuq portions et de les distribuer comme suit: une portion la plus grande femme qui se sera mariée pendant l'année, et une la plus petite; une troisième portion la femme la plus vieille mariée pendant l'année, et une quatrième la plus jeune. A coup sûr, on ne trouvera plus désormais, dans le comté de Kincardineshireune seule jeune fille qui veuille rester célibataire. L'étrange testa- tairea voulu sans doute moDtrer que ses intentions étaient excellentes, car il charge son légataire d'a cheter des épiceries avec la cinquième portion de la somme, et de les distribuer aux pauvres. Paris, le 27 Novembre. Hier soir7 heuresla rue Rurafort et peu près tout le quartier ont été mis dans un grand émoi voici quelle occasion: A l'heure susdite sont arrivés d'un côté un bataillon du 3o° de ligne caserné dans la caserne dite de la Pépinière, et d'un autre côté 25 5o sergents de ville et de policeun commissaire et plusieurs officiers de paix en tete. Toute cette force publique s'est arrêtée devant la porte de la maison N" 16. La troupe a formé un carré qui barricadait toute la rue, puis les agents de police sont entrés dans la maisonsont montés an 2" étage, où se trouvaient 45 5o individus en train de délibérer. La police s'est fait ouvrir et a prononcé les paroles sacramentelles: Au nom de la loi vous êtes arrêtés.» Il n'y a en aucune résistance; toutes les issues ayant été gardées, personne ne s'est sauvé; alors les agents de police ont amené, un par un, les 45 où 5o indi vidus trouvés en délibération et les ont déposés au milieu du carré, formé dans les rues par la troupe; puis, au commandement d'en avant marchece cortège est parti pour la Conciergerie où tous les délinquants ont passé la nuit. Parmi ces individus on a remarqué un seul ouvrier en blousemais il y avait grand nombre d'individus très élégamment vêtus. Dès ce matin l'instruction, a été commencée et plu sieurs habitants de la maison ont été mandés a la préfecture de police pour déposer. Toute la journée, la rue de Rumfort a été visitée par un grand nombre de curieux que le bruit de cette arrestation en masse avait attirés. ÉLÉGIE. Voici la neige! Adieu belles campagnes, Bleus horizons où mes regards rêveurs Flottaient ravis des vallons aux montagnes Ruisseaux légers qui coulez sous les fleurs. Soleil brillant, sublimes harmonies Qui m'a montrez partout la main de Dieu; Jusqu'au printemps vous êtes endormies, Voici la niege.... Adieu Adieu forêt! Ton splendide feuillage En tapis d'or s'étend sur le chemin. Chantres joyeux qu'abritait sou ombrage Et qui le soir me disiez a demain. Parfums légers que m'apportait la brise, Bonheur d'un jour pourquoi durer si peu L'hiver déjà montre sa tête grise Voici la niegeAdieu Il est au loin, perdu dans la bruyère, Un humble toit où dort mon souvenir; Chaque printemps qui réveillait la terre, Libre et joyeux m'y voyait revenir. Discret asile où s'enfuit ma pensée Ton seuil aimé ru'apparaît en tout lieu... Illusions dont mou âme est bercée, Voici la neige.... Adieu! Doux souvenirs, trésors de ma jeunesse, Ensevelis sous ce chaume désert. Pourquoi toujours nie rappeler l'ivresse Des jours heureux par qui j'ai tant souffert. Espoiramourmon cœur est votre tombe Puisse l'oubli glacer son faible feu; Qu'un froid linceul sur mou âme retombe.,. Voici la neige.... Adieu Ne cherchez plus mes pauvres hirondelles Le doux abri, berceau de nos amours. Tout est fini... Ne lassez point vos ailes, Un sort cruel nous bannit pour toujours. Ces lieux aimés où nous chantons ensemble Ivres d'amours, sous le regard de Dieu A leur passé n'ont plus rien qui ressemble... Voici la neige.,.. Adieu Tout passe et fuit... L'homme dans de vains songe» S'oublie, hélas, au sein de ses douleurs, L'arbre d'espoir où croissent les mensonges Voit se flétrir ses rameaux et ses fleurs. Insouciant aux beaux jours de la vie, Aux plaisirs faux qui sont notre seul Dieu On dit trop tard, quand la tête est blanchie, Voici la neige.... Adieu Toi cependant, éternelle nature, Chaque printemps te ramène tes fleurs Et tes parfums et toute ta parure, Et ton soleil et la rosée en pleurs. Notre printemps, nous, ce n'est qu'un rêve Rêve bien doux, mais qui dure si peu Qu'on dit hélas, avant qu'il ne s'achève, Voici la neige.... Adieu L'espoir est vain... A chaque jour qui pas*« Quelque lambeau s'arrache de mon cœur Quand d'espérer la fin on se lasse. On ne croit plus rienqu'à la douleur, La mort peut seule alors rendre notre âme Le pur bonheur qu'elle attendait de Dieu...., Le veut se lève.... Eteins-toi triste flamme Voici la neige.,.. Adieu A***.

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La Commune d'Ypres (1848-1854) | 1849 | | pagina 3